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    John William Waterhouse (1849-1917), Sweet summer, 1912.

     

    Une page se tourne dans le grimoire des saisons...

     

    L'été 2013 apparaît, dans le fracas des orages, énergie indomptable qui s'unit à la terre gorgée d'eau. Après des années de sécheresse, la pluie nous apporte sa « luxuriance », à fleur de chaos, annonçant les moissons d'or, les fruits écarlates et les fantômes nacrés, papillons des jardins et des champs...

     

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    Lundi et mercredi, de violents orages ont détruit la quasi totalité des arbres de ma rue et des rues alentour. Des entrées d'immeubles, des caves et les tranchées des travaux du tramway ont été inondées. Certains arrêts de bus sont encore inaccessibles et des coupures Internet sont prévues pour la fin de semaine et la semaine prochaine... Ce n'est pas comme dans les régions du Sud-Ouest, de la Haute-Garonne, des Pyrénées-Orientales, etc... où tant de maisons ont été endommagées mais je n'avais jamais observé des orages aussi violents à Sarcelles depuis que j'y suis installée. « Quand Dame Nature se manifeste à nous avec une force inouïe, cette force nous rappelle combien il est vain de placer toutes nos aspirations dans le « matériel » » avait coutume de dire une vieille dame chère à mon coeur.

     

    Je souhaite aux personnes durement éprouvées de se rétablir au mieux...

     

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    « Mon ciel », à onze heures du matin, lundi 17 juin 2013.

     

    Le spectacle était grandiose, étrange et quasiment irréel. Une magie sauvage et fascinante était palpable dans l'air.

     

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    Photo non retouchée... un étonnant résultat!

     

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    Photo Metronews

     

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    Création et destruction, beauté et dévastation, ambivalence et mystère feront toujours partie de la Nature où chapitre après chapitre, la vie refleurit et propage ses couleurs...

     

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    Coquelicots, pavots et herbes folles, au souffle de mes pensées, là où quelques années auparavant ne s'étendait que du béton.

     

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    Églantines aux parfums enchanteurs, absolu de sensualité...

     

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    Irrépressible gourmandise!

     

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    Le vent a fauché de nombreuses roses mais certaines ont résisté. Les voici, resplendissantes, dans leurs voluptueux atours, pour célébrer la venue de l'été...

     

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    Joyeux Midsummer à celles et ceux qui font briller les anciennes croyances et très belle fête de la musique aussi!

     

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    Amicales pensées...

     

    Je marque une petite pause jusqu'à lundi. Je vous retrouverai la semaine prochaine, avec grand plaisir!

     

    Cendrine

    Plume

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     Je vous invite à explorer, dans le 16e arrondissement de Paris, les allées romantiques d'un jardin ombragé par des arbres centenaires. Dans le prolongement de la chaussée de la Muette, cette parenthèse d'élégance et de verdure « à l'anglaise » abrite un kiosque à musique, un théâtre de Guignol, un ancien manège de chevaux de bois et plusieurs statues et groupes sculptés. Les promeneurs apprécieront une représentation de Jean de la Fontaine, notre fabuliste national, ancien Maître des Eaux et Forêts. (Vous découvrirez son monument dans le second chapitre de cette promenade.)

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     J'aime beaucoup lire et musarder en ces lieux. Je m'y suis promenée en compagnie de CHRIS dont je vous encourage à connaître (si ce n'est pas déjà le cas) le blog « Au fil des jours et des menus plaisirs ».

    Chère Chris, en souvenir de notre flânerie d'amitié, je t'offre avec tendresse ces quelques fleurs, photographiées en mai 2013.

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     Cet espace bucolique, au plan triangulaire, fut aménagé en 1860, sous la conduite du Préfet Haussmann (1809-1891), par l'ingénieur Jean-Charles Alphand (1817-1891). Il s'étend sur une superficie de plus de 60 000 m2, à l'emplacement du « Petit Ranelagh », lieu très en vogue au XVIIIe siècle.

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     Sur les pelouses du château de la Muette, rendez-vous de chasse traditionnel des rois de France, un garde de la barrière de Passy nommé Morisan fit établir un « salon de danse avec café, restaurant et spectacle » que fréquentèrent assidûment les dames et les gentilshommes de la Cour.

     

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     Il faisait référence à un bal de « grande renommée » instauré à Londres par Lord Ranelagh, un noble irlandais devenu pair d'Angleterre. Ce « personnage » haut en couleurs avait fait installer dans sa propriété de Chelsea une rotonde à musique où se pressaient les membres de la bonne société.

     

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    La Rotonde du Ranelagh, 1754, par Giovanni Antonio Canal dit Canaletto (1697-1768).

     

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     (Les peintures et les gravures illustrant mon article viennent du site « The Royal Borough of Kensington and Chelsea Library » et de Gallica.bnf.fr).

     

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     Dès son ouverture, le 25 juillet 1774, le « Petit Ranelagh » fut apprécié par Marie-Antoinette et son beau-frère le comte d'Artois. Il devint le rendez-vous incontournable des nobles en quête de plaisir.

     

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    Extrait du film Marie-Antoinette, réalisé par Sofia Coppola (2006).

     

    Le comte Charles Philippe d'Artois (1757-1836), futur Charles X, était un grand-ami de Marie-Antoinette qui partageait sa passion pour la fête et le jeu. En octobre 1777, naquit le domaine de Bagatelle, merveilleuse « folie » située à la lisière du bois de Boulogne, grâce à un pari lancé entre les deux jeunes gens.

     

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    Jusqu'en 1789, le Ranelagh fut le rendez-vous festif de la Cour et de la Ville. Fermé pendant la Révolution, il rouvrit sous le Directoire (1795-1799) et retrouva son immense popularité.

     

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    On y rencontrait les Muses de la capitale et parmi elles, trois figures emblématiques de leur époque. On appelait les « Trois Grâces » ou les « Gloires du Ranelagh ». Il s'agissait de Thérésa Tallien, de Juliette Récamier et de Joséphine de Beauharnais.

     

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    Les Trois Grâces dansant, 1799, par Antonio Canova (1757-1822).

     

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    Portrait de Theresa Tallien en muse de la poésie par Jean-Baptiste Isabey (1767-1855).

     

    Thérésa Cabarrus ou Madame Tallien (1773-1835) fut surnommée « Notre-Dame de Bon Secours » et « Notre-Dame de Thermidor » pour avoir aidé, pendant la Terreur, plusieurs centaines de condamnés à échapper à la guillotine. Emprisonnée, elle incita son amant et futur époux Jean-Lambert Tallien (1767-1820) à provoquer la chute de Robespierre (1758-1794).

     Séduisante et cultivée, amie de nombreux artistes, conteuse et comédienne, elle tenait un salon prestigieux et fut l'un des joyaux du Directoire. Elle eut des enfants avec le vicomte et homme politique Paul Barras (1755-1829) et le financier Gabriel-Julien Ouvrard (1770-1846).

     Elle arborait des tenues d'une grande sensualité, se parfumait au néroli et lança la mode des perruques blondes bouclées, confectionnées avec les cheveux des guillotinées. Ces perruques firent fureur au Ranelagh.

     

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     Muse et mécène, modèle et commanditaire des plus grands peintres, collectionneuse et initiatrice des modes, Juliette Récamier (1777-1844) reçut dans son salon toutes les personnes « importantes » de son temps.

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     Celle que l'on appelait « la belle des belles » était une étoile dont l'éclat et les connaissances aimantèrent les cercles littéraires et artistiques. Son influence sur les arts, les idées et la culture de son temps fut dominante. Épouse d'un banquier, elle gravita dans les milieux de pouvoir et fut initiée à de nombreux projets de conspiration contre Napoléon Ier qu'elle abhorrait. Elle fut l'amie de la sulfureuse, brillante et « féministe » Madame de Staël et l'égérie des plus grands artistes. Elle vécut avec Chateaubriand une passion flamboyante.

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    Buste en marbre de Juliette Récamier, 1805-1806, réalisé par Joseph Chinard (1756-1813).

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     Sa beauté, son charme et son intelligence rayonnèrent sur une foule d'admirateurs et firent des merveilles en Angleterre où elle se rendit en 1802. Elle y reçut un accueil digne d'une tête couronnée.

     

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    Son portrait, peint vers 1805 par François Baron Gérard (1770-1837) et surnommé «la Joconde de Carnavalet», est considéré comme l’un des plus beaux tableaux de l'histoire de l'art.

     Juliette y apparaît « alanguie » sur une chaise « étrusque », dans un décor rappelant celui d’une salle de bains antique. Elle lança, sous le Directoire, la mode vestimentaire « à la grecque » et joua un rôle de première importance dans la diffusion du goût « Antique » qui allait prévaloir sous l'Empire.

     Elle offrit le tableau, en 1808, à un de ses amoureux éconduits, le prince Auguste de Prusse qui lui fit parvenir ces mots enflammés « Pendant des heures entières, je regarde ce portrait enchanteur et je rêve un bonheur qui doit surpasser tout ce que l’imagination peut offrir de plus délicieux ».

     Après la mort du prince, en 1843, la toile fut restituée à Juliette. Elle entra en 1860 dans les collections de la ville de Paris.

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     Juliette Récamier lança la mode de la robe blanche en mousseline de coton importée des Indes, vêtement à la fois luxueux et imprégné de simplicité qui s'inspirait très largement des tuniques gréco-romaines. Il s'agissait d'une révolution vestimentaire car les dames de la Cour arboraient jusque là des robes en soie très larges et colorées, à paniers.

     

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    Juliette Récamier en 1800, par Jacques Louis David (1748-1825).

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    Juliette Récamier par Alexandre-Évariste Fragonard (1780-1850).

     Avec un tel vêtement, la femme devient une muse, investie du pouvoir des antiques déesses.

     Les robes étaient agrémentées de nombreux ornements, comme les guirlandes de fleurs brodées ton sur ton. Les bras étaient le plus souvent nus ou couverts de manches translucides donnant à la tenue un côté aérien et angélique.

     

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    Portrait de Juliette Récamier, 1801, peint sur ivoire par Augustin Jean-Baptiste Jacques (1759-1832).

     

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    Portrait de Juliette Récamier, 1807, par Firmin Massot (1766-1849). Conservé au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Portraitiste et peintre de genre, Firmin Massot était l'un des principaux représentants de l’École Genevoise de peinture de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle.

     

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    Eau-forte gravée en 1802 par Antoine Cardon (1739-1822), d'après une miniature de Richard Cosway (1742-1821), collection privée. (Trouvée sur le site du musée des Beaux-Arts de Lyon.)

     

    Les accessoires étaient très importants pour Juliette Récamier. Elle raffolait des perles dont elle préférait l'éclat à celui des diamants et qui s'accordaient à merveille avec ses tenues. Elle arborait souvent un châle blanc en cachemire ou un voile de coton blanc, d'une finesse extrême, dans le but de camoufler très légèrement, tout en le sublimant, le grain de la peau. Elle portait des gants montants, parfois imprégnés de parfum, des bas en maille de coton, souvent brodés jusqu'aux chevilles, et des souliers en taffetas de soie blanche ou de couleur qui ressemblaient à des chaussons de ballerine.

     

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    Chaussure de Juliette Récamier, époque Restauration, en taffetas de soie lilas. (Paris, les Arts Décoratifs, musée de la Mode et du Textile.)

     

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    La Chambre ou Portrait de Juliette Récamier, huile sur bois peinte en 1826 par François-Louis Dejuinne (1786-1844).

     

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    Joséphine de Beauharnais (1763-1814) était aussi une « muse des modes ».

     

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    Portrait de Joséphine, 1805, par Pierre-Paul Prud'hon (1758-1823).

     

    Cette élégante créole, de son vrai nom Marie-Josèphe Rose Tascher de la Pagerie, vit le jour à la Martinique et connut une jeunesse libre et dorée avant d'épouser, en 1779, le chevalier Alexandre de Beauharnais. Deux enfants, Eugène et Hortense, naquirent de cette union.

     Six ans plus tard, séparée de son époux, elle vécut à Paris une vie mondaine en dépit de ses difficultés financières. Elle fut emprisonnée sous la Révolution et faillit connaître un sort funeste mais elle fut libérée après que son mari ait été guillotiné. Elle devint la maîtresse du jeune général Bonaparte et l’épousa quelques jours avant le début de la campagne d’Italie.

     Elle fut couronnée impératrice en 1804 et cristallisa la haine du clan Bonaparte en raison d'un mode de vie souvent très libre et audacieux.

     Elle exerça beaucoup d'influence sur son nouvel époux mais, ne pouvant lui donner un héritier, elle dut consentir au divorce le 15 février 1809.

     

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    Joséphine à la Malmaison, 1812, par Firmin Massot. (Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg).

     

    Mais l'Empereur qui l'aimait toujours lui accorda une somptueuse retraite au château de Malmaison et lui fit verser deux millions chaque année.

     

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    Les Trois Grâces par Antonio Canova (1757-1822).

     

    Les amies des « Trois Grâces du Ranelagh » étaient appelées « Merveilleuses ».

     

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    Une Merveilleuse sous le Directoire.

     

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    Portrait de Juliette Récamier, vers 1799, par Eulalie Morin (1765-1837).

     

    Ces jeunes femmes élégantes et audacieuses suivaient une mode féminine « à l'antique » qui reflétait une plus grande liberté des moeurs et tenait compte des formes et des mouvements du corps. Cette mode permettait de danser et de vaquer à ses occupations avec davantage d'aisance. Les Merveilleuses arboraient des vêtements de couleur claire qui faisaient référence aux tuniques de l'Antiquité. Elles les appelaient tuniques « à la Cérès » et « à la Minerve », robes « à la Flore », « à la Diane » ou « à l'Omphale » ou encore redingotes « à la Galatée ». Leur décolleté était souligné par un ruban. Leurs cheveux étaient bouclés et non poudrés. Elles étaient chaussées de sandales attachées au-dessus de la cheville par des rubans entrecroisés ou des lanières garnies de perles. L'abandon du corset, du panier et des accessoires qui entravaient la liberté du corps se fit en réaction contre la folie sanguinaire de la Révolution.

     

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    Sous les vastes allées ombragées du Ranelagh, les Merveilleuses avaient pour habitude de rencontrer les Incroyables ou Muscadins, leurs équivalents masculins, grand amateurs de tenues excentriques et de parfums précieux (musc, muscade...).

     

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    Au coeur de cette frénésie des plaisirs, auprès de Juliette Récamier et de Thérésa Tallien, évoluait la délicieuse Fortunée Hamelin (1776-1851).

     

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    Fortunée Hamelin en 1798 par Andrea Appiani (1754-1817).

     

    De la Révolution Française au Second Empire, elle séduisit par son intelligence, sa turbulence et sa beauté de nombreuses personnalités artistiques et politiques. Bonaparte, Talleyrand, Chateaubriand, Victor Hugo, entre autres, succombèrent à ses charmes. Ce portrait la fait apparaître plutôt « sage » mais la réalité était bien différente. Elle descendit un jour les Champs-Élysées seins nus et faillit provoquer une émeute. Elle était accompagnée de Madame de Châteaurenard, férue d'occultisme et surnommée Minerve et de l'excentrique Madame de Crény qui avait lancé la mode de chapeaux très originaux et d'énormes noeuds attachés dans la chevelure.

     

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    Certaines Merveilleuses se rendirent dans les jardins publics parisiens et notamment au Ranelagh vêtues de robes de gaze si diaphanes qu'on disait qu'elles portaient de « l'air tissu ». Le public fut très divisé sur la question. Si de nombreux messieurs appréciaient particulièrement la situation, des voix s'élevèrent pour dénoncer une atteinte impardonnable aux bonnes moeurs. Les « ultra Merveilleuses » durent alors renoncer à cette mise en scène de leur nudité.

     Ces attitudes débridées étaient une manière d'exorciser les violences révolutionnaires. Dans ce contexte « épidermique », les Merveilleuses et les Muscadins qui avaient perdu des membres de leur famille pendant la Terreur éprouvaient le besoin de faire leur deuil de manière théâtrale et « inconvenante ».

     

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    Le temps des « Grâces » disparut lorsque les pays européens s'allièrent contre l'Empire de Napoléon et l'occupation de la capitale par les cosaques, après la Bataille de Paris, le 30 mars 1814, eut raison de l'âge d'or du Ranelagh.

     Les cosaques pillèrent le Ranelagh afin de récupérer du bois de chauffage. Ces « guerriers indomptables », venus des steppes du sud de la Russie et de l'Ukraine, avaient intégré, dans le dernier quart du XVIIIe siècle, les troupes tsaristes. Leur férocité légendaire était fortement redoutée.

     

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     En 1818, le Ranelagh fut reconstruit pour retrouver sa vocation première. On le transforma en bal en 1830 puis on le détruisit en 1848 et le nouveau Ranelagh fut aménagé à partir de 1860.

     

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     Le Ranelagh est remarquable par ses grands arbres qui dessinent de majestueuses voûtes de verdure. Certains sont âgés de plus de deux cents ans.

     

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     Au fil des saisons, on se régale à contempler les métamorphoses de la lumière dans les feuillages.

     

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    Au fil des allées, des statues Belle Époque se dévoilent dans cet écrin romantique de verdure et de fleurs.

     

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    Le marbre de Caïn, réalisé en 1871 par le sculpteur nantais Joseph-Michel Caillé (1836-1881).

     

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    « Méditation », aux charmes empreints de volupté.

     

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    Ce marbre naquit, en 1882, sous le ciseau d'Edme Anthony Paul Noël, dit Tony Noël (1845-1909). Ce sculpteur très prolifique travailla pour le Louvre après la destruction des Tuileries, le Grand Palais, l'Hôtel de Ville de Paris (…) et réalisa de nombreux portraits sculptés (Molière, Le Nôtre, La Boétie, Roméo et Juliette...) ainsi que des monuments commémoratifs.

     

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    Un pêcheur ramène dans ses filets la tête d'Orphée.

     

    Démembré par les Bacchantes jalouses de son amour pour la belle Eurydice, Orphée fut jeté dans le fleuve Euros au large de l'île de Lesbos, terre d'ivresse poétique.

     

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    Le mouvement imprègne l'oeuvre, datée de 1883 et signée Louis Eugène Longepied (1849-1888).

     

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    La lumière nous attire dans un cercle de verdure émaillé de fleurs chatoyantes.

     

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     D'après la légende, des chants mystérieux émanent de la tombe d'Orphée et des statues qui le représentent, entre ombre et lumière, aux changements de saison, quand le vent éparpille les nuages et les couleurs de la nuit... On dit aussi que le « souffle d'Orphée » propage les voeux d'amour et fait croître la végétation.

     

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     Je clos sur cette évocation poétique le premier chapitre de cette promenade et je vous donne rendez-vous, dans quelques jours, au pied du monument commémoratif à Jean de la Fontaine. Le fabuliste attend au Ranelagh les amoureux des Belles-Lettres et les visiteurs qui ont conservé leur âme d'enfant...

     

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    A bientôt donc si vous le désirez...

     

    Bibliographie

     

    CASTELOT André: Napoléon. Paris: Tallandier, 1969.

     

    HERRIOT Édouard: Madame Récamier et ses amis. Paris: Plon-Nourrit, 1909.

     

    JOANNE Adolphe: Paris illustré. Paris: Hachette, 1863.

     

    KJELLBERG Pierre: Le nouveau guide des statues de Paris. Paris: la Bibliothèque des Arts, 1988.

     

    PESSARD Gustave: Nouveau dictionnaire historique de Paris. Paris: Lejay, 1904.

     

     

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    Merci de votre fidélité, gros bisous!

    Plume

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    Sur la place Colette, face à la Comédie-Française, une création de lumière et de feu cristallisé, signée Jean-Michel Othoniel, habille la bouche de métro Palais-Royal-Musée du Louvre.

     

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    Son charme insolite m'a déjà inspiré un article et donné envie d'entreprendre, en ce printemps 2013, un autre voyage d'écriture, agrémenté de nouvelles photos.

     

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    La composition du Kiosque des Noctambules est fascinante et singulière. Deux coupoles ajourées, serties de perles de verre de Murano, s'appuient sur d'étranges piliers en fonte d'aluminium. L'oeuvre dessine un huit, symbole de l'infini, d'harmonie et d'éternité. Elle se fond et se dévoile dans l'écrin de la ville, ravivant des rêveries enfantines à travers les formes fantastiques, les moirures et les reflets du verre.

     

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    Les yeux dans le ciel, les promeneurs se laissent happer par les rondeurs mystérieuses de ces bijoux géants.

     

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    Le travail de Jean-Michel Othoniel s'inscrit dans une volonté d'hommage au métropolitain de Paris dont les bouches d'entrée furent créées par Hector Guimard en 1900. Cette commande de la RATP, passée en 1997 et installée en 2000, a suscité une réécriture de l'esthétique des lieux.

     

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    Juillet 1900, dans la station Palais-Royal. (Collection AMTUIR/RATP).

     

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    Les entourages fantastiques des stations de métro Guimard témoignent de foisonnantes recherches structurelles et ornementales, tant décriées à leur époque.

     

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    Les formes issues de la Nature se déploient, avec poésie et panache, dans le paysage urbain.

     

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    Ainsi parée, la bouche de métro nous offre un point de vue différent, quasi féerique, parmi les sobres façades qui bordent la place Colette.

     

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    Émanation d'un monde où la Nature et l'Art se confrontent, s'enlacent et se recomposent, dans la frénésie du quotidien.

     

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    Deux personnages en verre soufflé, emblématiques du thème de la gémellité, se dressent au sommet des coupoles. Incarnations graciles de la lune et du soleil, ils règnent sur une gamme de couleurs qui oscillent entre le chaud et le froid.

     

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    Le soleil en totem...

     

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    ...et sa parèdre la lune qui se confond presque avec l'azur.

     

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    Incandescences au crépuscule...

     

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    Gouttes d'or cristallisé, perles rubis qui rayonnent sous les feuillages...

     

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    Ces joyaux translucides, nés du savoir-faire des souffleurs de verre vénitiens, dessinent, sur l'autre coupole, une palette au sillage turquoise et saphir.

     

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    Les anneaux de métal argenté qui bordent l'escalier évoquent des ronds dans l'eau, des orifices mystérieux, des cercles de rêve et de croissance...

     

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    Bagues martelées, « passages » incrustés de cabochons et de dragées de verre, miroirs féeriques où dansent les rayons du jour. Des cicatrices de lumière, dans l'éphémère...

     

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    Sculptures de verre qui, à l'opposé de la pratique habituelle consistant à rendre invisible le travail des souffleurs, portent des cicatrices et révèlent des bulles de matière. Jean-Michel Othoniel a délibérément choisi de créer ces « imperfections », de cabosser le verre afin d'en révéler, au-delà des camaïeux de blanc et de gris des monuments de la ville, la beauté d'une autre manière.

     

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    Un petit banc, lové dans la résille argentée, attend le rêveur de midi ou de minuit...

     

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    A propos de l'auteur

     

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    (Image actuart.org)

     

    Jean-Michel Othoniel est un artiste plasticien né en 1964 à Saint-Étienne. Après avoir obtenu son diplôme de l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy en 1988, il connaît un début de notoriété grâce à d'étonnantes sculptures en soufre (une substance qui évoque les transmutations de la matière et la souffrance, au coeur de toute chose...) Puis, à partir de 1993, il se met à explorer et à expérimenter les possibilités, les formes et les couleurs du verre, matériau alchimique.

     

    En 1996, il est accueilli comme artiste pensionnaire à la Villa Médicis à Rome.

     

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    (Image artfrance.org)

     

    Créateur, poète et scénographe de la lumière, il expose autour du monde des colliers géants, des pendeloques baroques, des mobiles et des noeuds constitués de perles de verre et de cristal.

     

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    Les Lacets bleus, 2008. (Galerie Emmanuel Perrotin)

     

    « Noeuds de Janus », « noeuds de Lacan », « lassos bicolores » ou « arborescences de rêve » qui expriment la beauté ambivalente du verre et composent la signature magistrale de l'artiste.

     

    Ses sculptures en soufre sont imprégnées d'une poésie intense et dérangeante à laquelle je suis particulièrement sensible.

     

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    L'Hermaphrodite, 1993.

     

    Cet « autoportrait en creux », en soufre moulé et en coquilles d'escargot, suscite, à l'instar du matériau principal, attirance et répulsion. Né dans le ventre des volcans, le soufre est associé à différents jeux de mots poétiques: « sulfureux, souffreteux... ». Othoniel le sculpte et exploite à l'envi ses capacités de corrosion.

     

    La fascination pour les formes éphémères et fantasmagoriques hante la plupart de ses travaux et notamment ses Insuccès Photographiques (1987-1988).

     

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    (Galerie Perrotin.com)

     

    La poésie de l'oeuvre résulte de la rencontre d'éléments inattendus: soufre, plaque de lanterne magique, papillon, sable d'arène, peinture sous verre...

     

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     Dans les Femmes Intestines, Othoniel modèle et sublime un monde viscéral, grouillant, organique.

     

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     Le Collier-Cicatrice devient, à partir de 1997, un emblème de son art. Constitué de petites perles de verre rouge, il évoque le sang et les meurtrissures de la vie et rend hommage à son ami, l'artiste Félix Gonzales Torres (1957-1996). Ce dernier devint célèbre pour ses amas de bonbons, réflexions régressives et colorées sur la réalité (la guerre, la propagation des maladies) et les moments initiatiques de l'existence.

     

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    (Image shape-and-colour.com).

     

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    La thématique de l'oeil et de l'orifice est récurrente dans le travail d'Othoniel. Maître des métamorphoses, il oscille entre l'organique et le minéral, dans un monde empreint de sensualité et de sexualité, à travers les cercles de la mort et de la vie, symbolisés par des perles et des cabochons féeriques.

     

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    En 2003, la Fondation Cartier pour l'art contemporain a accueilli Crystal Palace, une exposition peuplée d'oeuvres monumentales en verre de Venise et en broderie d'or de Rochefort.

     

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    Le Bateau de Larmes, 2005. (Image artcontemporain.fr)

     

    Une composition dédiée au calvaire des boat-people, à la fragilité de leurs existences et à l'espoir d'un avenir, représenté par des gouttes de soleil et d'azur en suspension.

     

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    Mon lit, 2003. (Image artcontemporain.fr).

     

    Ce lit à baldaquin est serti dans une résille de métal argenté, rappelant celle du Kiosque des Noctambules. Des « perles enchantées » explorent les thèmes de la magie et de l'absence. Une cage entrouverte, l'entrée d'une grotte, une amande, une vulve...

     

    Un artiste alchimiste

     Jean-Michel Othoniel s'est illustré par ses recherches sur l'obsidienne, lave vitrifiée qui tapisse les entrailles des volcans et dont il a cherché à obtenir artificiellement la mystérieuse robe noire.

     

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    Vase aztèque, source essentielle d'inspiration. (Roches ornementales.com).

     

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    Contrepet d'obsidienne (Galerie Perrotin.com).

     

    Des orifices volcaniques aux orifices du corps, des miroirs divinatoires aux gouttes luisantes où la magie palpite, l'obsidienne devient, sous les doigts de l'artiste, une passerelle entre les mondes.

     

    Il a également utilisé, dans ses « utopies de création », le phosphore, la cire et le papier pour photo.

     

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    The Wishing Wall, 1995.

     

    Sur cet immense grattoir de phosphore, les visiteurs craquent une allumette en formulant un voeu et leurs désirs chuchotent dans les crépitements du feu.

     

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    (Image Koreatimes.co.kr)

     

    Le Petit Théâtre de Peau d'Âne

     

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    (Image trouvée sur le site « La Maison de Pierre Loti ».)

     

    Cette oeuvre de pure féerie exalte la passion d'Othoniel pour le verre, matériau de tous les possibles, tantôt poudre, cristal, liquide, solide, songe et réalité...

     

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    Dans un décor fantasmagorique, l'artiste a inséré des figurines retrouvées dans la maison de l'écrivain Pierre Loti (1850-1923) à Rochefort. Quatre dressoirs de bois laqué, appelés « Table du Monstrueux », « Table du Temps », « Table du Soleil » et « Table de la Lune », soutiennent des édicules en verre filé.

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    (Images: La Maison de Pierre Loti.)

     

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    Entre 1857 et 1862, Pierre Loti conçut, avec sa famille, un petit monde de rêves inspiré du conte Peau d'Âne de Charles Perrault. Il conserva dans des boîtes, à l'intérieur d'un coffre, ces personnages fabriqués par ses mains d'enfant et nourrit l'espoir qu'ils seraient préservés, bien au-delà de son époque.

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    « Un jour futur, [...], ces successeurs inconnus, en furetant au fond des plus mystérieux placards, feront l'étonnante découverte de légions de petits personnages: nymphes, fées et génies, qui furent habillés par nos mains ». Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890.

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    Jean-Michel Othoniel nous livre la frêle et délicieuse poésie de cette oeuvre intime à travers une mise en scène qui célèbre, pour reprendre les mots de Pierre Loti, « l'homme né de l'enfant ».

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    (Photo iesanetwork.com)

     

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     Fantasmagorie au théâtre de la Coupe d'or, à Rochefort.

     

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    De l'autre côté du voile, le regard se déploie à travers de fines installations. La lumière et les ombres brillantes émanent de délicates bulles de verre baroques, comme suspendues hors du temps.

     

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    Kiosque miniature, pagode, petite gloriette, grotte romantique, bateau de larmes, palanquins de sucre d'orge... c'est tout un monde qui prend vie, sublimé par des gouttes de verre rouge qui font pulser la lumière.

     

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    La petite coupole rappelle la structure du Kiosque des Noctambules.

     

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    Bateau de larmes en quête d'espoir...

     

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    Que dirait Pierre Loti s'il voyait le soin apporté à la mise en scène et à la protection de ses figurines d'enfance?

     

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    Des broderies « aux couleurs du soleil, de la lune et du temps » complètent l'installation.

     

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    Cette mélodie artistique nous fait songer à l'émouvant Petit Cirque d'Alexander Calder (1898-1976).

     

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    Le Petit Cirque, 1926-1931.

     

    Inspirations régressives qui nous ramènent à nos passions d'enfance, fantasmagories si fragiles mais tellement essentielles.

     

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    Passionné par les transparences, les cristallisations et les écorchures du verre, Othoniel entretient, depuis de longues années, des liens professionnels et amicaux avec les verriers de Murano et notamment avec la verrerie Salviati d'où proviennent les joyaux colorés du Kiosque des Noctambules.

     

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    Le verre, à l'origine sable inanimé, devient matrice de vie et « résille de rêves ». Il « entre en osmose avec l'eau, la végétation, la lumière du soleil et de la lune. »

     

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    Kokoro, 2009, installation en verre rouge de Murano réalisée pour le Hara Museum Arc à Gunma, au Japon (Image artcontemporainchaquejour.lalibre.be) 

     

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    Le Belvédère de Caluire, 2011, verre de Murano, fonte d'aluminium, bois. (Image Projet Rives.fr).

     

    Cette oeuvre commandée par le « Grand Lyon », dans le cadre de l’aménagement des Rives de Saône, couronne de perles géantes l'ancienne écluse de Caluire. Face à l'île Barbe, peuplée de légendes druidiques, cette partition de poésie et de lumière réenchante les lieux. Sur la pointe de l'île, trois lanternes brillantes attendent le promeneur.

     

    Après ce voyage dans l'art sensuel et puissamment onirique de Jean-Michel Othoniel, revenons au Kiosque des Noctambules.

     

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    Le verre offre à l'artiste des possibilités infinies de création et de métamorphose de l'espace urbain.

     

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    L'escalier qui descend vers le métro Palais-Royal Musée du Louvre conduit les voyageurs à une sombre grotte où scintillent des amas de perles de verre, lovées dans des cavités transparentes et cerclées de métal.

     

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    La bouche de métro devient plus que jamais le lieu d'une quête vers une autre dimension, un passage initiatique, antre sous-marin décoré de hublots où se dévoilent des bijoux-coquillages et des galets chatoyants.

     

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    Les verriers de Murano ont développé des techniques qui imitent à merveille la texture et le scintillement des pierres précieuses, exploré les possibilités des cristaux, des émaux, des filigranes d'or et créé une impressionnante palette de couleurs et d'effets de matière.

     

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    Cire magique née dans les entrailles du feu, le verre est hanté par les visions de l'artiste qui le modèle au gré de ses désirs et de ses rêves.

     

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    En traversant la place Colette, je plonge mon regard dans ces bulles suspendues, coquilles de verre où pulsent les couleurs, à la rencontre des chocs thermiques volontaires qui étoilent la matière. Ils chuchotent que le « beau » est loin d'être caché dans la « perfection ». Des écorchures, des fracas et des fractures, tant de la vie que des matériaux, naît une écriture poétique, sensuelle et flamboyante du quotidien.

     

    Bibliographie

     Laurent BOUDIER: Le Kiosque des Noctambules: Une oeuvre de Jean-Michel Othoniel, station Palais Royal-Musée du Louvre. Paris: Flohic, 2000.

     Édith DOOVE: Jean-Michel Othoniel. Colliers. Deurle: Museum Dhondt-Dhaenens, 2001.

     Catherine GRENIER: Othoniel. Paris: Centre Pompidou, 2010.

     Jean-Michel OTHONIEL et Marie DESPLECHIN: Mon petit théâtre de Peau d'Âne. Paris: Éditions courtes et longues, 2011.

     Catalogue de My Way, sa première rétrospective, qui s'est déroulée en 2011 au Centre Pompidou.

     

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    (Image Centre Pompidou).

     

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    Plume

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