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    Depuis le samedi 19 juillet, le long des quais de Seine et dans le cadre du bassin de la Villette, les promeneurs peuvent se réapproprier l'espace urbain, entre rêverie romantique, flânerie culturelle, loisirs et farniente. Il est possible d'en profiter jusqu'au dimanche 17 août 2014.

     

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    La manifestation, qui connaît un franc succès depuis 2002, est rythmée par de nombreuses animations sportives et culturelles gratuites: bibliothèque éphémère Flammarion, terrains de pétanque et de beach-volley, espace baby foot, ateliers d'art plastique, cours de taï-chi, d'escrime et de fitness, séances de danse de salon, loisirs nautiques (…) et possibilité de se dorer au soleil sur la plage bordée par de grandes vagues de bois.

     

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    A Paris Plages, chacun trouve aisément son espace. Il y a ceux qui apprécient de se « regrouper » et ceux qui -comme moi- préfèrent se mettre en retrait de la foule. J'aime y apporter mes carnets, laisser papillonner ma plume et vagabonder mon esprit. J'aime aussi lire en plein air, installée sous un parasol et savourer l'instant d'une sieste réparatrice. Alors je souris chaque fois que j'entends « ah je n'ose pas y aller car il y a trop de monde... » Tout dépend où l'on se place. On peut éviter la foule si on se donne la peine de marcher un peu plus loin...

     

    Outre les activités proposées, l'occasion est bien trop belle de profiter des berges de la Seine vierges de tout véhicule à moteur et de contempler, d'une autre manière, la superbe architecture des ponts et des monuments de Paris.

     

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    Vue sur le pont Marie, dont la première pierre fut posée à l'initiative de Christophe Marie, entrepreneur-général des ponts de France, le 11 décembre 1614... (L'étude de ce bel ouvrage n'est pas le propos de cet article.)

     

    Chaque année, le retour de Paris Plages est illustré par une affiche. Celles que j'ai collectées (je ne les ai pas toutes) sont particulièrement réussies.

     

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    Jacques de Loustal, romancier et auteur de bandes dessinées et de carnets de voyage est le créateur de l'affiche de l'été 2014. Son travail, élaboré à l’encre de chine, nous séduit par sa mise en œuvre à l’aquarelle, sa fraîcheur et sa vitalité.

     

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    L'artiste a déclaré : « Je suis très sensible à l’eau et à l’architecture. En me promenant, j’ai fait quelques photos, puis j’ai commencé de petites esquisses. Il y a eu des dessins très graphiques, d’autres qui suggéraient seulement l’idée de Paris ou celle de la plage… Très vite m’est apparue l’histoire d’un petit piéton, le piéton de Paris, qui se promène le long des berges. »

     

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    Ce petit piéton sait qu'il n'évolue pas sur une « vraie » plage mais qu'importe ! Il laisse les méchantes langues distiller leur venin et préfère se nourrir de la part d'imaginaire qui palpite en ces lieux.

     

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    Part d'imaginaire qui se cultive si l'on sait préserver son âme d'enfant et apprécier ce temps privilégié où la ville se recrée. La respiration trop hâtive du reste de l'année s'apaise pour que nous puissions ressentir l'espace autrement, faire une pause chez le glacier en contemplant les ponts de Paris et la magnifique façade de la Conciergerie, nous rafraîchir au jardin des brumes, regarder les bateaux mouches, les péniches et les navettes fluviales tracer leur chemin d'écume à la surface des eaux chatoyantes, engager de ci de là une conversation sympathique et écouter chuchoter nos pensées. C'est un plaisir qui ne se boude pas.

     

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    En 2013, le dessinateur de presse Kiraz, de son vrai nom Edmond Kirazian, célèbre pour ses Parisiennes au charme désinvolte et malicieux, a signé l'affiche de Paris Plages. Une exposition retraçant l'évolution de son travail s'est déroulée en 2008, au Musée Carnavalet.

     

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    Nées dans les années 1950, ces Parisiennes piquantes se sont laissées admirer pendant près de vingt ans dans les pages du magazine Jours de France mais aussi dans Paris-Match, Elle, Marie-Claire... Elles continuent de prendre leurs aises dans les pages de la version américaine du magazine Playboy. La publicité leur a souvent fait les yeux doux.

     

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    En 2011 et en 2012, la Ville de Paris a confié la réalisation des affiches au dessinateur François Avril qui est aussi plasticien, auteur de bandes dessinées et d'ouvrages pour enfants.

     

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    Cet artisan du dessin, très prolifique, aime explorer différentes techniques et utiliser au gré de son inspiration les encres, l'acrylique, la mine de plomb ou les crayons de couleur.

     

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    Son trait, minimaliste, est particulièrement accrocheur. Les couleurs sont douces, presque rêvées, et l'ensemble traduit une grande finesse d'exécution.

     

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    En 2010, l'artiste peintre Michel Quarez, considéré comme le dernier grand affichiste français contemporain, a posé ses couleurs vitaminées et son trait d'une vitalité intense sur un fond bleu saphir.

     

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    2009 a marqué un tournant dans le décor de Paris Plages avec un changement de mobilier et l'introduction d'une nouvelle gamme chromatique fondée sur un mélange de variations de bleu (azur, cobalt, turquoise) et de vert (anis, verveine, tilleul).

     

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    En 2008, l'Agence Auditoire Images a créé cette affiche à la fois simple et poétique sur le thème des oriflammes bleus qui claquent et dansent au vent de Paris. Ornés d'un semis d'étoiles dorées, ils rappellent que la France a présidé l'Union Européenne pendant six mois. L'affiche rend aussi un hommage discret au film de Jacques Tati (1907-1982) : « Les vacances de Monsieur Hulot », 1953.

     

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    A fleur d'eau et de ciel, on contemple les tours en poivrière qui rythment la majestueuse façade de la Conciergerie. Les tours jumelles datent du règne de Philippe le Bel (1268-1314) qui fit remodeler et agrandir le palais. La Tour de César, à gauche, fait référence à la présence romaine dans l'Île de la Cité et la Tour d'Argent, à droite, garde le souvenir du trésor royal. La tour isolée ou Tour Bonbec est la plus ancienne de l'édifice. Ses soubassements datent du règne de Saint-Louis (1214-1270) mais elle fut surhaussée au XVIe siècle et coiffée de sa tourelle conique. Elle abritait la sinistre salle où était pratiquée la question.

     

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    J'apprécie à chaque promenade ces flammes de tissu en mouvement sans oublier le poétique arrière-plan sur les tours « coiffées » et la statue d'Henri IV qui veille au loin sur le Pont-Neuf.

     

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    Paris Plages s'est encore développé en 2007 en investissant le bassin de la Villette. L'Été du Canal y bat actuellement son plein, à travers une myriade d'activités.

     

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    En 2006, l'illustrateur Nicolas Tourette a réalisé l'affiche de Paris Plages sur le thème de la Polynésie. L'espace de promenade s'est agrandi d'un kilomètre cette année-là, la piscine Joséphine Baker a vu le jour et Paris-Plage est devenu Paris Plages, avec un « s » à la fin.

     

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    Le nom Paris-Plages évoque la station balnéaire du Touquet-Paris-Plage, créée en 1882 par Alphonse Daloz (1800-1885) sur une idée d'Hippolyte de Villemessant (1810-1879), le fondateur du Figaro.

     

    La mairie de Paris a lancé en 2002 « l’opération Paris-Plage » pour offrir aux parisiens et aux franciliens qui ne partent pas en vacances l'opportunité de profiter des bords de Seine. Elle a déposé l’appellation « Paris-Plage » et intenté un procès à la commune du Touquet pour que celle-ci ne puisse pas exploiter commercialement l'appellation Paris-Plage.

     

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    Mais la mairie de Paris a été déboutée en 2006 et a dû ajouter un « s » au nom Paris-Plage. Elle a profité de l'occasion pour ouvrir une nouvelle « plage », sur la rive gauche, face à la Bibliothèque Nationale.

     

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    Loin des querelles de sable et de clochers, Paris Plages, lieu de villégiature éphémère, suscite chaque année l'adhésion de plusieurs millions de visiteurs. Depuis sa création en 2002 et pour la treizième année consécutive, c'est une vraie réussite et un plaisir bon enfant. Très fréquenté certes mais cependant peuplé de petits coins intimistes que j'évoquais au début de mon article...

     

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    Mon blog tourne au ralenti mais je ne vous oublie pas. Je vous remercie de votre fidélité et je vous souhaite un excellent mois d'août. Bises amicales !

    Plume

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     Aux Tuileries, les saisons forment ronde autour des arbres, des sculptures et des parterres fleuris et deux fois dans l'année, la Grande Roue se déploie, à l'assaut des nuages et du ciel de Paris. On la découvre, scintillante, Place de la Concorde, pour les fêtes de fin d'année et l'été, elle se dresse face aux arcades de la rue de Rivoli. En cette période de vacances et jusqu'au dimanche 24 août 2014, elle domine, depuis l'un des plus beaux endroits de la capitale, une fête foraine qui fait le bonheur des petits et des grands.

     

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    On dit que le Jardin des Tuileries est rempli d'ombres vaporeuses qui chuchotent, tout au long de l'année, sous les grands marronniers. Elles ont des noms célèbres ou confidentiels, elles accompagnent en secret les promeneurs qui arpentent les allées du plus grand jardin à la française de Paris et ont insufflé, au cours des siècles, leur vision de l'art du paysage à cet espace protéiforme et prestigieux.

     

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    Il y eut Catherine de Médicis (1519-1589) qui décida de quitter l'hôtel des Tournelles, après la mort accidentelle de son époux Henri II, le 10 juillet 1559. Elle fit construire un palais, entre 1564 et 1578, par les architectes Philibert Delorme et Jean Bullant, là où s'étendaient, depuis le XIIIe siècle, les « vieilles tuileries », domaine des potiers, des céramistes et des tuiliers installés en bordure de Seine. Mais le jardin prit forme dès 1563, sous la houlette du florentin Bernard de Carnesse, et en 1570 on pouvait admirer un somptueux espace à l'italienne décoré de fontaines, d'un labyrinthe et de petits bâtiments pittoresques appelés « fabriques ». La plus célèbre de ces fabriques était une grotte ornée de motifs naturalistes en terre cuite émaillée, réalisée par Bernard Palissy. (Je reviendrai sur cette période de l'histoire du jardin, après la rentrée, dans une série d'articles consacrés au Louvre et aux Tuileries.)

     

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    Il y eut André le Nôtre (1613-1700), petit-fils de Pierre le Nôtre (architecte de Catherine de Médicis), que Louis XIV et Colbert ont chargé, à partir de 1664, de redessiner le jardin en créant une subtile alchimie entre le château, ses dépendances et les espaces verts. Naissent alors les perspectives des allées et de luxuriants parterres. Les terrasses se développent et les plantations de cyprès, de sapins et d'ifs se succèdent mais le jardin est dépourvu de statues, ce qui contraste fortement avec la vision que nous en avons aujourd'hui. (Je publierai, après la rentrée, mes travaux sur le sujet.)

     

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    La chronologie historique et artistique des Tuileries est d'une richesse infinie. Après l'empreinte de Catherine de Médicis et celles de Louis XIV et d'André le Nôtre, il y eut les modifications « mondaines » du XVIIIe siècle et l'avènement du jardin théâtralisé qui accueillit, à l'initiative des Bâtiments du Roi, des groupes sculptés provenant de Versailles et de Marly. Les premières installations eurent lieu entre 1716 et 1717. Elles se poursuivirent pendant des décennies. Puis survinrent les affres de la Révolution et la fin de l'Ancien Régime mais les aménagements républicains comprirent le transfert de nouvelles statues issues des principaux domaines royaux (Fontainebleau, Versailles, Marly...).

     

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    Le jardin ne cessa de pulser au rythme frénétique de l'Histoire et des confidences murmurées sous les grands arbres ou dans les loges de verdure. Il servit ensuite les desseins fastueux de Napoléon Bonaparte (1769-1821) qui s'installa aux Tuileries le 19 février 1800.

     

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    Sous la Restauration (1814-1830), il devint la promenade préférée des Parisiens qui venaient y contempler des entrées somptuaires et des défilés militaires. Il subit au fil du temps de nombreuses déprédations mais heureusement, aimé de la population, il fut maintes fois réaménagé.

     

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    Tableau du peintre néerlandais Siebe Johannes Ten Cate (1858-1908).

     

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    (Vue sur les orangers, le Grand Bassin et le haut des arcades de la rue de Rivoli.)

     

    De tout cela, je vous reparlerai abondamment après les vacances. Pour le moment, je vous laisse admirer les statues des saisons qui se dressent, un brin rêveuses, à l'orée de la grande allée.

     

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    Les Termes des Saisons

     

    En 1722, la partie occidentale du grand bassin fut décorée de trois termes de marbre représentant les Saisons. Il s'agissait de Pomone, appelée aussi Flore ou le Printemps et réalisée en 1696 par François Barois, de Vertumne ou l’Automne, également sculpté par François Barois, et de l’Hiver, œuvre de Jean Raon datant de 1712. Le quatrième terme, intitulé Cérès ou l’É, fut ciselé par Guillaume Coustou en 1726 et installé en 1735.

     

    Un « terme » est un buste de femme ou d'homme, dont la partie inférieure se termine en gaine, et qui sert d'ornement dans les jardins.

     

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    Les blanches silhouettes visibles au fond de l'image sont celles des termes qui voisinent avec des statues de héros et d'héroïnes de l'Antiquité.

     

    Le Printemps

     

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    On dit que Pomone, la déesse des fruits, est pure grâce et pensées embaumées.

     

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    Sa beauté attira Vertumne, le dieu de l'Automne, qui multiplia les efforts et les ruses pour la séduire (tempérament de déesse oblige...). Je m'arrête là dans mes explications. Je réserve au thème des amours de Pomone et Vertumne, très important dans l'histoire de l'art, un article à part.

     

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    A l'instar de Flore, avec qui elle est parfois confondue, Pomone veille sur les bourgeons gorgés de sucre et de lumière.

     

     

    L'É

     

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    Cérès, la déesse latine de l'agriculture et des moissons, est couronnée de blé mûr. Assimilée à la déesse grecque Déméter, elle apprit aux hommes à cultiver les céréales et fut très longtemps invoquée pour protéger les récoltes, faire croître la végétation et attirer la fécondité sur les foyers. Sa fleur symbolique est le pavot.

     

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    L'Automne

     

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    Il n'est pas représenté ici par Dionysos ou Bacchus, le dieu de la vigne et de l'ivresse initiatique mais par Vertumne, le dieu des vergers, maître des métamorphoses et profondément épris de la belle Pomone. (Comme je l'ai écrit plus haut, je consacrerai un article à leurs truculentes et romantiques amours.)

     

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    L'Hiver

     

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    Ce terme, probablement commandé pour le parc de Versailles, fut commencé par le sculpteur Jean Raon et achevé en 1712 par son fils Jean-Melchior. Il fut placé à proximité du bassin occidental du jardin des Tuileries en 1722. Le marbre original fut remplacé par un moulage en 1993. Il est actuellement visible au musée du Louvre.

     

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    L'hiver, c'est le vieux Saturne, barbu et imperturbable...

     

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    Maître du temps, de ses mystères et de ses exigences, Saturne se nourrit de soleil, nous rappelant qu'aux Tuileries, lieu pourtant chargé de tant d'histoires et d'évènements dramatiques, nous sommes loin du temps chronophage car la flamme de l'instant savouré réchauffe, à toute saison, les cœurs et les âmes.

     

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    Chaque saison est indissociable de celle qui la suit et de celle qui la précède. Nous prenons place dans cette ronde, guidés par nos expériences et notre ressenti, comme le murmurent ces statues érodées par les âges mais résistant à l'oubli, témoins de nos émotions de passage et réceptacles de nos pensées vagabondes...

     

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    Le Jardin des Tuileries se livre à notre contemplation tout au long de l'année et la magie du lieu nous invite à constamment le redécouvrir.

     

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    Je termine cette promenade avec les mots de Boileau (1636-1711) qui exaltent la connaissance du temps, de sa nature secrète, de son âpreté et de ses voluptés qui toujours se renouvellent.

     

    « Jeune et tendre arbrisseau, l'espoir de mon verger,

    Fertile nourrisson de Vertumne et de Flore

    Des faveurs de l'hiver redoutez le danger,

    Et retenez les fleurs qui se pressent d'éclore

    Séduites par l'éclat d'un beau jour passager.

     

    Imitez la sage anémone

    Craignez Borée et ses retours

    Attendez que Flore et Pomone

    Vous puissent prêter leur secours

     

    Philomène est toujours muette (Philomène est la figure du rossignol personnifié.)

    Progné craint de nouveaux frissons (Progné est l'hirondelle.)

    Et la timide violette

    Se cache encore sous les gazons.

     

    Imitez la sage anémone

    Craignez Borée et ses retours

    Attendez que Flore et Pomone

    Vous puissent prêter leur secours

     

    Soleil, père de la nature

    Viens répandre en ces lieux tes fécondes chaleurs

    Dissipe les frimas, écarte les froidures

    Qui brûle nos fruits et nos fleurs

    Cérès plein d'impatience

    N'attend que ton retour pour enrichir nos bords

    Et sur ta fertile présence

    Bacchus fonde l'espoir de ses nouveaux trésors.

     

    Les lieux d'où tu prend ta course,

    virent ses premiers combats

    Mais loin des climats de l'ourse

    Il porta toujours ses pas.

     

    Quand ses amours favorables

    voulurent le rendre heureux,

    Ce fut sur des bords aimables

    Qu'échauffaient tes plus doux feux

     

    Les lieux d'où tu prend ta course,

    virent ses premiers combats

    Mais loin des climats de l'ourse

    Il porta toujours ses pas. »

     

    Nicolas Boileau, « Sur un arbrisseau »

     

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    Merci pour vos gentils petits mots, bonnes vacances et gros bisous !

     

    Plume

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     Voici la fin des examens, les grandes vacances, le 14 juillet et la période des bals populaires... L'été tarde à nous offrir ses rutilances mais quand elles s'épanouiront, elles n'en seront que plus appréciées.

     

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    Dans la nuit du 14 juillet 2014, la tour Eiffel dévoilera son panache d'or et se livrera, plus belle encore, dans une tempête de feu qui fera crépiter mille couleurs au-dessus de Paris.

     

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    Photo Nyhabitat.com

     

    L'année dernière, l'impressionnant spectacle pyrotechnique a illustré la devise de la République : « Liberté, Égalité, Fraternité »... à méditer en des temps de trouble et de défiance... mais revenons à l'esprit de la fête...

     

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     Cette année, le feu d’artifice sera tiré à 23h depuis la tour sur le thème « Guerre et paix », dans un contexte de commémoration, celui du Centenaire de la Première Guerre mondiale. Le spectacle, prévu pour durer 35 minutes, mêlera musique solennelle et tableaux pyrotechniques destinés à célébrer l'énergie des combattants, à rendre hommage aux victimes, à exalter la paix et à saluer l'élan de solidarité qui initia la reconstruction de la France.

     

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    France Télévisions diffusera en direct le feu d'artifice, après le grand concert de musique classique, organisé au Champ de Mars, à partir de 21h30.

     

    Bien sûr, les feux du 14 juillet ne scintilleront pas que dans le ciel de Paris. Nombre de villes et de villages illumineront la nuit alors bravo à tous ceux qui se donnent du mal pour offrir du bonheur en étincelles et que la ferveur populaire soit au rendez-vous, comme pour le défilé militaire sur les Champs-Élysées.

     

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    Je vous souhaite, ami(e)s lectrices, lecteurs, un délicieux été, en vous remerciant de votre gentillesse et de votre fidélité. Régalez-vous de toutes les brindilles de bonheur, suaves et ensoleillées, qui se manifestent au quotidien.

     

    Mes pensées vous accompagnent ainsi que les personnes qui ne partent pas en vacances et qui sont encore plus confrontées à la solitude et à la souffrance que pendant le reste de l'année. Gros bisous...

     

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    Plume

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