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    Vase dominant la grille de l'Orangerie à Versailles.

     

    Les 20 et 21 septembre 2014 refleurissent les Journées Européennes du Patrimoine. Forte d'un immense succès, cette manifestation très attendue coïncide avec le mûrissement des couleurs automnales.

     

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    Cette 31ème édition illustre le thème «Patrimoine culturel, patrimoine naturel». C'est un retour aux sources, une invitation à explorer les liens profonds qui unissent le paysage et les monuments, une redécouverte de la Nature mère, nourricière de l'Architecture, de la Peinture, de la Sculpture et des arts appliqués.

     

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     Jardin des serres d'Auteuil, édifié par Jean Camille Formigé (1845-1926) entre 1895 et 1898. Ces visages appartiennent à une série de quatorze masques en fonte galvanisée qui proviennent de l’atelier d'Auguste Rodin (1840-1917) et décorent le mur de soutènement de la terrasse.

     

    Laissons-nous guider vers des jardins archéologiques où la mémoire s'enracine comme le lierre autour des vieilles pierres, explorons des cathédrales de verdure et de mystérieuses formations géologiques et voyageons à travers des collections de fossiles, des cabinets de curiosité et des galeries qui serpentent sous la terre pour émerger au cœur d'élégantes orangeries.

     

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    Rosace gothique du jardin de l'hôtel de Sully, au coeur du Marais, construit entre 1625 et 1630 par Jacques Androuet du Cerceau (1510-1584). Il fut, à partir de 1634, la demeure du duc de Sully, Maximilien de Béthune (1560-1641), ministre d'Henri IV (1553-1610). Il abrite aujourd'hui le Centre des Monuments Nationaux et dévoile ses coulisses à l'occasion des journées du patrimoine.

     

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    Le programme de ces journées exceptionnelles est accessible à l'adresse suivante:

    www.journeesdupatrimoine.culture.fr

     

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    Pyramide de verdure du parc de Bercy.

     

    Ces rencontres patrimoniales sont l'émanation d'un dialogue subtil entre l'Homme et la Nature qui a « sécrété » les matériaux nécessaires à l'élaboration des monuments et des œuvres d'art. Le patrimoine est à l'honneur dans les domaines nationaux, les jardins des châteaux et les cours des hôtels particuliers mais aussi dans les friches industrielles et les gares désaffectées, les bâtiments d'avant-guerre et les usines abandonnées sur lesquelles la nature a repris ses droits.

     

    Voici quelques idées de promenades illustrant le thème choisi

     

    L'édition 2014 des journées du patrimoine met en lumière l'architecture des orangeries d'Île de France ainsi que l'histoire de la flore et des parfums.

     

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    L'Orangerie des Tuileries

     

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    Ce bâtiment tout en longueur, remarquable d'élégance et de sobriété, se dresse face à la Place de la Concorde, à l'extrémité occidentale de la Terrasse du Bord de l'Eau. Il accueille une sélection raffinée de peintures impressionnistes et post-impressionnistes et forme un écrin privilégié pour les célèbres Nymphéas de Claude Monet.

     

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    L'Orangerie fut érigée à partir de 1853, sur les plans de Firmin Bourgeois, pour accueillir les orangers des Tuileries, entreposés jusque là dans une galerie du Louvre. Ludovico Visconti (1791-1853), architecte de Napoléon III, termina la construction de ce vaisseau de pierre et de verre dont les lignes classiques s'harmonisent avec celles des grands Hôtels de la Place de la Concorde (l'Hôtel de Crillon et l'Hôtel de la Marine).

     

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    Une orangerie est traditionnellement un bâtiment clos, doté de vastes fenêtres tournées vers le Sud. Il y règne une température agréable et bien régulée. Les agrumes en bacs ou en pots et les végétaux fragiles, comme les palmiers, y sont protégés contre le gel.

     

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    La mode des orangeries date de la Renaissance et vient d'Italie. Les orangers étaient gardés, à l'abri des intempéries, dans des « limonaiae ».

     

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    Sous la IIIe République, l'Orangerie des Tuileries fut transformée en salle de concert et en lieu d'exposition pour du matériel industriel et horticole, des objets artisanaux et des chiens de race. Elle accueillit, pendant la Première Guerre Mondiale, des soldats mobilisés et servit de dépôt d'armement.

     

    Elle fut attribuée, en 1921, à l'administration des Beaux-Arts et destinée, comme son pendant, le Jeu de Paume, à devenir une annexe du Musée du Luxembourg. Mais Georges Clémenceau (1841-1929) proposa à Claude Monet (1840-1926) d'y installer Les Nymphéas et, le 17 mai 1927, le Musée de l'Orangerie ouvrit ses portes.

     

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    A l'est et à l'ouest, les portes monumentales sont surmontées de frontons qui décrivent des sujets agricoles, sculptés par Gallois-Poignant, l'un des artistes du Louvre de Napoléon III (1808-1873).

     

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    Les orangers d'aujourd'hui passent l'hiver dans l'Orangerie de Meudon. Ils s'épanouissent aux Tuileries pendant les beaux jours.

     

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    Pour découvrir ou redécouvrir les œuvres exposées dans ce musée, gratuit lors des Journées du Patrimoine (attention, ce n'est pas le cas de tous les musées, il faut bien vérifier sur le site officiel), Il vous suffit de cliquer sur les liens suivants.

     

    Les trésors de l'Orangerie chapitre un

     

    Les trésors de l'Orangerie chapitre deux

     

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    Claude Monet, Branche d'oranger, 1884.

     

    L'Orangerie de Versailles

     

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    Édifiée par Jules Hardouin-Mansart (1646-1708) entre 1684 et 1686, à l'emplacement de la petite orangerie construite par Louis Le Vau (1612-1670) en 1663, l'Orangerie de Versailles se compose d’une galerie centrale voûtée, longue de 155 mètres. Elle est prolongée par deux galeries latérales, éclairées par de grandes fenêtres et situées sous les escaliers des Cent-Marches.

     

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    En hiver, elle abrite plus d'un millier d'arbres en caisses : orangers du Portugal, d'Espagne ou d'Italie, citronniers, lauriers roses, cerisiers du Brésil, palmiers, grenadiers.... Chaque été, ces trésors végétaux se nourrissent de lumière autour d’un bassin circulaire et de quatre pièces de gazon. Les sculptures qui ornaient le parterre sous le règne de Louis XIV sont aujourd'hui visibles au musée du Louvre.

     

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    Depuis le Grand Appartement de la Reine, situé au premier étage du Château, on jouit d'une vue imprenable sur le Parterre des Fleurs ou Parterre de l'Amour, scénographie savante de fleurs et de broderies de buis qui domine l'Orangerie.

     

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    On y admire Les Enfants aux sphinx, deux ensembles de statues appartenant aux plus anciennes sculptures du parc.

     

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    Modelés par Jacques Sarazzin ou Sarazin (1592-1660) et fondus par Duval en 1668, ces enfants de bronze chevauchent des sphinx en marbre, sculptés par Louis Lerambert (1620-1670). A l'époque de Louis XIV, des fleurs en vogue (giroflées, tulipes, narcisses, jacinthes, lys, jasmins, jonquilles, coquelourdes, œillets de poète) décoraient le parterre.

     

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    Orangerie de Versailles, peinture attribuée à Jean-Baptiste Martin (1659-1735).

     

    Si vous souhaitez compléter cette visite « odorante » à Versailles, l'Osmothèque vous accueillera, le samedi 20 septembre, de 10 heures à 17 heures 30, pour une immersion dans la féerie des senteurs. A l'occasion des journées du patrimoine, la cave des lieux, qui abrite plus de trois mille parfums, sera exceptionnellement ouverte et accessible par petits groupes.

     

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    Photo Pascal Gréboval

     

    Fondée en 1990 par Jean Kerléo, nez et créateur de la Société française des parfumeurs, l'Osmothèque est un endroit unique au monde, un lieu de mémoire et de vie où l'on célèbre les joyaux vulnérables du « patrimoine olfactif ».

     

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    Affiche de Deyrolle

     

    L'Osmothèque

     

    36, rue de Clagny

    78000 Versailles

    Accès par la gare de Versailles rive droite ou par le train de Paris Saint-Lazare.

    Bus G, arrêt Général Mangin ou Parc de Clagny.

     

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    Les orangers s'épanouissent dans le Parc de Bercy où sont organisées, pour ces fameuses journées, de nombreuses visites thématiques. Souvenez-vous fidèles lecteurs, je vous ai proposé, l'année dernière, trois articles consacrés à l'histoire et aux trésors de Bercy.

     

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    Le Jardin romantique de Bercy

    Les vignes de Bercy

     

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    La roseraie et les parterres de Bercy

     

    La visite des anciens chais est un moment très agréable qui s'insère parfaitement dans le thème des actuelles journées du patrimoine. Vous pouvez aussi découvrir l'histoire de Bercy au fil de l'eau et les divers aménagements du parc : maison du lac, pyramide de verdure, maison du jardinage, vignes, verger, roseraie, potager, terrasses dominant la Seine...

     

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    Le Jardin Naturel

     

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    Depuis 1995, ce square romantique, niché au pied au cimetière du Père Lachaise, préserve une formidable réserve de biodiversité. Il accueille, sur près de 6300 m2, une profusion de végétaux caractéristiques de plusieurs milieux naturels d'Île de France. C'est un lieu unique en son genre où règne une envoûtante palette de vert, une jungle urbaine emplie de chants d'oiseaux où s'épanouissent, autour d'une mare féerique, des massifs ébouriffés de graminées, de roses et de plantes aromatiques.

     

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    A l'abri du bruit incessant de la ville, grâce aux ondulations stratégiques de la colline du cimetière du Père Lachaise et à une terrasse appuyée sur un solide escalier de calcaire, s'épanouit une prairie.

     

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    Des arbres « d'eau » comme le saule marsault et l'osier blanc ou saule des vanniers, associés à des plantes d'ombre et de sous-bois : fougères, campanules, clématites, géraniums, hellébores, houblons..., encerclent la mare, émulsion de vert intense au-dessus de laquelle voltigent, à des moments privilégiés, des libellules rouges.

     

    La mare du Jardin Naturel et les différentes mares de Paris font l'objet de conférences et de visites thématiques, par petits groupes, à l'occasion des journées du patrimoine.

     

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    La mare, ce milieu aquatique clos, est devenu un élément incontournable de ce que l'on appelle « la trame verte et bleue de Paris ». Milieu très précieux où se rencontrent d'innombrables espèces le plus souvent protégées, la mare est perçue comme un espace intermédiaire privilégié entre les eaux de la Seine et celles des lacs et des étangs. Elle se nourrit de pluie, recueille les eaux de ruissellement, protège la vie et « rafraîchit » la ville, souvent surchauffée, en favorisant le phénomène de brise.

     

    Pour se rendre au Jardin Naturel :

     

    Métro ligne 2, arrêt Alexandre-Dumas

    Accès par le 120 rue de la Réunion, 75020 Paris

     

    Le Jardin des Plantes

     

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    A l'occasion des journées du patrimoine, ce temple du savoir propose des conférences et des ateliers sur le thème de la faune et de la flore. Il célèbre les vingt ans de la Grande Galerie de l'Évolution et rend hommage aux créateurs du Cabinet d'histoire naturelle et du Jardin des plantes médicinales, rénové en 1994 par les architectes René Allio, Borja Huidobro et Paul Chemetov.

     

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    L'allégorie des sciences naturelles décore le fronton de l'amphithéâtre de botanique, construit en 1788 par Edme Verniquet (1727-1804).

     

    Entre 1626 et 1635, Guy de la Brosse et Jean Hérouard ou Héroard, médecins de Louis XIII, fondèrent un jardin de simples à proximité de l'abbaye Saint-Victor. Ils se heurtèrent à « l'inimitié » des administrateurs de la Faculté de Médecine, rétifs à accepter ce qu'ils considéraient comme un lieu d'enseignement concurrent. Guy de la Brosse souhaitait y prodiguer des cours de botanique et de chimie et bien d'autres sciences permettant de faire ses « humanités ».

     

    Dévolu à l'apprentissage et aux recherches scientifiques, le jardin botanique, inauguré en 1640, devint, par édit royal, Jardin de l'Apothicaire du Roi.

     

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    Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788) fut l'intendant du jardin de 1739 jusqu'à sa mort. Il doubla la surface des lieux qu'il transforma en écrin du savoir, façonnant une encyclopédie vivante composée d'arbres et de végétaux du monde entier. Son Histoire Naturelle vit le jour à partir de 1749. Elle ne cessa de s'enrichir et d'acquérir de la notoriété, à l'instar du Cabinet d'Histoire Naturelle du Roi dont Buffon, gestionnaire averti, fit la plus complète et la plus célèbre collection d'Europe. La statue, datée de 1908, est l’œuvre de Jean Carlus (1852-1930).

     

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    En 1793, la direction des lieux fut attribuée à Bernardin de Saint-Pierre (1737-1834), l'auteur de Paul et Virginie et l'ensemble devint « Jardin des Plantes de la Ville de Paris ». Il abrita le Muséum d'Histoire Naturelle à partir de la même époque. Le monument (1907) est l’œuvre de Louis Holweck (1861-1935).

     

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    Le chien de Bernardin de Saint-Pierre, appelé Fidèle, accompagne Paul et Virginie.

     

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    La vocation première du Jardin des Plantes était de favoriser l'acclimatation des espèces végétales et la présentation de collections qui symbolisaient « le vivant » (animaux, plantes, gemmes, coquillages...).

     

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    Histoire naturelle, gravure de Pierre Antoine Tardieu, dit aussi P. F. Tardieu (1784-1869), d'après un dessin de Jacques de Sève (actif de 1742 à 1788). Gallica.bnf.fr

     

    Au XVIIIe siècle, il fut le lieu d'exposition d'arbres majestueux, issus de chaudes contrées lointaines et abrités dans des serres.

     

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    Sous les hautes voûtes des immenses serres de métal et de verre se lovent des cactées, des euphorbiacées, des collections de plantes et d'arbres luxuriants issus de pays chauds et humides (orchidées, bananiers, ficus, pandanus...). L'architecte Charles Rohault de Fleury (1801-1875) a érigé entre 1830 et 1833 deux serres qui ont servi de prototype aux serres modernes. La troisième serre ou serre des forêts tropicales humides (ancien jardin d'hiver), de style art déco, est l’œuvre de René Berger (1878-1954) et date de 1937. Les orangeries sont les ancêtres des serres.

     

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     Nymphe tourmentant un dauphin (il faut entendre par là un poisson fantastique), 1864, sculpture de Joseph Félon (1818-1896).

     

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    On admire au Jardin des Plantes de nombreuses statues (que je vous montrerai très prochainement), de superbes collections de fleurs, le fameux cèdre de Jussieu et différents arbres ancêtres, une fontaine aux lions, la Table de Plaisanterie, la Galerie de l'Évolution, le Jardin Alpin, les Grandes Serres, la Ménagerie qui vient de fêter ses 220 ans...

     

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    Dans le Labyrinthe vert, on égrène ses pensées tout en se hissant jusqu'à la Gloriette de Verniquet, l'une des premières structures en fer du monde, construite en 1786. De tout cela, je vous reparlerai bientôt car plusieurs articles sont nécessaires pour exposer la richesse artistique des lieux.

     

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    La Gloriette et le Labyrinthe, 1805, peinture de Nicolas Huet (1770-1830). Collection Deyrolle.

     

    Après avoir exploré ce jardin ambivalent, à la fois fantaisie à l'anglaise et espace ordonnancé autour de grands parterres à la française et de galeries conçues comme des cabinets de curiosités, on pourra se laisser guider vers un réservoir majeur de biodiversité, celui de la Petite Ceinture où des visites seront proposées à l'occasion des journées du patrimoine.

     

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    Plan de 1898

     

    Voie de chemin de fer construite sous le Second Empire (1852-1869) et d'abord consacrée au trafic de voyageurs et de marchandises, la Petite Ceinture faisait le tour de Paris. Elle fut abandonnée par les voyageurs lors de l’avènement du métro parisien, en 1900 et vouée, pendant des décennies, au transport de marchandises. Dans les années soixante-dix, elle fut définitivement délaissée.

     

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    Photo trouvée sur le site de la Petite Ceinture.org (Association de Sauvegarde de la petite Ceinture ASPCRF). Si quelqu'un me le demande, je l'enlèverais.

     

    Avec ses allures de friche à ciel ouvert, elle dévoile un paysage inattendu en ville car certaines parties de l'ancienne voie ferrée ont été aménagées en jardin public. Dans le 15e arrondissement par exemple, à proximité du parc Georges Brassens et le long du boulevard des Maréchaux. Elle traverse aussi les 12e et 16e arrondissements de Paris.

     

    Forte de son succès, la promenade ne demande qu'à s'étendre car, après avoir été abandonnés pendant des décennies, ses sentiers permettent de découvrir la biodiversité végétale urbaine et la faune qui s'est appropriée les différents talus.

     

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    Dans le 16e arrondissement, entre la porte d’Auteuil et la porte de la Muette, se déploie un lieu d’une grande richesse écologique, inattendue au creux de la ville. La diversité biologique locale s'enracine autour de trois thèmes fondamentaux : la prairie, le taillis et le boisement.

     

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    La lumière y est douce, filtrée par les feuillages qui prennent l'ascendant sur les grands immeubles bordant les vestiges de l'ancienne voie ferrée.

     

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    Le tumulte de la ville semble bien loin...

     

    Le patrimoine enfoui, la Nature profonde, les carrières abandonnées, les grottes et les habitations troglodytes sont également à l'honneur en cet automne naissant. Les visiteurs sont invités à découvrir les merveilles minérales du paysage et à se laisser guider, par un désir de mystère, sur les anciens chemins forestiers.

     

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    Les monuments « naturels » et pittoresques, les formations géologiques et géomorphologiques ainsi que les collections de fossiles et de minéraux sont à l'honneur.

     

    Les chaos de grès des forêts franciliennes

     

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    Le Parc des Rochers Gréau, promenade insolite située dans la ville de Nemours en Seine-et-Marne, s'inscrit parfaitement dans le thème des journées du patrimoine 2014. Elle fait découvrir des drôles de pierres aux noms évocateurs comme la Truffe de Chien, la Tortue, la Tête de Singe, le Bibendum, le Chevalier...

     

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    Fascinants rochers et passages de grès...

     

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    Il ne faut pas être arachnophobe ! Petit clin d’œil à mes ami(e)s qui ont des réactions épidermiques rien qu'en évoquant le sujet... sourire amusé... J'ai eu de jolies tisseuses un peu partout dans les cheveux, sur les bras etc...

     

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    Au gré des saisons, la lumière dessine des formes étranges sur les chaos de grès moussus, polis par les intempéries, qui évoquent les mystères de la forêt « à l'aube des temps »... Pierres gardiennes de mondes oubliés faisant écho aux « roches aux fées » de la forêt de Fontainebleau et de sa partie « primale » : l'ancienne forêt de Bière (bruyère) où s'incarnent les légendes franciliennes.

     

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    Sur cette carte datant de 1907, apparaît l'un des plus célèbres chaos de la forêt de Fontainebleau, l'éléphant veilleur de chemins qui devint source d'inspiration pour de nombreux artistes et notamment ceux de l'École de Barbizon.

     

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    Étude de rochers et d'arbres, 1829, par Théodore Rousseau (1812-1867), cofondateur et chef de file du mouvement. Musée des Beaux-Arts de Strasbourg.

     

    Par ses abris inattendus, ses fantaisies minérales anthropomorphiques et zoomorphiques, ses galeries profondes et ses étonnants belvédères, la forêt s'est imposée comme un lieu majeur de randonnée, de pèlerinage et de curiosité. Outre les chaos de grès, les journées du patrimoine 2014 sont aussi l'occasion de découvrir ou de redécouvrir les mystérieuses grottes de Claude François Denecourt (1788-1875), infatigable voyageur et poète de la sylve.

     

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    Ce retraité de l'armée napoléonienne sillonna pendant plus de quarante ans les chemins forestiers, défrichant et dégageant des lieux inaccessibles, aménageant des grottes et des fontaines, façonnant des salles mystérieuses au carrefour de vieilles voies dont le tracé remontait à la nuit des temps. Il peignit des signes ésotériques et des Vierges protectrices sur les rochers bellifontains, il apposa des médaillons sur les pierres « vivantes », il collecta et façonna une profusion de légendes au fil du temps et consigna ses travaux dans les Promenades dans la forêt de Fontainebleau, parues en 1846 et réactualisées jusqu'à sa mort. Âme humaine de la forêt, il vit ses travaux salués par des artistes comme Victor Hugo, Alfred de Musset, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, George Sand Alphonse de Lamartine ou encore Théophile Gautier... En 1855, ils publièrent un recueil de 43 textes en prose ou en vers, intitulé Hommage à Denecourt.

     

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    Il a balisé ses promenades au moyen de flèches bleues et attribué un nom à plus de six cents arbres et de sept cents rochers, sans oublier les sites et les points de vue remarquables. Certains se sont moqués du « Sylvain coureur des bois », le prenant pour un enfant attardé dans un corps d'adulte, un naïf, un esprit bousculé par des marottes infantiles. D'autres continuent de célébrer cet original au grand cœur et à l'imagination sans limites, un monsieur que j'aurais beaucoup aimé rencontrer sur les chemins de « faërie » de Dame Nature.

     

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    Les « sentiers bleus Denecourt » sont toujours utilisés par les amoureux des secrets de la forêt. Ils ont été rebaptisés « Sentiers Denecourt-Colinet du nom de Charles Colinet (1839-1905), un ancien fonctionnaire des Ponts et Chaussées, qui a poursuivi l'œuvre de Claude François Denecourt, mort dans sa chère forêt à l'âge de 86 ans.

     

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    Comme tous les ans, la liste des lieux à visiter dans les journées du patrimoine est immense mais chacun trouvera son bonheur en préparant son itinéraire à l'avance ou en déambulant au gré de son inspiration. Certains endroits sont évidemment pris d'assaut, comme l'Élysée, Matignon, le Sénat, l'Assemblée Nationale, les ambassades, les grands ministères ou les hôtels particuliers du Marais (...), mais on peut échapper à la foule en explorant des sites plus insolites. C'est tout le charme de cette manifestation qui suscite à chaque nouvelle édition l'engouement du public.

     

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    Pour les amoureux de la Nature « solidaire », des conférences sont prévues sur le thème des friches flottantes, des jardins ouvriers et des parcelles végétales partagées. Des parcours sensoriels consacrés aux trésors de l'automne (feuilles aux couleurs changeantes, champignons et fruits luxuriants) se dérouleront aussi dans plusieurs parcs et jardins de la capitale.

     

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    Je vous souhaite d'excellentes Journées du Patrimoine. Je ne rallumerai pas mon ordinateur avant le milieu de la semaine prochaine mais je penserai bien à vous. Je vous remercie pour les nombreux messages que vous m'avez envoyés à l'occasion du troisième anniversaire de mon blog. Ils m'ont beaucoup touchée...

     

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    Plume

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    180 commentaires
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    Trois années se sont écoulées depuis la création de mon blog. Fidèles lectrices et lecteurs, depuis septembre 2011, les liens que nous avons créés nous ont permis de nous connaître davantage alors je vous remercie, vous qui déposez dans mon univers les couleurs de vos émotions. Votre constance et votre sensibilité me réjouissent!

     

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    Heurtoir de l'Hôtel de Sully, dans le Marais.

     

    Je continuerai avec passion de vous montrer Paris au gré de mes articles et de vous inviter à voyager entre histoire de l'art, poésie, songe, folklore et mythologie.

     

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    A l'occasion de cet anniversaire, je vous offre un poème qui célèbre la rose et son pouvoir capiteux.

     

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    Les roses émaillent la ville de leur beauté poudrée d'ambivalence et tissent autour des monuments leur irrésistible féerie. Elles expriment le plaisir que j'éprouve à flâner dans Paris, le regard aux aguets, tout en laissant caracoler mon inspiration entre « autrefois » et la « modernité ». Miroirs parfumés des pensées bohèmes, elles ornent le paysage avec autant d'élégance que de simplicité.

     

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    John William Waterhouse (1849-1917), Boutons de roses. 1908 ?

     

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    Mystérieuse au bord du chemin

    Sous le ciel métamorphosée

    Ta pourpre au vent, précieux destin

    Qui tremble à travers la rosée

     

    Chair opaline et coeur mêlé

    De musc et de poussière d'or

    Plus sibylline que l'aurore

    Lorsqu'elle éclate au ciel d'été

     

    Ton sang fertile a dessiné

    Comme un vitrail sur nos accords

    Un labyrinthe satiné

    Où la lumière nous dévore

     

    Qui t'a fait naître ainsi parée

    Rose altissime qui m'inspire

    Autour de toi le temps secret

    Berce les saisons qui chavirent

     

    Notes d'encens souples fragrances

    Cire de fée que l'on pétrit

    Mort sensuelle et renaissance

    Au baiser de ton alchimie...

     

                                                    Cendrine

     

     

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    Pour ces trois années de bonheur et de partage, je veux vous dire à nouveau...

     

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    et vous embrasser chaleureusement !

    Plume

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    85 commentaires
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    A l'angle de la place Gaillon et de la rue de la Michodière, dans le IIe arrondissement de Paris, une élégante fontaine (ancienne fontaine Louis le Grand puis fontaine d'Antin) est adossée à la façade d'un hôtel particulier du 17e siècle. L'hôtel, qui abrite aujourd'hui un restaurant, fut construit par Jules Hardouin-Mansart (1646-1708) en 1672 pour le sieur Nicolas de Frémont (1622-1696), gardien du trésor royal.

     

     

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     Dessin de Frederick Nash (1782-1856), peintre, aquarelliste et lithographe anglais. Source gallica.bnf.fr.

     

    Le duc de Lorge, gendre de Nicolas de Frémont, fit agrandir l'hôtel et démolir à cet effet la porte Gaillon qui marquait la limite de l'enceinte construite à partir de 1638, sous le règne de Louis XIII.

     

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    Gravure de Charles Heath (1785-1848) d'après un dessin de Auguste Charles Pugin (1769-1832).

     

    L'hôtel de Lorge connut plusieurs propriétaires. Il fut appelé hôtel de Travers puis hôtel de Chamillard, hôtel d'Antin et hôtel de Richelieu. Il accueillit le duc de Richelieu, l'ambassadeur d'Espagne et la princesse de Bourbon-Conti, fille de Louis XIV.

     

     

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    La fontaine fut érigée en 1707 au carrefour de Gaillon, entre les rues du Port-Mahon et de la Michodière, par Jean Beausire (1651-1743), architecte, contrôleur et inspecteur des bâtiments de la Ville de Paris.

     

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    Située entre les égouts de la rue Neuve Saint-Augustin et de la rue Gaillon, elle fut remplacée en 1828 par un édifice conçu par Louis Visconti (1791-1853), architecte émérite, maître du projet de restauration du Louvre et de réunion du Louvre et des Tuileries. Les sculptures, façonnées par Georges Jacquot (1794-1874), ont été restaurées en 1971 par Emmanuel Oberdoerffer, architecte voyer de la ville de Paris.

     

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    Dans une grande niche hémisphérique, flanquée de deux colonnes composites finement ciselées et décorées de poissons fantastiques, un jeune triton chevauche un dauphin. Il portait auparavant un trident dont il ne reste que le manche.

     

    La Fontaine Gaillon

     Photographie trouvée sur le net, je n'en connais pas l'auteur.

     

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    L'enfant au dauphin appartient au cortège de la belle Amphitrite, néréide, déesse marine, et parfois gardienne des fontaines et des sources. Messager de Poséidon, le dieu des océans qui s'éprit d'Amphitrite, le dauphin devint une constellation, en remerciement de ses bons et loyaux services.

     

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    Autrefois, l'eau s'écoulait dans une vasque ornée de gargouilles léonines qui crachaient l'eau recueillie dans une large vasque appuyée sur un socle décoré de poissons et de plantes aquatiques.

     

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    Symboles d'opulence et de fécondité, les ornements de la fontaine (oves, rinceaux, algues, coraux, épis de blé, ajoncs, roseaux, fleurs, cornes d'abondance, poissons, coquillages, chimères aquatiques...) témoignent d'une grande finesse d'exécution.

     

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    Aux extrémités de la fontaine, des dragons marins veillent à la bonne circulation des eaux de la ville.

     

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    Ces créatures symbolisent l'énergie qui serpente, sous forme liquide, dans les entrailles de la terre. Elles évoquent les forces primitives de la Nature et les esprits familiers de l'eau, gardiens de l'élément source de la vie.

     

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    Symboles de luxuriance et de fécondité, les coquillages sont les « enfants des dieux ». Jaillis du souffle de l'Océan primordial, ils sont bercés par les déesses de l'amour et de la fertilité. On peut entendre, en les frôlant, l'enivrante gamme des sons originels. Un peu comme si l'on frappait, avec un objet sacré, sur le perron d'une ancienne fontaine pour susciter la pluie.

     

     

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    Des vases à anses fantastiques, de style renaissance, reposent au sommet des colonnes qui encadrent la niche principale.

     

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    La fontaine Gaillon décore aujourd'hui la terrasse d'un restaurant qui appartient à Gérard Depardieu. L'adresse est très connue. Au fil de mes lectures, j'ai constaté que les avis concernant la qualité de la cuisine étaient plutôt partagés. Certains la trouvent excellente, d'autres considèrent que c'est surfait et affichent leur déception. N'y ayant pas mangé, je ne me prononcerai pas.

     

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    Je suis surtout intéressée par la fontaine. Hélas, les parasols ouverts altèrent la beauté de l'ensemble. Je précise que cette photo n'a pas été prise en été mais au moment de Noël, en 2013. Il faisait froid et les parasols empiétaient pourtant sur la fontaine. Dans mon dos, des gens s'activaient pour décharger des cartons sur le trottoir. J'essayais de ne pas prendre trop de place mais je sentais bien que ma présence n'était pas souhaitée. S'ils avaient pu me virer de là ils l'auraient fait... Bref, on est censé venir consommer et non contempler une oeuvre d'art qui fait partie de notre patrimoine urbain.

     

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     Photographie répertoriée sous le nom d'Armand Guérinet (libraire-éditeur actif de la fin du XIXe siècle aux années 1920).

     

    La petite grille au pied de la fontaine et les deux lampadaires ont disparu.

     

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     Photographie d'Eugène Atget (1857-1927). Source gallica.bnf.fr, cote Est Eo 109b bte3.

     

    La fontaine Gaillon se dresse face au restaurant Drouant qui se niche dans un bel immeuble d'angle en pierre de taille.

     

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    En ce haut lieu de l'histoire romanesque, artistique et gastronomique de Paris, le Prix Goncourt est décerné chaque année.

     

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    En 1880, un alsacien nommé Charles Drouant ouvrit un café qui devint rapidement l'un des restaurants les plus courus du tout Paris. Les artistes (Renoir, Monet, Pissarro, Rodin, Colette, Apollinaire, Daudet père et fils, Octave Mirbeau...) venaient y déguster des vins blancs renommés, des poissons savoureux et des huîtres fines de Bretagne. Sous la houlette du chef Antoine Westermann, le lieu continue de séduire par la qualité de sa cuisine, son aura de temple de la littérature et ses imposants murs clairs aux ornements de style rocaille.

     

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    Les façades du Drouant sont rehaussées de lignes souples, de volutes et de cartouches aux fines découpures. Les fenêtres ont de beaux garde-corps en fer forgé.

     

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    Des balconnets en encorbellement animent la structure générale par des jeux d'ouverture subtils et la fantaisie de leurs lignes courbes.

     

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    A l'intérieur, les visiteurs admirent des bas-reliefs, un escalier en fer forgé et des glaces gravées qui datent des années 1920. Elles sont l'oeuvre du décorateur Jacques-Émile Ruhlmann (1879-1933). J'aurais aimé pouvoir les photographier...

     

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    Image lesRestos.com

     

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    Le restaurant Drouant accueillit, le 31 octobre 1914, la réunion des « Dix » de l'Académie Goncourt qui se retrouvaient « sans table » après la fermeture du Café de Paris. En ce lieu typique des charmes de la capitale se « mitonnent » depuis un siècle les prix littéraires, en souvenir des frères Goncourt : Edmond et Jules, liés par une passion commune.

     

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    Le premier mardi de chaque mois, sauf en été, les académiciens déjeunent dans le salon Goncourt du premier étage.

     

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    Le Prix Goncourt est décerné tous les ans au début du mois de novembre (l'attribution du premier prix Goncourt date de décembre 1903.) L'auteur désigné reçoit un chèque de dix euros mais surtout l'assurance d'un tirage très important et la reconnaissance de ses pairs. Le salon Goncourt est situé près du salon Renaudot où, depuis 1926, le jury décerne son prix le même jour et à la même heure que les «Dix».

     

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    Les Goncourt : Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870).

     

    L'amour fraternel des Goncourt fut à l'origine d'un curieux « prénom collectif », sorte de signature créatrice : « Juledmond ». Pendant la deuxième moitié du XIXe siècle, ces « mangeurs d'art » fréquentèrent le tout Paris.

     

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    Leur Journal témoigne de l'intensité de leur relation, de leurs amours artistiques et du talent de Jules pour l'écriture. Après la mort de ce dernier, Edmond poursuivit les travaux littéraires engagés tout en menant ses activités de collectionneur.

     

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    Inspiré par son grand-père Huot de Goncourt et sa mère, Annette Cécile Guérin, qui fréquentait le dimanche les antiquaires du Faubourg Saint-Antoine, il réhabilita le XVIIIe siècle dans le goût français et fut l'initiateur du Cercle des Japonisants.

     

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    La grande vague de Kanagawa par Katsushika Hokusai (1760-1849), artiste polyvalent, maître de la peinture et du dessin. Il s'agit de la première estampe de la série des « Trente-six vues du mont Fuji ».

     

    Edmond de Goncourt fut, par la publication de monographies consacrées aux maîtres de l'ukiyo-e, « peinture du monde éphémère » ou « images du monde flottant », l'un des tous premiers auteurs (si ce n'est le premier) à présenter au monde occidental les merveilles de cet art.

     

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    Ne manquez pas de visiter, si l'occasion se présente, à deux pas de l'Opéra Garnier, la place Gaillon et sa jolie fontaine ainsi que le Drouant et ses pépites gustatives (sauf bien sûr en cas de remise de prix littéraire car l'accès est strictement réglementé et toute approche non accréditée impossible).

    Le quartier regorge de petites places, de squares ombragés et de rues calmes qui contrastent avec l'effervescence régnant sur les Grands Boulevards. Alors bonne promenade !

     

    Bibliographie

     

    Amaury DUVAL: Les Fontaines de Paris, anciennes et nouvelles. Nouvelle édition, Paris: Bance aîné, 1828.

     

    Guy LE HALLÉ: Histoire des fortifications de Paris. Paris: Horvath, 1995.

     

    Pierre-Thomas-Nicolas HURTAUT: Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs. Paris : Moutard, 1779.

     

    Adolphe JOANNE: Paris illustré. Paris: Hachette, 1863.

     

    Pierre KJELLBERG: Le nouveau guide des statues de Paris. Paris: la Bibliothèque des Arts, 1988.

     

    Théophile LAVALLÉE: Histoire de Paris depuis le temps des Gaulois jusqu'en 1850. Paris: Hetzel, 1852.

     

     

    Je vous souhaite, ainsi qu'à vos proches, une excellente rentrée... Amicales pensées!

     

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    Image trouvée sur le net, merci à la personne qui l'a créée et diffusée.

     

    Plume

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