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    Charles Wysocki (1928-2002), peintre et illustrateur américain. Nuit d'Halloween.

     

    Clopin-clopant, la tête dans les étoiles, emportée par une ronde de lutins ou à califourchon sur mon balai de sorcière, je vous adresse un grand merci pour vos pensées d'amitié, vos mails, vos cartes et vos commentaires. Au vu des derniers examens, mes blessures sont toujours profondes et la cicatrisation est encore longue. Du coup, je ne connais pas la date de mon opération. J'espérais revenir sur vos blogs et sur le mien vers la mi-novembre mais il me faut encore du temps. Cela dit, vous savez que je ne vous oublie pas...

     

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    Si vous souhaitez lire ou relire mes travaux concernant le folklore automnal, la fête celtique de Samain, les symboles d'Halloween, la Toussaint ou le Jour des Morts en Amérique du Sud, c'est ici :

    Sortilèges d'Halloween et traditions de la Toussaint.

     

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    Charles Wysocki

     

    En attendant de vous retrouver, je vous souhaite un mois de Novembre riche d'une multitude de petits bonheurs et de plaisirs gourmands à partager avec ceux que vous aimez. Mes pensées volent aussi vers les personnes qui souffrent et les êtres chers qui ne sont plus là...

     

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    Prenez bien soin de vous, merci encore et gros bisous !

     

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    Plume

     

     

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    Ami(e)s lectrices, lecteurs,

     Je mets mon blog en pause quelques temps. Les névralgies dentaires et oculaires dont je souffre depuis l'enfance se sont amplifiées. La semaine dernière, pendant une crise d'épilepsie, je me suis fait une entorse à la cheville droite, des déchirures musculaires, d'anciennes plaies se sont rouvertes, j'ai des tendinites partout (bras, jambes...) et mon genou s'est déboîté. L'année dernière, pendant une crise plus violente que les autres c'était mon cervelet qui avait « pris » lorsque ma tête est partie brutalement dans le mur. J'ai heureusement la tête dure...rires ! Quelle « idée » de s'assommer ainsi... non mais !

     Entre une atteinte à l'hypophyse (...), les névralgies du trijumeau, l'épilepsie, l'arthrite, les hémorragies répétées des muqueuses, la candidose, le zona, les risques constants d'endocartite infectieuse (infection du coeur), d'embolie pulmonaire et la perspective d'une opération des nerfs de la tête qui a dû être repoussée en raison de mes blessures actuelles, j'ai besoin de trouver le repos mais je ne vous oublie pas. Je me replie pour cicatriser et reprendre des forces avant l'opération.

     Je me suis souvent posé souvent la question ces derniers temps : « Vais-je continuer ou fermer les portes de mon blog ? » J'ai décidé de continuer mais aussi de me mettre en pause plus souvent.

     

    Ne vous inquiétez pas, mon moral reste vaillant, mon humour est toujours là et mon enthousiasme n'a pas pris de plomb dans l'aile. Se lamenter ne sert à rien, je suis ici et maintenant dans le grand navire de la vie alors je m'accroche ...

     Courage à tous ceux qui souffrent, ici et de par le monde...

     Prenez bien soin de vous, gros bisous !

     Cendrine

     

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    Une touche fleurie entre anémones du Japon et dahlias...

     

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    Amitiés !

    Plume

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    Au numéro 33 de la discrète rue du Champ de Mars, dans le 7e arrondissement de Paris, se dévoile un bijou d'architecture Art Nouveau. A quelques encablures de la Tour Eiffel et de l'agitation qui l'entoure, une grille jaillit comme un bouquet printanier, composant une écriture végétale aux fascinantes sinuosités.

     

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    Dans un article écrit quelques mois après la création de mon blog, j'ai relaté l'histoire des lieux et décrit les charmes de cette architecture « Modern Style ». J'ai souhaité vous faire redécouvrir ces beautés végétales deux ans plus tard, à travers de nouvelles photos et un texte « augmenté ».

     

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    Dans l'atmosphère apaisée de la rue du Champ de Mars, surgit une façade au décor inattendu, luxuriante forêt de fleurs pétrifiées.

     

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    Construit en 1904 par l'architecte Octave Raquin pour un certain Monsieur Bouvet, le bâtiment accueillit, pendant de nombreuses années, un collège privé, le Cours des demoiselles Longuet.

     

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    Octave Raquin, peint par Toulouse-Lautrec en 1901.

     

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    Octave Raquin fut l'un des collaborateurs de la Revue Blanche, une revue littéraire et artistique fondée en 1890 à Liège par les frères Natanson. Cette revue s'installa en 1891 à Paris où elle rivalisa avec le Mercure de France, d'où le nom de Revue Blanche (la couverture du Mercure était mauve...)

     

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    Après les étudiantes des demoiselles Longuet, les élèves du Cours Alfred de Musset s' établirent dans l'immeuble qui abrite aujourd'hui des appartements et une clinique de chirurgie esthétique. L'élégante façade de pierre est rythmée par des ouvertures de formes variées et de gracieuses ferronneries.

     

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    Des travées en saillie, des linteaux stylisés, des courbes oniriques, un épiderme de pierre sur lequel serpente la lumière... l'Art Nouveau s'exprime ici avec finesse, puissance et fluidité.

     

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    Les bow-windows -oriels en français- qui accentuent le mouvement ondulatoire de la façade sont particulièrement réussis.

     

    Ces avancées en encorbellement ou « fenêtres en arc » sont fréquentes dans l'architecture victorienne, le style Second Empire et l'Art Nouveau. Dans l'art anglais, trois termes désignent ces constructions et leurs variantes.

     

    Le bow-window ou « fenêtre en arc ».

    Le bay-window ou « baie vitrée avancée ».

    L'oriel-window ou « fenêtre en rideau ».

     

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    Grâce à la communication qui s'établit entre le regard et les courbes de l'architecture, la lumière naturelle est tissée comme une matière vivante et répartie, avec féerie et fonctionnalité, dans les différentes pièces de l'habitation.

     

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    Une élégante marquise en fer forgé et en verre accueille le visiteur. Tout comme les grilles de la porte d'entrée et les vantaux des portes latérales, elle est décorée de feuilles d'arums.

     

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    Dans sa robe de verre tendue de fer ou d'acier, la marquise dévoile ses volutes ouvragées. Elle désignait originellement une pièce de toile tendue au-dessus d'une porte pour se protéger des intempéries et du soleil. Elle était fréquemment utilisée sur les bateaux. En architecture, cet auvent vitré représente un abri et un élément décoratif.

     

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    La marquise de la Villa Majorelle, construite à Nancy entre 1901 et 1902 par Henri Sauvage (1873-1932) et Lucien Weissenburger (1860-1929).

     

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    La marquise du métro Abbesses, création d'Hector Guimard (1867-1942), est datée de 1900. Destinée à protéger les voyageurs des intempéries, elle couronne un édicule en fonte de fer érigé sur un soubassement de pierre. L'édicule se situait au départ sur le parvis de l'Hôtel de Ville (ancienne Place de Grève). Démonté en 1972 pour faciliter la construction d'un parking souterrain, il a été remonté à la station Abbesses, sur la ligne 12 (Mairie d'Issy - Porte de la Chapelle).

     

    Les piliers soutenant la marquise et la balustrade qui domine le soubassement évoquent de fines formes végétales. Il s'agit du modèle A de Guimard. Le modèle B possède une structure plus complexe, organisée autour d'une verrière à double pente inversée et d'une marquise aux bords plus chantournés. Je développerai cela à travers d'autres articles.

     

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     La marquise de la maison aux arums présente une bordure ondulée qui fait écho à la plasticité de la façade.

     

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    Par ses ondes raffinées et son riche décor floral, la porte latérale reflète aussi les liens qui unissent la Nature et l'Art Nouveau.

     

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     J'apprécie la qualité décorative du petit soupirail.

     

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    Dans les dernières décennies du XIXe siècle, l'admiration pour la Nature imprégna les travaux de nombreux artistes. Ils redécouvrirent la flore gothique dessinée par Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) et s'émerveillèrent devant les estampes japonaises, diffusées par des marchands férus d'art asiatique.

     

    L'un d'eux, nommé Siegfried Bing (1838-1905), ouvrit à Paris en 1895 un magasin qu'il baptisa «Maison de l'Art Nouveau». Au numéro 22 de la rue Chauchat, dans le 9e arrondissement de Paris, ce lieu atypique devint un formidable espace de rencontre et de création artistiques. Détruit en 1922, il fut remplacé deux ans plus tard par un bâtiment Art Déco qui abrite aujourd'hui une Poste.

     

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    Voici l'affiche de l'exposition qui lui a été consacrée.

     

    Dans l'esthétique « Art Nouveau », la Nature est une source d'inspiration permanente. Ciselée et magnifiée à travers les bijoux de René Lalique, les vases des frères Daum et d'Émile Gallé, les boiseries de Louis Majorelle...

     

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     Ce pavot en or, argent, émail et diamants brillantés, ciselé par René Lalique (1860-1945) en 1897, évoque l'éternel mystère féminin et se pare d'une dimension profondément sensuelle. (Photo de René-Gabriel Ojéda pour le site du Musée d'Orsay.)

     

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     « La Nigelle » est un vase créé vers 1900 par Émile Gallé (1846-1904), maître verrier passionné de botanique qui exploita, de manière onirique, les couleurs ambivalentes et les formes offertes par la Nature.

     

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     Le vase aux primevères est l'une de ses oeuvres majeures. Le vert profond de l'objet, né d'une superposition de couches de verre saturé, rappelle les effets de matière des jardins gorgés d'eau et les ondulations de la lumière au début du Printemps.

     

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     Il incrustait dans la pâte de verre des fragments scintillants obtenus à partir d'oxydes métalliques « en suspension ».

     

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     Les frères Daum : Auguste (1853-1909) et Antonin (1864-1930) ont exprimé, à travers une galerie de lampes féeriques et de vases mystérieux, leurs affinités pour les formes sinueuses, le rêve et la translucidité.

     

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    Lampe perce-neige, 1905.

     

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    Ils accentuaient l'effet de perspective avec de l'acide et maîtrisaient à la perfection la technique des poudres colorées, émaillées et intercalées entre deux couches de verre.

     

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     Leurs vases aux compositions très complexes continuent de nous éblouir, comme en témoigne ce soliflore au long col, décoré d'arums et d'herbacées des marais. Il nous offre une palette de verts fantasmagoriques qui se détachent sur un fond blanc laiteux rehaussé de nuances rosées et violacées.

     

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    (Photo Bruno Piazza)

     Ébéniste et céramiste renommé, Louis Majorelle (1859-1926) fut initié à l'Art Nouveau par Émile Gallé et devint l'un des membres fondateurs de l'École de Nancy mais il s'en affranchit afin de créer son propre style avant-gardiste. Il a signé des compositions marquetées et vernissées, rehaussées de poudre d'or, à l'instar de cette chaise aux nénuphars (1903), de cette lampe aux nénuphars (1902 ou 1904) et de ce meuble aux pélicans (1925).

     

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    (Photo Hervé Lewandowski pour le musée d'Orsay)

     

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    (Photo C. Duranti)

     

    En étudiant les merveilles de la Nature, les artistes «Art Nouveau» ont inventé un vocabulaire esthétique fondé sur la sinuosité des lignes, la luxuriance du décor, la recréation de l'élément végétal avec des matériaux métalliques et la prédominance de l'ornement floral. Parées de feuilles et de fleurs, les façades des immeubles et des maisons nous invitent à explorer un univers sylvestre et fantastique.

     

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    La maison aux arums s'inscrit dans cette veine « symboliste », nourrie par la poésie et la littérature.

     

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     Le motif de l'arum se répète élégamment sur la façade en pierre, les clefs sculptées, les consoles, les ferronneries des portes et des fenêtres, les montants des bow-windows, les mosaïques du vestibule d'entrée.

     

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    L'arum possède une double nature. Cette fleur, dotée d'une étrange inflorescence, est à la fois perçue comme féminine et phallique. Au fil des siècles, elle apparut tantôt comme un symbole de pureté tantôt comme un emblème diabolique. On la retrouve sur les chapiteaux médiévaux où elle emprisonne l'innocent et jaillit de la bouche des démons mais on l'appelle aussi « Manteau de la Vierge ».

     

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    Tamara de Lempicka (1898-1980), étude d'arums.

     

    Dans les années 1900, elle était appréciée lors des fiançailles et des communions et souvent choisie pour décorer les bouquets de mariées. Dans le cas présent, il est vraisemblable qu'elle ait été associée aux jeunes filles du cours privé des demoiselles Longuet.

     

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    Edwin Longsden (1829-1891), portraitiste, peintre de genre et d'histoire anglais. Lys de l'Est.

     

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     Symbole de pureté et de fécondité dans la Rome antique, l'arum était consacré aux divinités de la lune et du foyer. Offert pendant les mariages, il accompagnait aussi les festivités du solstice d'hiver.

     

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     Il existe de nombreuses variétés d'arums. L'arum des fleuristes, (zantedeschia ou calla) est le plus répandu. Originaire d'Afrique du sud, il est cousin de l'arum maculatum ou pied de veau, appelé aussi gouet.

     

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    Zantedeschia albomaculata, espèce hybride. La planche est issue de l'Illustration Horticole (1860).

     

    L'arum appartient à la famille des Aracées. Il a de belles feuilles souples et sagittées (en forme de fer de lance) qui évoluent du vert sombre luisant au vert marbré de blanc en passant par le vert tacheté. Au Printemps, une spathe (grande bractée) en forme de cornet apparaît autour d'un épi jaune doré. L'ensemble forme un spadice. A la fin de l'été, les fleurs engendrent des grappes de baies rouges ou orangées très toxiques appelées « raisins de serpent ».

     

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    (Photographie Paul Henderson)

     

    L'arum jouait un rôle important dans la pharmacopée ancienne mais il fallait redoubler de vigilance en raison de sa toxicité. L'eau distillée de racines tubéreuses était utilisée comme lotion de beauté. Les racines longuement bouillies, torréfiées, râpées et passées au tamis donnaient une sorte de fécule, consommée sous forme de pain dans l'Antiquité.

     La teinture de racines est toujours prescrite en homéopathie. Elle est réputée décongestionner les voies respiratoires, calmer les saignements et les irritations de la peau.

     Il existe une variété d'arum très particulière, l'arum titan ou phallus de titan (Amorphophallus titanum), un arum géant qui ne fleurit que tous les quatre à cinq ans et qui exhale une odeur de cadavre.

     

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    (Arum titan, photographie US Botanic Garden)

     

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    Ce vase en majolique, en forme d'arum, fut créé vers 1900 par la manufacture autrichienne « Gerbing et Stephan ». Il traduit l'engouement de la Belle Époque pour la nature complexe de la fleur et de la femme, muses enveloppées de mystère, troubles et sensuelles créatures, hybrides et magiciennes... A l'époque victorienne, l'arum évoquait le sexe féminin. On glissait, pour la personne convoitée, des messages à caractère érotique à l'intérieur du grand cornet.

     

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    Diego Rivera (1886-1957), Femme et arums.

     

    Artiste mexicain engagé, photographe, auteur de fresques et de peintures murales d'une taille surdimensionnée, Diego Rivera était l'époux de Frida Kahlo (1907-1954). Une exposition consacrée à ce couple mythique, intitulée Frida Kahlo/Diego Rivera l'art en fusion, s'est déroulée au musée de l'Orangerie du 9 octobre 2013 au 13 janvier 2014.

     

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    Vendeuse d'arums, 1943.

     Entité végétale aux courbes fantomatiques, l'arum au secret langage, celui des passions du corps et des mouvements de l'âme, semble avoir été la fleur préférée de Diego Rivera.

     

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    Nu aux arums, 1944.

     

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    Vendeuses d'arums, 1943.

     

    A plusieurs reprises, il a choisi de représenter dans ses tableaux un bouquet d'arums en guise de thème principal. Très utilisée pour décorer les maisons et les rues lors des fêtes populaires, l'arum apparaît comme l'une des fleurs symboliques du Mexique. L'artiste a souvent mis en scène une ou plusieurs jeunes indiennes en costume traditionnel, affairée(s) autour d'un gigantesque bouquet d'arums. L'atmosphère est énigmatique et le regard du spectateur, irrépressiblement attiré vers le foisonnement des calices blancs.

     

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    Vendeuse d'arums, 1943.

     La Nature matricielle est omniprésente dans l'oeuvre de Rivera qui s'enracine dans les traditions magiques amérindiennes. L'arum était d'ailleurs utilisé pour « coiffer » les dieux aztèques et mayas.

     

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    Célèbre artiste polonaise de la période Art Déco, Tamara de Lempicka (1898-1980) considérait les arums comme l'émanation du pouvoir ambivalent de la féminité. Fascinée par leurs effets nacrés, veloutés et opalescents, elle peignit à maintes reprises ce qu'elle qualifiait de « subtiles circonvolutions ».

     

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     Dans cette Nature morte aux arums et au miroir, datée de 1935, elle fait resplendir l'étrangeté de la fleur, sa blancheur intime, ensorcelante, légèrement verdâtre et l'associe au thème du miroir, accessoire de beauté et de vanité.

     

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     Georgia O'Keeffe (1887-1986), artiste américaine d'origine irlandaise dont l'oeuvre atypique est un mélange de modernisme, de minimalisme et d'abstraction, peignit, tout au long de sa carrière, des fleurs et notamment des arums.

     

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    Arum et grande feuille émeraude sur fond rouge, 1928.

     L'oeuvre traduit la passion de l'artiste pour les motifs en très gros plan (fleurs, cailloux, fossiles, coquillages, rochers...) sublimés par des aplats de couleurs vives.

     

    La maison aux arums est conçue comme une fantasmagorie, un bijou mystérieux dans l'écrin de la ville. Elle nous permet de voyager à travers la symbolique d'une fleur bien plus sauvage que domestiquée et nous rappelle que la Nature enveloppe l'Architecture. Les matériaux dits « structurels » sont utilisés pour façonner des arbres de métal aux branches organiques, des fleurs de pierre et de verre, aiguiser l'imagination et faire croître un monde enchanté dans l'espace urbain.

     

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     Qu'il soit aimé ou décrié, l'Art Nouveau est un fabuleux creuset d'inspiration naturaliste. Il crée des correspondances subtiles entre les matériaux, entre l'utile et l'esthétique, le réel et l'onirique.

     

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     Pour ressembler aux éléments naturels, les ornements métalliques sont traités avec harmonie, gracilité et sens du mouvement. Ainsi, une forêt magique semble avoir poussé tout autour de l'habitation.

     

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     Dans le hall d'entrée, de fines mosaïques rappellent les broderies florales qui couvrent la façade. Elles font écho aux lianes de métal qui se contorsionnent le long de la pierre.

     

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    L'artiste « Art Nouveau » est un alchimiste qui crée et recrée à l'infini les formes dessinées par la Nature. Il joue à recomposer la lumière et dévoile ses variations à travers les matières qu'il travaille.

     Il élabore un art total qui se mêle à l'Artisanat et à l'Industrie. Il exploite de nouvelles gammes colorées et se rapproche des effets de matière qui règnent dans la Nature: prairies aquatiques, jardins détrempés, miroirs d'eau, reflets de tempêtes, cieux étranges...

     

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     Il intercale ce que l'on peut toucher et ce qui suscite les songes, comme dans l'élégante poésie de la maison aux arums...

     

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    Merci de votre fidélité, je vous souhaite une excellente fin de semaine. Amicalement vôtre !

    Plume

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