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    Au rythme de vos messages de réconfort, j'égrène des vœux d'été pour ceux qui souffrent et qui espèrent en des jours meilleurs. Une nouvelle fois, je vous remercie pour votre gentillesse et vos multiples attentions.

     

    Concernant les nouvelles... Après ma visite, samedi 18 juin, chez le chirurgien ORL je suis plus « perplexe » que jamais. J'ai été reçue par quelqu'un qui nous a expliqué en détail la situation mais qui ne peut rien faire pour moi ! Ce monsieur a beau être spécialisé en pathologies compliquées, il ne peut intervenir dans ma cavité sphénoïdale tant cela est difficile. L'hypophyse étant proche, les nerfs oculaires et différents vaisseaux sanguins pouvant être lésés, il y a beaucoup de paramètres à considérer. J'ai également appris qu'aux Urgences de Lariboisière, « on » n'aurait pas dû me laisser repartir sans me mettre en contact avec un résident. En bref, ce qui est ressorti de notre échange, c'est que « quelqu'un comme moi » embarrasse le corps médical et qu'on préfère me balader de médecins en médecins qui ne peuvent rien faire pour moi... Suis-je surprise ? Vous connaissez ma réponse.

    Du coup, après un temps phénoménal passé au téléphone par Christophe, j'ai rendez-vous à Lariboisière le 4 juillet ! Enfin, j'attends encore la convocation à domicile et comme les soucis n'arrivent jamais seuls, j'ai une foule d'examens médicaux à passer en rhumatologie, neurologie, stomatologie etc... car cette fichue infection/inflammation crée des ravages ailleurs dans l'organisme et peut avoir des atteintes cancéreuses alors je vous tiendrai au courant au fur et à mesure de toutes ces « investigations ».

     

    Je formule aussi des vœux d'été pour que vous alliez bien mes ami(e)s et je vous embrasse. Je publierai de temps à autre des articles pour me changer les idées. En attendant, je vous souhaite une belle semaine. Profitez-en bien !

     

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    Chers aminautes, les mots se bousculent dans ma tête mais mes pensées volent vers vous sans hésitation. Merci de vous soucier si gentiment de ma santé ! Je mets ces quelques nouvelles en ligne car je n'ai pas pu répondre à tous vos messages inquiets.

     

    Certains d'entre vous sont au courant que l'on m'a diagnostiqué, il y a quelques jours, une forme rare de méningite dans l'os sphénoïde, cavité située près de l'hypophyse. Je suis d'autant plus en colère -et plusieurs d'entre vous le sont aussi- que les médecins ont mis dix ans à trouver cette affection méningée chronique, me laissant souffrir à m'en arracher la tête ! Sans oublier le danger que je cours puisque l'affection en question est caractérisée par sa gravité et ses « possibilités mortelles ». Ces derniers mois, l'intensification de mes crises d'épilepsie était due à cette inflammation et infection qui m'épuise depuis une décennie et personne, je le répète, n'avait rien « vu » malgré tout ce que j'ai pu dire et expliquer ! Le mois dernier, j'ai vu cinq médecins différents qui me soutenaient que je n'avais pas d'infection et que ce que je ressentais étais le résultat d'un « stress épileptique », ben voyons !!! J'ai dû insister, insister et insister encore pour qu'on me prescrive des examens qui ont fini par révéler cette affection sphénoïdale et l'étendue de l'infection qui me ronge la tête. Vous imaginez si je les avais écoutés...

     

    Je repars prendre mes médicaments et me reposer en attendant d'en savoir plus sur la suite des événements.

     

    Prenez bien soin de vous, merci encore, je pense à vous !

     

    Cendrine

     

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    Octave, dont le nom a fait couler beaucoup d'encre, est incontestablement l'une des « personnalités » mythiques de l'histoire de Paris. Situé sur la rive droite amont du fleuve, (il se trouvait autrefois sur la rive gauche, environ 70 centimètres plus bas qu'aujourd'hui), il apparaît comme une sentinelle des humeurs de l'eau et permet de mesurer, de manière officieuse mais incontournable, les crues de la Seine.

    Quand celle-ci affleure à la pointe de ses bottes, on se pose la question de la fermeture des voies sur berge et la question ne se pose plus dès que ses mollets « disparaissent ». Lors de la crue de 1910 qui culmina à 8,62 mètres, il eut de l'eau jusqu'aux épaules alors souhaitons que cela ne se reproduise pas !

     

    Je joins à cet article mes pensées pour les personnes rudement éprouvées par ces inondations de Juin 2016.

     

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    A l'instar du pont des Invalides qui le précède, le pont de l'Alma fut érigé à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1855, dans le cadre des grands travaux d'embellissement menés par le Préfet Haussmann (1809-1891), mais en raison d'un hiver 1854-1855 particulièrement rigoureux et d'une succession de retards « techniques » il ne fut inauguré qu'en 1856. L'empereur Napoléon III (1808-1873) le traversa, le 2 avril 1856, pour présider la cérémonie de remise des drapeaux aux régiments illustres de la campagne de Crimée (1853-1856).

     

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    Le pont de l’Alma. Vue prise vers le nord en janvier 1910 © Albert Chevojon/BHVP/Roger-Viollet.

     

    La construction de ce premier ouvrage, doté de trois arches elliptiques et long de 151 mètres, fut confiée à l'architecte Gariel et aux ingénieurs Lagalisserie, Darcel et Vaudrey. Il résista à la crue de 1910 mais en 1970, suite au tassement de l'une de ses arches et à une augmentation conséquente du trafic automobile, on décida de le détruire. Entre 1970 et 1974, les ingénieurs Blanc et Cosne et les architectes Dougnac et Arsac ont érigé un pont métallique à deux arches qui se compose en réalité de deux ponts indépendants reposant chacun sur une arche formée de deux poutres-caissons métalliques.

     

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    Prouesse technique, le pont mesure 142 mètres pour une largeur de 42 mètres. Inauguré en 1974 et particulièrement fréquenté, il permet de réunir d'importantes avenues haussmanniennes (Bosquet, Rapp...) et des lieux comme les Champs-Élysées et la Place du Trocadéro.

     

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    Il fait référence à la bataille de l'Alma, remportée le 20 septembre 1854 par l'alliance franco-britanno-turque sur l’armée russe menée par le prince-général Menchikov.

     

    Octave

     

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    Il fut réalisé en pierre de Chérence, réputée pour sa solidité, par Georges Dieboldt (1816-1861), un sculpteur du Second Empire qui s'illustra notamment par la décoration de certaines parties du Louvre, de l'Hôtel de Ville de Paris et de la Tour Saint-Jacques.

     

    Il mesure 5,20 mètres et pèse environ 8 tonnes. Les jambes croisées, il est appuyé sur son fusil et tourne son regard vers la gauche. Vous noterez la présence de la Croix de Guerre sur sa poitrine.

     

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    Les opinions divergent en ce qui concerne son « identité ». Pour certains, il représenterait Louis-André Gody, né en 1828 à Gravelines, dans le Nord de la France, qui combattait dans le troisième régiment de zouaves de la garde impériale de Napoléon III. Pour d'autres, il serait un certain Bérizot ou Nérigot, soldat breton, mais il n'existe pas de certitude à ce sujet.

     

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    A l'origine, Octave avait trois compagnons : un chasseur et un artilleur, créations d'Auguste Arnaud (1825-1883) et un grenadier, sculpté par Dieboldt.

     

    Le grenadier se trouve aujourd'hui à Dijon, ville natale de son créateur.

     

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    Le grenadier (Photo Erkethan, travail personnel).

     

    L'artilleur a été transporté à la Fère, dans l'Aisne, où Louis XIV fonda, en 1720, la première école d'artillerie.

     

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    L'artilleur (Photo CodeLyoko95120 CCBY-SA3)

     

    Le chasseur est installé contre le mur sud de la redoute de Gravelle, à la pointe sud-est du bois de Vincennes et visible depuis l'autoroute A4.

     

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    Le chasseur à pied, 1856 (Photo Gérard Delafond, travail personnel). Vous noterez sur l'image la présence du petit « Invader », mosaïque inspirée du jeu vidéo Space Invader, sorti en 1973 au Japon sur console Atari 2600.

     

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    Ces quatre statues qui représentaient les principaux corps armés de la guerre de Crimée décoraient les avant-becs semi-circulaires de l'ancien pont.

     

    Les Zouaves

     

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    Aleksander Raczynski (1822-1889) : Zouaves durant la guerre de Crimée.

     

    Un zouave est un soldat d’infanterie légère, associé à l'incorporation de soldats kabyles lors de la conquête de l'Algérie.

    Le corps des zouaves exista de 1830 à 1962. Leur devise était « Être zouave est un honneur. Le rester est un devoir. »

     

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    Image trouvée sur Pinterest

     

    Leur uniforme, qui s'inspire de la tenue traditionnelle masculine algérienne, fut dessiné par le commandant Duvivier, à l'initiative du général Lamoricière. Il se compose d'un ample « sarouel » doté d'un trou au fond, le « trou Lamoricière », destiné à laisser l'eau couler après que le soldat ait franchi une rivière. Une veste-boléro appelée « bedaïa » « en drap bleu foncé avec passepoils et tresses garance » était portée sur un gilet sans manches : le « sédria ». Le zouave arborait aussi une large ceinture de laine bleu indigo, bien serrée pour tenir le ventre au chaud afin de lutter contre la dysenterie et une sorte de pèlerine courte de couleur bleu intense ou « gris de fer bleuté ». Cet uniforme pittoresque mais peu pratique dans un cadre militaire devint purement cérémoniel à partir de 1915.

     

    Vigie légendaire des crues de la Seine, Octave -qui possède son compte Twitter- a été immortalisé par le chanteur Serge Reggiani (1922-2004), sur des paroles de Claude Lemesle.

     

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    « Je m'appelle Octave

    Et je fais le zouave

    Sur le pont de l'Alma

    Où quelquefois

    Comme autrefois

    J'en bave

    Mais plus qu'en Afrique

    Aux temps héroïques

    Quand sous la chéchia

    Garance. J'a-

    Vais mission historique

    D'éduquer les peuples

    Sauvages et aveugles

    De guider sur des

    Torrents d'idées

    Le grand troupeau qui beugle

    Que j'ai de la peine

    Toute la semaine

    Moi qui aimait tant

    Voir couler le sang

    De voir couler la Seine!

     

    On nous redoutait comme le feu, comme la peste

    De Sébastopol à Magenta à Palestro

    Comme Mac-Mahon je suis parti:

    "J'y suis, j'y reste!"

    Pour en arriver finalement à:

    "Que d'eau, que d'eau!"

     

    Au printemps le fleuve

    Me met à l'épreuve

    Comme si les frimas

    Ne suffisaient pas

    Il faut encore qu'il pleuve

    Et il monte monte

    Ce lent mastodonte

    J'affrontais le front

    C'est un affront

    A présent que j'affronte

    Car j'ai de la flotte

    Jusqu'à la culotte

    Jusqu'au gros colon

    Jusqu'aux galons

    Parfois jusqu'à la glotte

    Moi qu'on put connaître

    Zouave et fier de l'être

    Il y a des moments

    Maintenant où j'en

    Ai par-dessus la tête

     

    On nous redoutais comme le feu, comme la peste

    De Sébastopol à Magenta à Palestro

    Comme Mac-Mahon je suis parti:

    "J'y suis, j'y reste!"

    Pour en arriver finalement à:

    "Que d'eau, que d'eau!"

     

    Je m'appelle Octave

    Et je fais le zouave

    Sur ce pont damné

    Où chaque année

    Je sens que mon cas s'aggrave

    Dans mes jambes ça bouge

    J'ai des fourmis rouges

    Un jour je vais me tirer

    Faire une virée

    Je vais prendre un bateau mouche

    Direction le septième

    Régiment que j'aime

    Encore des beaux jours

    Pour les Tambours

    Et pour les chrysanthèmes

    Paraît qu'y'a une chouette

    Guéguerre qui vous guette

    Ça sent le crime

    Et les vieux de Crimée

    Ne seraient pas de la fête

     

    Bataillon! à mon commandement

    Ligne de section par trois!

    En avant, marche...

    Une, deux, une, deux...»

    Interprétation Louis BAUDEL

     

     

    Jacqueline Maillan (1923-1992) lui rendit également hommage dans sa chanson intitulée : Le zouave du pont de l'Alma ou Sous le pont de l'Alma, écrite par Michel Emer, son mari et faisant référence à l’expression « la main de ma sœur dans la culotte d’un zouave ». Coquine l'expression ? Sûrement, mais elle est surtout énigmatique. Nombreux sont ceux qui se demandent ce qu'elle signifie mais les recherches sont apparemment infructueuses.

     

    (https://www.youtube.com/watch?v=lQBl60H3Jjw)

     

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    Crédit photo Bertrand Guay/AFP

     

    Notre légendaire Octave a désormais de l'eau à mi-cuisses. J'aurais aimé pouvoir le photographier mais je ne peux me rendre à Paris pour le moment alors voici quelques liens intéressants. Les liens en question peuvent être réactualisés en fonction de l'évolution de la crue.

     

    http://www.liberation.fr/france/2016/06/03/paris-2016-crue-classee_1457241

     

    http://www.linternaute.com/actualite/societe/1309676-crue-de-la-seine-a-paris-pourquoi-les-previsions-se-sont-trompees-d-un-metre-3-juin-2016/

     

    Compte Twitter d'Octave: https://twitter.com/zouavealma

     

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    Bibliographie

     

    Emmanuel BÉNÉZIT: Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Édition de 1999. 14 volumes.

     

    Charles DUPLOMB: Histoire générale des ponts de Paris. 1911.

     

    Marc GAILLARD: Quais et Ponts de Paris. Amiens: Martelle, 1996.

     

    Félix LAZARE: Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments. Paris: Vindun, 1844-1849.

     

    Gustave PASSARD: Nouveau Dictionnaire Historique de Paris. 1904.

     

     

    J'adresse à nouveau des pensées de réconfort aux sinistrés et je vous remercie, chers aminautes, de votre fidélité. Je ne peux pas passer vous voir comme je l'aimerais. J'ai passé une semaine très éprouvante sur le plan médical, la nuit de jeudi à vendredi aux Urgences et j'enchaîne sur un scanner cérébral mercredi, avant toute une batterie d'examens. Prenez soin de vous, je vous donnerai des nouvelles au fil du temps...

    Plume

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