-
Chers aminautes, avec ces notes de lumière nacrée, je veux vous dire « merci » pour vos petits mots reçus tout au long de l'été. Vos cartes postales m'ont fait très plaisir et je pense fort à vous.
Je suis également ravie des amitiés retrouvées, amitiés qui ne s'étaient pas perdues mais que la toile du temps, le flux et le reflux des jours avaient rendues silencieuses.
A l'orée de la rentrée, je vous souhaite, ainsi qu'à vos proches, de belles choses en songeant aux personnes, d'ici et d'ailleurs, rudement éprouvées par les conditions climatiques, les guerres, les problèmes économiques et les soucis de santé...
En toute fragrance d'amitié ! Gros bisous...
Image trouvée sur Pinterest
52 commentaires -
William Henry Margetson (1861-1940), portraitiste et peintre de genre de l'époque victorienne. « Au bord de la mer », 1900.
Avec ses mues couleur de ciel et ses lames nacrées, ses songes gris perle, émeraude ou turquoise, ses colères anthracite et ses ombres d'argent, la mer nous invite à accomplir un fascinant voyage poétique, à plonger sans retenue dans ses murmures salés, ses frissons d'outre-monde et ses grondements impétueux...
Claude Monet (1840-1926), « La mer à Pourville », 1882.
L'eau exerçait une véritable fascination sur Monet, lui permettant d'égrener à l'infini sa passion pour les fluctuations de la lumière, les humeurs changeantes du ciel et l'ambivalence poétique des formes.
Claude Monet, Coucher de soleil à Pourville, 1882.
Bleu d'opale impressionniste et force enivrante des éléments...
Sir John Lavery (1856-1941), peintre irlandais, célèbre portraitiste. « Depuis les falaises », 1901.
Sir John Lavery, « Windy Day ».
Célébrée par une myriade d'artistes, à la fois crainte et aimée, représentée de manière réaliste ou onirique et souvent personnifiée par de voluptueuses créatures, la mer est un décor insaisissable qui happe nos pensées vagabondes et nous offre sa beauté ambivalente, mystérieuse, enchanteresse... A l'orée de sa splendeur, sous le pinceau des artistes, on récolte une multitude de petits trésors, galets et coquillages nacrés.
Lord Frederick Leighton (1830-1896), peintre et sculpteur britannique de l'époque victorienne. « Jeunes filles grecques ramassant des galets sur la plage », 1871. Mexico, Collection Pérez Simón.
Beautés classiques, aux drapés d'une remarquable élégance qui flottent dans le vent marin.
Très célèbre au Royaume-Uni, Lord Frederick Leighton fut élu en 1878 président de la Royale Académie des Arts. Percevant l'Antiquité Gréco-Romaine comme une sorte d'âge d'or, il idéalisa, dans ses différentes œuvres, ce passé en vogue à son époque.
Il fut fait chevalier en 1878, baronnet en 1886 et fut le premier peintre britannique à devenir « pair du royaume », en 1896.
William Henry Margetson (1861-1940), portraitiste et peintre de genre de l'époque victorienne. « Sea hath its pearl » : La mer a sa perle.
William Henry Margetson, un soir d'été.
William Henry Margetson, La fiancée de Poséidon dansant sur la rive.
Cheveux au vent, cheminons, de toile en toile, à travers des siècles de paysages et de portraits et laissons affluer nos souvenirs d'enfance au contact de l'écume, de l'eau ou du sable doré...
Edmund Charles Tarbell (1862-1938), impressionniste américain, « La fillette au bateau », 1899.
Edmund Charles Tarbell, « Garçon sur la plage », 1885.
Tarbell était membre des Ten American Painters, une association de dix peintres américains du XIXe siècle qui démissionnèrent de la Société des artistes afin de protester contre le mercantilisme de l'art. Ils se détachèrent aussi de l'Académie Nationale d'Esthétique sous l'impulsion de Mary Cassatt, de James Whistler, de Thomas Eakins et de Winslow Homer.
Le groupe des Dix était constitué de : Frederick Childe Hassam, Julian Alden Weir, John Henry Twachtman, Robert Reid, Willard Metcalf, Frank Weston Benson, Edmund Charles Tarbell, Thomas Wilmer Dewing, Joseph DeCamp et Edward Simmons.
Charles Courtney Curran (1861-1942), impressionniste américain, « Enfants sur la plage ».
Edward Henry Potthast (1857-1927), impressionniste américain, « By the beach ».
Edward Henry Potthast, « Liseuses à la plage ».
« At the beach »
« Le vendeur de ballons », 1910.
(Pour mon amie Vanessa... moi aussi, j'adore les ombres dansantes et bleutées de ce tableau!)Charles Sims (1873-1928), portraitiste et paysagiste britannique, « By summer seas ».
La mer est l'un des sujets de prédilection des peintres impressionnistes qui excellent à saisir ses colères, ses félicités, ses humeurs changeantes. Les couleurs du ciel et de la mer traduisent les mouvements du cœur et de l'atmosphère. Avec le bruit des vagues en filigrane, les artistes nous offrent mille et une variations sur le thème de l'eau, l'évanescence mystérieuse et la nature ambivalente des éléments.
Claude Monet, « Tempête de Belle-Île en mer ». Paris, musée d'Orsay.
Claude Monet, « Étretat, la porte d'Aval », 1885. Musée des Beaux-Arts de Dijon.
La mer et le ciel se confondent, absorbant presque toute la ligne d'horizon et l’œuvre vibre, clapote, scintille, attirant le regard vers la palette mouvante des couleurs, à de multiples endroits.
Eugène Boudin (1824-1898), « Marée montante à Deauville ».
Celui qu'on appelait « le roi des ciels » aimait décrire les côtes normandes, les caprices des forces océanes et les activités du bord de mer avec d'élégants effets de lumière et de talentueux dégradés de gris et de bleu. Dans ses œuvres, on apprécie la profondeur de champ, l'intensité poétique des éléments et la subtilité du rendu de l'atmosphère.
Eugène Boudin, L'heure du bain à Deauville, 1865.
Belle société et chroniques mondaines... L'artiste voyageait beaucoup mais il revenait toujours à Deauville ainsi qu'à Honfleur où il était propriétaire d'une papeterie, lieu de rencontre pour de nombreux artistes.
En 1858, il incita Monet à peindre sur le motif et en 1862, il créa une forme particulière de marine, celle des plages de Deauville et de Trouville qui allait devenir une véritable institution. Tout au long de sa vie, il donna libre cours à sa passion pour les « merveilleux nuages » qui dansent et courent au-dessus de la mer.
Eugène Boudin, Marée basse à Étaples, 1886.
En 1859, Charles Baudelaire qualifia ses études au pastel de « prodigieuses magies de l'air et de l'eau ». L'artiste voulait « nager en plein ciel » et sa quête de la lumière le poussa à exécuter des centaines d'études de cieux et de nuages, au crayon, au pastel, à l'aquarelle et à l'huile.
Eugène Boudin, Étude de nuages sur un ciel bleu, 1888.
Frederick Childe Hassam (1855 ou 1859-1935), peintre impressionniste américain, membre de la confrérie des Ten que j'évoquais plus haut. « Duck island from Appledore » (L'île aux canards à Appledore).
Tout au long de sa vie, Childe Hassam a oscillé entre deux pôles d'attraction : les États-Unis et la France. Grand admirateur de l’œuvre de Claude Monet, il étudia l'art à Boston puis à Paris, à l'Académie Julian, entre 1886 à 1889 où il fut influencé par les travaux des maîtres Louis Boulanger et Jules Joseph Lefebvre.
Il aimait la peinture à l'huile mais il appréciait aussi beaucoup l'aquarelle et en 1897, il fonda en compagnie d'autres artistes le New York Water Color Club, (club d'aquarellistes réputé). Il devint ensuite l'un des membres fondateurs du fameux Groupe des Ten.
Frederick Childe Hassam, « Appledore, The South Ledges » (Les corniches du sud).
Il a peint très souvent la mer et les rochers mais aussi l'atmosphère de New York au début du XXe siècle. Il a d'ailleurs fait l'acquisition d'une propriété à Long Island, en 1919.
La série "Appledore" représente des paysages côtiers très lumineux et pleins de magnificence. La puissance de la Nature y est exaltée.
Frederick Childe Hassam, « Seaweed and Surf, Appledore » (Les algues et le surf).
Artiste très prolifique, il s'est aussi rendu célèbre en peignant une série de 22 tableaux montrant des drapeaux. Cette série fut perçue comme un hommage à Claude Monet.
Jean-Louis Forain (1852-1931), peintre de mœurs et caricaturiste de la Belle Époque, « La plage à Trouville ».
Cet artiste acquit la notoriété en publiant, dans des journaux comme Le Figaro, Le Courrier français, Le New York Herald ou Le Rire, des dessins satiriques qui dénonçaient les travers et les égoïsmes de la bourgeoisie de son temps.
Joaquin Sorolla y Batisda (1863-1923), peintre impressionniste et luministe espagnol, « Femmes au bord de la mer », 1909. Musée Sorolla à Madrid.
John William Godward (1861-1922), peintre anglais néoclassique et d'inspiration préraphaélite. Nérissa, 1906.
Le thème de la mer permit également aux artistes de mettre en scène des beautés nues, alanguies sur le sable ou chevauchant les forces aquatiques.
Guillaume Seignac (1870-1924), peintre académique, représentant de l'École d'Écouen (je ne développe pas car j'ai prévu un article à ce sujet...), Nymphe des eaux, 1908.
Guillaume Seignac, La Vague, 1908.
Voluptueuses personnifications de l'eau matricielle et avatars d'Amphitrite, déesse des flots et parèdre de Neptune, le seigneur des océans.
Les lignes serpentines des corps évoquent le flux et le reflux, les enroulements fertiles des vagues, l'intensité des mouvements de l'eau où s'incarnent l'Amour et la Vie.
Paul Albert Laurens (1870-1934), peintre académique, portraitiste et enseignant dans les meilleures académies d'art de Paris. Les baigneuses, 1903.
Peintures considérées en leur temps comme profondément indécentes. Classées comme érotiques, elles furent très recherchées « sous le manteau » et installées, dans des cabinets de curiosités bien dissimulés, pour le plaisir de leurs propriétaires...
Paul Albert Laurens, Les baigneuses, seconde version.
En vous souhaitant de belles rêveries artistiques à l'orée du mois de septembre, je vous adresse mes pensées d'amitié et de gros bisous !
49 commentaires -
Albizia, Arbre à soie ou Acacia de Constantinople... Cette essence qui s'épanouit naturellement en Chine, au Japon, en Iran et au Sud de la Turquie apprécie nos contrées et révèle, entre juin et août, dans les parcs et jardins de Paris, ses fleurs roses plumeuses au parfum délicat, proche de celui du tilleul.
Les premières graines d'albizia furent rapportées de Turquie, en 1749, par Filippo Albizzi, naturaliste et noble florentin.
Le climat chaud de la région de Florence plut à ces nouveaux arbres qui reçurent le nom latin d' « Albizia Julibrissin ».
Nom qui honore le seigneur Albizzi en soulignant l'importance d'une région située en Iran, le « Julibrissin ».
Ravissants pompons, séduisantes houppettes...
L'albizia est très aimé pour sa croissance rapide, son ombrage généreux, son port élégant en forme de parasol et ses fleurs aux étamines d'un rose clair ou tirant vers le fuchsia et le violet que les abeilles butinent avec bonheur.
Son feuillage finement découpé rappelle les feuilles des fougères et le feuillage du mimosa d'hiver qui est appelé « acacia dealbata » en latin.
Les fruits de l'albizia sont des gousses plates remplies d'une profusion de graines robustes qui témoignent d'un important pouvoir de fécondité. Quant à son bois de couleur jaune, très utilisé en ébénisterie, il est considéré comme une essence luxueuse à l'instar de l'ébène et il servit, au fil du temps, à encadrer des tableaux de maîtres. On peut en contempler dans les plus grands musées.
Considéré principalement comme une essence d'ornement, l'albizia possède pourtant des vertus médicinales. Avec son écorce, les herboristes préparent une infusion aux propriétés vermifuges et anti-inflammatoires et des cataplasmes contre les douleurs articulaires et les ecchymoses.
Les fleurs de l'albizia sont fragiles mais l'arbre possède d'importantes capacités d'adaptation aux conditions climatiques difficiles : grand vent, orage, pluie... Les feuilles se replient, à l'instar des frondes de fougères à la tombée de la nuit, ce qui permet à l'arbre de préserver de l'humidité nécessaire à son énergie vitale.
Albizias sous une pluie de juillet...
… et sous le soleil d'août...
En vous souhaitant une belle continuation du « mois du lion », je souffle vers vous des bisous poudrés de couleurs douces. A très bientôt !
57 commentaires -
Si, comme la mienne, votre âme d'enfant est attirée par les petits riens, les breloques d'instant présent et les bimbeloteries colorées, vous apprécierez sûrement cette installation pleine de charme qui se déploie, au cœur de Paris, dans le nouveau jardin des Halles.
Ventre de la capitale cher à Émile Zola, le lieu a fait peau neuve, diluant dans les brumes du temps le souvenir du Cimetière des Innocents et les fantômes des Halles de Victor Baltard. A la rentrée, je vous parlerai de ces transformations et de l'histoire des monuments qui se dressent là : la Fontaine des Innocents, l'église Saint-Eustache et la Bourse de Commerce, ancienne Halle aux Blés qui a conservé l'un des plus fascinants vestiges du vieux Paris : la colonne astrologique de l'ancien hôtel de Catherine de Médicis.
Ces monuments sont en pleine restauration alors je n'en dis et n'en montre à ce sujet pas davantage... Place aux joies de l'enfance en cet été lumineux !
Un terrain d'aventures a été installé pour les jeunes visiteurs et l'aboutissement du parcours est marqué par cette représentation de notre terre en matériaux recyclés.
Terre à reconsidérer, à préserver, à aimer, au fil des nuits et des jours, pour ses offrandes pleines de couleurs et sa diversité !
Pour la sécurité des enfants et la tranquillité des parents, les adultes ne sont pas admis à l'intérieur. On ne photographie donc que l'extérieur en se contorsionnant...
Le lieu est destiné à l'agrément, à l'épanouissement et à l'éveil des facultés physiques et d'observation des enfants. C'est « un parcours labyrinthique ponctué d'événements ludiques ».
Un monde de sphères et de toboggans futuristes parmi un joli petit bois.
Je vous souhaite un agréable mois d'août et vous remercie de vos gentils petits mots. Reposez-vous bien si c'est possible... Amicales pensées et gros bisous !
41 commentaires
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires