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    Chers amis lecteurs, je vous retrouverai dans quelques jours...

     

    J'ai grand besoin d'une pause, mes yeux me font souffrir, ma rétine gauche déchirée doit se reposer, les crises d'épilepsie se succèdent, mon corps et ma tête sont vrillés ! Je continue mon périple médical et je fais en sorte de garder le moral...

     

    Je pense bien à vous!

     

    Je vous embrasse

     

    Cendrine

     

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    © Marie Cardouat

    Plume

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    38 commentaires
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    Chers Aminautes,

     

    J'ai été contactée, fort gentiment, par les éditions LIBRINOVA (en la personne d'Anaïs que je remercie) afin de lire un ouvrage consacré à Saint-John Perse et signé Daniel Berghezan :

     

    https://www.librinova.com/

     

    Hommage à Saint-John Perse

     

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    Dès le début de cette lecture, j'ai été saisie par une évocation pleine de force et de lyrisme !

     

    Par le souffle des mots et la Passion de l'Art, déferlant telle une vague...

     

    Et comme je suis sous le charme des écrits de Saint-John Perse, je me suis régalée...

     

     

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    Saint-John Perse, de son vrai nom Marie-René Auguste Alexis Léger (1887-1975), était un poète, un écrivain et un diplomate français qui reçut, en 1960, le Prix Nobel de Littérature. Sur la toile de sa vie, riche d'événements, il a brodé une œuvre, envoûtante, mystérieuse, entre rêve et réalité...

     

    J'ai découvert sa poésie en prose à l'Université Michel de Montaigne, à Bordeaux, quand j'étais étudiante en Lettres Modernes et en Histoire de l'Art. J'ai eu la chance de l'étudier, dans le cadre d'une UV de Poésie dont je n'ai jamais oublié les saveurs... Aussi ai-je été ravie de me plonger dans le livre de Daniel Berghezan.

     

    Ce qui me plaît dans cet ouvrage, c'est l'invitation faite au lecteur à cheminer dans un monde où les images sont d'une intensité inouïe. Des images que l'on perçoit, d'une façon très « viscérale » tout autant qu'on les goûte, de manière incantatoire, avec l'esprit.

     

    Les mots s'offrent, avec ardeur et générosité, évoquant un amour infini de la langue française qui transparaît à travers une myriade de nuances, de diaprures et de flamboyances. C'est enivrant !

     

    Alors, si vous aimez Saint-John Perse ou si vous souhaitez découvrir son œuvre, vous apprécierez, je le pense, cet ouvrage paru aux éditions LIBRINOVA.

     

    https://www.librinova.com/

     

    Je ne peux publier ce billet sans y ajouter mes mots préférés de Saint-John Perse, issus d'Étroits sont les vaisseaux... Un Hymne à la Vie, à la Sensualité, à la Volupté des Corps et de l'Esprit...

     

    En vous souhaitant bonne lecture...

     

    « Et comme le sel est dans le blé, la mer en toi dans son principe, la chose en toi qui fut de mer, t’a fait ce goût de femme heureuse et qu’on approche…O mon amour au goût de mer…étroits sont les vaisseaux, étroite l’alliance, et plus étroite ta mesure, ô corps fidèle de l’Amante…Tu sens l’eau verte et le récif, tu sens la vierge et le varech, et tes flancs sont lavés aux bienfaits de nos jours. Tu sens la pierre pailletée d’astres et tu sens le cuivre qui s’échauffe dans la lubricité des eaux… Étroite la mesure, étroite la césure qui rompt en son milieu le corps de la femme comme le mètre antique… La mer lubrique nous exhorte et l’odeur de ses vasques erre dans notre lit… Rouge d’oursin les chambres du plaisir. Hommage à la complicité des eaux ! Il n’est point d’offense pour ton âme…plaise au plaisir sacré de joindre sa victime, et que l’Amante renversée dans ses enveloppes florales livre à la nuit de mer sa chair froissée de grande labiée ! »

     

    « Râles de femme dans la nuit ne sont que roucoulement d’orage en fuite sur les eaux…Et mon corps s’ouvre sans décence à l’étalon du sacre comme la mer elle même aux saillies de la foudre… »

     

    « La nuit est la passion des hommes. On parle fort au fond des cours. L’aspic des lampes est dans les chambres, la torche avide dans son anneau de fer. Et les femmes sont peintes pour la nuit au rouge pâle de corail. Ivres leurs yeux barrés de mer. Et celles qui s’ouvrent, dans les chambres, entre leurs genoux d’or, élèvent à la nuit une plainte très douce, mémoire et mer du long été – Aux portes des Amants clouez l’image du Navire ! »

     

    « Et mon cœur t’ouvre femme plus fraîche que l’eau verte : semence et sève de douceur, l’acide avec le lait mêlé, le sel avec le sang très vif, et l’or et l’iode, et la saveur aussi du cuivre et son principe d’amertume – toute la mer en moi portée comme dans l’urne maternelle… »

     

     

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    William Bouguereau (1825-1905), L'Océanide, 1904. Musée des Beaux-Arts de La Rochelle.

     

    Le Poète se love dans les beautés de la Mer, à travers le corps de l'Amante, principe féminin, déité au sang de démiurge et l'Amante se donne, sur les eaux de création, au Maître du Lit, celui qui guide le Navire de la Vie. La Passion est à l’œuvre, merveilleusement érotique et ambivalente...

     

    L'Amour, la Femme, la Mer, le Désir, l'Abandon, le Plaisir, le Ressac des Émotions... Des thèmes qui me séduisent à l'infini...

     

    Si vous désirez connaître des détails très précis de la vie de Saint-John Perse, je vous invite à vous connecter sur le site ci-dessous :

     

    http://www.sjperse.org/

     

    Voici quelques mots du Préambule :

     

    « Ce site Internet créé en 2002 est consacré au poète Saint-John Perse et à son œuvre, pour les fervents et les profanes. Depuis 2006, le site a donné naissance à une équipe de recherches et est prolongé par une revue littéraire d’études persiennes, La nouvelle anabase, publiée aux Editions L'Harmattan, qui en est aujourd'hui à son sixième numéro (décembre 2010). Depuis le 28 avril 2011, la revue a généré Les Publications de La nouvelle anabase, nouvelle collection éditoriale consacrée à l'étude du poète.

     

    Connaissez-vous Saint-John Perse ? Si vous souhaitez en savoir vraiment plus à son sujet, ce site vous fournira quelques indications utiles sur la vie et l'œuvre du Prix Nobel de Littérature 1960.

     

    Ceux qui désirent aller plus loin trouveront également ici des informations plus spécialisées, comme une bibliographie indicative, ainsi que diverses indications critiques concernant l'œuvre de Saint-John Perse. La rubrique "La recherche" propose par ailleurs une plate-forme inhérente aux activités de recherche et de diffusion insufflées par Sjperse.org et La nouvelle anabase depuis leur fondation. On pourra en outre connaître sur ce site l'actualité de la critique persienne (les dernières parutions) et plus généralement, celle qui concerne peu ou prou Saint-John Perse (sur le web et ailleurs). » Loïc Céry.

     

    Une nouvelle fois, merci aux éditions LIBRINOVA et à Daniel Berghezan pour son ouvrage Hommage à Saint-John Perse... Un plaisir de lecture !

     

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    Image trouvée sur le site de la Maison de la Poésie d'Avignon.

     

    Merci de votre fidélité et gros bisous !

    Plume

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    Version réactualisée de Une pagode nommée désir... avec des photos prises en Octobre 2018.

     

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    Je reviens en un lieu qui me séduit... A l'angle de la rue de Courcelles et de la rue Rembrandt, dans le 8e arrondissement de Paris, où se dresse une fascinante « maison » rouge.

     

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    Je prends plaisir à la photographier dans la lumière d'automne.

     

    A quelques encablures du Parc Monceau, elle apparaît, plutôt mystérieuse parmi les immeubles haussmanniens. Est-elle décor de théâtre, temple ou rêve échoué dans la réalité? Quoi qu'il en soit, sa couleur, sa hauteur et son architecture inattendues attisent la curiosité des passants.

     

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    Singulière sous le ciel de Paris, avec ses volumes élégants et sa peau « sang de bœuf », la Pagode reflète la passion de son premier propriétaire, l'antiquaire Ching-Tsai Loo (1880-1957), pour les arts de l'Asie.

     

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    Ce chinois ambitieux, originaire de la province méridionale du Zhejiang, s'établit à Paris au début du XXe siècle et devint le plus fameux spécialiste du commerce d'antiquités orientales que connut son époque.

     

    Il acquit en 1922, rue de Courcelles, un hôtel particulier où se mêlaient styles Louis-Philippe et Napoléon III. Il voulait y installer ses collections mais comme il trouvait le bâtiment trop petit, il fit construire, entre 1926 et 1928, une maison rouge en forme de pagode par l'architecte François Bloch. L'écrivain Marcel Proust (1871-1922) a vécu dans l'immeuble situé en face de la demeure Loo.

     

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    Le nouvel édifice, d'une superficie de 800 m2, séduisit par son charme insolite les habitants des luxueuses propriétés de la Plaine Monceau. Il rayonna sur un quartier qui s'était considérablement transformé sous l’impulsion du Baron Haussmann.

     

    Parmi les richissimes demeures de mécènes et de collectionneurs, à l'instar des Camondo, des Menier, des André ou des Rothschild, la maison Loo devint un haut lieu d'échanges artistiques et commerciaux.

     

    Grâce à Ching-Tsai Loo, de prestigieux cabinets de curiosités privés se constituèrent et plusieurs musées d'art asiatiques, comme le musée Guimet à Paris, le British Museum à Londres et le Metropolitan Museum à New York, enrichirent considérablement leurs collections.

     

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    Très appréciée pour la luxuriance de son décor intérieur, la Pagode de la rue de Courcelles abrita, pendant plusieurs décennies, la galerie C.T. Loo&Cie qui se rendit célèbre en fabriquant, sur commande, des meubles vernis de laque craquelée. La galerie s’est installée, en juin 2011, dans le 7ème arrondissement de Paris.

     

    A l'époque de monsieur Loo, la Pagode constituait un écrin pour des objets d'un raffinement extrême: lits à opium, porcelaines impériales, panneaux laqués, boiseries indiennes importées du Rajâsthan au XVIIIe siècle, plafond à caissons, chaises de lettrés, jades, tête de Bouddha du Gandhâra...

     

    Une porte de lune permettait de découvrir un cabinet de curiosités, des murs lambrissés et des paravents somptueux.

     

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    Janine Loo, la quatrième fille de monsieur Loo, prit en 1947, à la demande de son père la direction de la Pagode. Pagode qui a également été tenue par Michel Cardosi, petit-fils du remarquable antiquaire.

     

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    La Maison Loo accueille aujourd'hui des expositions, des événements culturels et des ventes d’art asiatique. Elle abrite la bibliothèque privée de Ching Tsai Loo, un lieu exceptionnel doté de plus de 2000 livres, 3000 catalogues d’art, 3000 photographies et qui protège la précieuse correspondance de l'ancien maître des lieux avec des membres de prestigieuses familles comme les Rockefeller, les Morgan, les Vanderbilt...

     

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    L'architecture de la Pagode

     

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    Elle domine, de ses quatre étages, la place Gérard Oury, appelée autrefois place du Pérou. Ses toits et ses auvents aux extrémités courbes, ses tuiles vernissées et son décor raffiné font voyager le regard vers des cimes de poésie. Le toit terrasse du petit pavillon qui lui est adossé est accessible par un passage dérobé.

     

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    Afin de tamiser la lumière, de fines grilles dessinent un maillage géométrique sur chacune des fenêtres.

     

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    Au-dessus de l'élégant portail en bois précieux, s'étire une frise de créatures fantastiques et de part et d'autre du linteau, marqué du nom du propriétaire, combattent des animaux fabuleux.

     

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    Dominant l'entrée et son toit aux extrémités recourbées, des créatures chimériques s'appliquent à repousser les esprits néfastes qui voudraient s'introduire dans le bâtiment.

     

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    Cette fonction est aussi dévolue aux tuiles faîtières qui arborent un décor raffiné tout en assurant la cohésion des parties supérieures de l'édifice. Réputées protéger la demeure contre les incendies et contrer les êtres malveillants, elles représentent des monstres aquatiques pourvus d'une queue relevée en forme de point d'interrogation.

     

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    Ces créatures sont appelées « Chiwei » ou « queue de hibou ». D'après une très ancienne légende, un poisson mythique qui ressemblait à un gros hibou pouvait éteindre les incendies en « levant les flots ». Il fut placé, de manière stylisée, en bordure des toits et remplacé par un dragon sous la dynastie Qing (1644-1912).

     

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    Certains auteurs comparent les créatures dressées au sommet du porche d'entrée à des Mingqis, objets funéraires très répandus dans les sépultures de la Chine antique, mais il s'agit plus vraisemblablement de Kuilongzi, personnages qui avancent, en file indienne, sur le rebord des avant-toits des temples et des pagodes.

     

    L'ornementation des bords du toit est une constante dans l'architecture chinoise. Les tuiles faîtières en grès, revêtues de glaçures plombifères, et les petits personnages juchés au sommet des habitations ont des vertus magiques et protectrices. Ils jouent aussi le rôle de messagers et d'intercesseurs entre le monde humain et celui des génies, des ancêtres et des dieux.

     

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    Emblème funéraire, symbole de vigilance et de régénération, le poisson apparaît sur les poteries néolithiques. Lors des fêtes printanières, des petits poissons en céramique étaient posés près des cours d'eau pour marquer les passages entre les mondes et signifier la présence des âmes des Ancêtres.

     

    Dans la Chine ancienne, le poisson (yü) était un symbole de richesse, de bonheur et d'abondance, un protecteur et un gardien des plaisirs régnant sur « les jeux érotiques des nuages et de la pluie. »

     

    Il favorise la réussite et l'harmonie entre les époux. Il saisit le mal dans sa gueule, nous rappelant qu'il descend d'une monstrueuse créature primordiale née dans les abysses aquatiques.

     

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    Célébré le sixième jour de la première lune de l'année, le cheval incarne le mélange harmonieux du yin et du yang. Il est aussi l'Étoile, l'animal héraldique de la 25ème constellation zodiacale.

     

    Symbole de vitesse, de rapidité et de longévité, il est la monture des Immortels et celle du mythique Empereur Jaune. L'Ancêtre des Chevaux est un puissant génie protecteur.

     

    Esprit du Vent, messager des Écritures Sacrées, le cheval tisse les mots dans sa course. Il a des ancêtres communs avec le ver à soie.

     

    Avant le Nouvel An, on offrait au Dieu du Foyer un cheval en céramique ou en papier pour que les vœux voyagent en toute aisance vers le ciel.

     

    Le cheval représente aussi la réussite professionnelle.

     

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    Le Mythique Immortel, Gardien du porche et Chasseur de Démons... Comme les bêtes écailleuses, il éloigne les êtres malfaisants et il dissipe la mauvaise fortune, à l'instar des oiseaux dont les chants mélodieux engendrent la félicité.

     

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    Ching Tsai Loo avait coutume de dire « L'art ne devrait avoir aucune frontière et devrait, au contraire, être une source de joie pour les peuples à travers le monde ». Il disait aussi : « Les objets d'art parcourent le monde tels des ambassadeurs silencieux. »Je m'éclipse sur ces citations en vous souhaitant de belles journées de Novembre.

     

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    Bibliographie

     

    Alfred FIERRO: Histoire et mémoire du nom des rues de Paris. Parigramme, 1999.

     

    Géraldine LENAIN : Monsieur Loo, le roman d'un marchand d'art asiatique, 2013.

     

    Maurice L TOURNIER: L'imaginaire et la symbolique dans la Chine ancienne. L'Harmattan, 1991.

     

     

    Informations pratiques

     

    Adresse de la Pagode: 48, rue de Courcelles.

     

    Il faut emprunter la ligne 2 du métro et descendre à l'arrêt « Courcelles ».

     

    Vous pouvez aussi traverser le Parc Monceau et rejoindre la rue Rembrandt. La Pagode se situe au bout de la rue, au croisement avec la rue de Courcelles.

     

    Pour connaître les prochaines expositions qui se dérouleront à la Pagode, vous pouvez vous rendre sur le site www.pagodaparis.com.

     

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    Les amateurs d'antiquités orientales apprécieront de découvrir le Comptoir Français de l’Orient et de la Chine ou C.F.O.C. Il se situe de l’autre côté de la rue de Courcelles, à l’angle du boulevard Haussmann.

     

    Et bien sûr, des visites au Musée Cernuschi et au Musée Guimet ne pourront que susciter l'émerveillement...

     

    Je vous montrerai ces trésors dans de prochains billets... Merci de votre fidélité et gros bisous !

    Plume

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