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Le Pont Alexandre III
Ce monument d'un raffinement extrême fut construit à partir de 1897 et inauguré pour l'Exposition Universelle de 1900. Situé entre le 7e et le 8e arrondissement de Paris, dans l'axe de l'esplanade des Invalides, il offre sur la Seine un panorama remarquable.
Il dessine un arc très étiré qui chevauche la Seine sur une longueur de 107 mètres et conduit à deux prestigieux édifices: le Grand et le Petit Palais. L'ensemble mesure 160 mètres.
Cette prouesse technique et artistique fut orchestrée par les ingénieurs Jean Résal et Amédée Alby et les architectes Joseph Cassien-Bernard et Gaston Cousin, sous la direction d'Alfred Picard, commissaire général de l'Exposition Universelle de 1900, assisté de Joseph Bouvard, directeur de l'architecture.
Après le renforcement des berges de la Seine, l'importante poussée horizontale fut répartie entre les immenses fondations.
Le pont symbolise l'amitié franco-russe, initiée par le tsar Alexandre III. Ce dernier signa en 1893 l'Alliance franco-russe avec le Président français Sadi Carnot et l'entente se poursuivit après la mort des deux hommes en 1894.
Nicolas II, le fils d'Alexandre III, posa la première pierre de l'ouvrage, le 7 octobre 1896, en compagnie du Président Félix Faure.
Le 14 avril 1900, le Président Émile Loubet inaugura le pont et l'Exposition Universelle.
Quatre majestueux pylônes, couronnés par des statues dorées, se dressent aux extrémités de l'ouvrage.
Ils soutiennent des groupes sculptés qui représentent « la Renommée tenant Pégase. »
Pégase, le cheval ailé, naquit du sang de la gorgone Méduse, décapitée par le héros grec Persée. En frappant la terre d'un coup de sabot, il donna naissance à la source des Muses, appelée Hippocrène. Le héros Bellérophon le chevaucha pour décimer la Chimère, un monstre terrifiant.
Célébré par les poètes et représenté dans l'art depuis l'Antiquité, il est l'émanation d'une ancienne divinité du ciel et des orages. Quand il galope dans les nuages, il engendre les éclairs et le tonnerre ou dissipe le temps troublé.
Lié à la symbolique des sources et des eaux vives, il apparaît aussi comme la résurgence d'un dieu chthonien. Il tisse l'énergie tellurique et établit, à l'instar des chamanes, une communication subtile entre les mondes.
Il fut métamorphosé en constellation par Zeus, le seigneur de l'Olympe.
Invoqué par les poètes pour faire jaillir l'inspiration, il est le compagnon ou la monture de la Renommée.
Dans la Grèce ancienne, cette divinité ailée, fille de la déesse Gaïa, la Terre, était dotée d'une myriade d'yeux et de bouches et se présentait comme la messagère des dieux. Dans la Rome antique, elle devint une gracieuse jeune femme tenant une trompette.
La Renommée des Arts
Réalisée par Emmanuel Fremiet (1824-1910), sculpteur incontournable de la IIIe République, elle tient fièrement la bride de Pégase. Ses ailes de fée semblent pulser dans la lumière. Associée à la Victoire et à la Vertu, elle brandit parfois, en plus de la trompette, une corne d'abondance ou un rameau d'olivier.
La France de Charlemagne, oeuvre d'Alfred-Charles Lenoir, trône, appuyée sur des lions, à la base du pilier.
Elle tient dans la main gauche une pomme vermeille ou crucifère.
Ce globe surmonté d'une croix est un emblème de pouvoir terrestre, céleste et universel. Il évoque aussi l'abondance et la paix. Appelé Pomme d'Empire, il était le symbole du Saint-Empire romain germanique.
La Renommée de l'Agriculture
Elle fut réalisée par Gustave Michel, ainsi que la France Contemporaine ou Pacifique, située en dessous.
La Renommée porte des épis de blé et brandit une branche feuillue. L'arabesque de son bras accompagne le mouvement gracieux des ailes de Pégase. Dans les grimoires d'iconologie, elle est représentée avec une chaîne en or et un pendentif en forme de coeur.
Couronnée de feuilles de chêne, la France revêt une tenue finement parsemée de feuilles et de rinceaux. Son visage s'inspire de celui de la tsarine Alexandra Feodorovna.
La Renommée au Combat
Créée par Pierre Granet, elle souffle dans la trompette pour appeler les forces divines. Son bras droit levé reflète l'attitude de Pégase, cabré pour s'élancer dans les airs. On aperçoit la Toison d'Or à tête de bélier, emblème de conquête guerrière et de virilité.
Sur la colonne est appuyée la France de Louis XIV, de Laurent Honoré Marqueste.
La majestueuse allégorie soutient une petite Victoire dorée ou Nikê.
La Renommée de la Guerre
Réalisée par Clément Steiner, elle entraîne Pégase dans une charge héroïque.
La France Renaissante ou France de la Renaissance, oeuvre de Jules-Félix Coutan, se situe en dessous.
La draperie qui l'entoure dessine un mouvement sensuel et mystérieux. Sa grande épée d'or scintille dans la lumière. Une petite statue se love contre son côté gauche.
Les Génies des Eaux
L'enfant au poisson ou le génie au trident, sculpté par André Massoule. Il se situe en amont, sur le parapet gauche du pont, telle une vigie suspendue entre le ciel et l'onde.
La fillette à la coquille, sculptée par Léopold Morice.
On la rencontre en amont, sur la rive droite du pont. Elle nous attire avec douceur vers les secrets de la mer qui chuchote à son oreille.
L'enfant au poisson fantastique, sculpté par Léopold Morice. Il se situe en aval, sur la rive droite du pont.
La Néréide, sculptée par André Massoule. Elle se situe en aval, sur le parapet gauche du pont.
Le Bestiaire des lieux
Un monde luxuriant de créatures aquatiques.
Des poissons vigoureux qui ondoient dans la lumière.
Les cadenas que l'on aperçoit sont laissés par des amoureux qui les considèrent comme des amulettes de bonheur et de chance. Le Pont des Arts, situé face au Louvre, est, à cet égard, particulièrement apprécié.
Des grenouilles qui contemplent la Seine et d'autres cadenas.
Un lézard qui joue peut-être à cache-cache...
Des sirènes et des rostres de navires décorent la partie basse des piliers.
Le regard envoûté par les chatoiements de l'eau, laissons-nous envahir par un chant voluptueux mais gare à ne pas passer par-dessus bord!
Les Candélabres
Des angelots, réalisés par le sculpteur Henri Désiré Gauquié, forment une ronde gracieuse autour de ce candélabre à cinq branches.
La fée lumière règne avec poésie et magnificence, grâce aux 32 candélabres répartis le long de la promenade.
Les armes de la ville de Paris.
L'aigle bicéphale de la Russie des tsars.
Le coq gaulois, emblème du soleil et de la France.
Un des superbes vases qui se dressent au bord des escaliers.
Un dauphin fantastique appuyé sur des congélations, des guirlandes de coquillages et de flore aquatique, des mascarons...
De part et d'autre du pont, des Nymphes monumentales ont été réalisées par Georges Récipon, l'auteur des Quadriges du Grand Palais tout proche. On trouve en aval les Nymphes de la Seine et en amont, celles de la Néva, fleuve russe mythique.
Sur chaque rive, un lion et un enfant, réalisés par Georges Gardet (rive gauche) et Jules Dalou (rive droite), ornent l'extrémité de la balustrade.
L'ossature du pont se compose de puissants arcs d'acier et d'une forêt de poutrelles.
Élaboré dans les Usines du Creusot, le pont fut mis en place à partir d'éléments préfabriqués, ce qui constituait un procédé novateur pour l'époque.
Au crépuscule...
Tel un monde enchanté, peuplé de créatures mythologiques, le Pont Alexandre III nous dévoile sa riche iconographie consacrée au thème de la mer. Il nous invite à contempler la Seine où scintille l'âme de Paris. Depuis le dôme doré des Invalides, la perspective qui le traverse nous conduit vers les Champs-Élysées, contrée des héros antiques. Sa beauté romantique conjugue le souffle des légendes et les splendeurs théâtralisées d'une époque. Il incarne une féerie suspendue, entre ciel et eau, qui se mêle aux innovations techniques, caractéristiques d'une nouvelle ère.
Personnalités associées à la création du Pont Alexandre III
Le Tsar Alexandre III (1845-1894).
Le Président français Sadi Carnot (1837-1894).
Le Tsar Nicolas II (1868-1918).
Le Président Félix Faure (1841-1899).
Le Président Émile Loubet (1838-1929).
Alfred Picard (1844-1913): Ingénieur, administrateur public, polytechnicien, il fut aussi Ministre de la Marine et occupa de nombreux postes . Il dirigea d'importants travaux dans les domaines militaire et ferroviaire. Il fut le Commissaire Général de l'Exposition Universelle de 1900.
Joseph Bouvard (1840-1920): De 1897 à 1911, il dirigea les services d'Architecture, des Promenades, des Plantations, de la Voirie et du Plan de la Ville de Paris. Il organisa de nombreuses fêtes et des expositions publiques, comme les Expositions Universelles de 1889 et de 1900.
Jean Résal (1854-1919): Ingénieur.
Amédée Alby (1862-1942): Ingénieur.
Joseph Cassien-Bernard (1848-1926): architecte, élève de Charles Garnier (1825-1898), le constructeur de l'Opéra qui porte son nom.
Gaston Cousin : architecte.
Emmanuel Fremiet (1824-1910): sculpteur.
Alfred-Charles Lenoir (1850-1920): sculpteur.
Gustave Michel (1851-1924): sculpteur.
Pierre Granet (1843-1910): sculpteur.
Laurent Honoré Marqueste (1848-1920): sculpteur.
Clément Steiner (1853-1899): sculpteur.
Jules-Félix Coutan (1848-1939): sculpteur.
André Massoule(1851-1901): sculpteur.
Léopold Morice(1846-1920): sculpteur.
Henri Désiré Gauquié (1858-1927): sculpteur.
Georges Récipon (1860-1920): sculpteur.
Georges Gardet (1863-1939): Sculpteur animalier, il fut l'élève d'Emmanuel Fremiet.
Aimé-Jules Dalou (1838-1902).
Bibliographie
Emmanuel BÉNÉZIT: Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs.Édition de 1999. 14 volumes.
Félix LAZARE: Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments. Paris: Vindun, 1844-1849.
Gustave PASSARD: Nouveau Dictionnaire Historique de Paris. 1904.
Félix DE ROCHEGUDE: Promenades dans toutes les rues de Paris. Paris: Hachette, 1910.
Paul VIAL: L'Europe et le Monde de 1848 à 1914. Paris: Éditions de Gigord, 1968.
Au-delà des miroitements de la Seine, on aperçoit la splendide verrière du Grand Palais.
Tags : sculptes, pont, paris, franco, fut
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Commentaires
66petit caribouDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Encore un délice! On part d'un joli pont parisien et l'on apprend des choses passionnantes sur la mythologie,on s'attarde sur les petits anges,les animaux fantastiques.Tu nous ouvres les yeux sur des éléments que l'on ne verrait certainement pas de prime abord. Petit caribou
65Chat RouilléDimanche 3 Mars 2013 à 03:1564zazaDimanche 3 Mars 2013 à 03:1563Jean SauvalDimanche 3 Mars 2013 à 03:1562Jean SauvalDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Ce pont est un enchantement. Sa riche histoire est très bien racontée. On ne se lasse pas de lire et de relire cet article.
61zazaDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Superbe monument encore une fois magistralement commenté. Grâce à toi, nos yeux s'ouvrent sur notre environnement quotidien d'une façon extraordinaire. Tu sais faire parler Paris à travers les parcs, fontaines et ponts de Paris sans parler des rues ... Merci de nous raconter l'histoire de Paris et du monde comme de la mythologie à travers tes mots . Merci de ce magistral article. Longue vie au blog de Cendrine !
60Promeneur75Dimanche 3 Mars 2013 à 03:15Comme toujours un excellent moment passé sur votre blog où l'on ne s'ennuie jamais. Vous réussissez à faire parler de son histoire un monument très riche témoin magnifique d'une fin de XIXem et d'une entrée dans le XXem où deux univers se mélangent de façon fabuleuse. Le beau de toute la riche statuaire héritage de l'ancien monde et le puissant de l'acier tendu d'une rive à l'autre acteur du monde industriel et puissance affirmée d'un savoir technique. Je vois dans cet ouvrage un symbole de la modernité à l'entrée dans le XXem siècle débordant d'énergie et d'espoir. UNe époque où l'on savait construire des monuments en y mettant les moyens nécessaires et le temps bien loin de l'absence de valeur de notre époque...
59le rat de sarcellesDimanche 3 Mars 2013 à 03:1558ClementDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Quel article fort bien documenté . Votre texte est sans égal et vos photos magnifiques. Merci de ce bon moment.
57MelienDimanche 3 Mars 2013 à 03:1556EmileDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Les sculptures sont sublimes et l'écriture très poétique. Une magnifique balade en perspective!
55TatieDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Magnifique! J'adore me promener dans ce quartier et traverser le pont. Bravo pour la riche documentation!
54PaulDimanche 3 Mars 2013 à 03:1553MélineDimanche 3 Mars 2013 à 03:15C'est un plaisir de te lire et de regarder tes beaux reportages photos. Bonne soirée. Bises
52Lucille FerryDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Je découvre ce magnifique article qui explique l'histoire et la signification des très nombreuses sculptures de ce pont. Un grand bravo!
51Mr MorinDimanche 3 Mars 2013 à 03:1550PatsieDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Le bonheur d'une promenade très richement documentée. C'est passionnant. Tu as tellement de connaissances! Bonne journée.
49VéroniqueDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Un reportage magnifique et très complet sur un monument indissociable de l'histoire de Paris. Mille bravos!
48DelphineDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Quel travail! C'est une sacrée balade à travers l'histoire du pont et de Paris. Bonne journée
47AmélianeDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Une magnifique promenade, j'ai appris plein de choses. Les Renommées brillent dans le soleil, c'est très beau, bravo!
Bon dimanche
Améliane
46TinaDimanche 3 Mars 2013 à 03:15C'est un sublime article!
Merci pour toutes ces précisions et l'écriture si belle sans oublier les photos magnifiques!!
Bonne soirée
Tina
Je suis ravie de constater que tu adores ce pont!
Paré de toutes ces sculptures, avec sa sublime architecture, il nous enchante à chaque promenade...
Merci profondément pour ce délicieux commentaire. Qui sait si un jour nous ne nous promènerons pas ensemble sur ce chef-d'oeuvre...
Je te souhaite un excellent week-end, gros bisous!
Cendrine
Le Pont Alexandre III est mon pont préféré de Paris. C'est une splendeur d'architecture et de richesse créative. Il fourmille de détails plus beaux et féériques les uns que les autres. Je l'ai arpenté maintes et maintes fois mais avec toi je lui découvre encore d'autres merveilles. Et mon imagination s'envole...
Gros bisous Cendrine et belle soirée!
Merci beaucoup Line,
Ce pont m'émerveille à chaque fois que je m'y promène.
Excellent week-end et gros bisous.
Cendrine
merci pour toutes les photos, les explications
c'est un pont chargé d'histoire et quelles plendeurs
bisous et bon week-end
à lundi Cendrine
En effet! On ne peut qu'être humbles et admiratifs face à tel ouvrage. Merci de votre visite. Cendrine
Merci Brigitte pour ton commentaire. En effet ce pont est une splendeur et comme tu l'as remarqué, je suis sous le charme de ses sculptures et de sa magnifique architecture. Je te souhaite une excellente soirée. Cendrine
Coucou Jacqueline,
Je te remercie à mon tour pour ta gentillesse et ta générosité. Ici aussi il pleut à verse et l'air est glacé. On se réconforte avec des muffins au chocolat et à la rose... J'ai promis à Christophe de me reposer et de laisser un peu de côté mes articles. Je reprendrai demain et ils seront en ligne dans la soirée de lundi. Je me suis recentrée sur certaines rues tellement c'est dense. J'ai choisi de développer la rue de la Huchette et la rue du Chat-qui-Pêche, en pensant à toi...
Pour le moment je vais faire une pause et te souhaiter d'agréables moments en compagnie de tes amis ainsi qu'une belle soirée bien au chaud. Ne t'inquiète pas pour les fautes, on attrape aussi des lettres supplémentaires sur le clavier en tapant vite. Et on a beau se relire on ne voit pas toujours ce qui ne va pas. Je t'envoie plein de bises. Cendrine
Il est magnifique ce pont; quand aux sculptures...quel travail! quelle minutie!
Merveilleux tout simplement!
Bon dimanche
Brigitte
Coucou Cendrine,
Un tout grand merci pour tes très gentils mots, cela me touche beaucoup, je sais qu'ils sont sincères et vrais, cela dit voici un dimanche bien pluvieux et frisquet, je ne vais pas rester longtemps sur le Net ce matin... je vais passer une partie de la journée chez des amis.... juste le temps d'envoyer une recette... et je pars (j'apporterai le plat préparé chez les amis, je suis assez "frugale" en ce qui concerne la nourriture, je ne mange que le soir d'une part et j'aime beaucoup plus faire la cuisine que déguster ce que je réalise.... lol..),
Dis-donc, il me semble que j'écrits très vite, en relisant un peu ce que j'envoie, je m'aperçois que je fais d'énormes fautes d'orthographe... innoui !! je n'aime pas du tout... je dois penser à autre chose et surtout ne pas relire... mille pardons.. lol...
Je te souhaite une excellente et tranquille journée mon amie, un tout gros bisous
Jacqueline
Merci beaucoup Zaza. Je te souhaite un très beau week-end et je t'embrasse bien fort. Cendrine
Bonsoir Jacqueline,
Je reçois ton message avec beaucoup de joie (de communiquer avec toi) et de tristesse... Je suis vraiment désolée pour ton mari et je comprends ce que tu exprimes quand tu écris qu'il est toujours proche. Ma maman est morte d'un cancer du sein quand j'avais 28 ans (j'en ai 40 maintenant même si je me sens souvent comme une petite fille ou une adolescente, lol!) et je la ressens toujours. Dans les plus durs moments elle est avec moi et quand je suis heureuse elle partage mon bonheur. Je lui parle, je pense à elle, j'ai toujours une petite bougie pour elle et son parfum qu'elle aimait tant: la violette qui lui allait si bien.
Je suis convaincue que le destin sait ce qu'il fait, même si nous souffrons. Nous devons être humbles et à l'écoute de ce qui nous entoure. Ton lien avec l'Irlande est donc si profond... Cette terre magique a bien des choses à nous apprendre et beaucoup de gens devraient arrêter de courir et de tout formater pour se laisser la possibilité de ressentir. Dans mes rêves je suis liée à cet endroit où j'ai tant envie d'aller et je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression que ce sera possible. Il y a des choses tellement plus fortes que nous.
Quant à Cendrine/Sandrine, Cendrine c'est moi (mon papa a eu envie de l'écrire ainsi en me déclarant à l'état-civil) et Sandrine c'est l'amie maman des deux petits garçons dont je t'ai parlé. Nous nous connaissons depuis très longtemps et on nous distinguait grâce à l'orthographe différente des prénoms.
Je suis sûre que nous pourrons dialoguer de vive-voix autour de cette philosophie dont tu parles. Cela me fera très plaisir. Je te remercie de ta confiance et de ta gentillesse et je t'envoie de très grosses bises. Cendrine
Bonsoir Cendrine/Sandrine...
Oui je connais ces deux manières d'écrice ce prénom.. l'une ou l'autre m'importe peu, le personnage est plus intéressant pour moi... alors si ce week-end est fait pour publier l'article, imagine mon impatience...lol...
Je suis vraiment heureuse que cette terrine irlandaise te plaise... tu sais mon mari était irlandais.. il est décédé en 2006 d'une tumeur du cerveau.. il avait 16 ans de moins que moi... comme quoi... rien n'est jamais certain.. nous avions une vision toute particulière de la vie et de l'après-vie... et n'avons jamiais cru au hasard... je n'ai pas changé... et cela me conforte dans l'idée que nous avons raison tous les deux.. il est toujours proche et peut m'aider dans les moments les plus difficiles... chacun a ses propres convictions bien sûr... et ses croyances également, mais je suis vraiment désolée que l'homme puisse imposer ses vues et ses manières de gérer la vie telle qu'il peut la concevoir et non la recevoir... plus que désolée d'ailleurs... fachée dirais-je !!! oh... là je me lance dans une philosophie dont il faudrait pouvoir dialoguer et ce n'est pas possible par message interposé... lol... une toute belle soirée mon amie, une grosse bise pour toi,
Jacqueline
Coucou Jacqueline,
Un grand merci à toi pour ces encouragements qui me donnent du baume au coeur. Quand le temps est sombre et peu engageant, la cuisine est une formidable alliée, en effet. Aujourd'hui, Paris se love dans une atmosphère de tempête. Il pleut à verse, on n'y voit goutte et je vais céder à la tentation de ton fondant au chocolat... Hier, nous sommes retournés dans le quartier Saint-Michel et après, en faisant les courses, j'ai craqué sur de la confiture de cerises noires!!! Amusant non? Je trouve ensuite ta recette... Il y a d'étranges hasards gourmands, comme ça...
Le temps ne donne pas envie de faire grand chose mais samedi et dimanche seront consacrés à mon article. J'ai hâte qu'il soit en ligne et je te remercie pour tes paroles si gentilles. Je te souhaite une très belle journée bien à l'abri et un tourbillon de savoureuses recettes. A propos de mon amie, je trouve normal de faire partager de belles choses comme tu en crées et connaissant la gourmandise de Sandrine (il y a les deux versions du prénom, ça nous amuse...) ce ne sera que du bonheur pour tout le monde!
Je t'envoie de grosses bises et de chaleureuses pensées.
Cendrine
Coucou Cendrine,
Une journée pluvieuse et grise aujourd'hui, de quoi rester à cuisiner... lol... merci de tout coeur à cette amie, maman, et merci également à toi... pour donner les références de mon blog, je suis vraiment touchée, super chaleureux et gentil de ta part... vas-tu te ballader un peu entre N.D. et St-Michel aujourd'hui.... j'imagine le travail et la recherche continuelle que tu dois déployer pour parvenir à publier cet article... tu es vraiment très courageuse ! en ce moment, j'aurais plutôt tendance à "flemmarder"... l'approche de l'hiver ou simplement n'avoir rien envie de faire ? (rires), je te souhaite une excellente journée mon amie, un tout gros bisou,
Jacqueline
Bonjour Jacqueline,
Je te remercie, c'est vraiment très gentil et je sens bien que c'est sincère et particulièrement généreux.
Quant aux "bobos" dont tu parles, je sais une chose, c'est que l'être humain a une formidable capacité d'adaptation pour continuer à vivre. Avant que tout "cela" m'arrive, j'étais effrayée, comme beaucoup de gens, par les soins dentaires et si on m'avait dit qu'un jour je devrais subir des interventions très complexes et dangereuses, trouver l'unique spécialiste en France qui pratique cela et espérer pendant une opération que celle-ci n'étende pas des lésions déjà existantes jusqu'à mon coeur en passant par les dents (sans compter tout ce qui a suivi derrière), j'aurais dit "mais comment vais-je supporter ça, c'est impossible!" et je suis là, dans un drôle d'état mais bel et bien là. Pour survivre et pour les gens que nous aimons nous pouvons déplacer des montagnes, ce ne sont pas des paroles en l'air...
En tous cas, l'attention et la gentillesse sont de merveilleux cadeaux.
J'ai une amie, maman de deux petits garçons très gourmands, qui a vu sur mon blog le lien vers le tien et qui s'est empressée d'aller se promener à travers tes recettes. Elle m'a dit qu'elle reviendrait ce week-end et qu'elle en parlerait autour d'elle aux gourmandes et aux gourmands. Elle a vu aussi le côté brillant de tes petits plats qui font saliver...
Je te souhaite une excellente journée. Merci encore et de grosses bises. Cendrine
Bonjour Cendrine,
Bon voilà que je me suis "plantée" encore une fois j'ai confondu Rémi et Christophe, mille pardons, mais c'est très volontiers que je referai cette tourtière.... je te remercie très chaleureusement pour tous tes gentils mots, cela me fait énormément plaisir... je l'ai déjà dit, je sais, mais c'est véritablement sincère...
J'imagine que ton prochain article doit te prendre beaucoup de temps, si cela peut te soulager de tes souffrances... j'en suis heureuse.... je pense souvent à toi, lorsque je "râle" pour rien ou si peu de choses... cela ne change rien pour toi bien sûr... mais remet un peu les choses en place concernant mes petits "bobos"... lol.... je te souhaite une excellente journée mon amie, un tout gros bisou
Jacqueline
Bonsoir Jacqueline,
Je te remercie pour ton message et pour ta très gentille proposition. Non, Rémi n'est pas originaire des Ardennes, il est vietnamien et nous rions souvent avec Antoinette, sa femme, car le sanglier est une véritable obsession gourmande pour lui. C'est impressionnant! Nous lui disons qu'il devait être druide dans une autre vie ou chasseur de sanglier! Ils habitent en Gironde, à Mios, entre Arcachon et Bordeaux et sont mes amis depuis plus de 20 ans. Pour le moment, ils ne doivent pas revenir sur Paris, c'est Christophe et moi qui partons chez eux pour fêter Noël et la Nouvelle Année. Mais si tu peux un jour leur préparer ton plat je t'assure que tu feras un sacré heureux!!!
Tu ne poses pas de questions stupides... Si tu savais quelles évidences j'exprime souvent!
J'ai pensé à toi hier car nous sommes passés dans la rue du Chat qui pêche et toute la journée j'ai travaillé sur mon article autour de la Fontaine Saint-Michel. J'en ai encore pour plusieurs jours tant le sujet est vaste et complexe. J'ai beaucoup de photos à sélectionner et plein de choses à écrire mais c'est passionnant et ça aide à supporter les douleurs.
Encore merci à toi. Je te souhaite une magnifique soirée et de belles préparations festives. Je suis sûre que la tourtière au sanglier finira par être dégustée par Rémi. Grosses bises et à bientôt! Cendrine
Bonsoir Cendrine,
J'ai bien compris que ton ami aimait le recettes au sanglier.... est-il originaire des Ardennes ?? lo... c'est là que sont les sangliers... d'élevage... hélas... je peux si tu le désires, refaire cette recette lors d'un passage sur Paris et venir te l'apporter pour ton ami... il peut d'autant plus se congeler tout à loisir et cela ne m'ennuie nullement... (normal d'ailleurs puisque je le propose... je me demande certaines fois, pourquoi je pose des questions aussi stupides...), je te souhaite une excellente soirée mon amie, prends bien soin de toi, bisous
Jacqueline
Merci beaucoup Isa-Marie, il y a tellement de choses superbes à découvrir et à explorer, comme en cuisine. J'ai vu de très belles boutiques, en effet, dans la rue Saint-Dominique et un maître chocolatier qui a des douceurs à tomber... Je te souhaite une excellente soirée. Amicalement. Cendrine
Je n'avais jamais regardé ce pont sous un angle si détaillé !
Juste à côté la rue saint dominique est super de boutiques...
Amitiés d'Isa-Marie
Je te lis avec un immense plaisir, en savourant la fin du clafoutis chocolat/ananas (il va falloir en refaire un, surtout que j'ai un fanatique absolu de chocolat à côté de moi...). Tes mots me touchent énormément ainsi que ta gentillesse, ton ouverture d'esprit et ta compréhension.
J'ai moi aussi un problème par rapport à "l'Education" telle qu'elle est enseignée. Ce que j'aimais à l'époque à la fac c'est que chacun devait travailler seul, apprendre puis se confronter au "jugement" (dans le bon sens du terme) d'un professeur qui était plus un mentor. J'en suis partie quand les choses ont commencé à changer, incluant de la rentabilité à tout crin, entre autres...
Mais déjà, certains maîtres de conférences me reprochaient d'avoir une nature et un style trop poétiques. Ils me répétaient que je devais être plus scolaire, moins libre dans ma manière de composer mes exposés. Et un jour j'ai fait une extraordinaire rencontre, un professeur atypique, un ours vociférant sur les étudiants mais qui avait un coeur énorme et une formidable volonté de transmettre ses connaissances. J'adorais ses "vannes", ses coups de colère qui manifestaient sa passion de la culture et de la vie. Il m'a dit que j'étais plus faite pour l'écriture tout court et que je parviendrai à trouver mon chemin quoiqu'il arrive.
Je me considère comme une éternelle apprentie. Je sais un certain nombre de choses mais il m'en reste tant à découvrir, à ressentir, à partager. J'aime par-dessus tout communiquer, jamais pour dire "moi je sais" mais par excitation face à ce qui nous entoure. Alors je suis profondément heureuse quand je reçois des messages comme les tiens. J'ai l'impression d'être là où je dois être, si je puis dire...
Je suis très attirée aussi par l'ethnologie. Je pense que quand on s'intéresse à tout ce est autour de nous on est heureux d'exister.
Je serais enchantée de te rencontrer et de me promener avec toi. Tu m'apparais comme une personne libre, libre de toutes ces complications que tant de gens se créent (je ne parle pas des contraintes incontournables de l'existence) et qui font qu'ils ne sont jamais heureux. C'est formidable tous ces voyages qui te permettent de savourer la culture et l'histoire vivante et de retrouver des personnes aimées, comme ta fille et ta petite fille. Je ne connais pas Shangaï mais je me dis que ce doit être un lieu fascinant.
Le caractère trop hâtif des gens, la course en avant pour un rien, la folie ambîante me perturbe souvent alors j'ai tendance à être un peu sauvage, même si je peux parler très facilement quand je me sens en confiance. Tu dois effectivement être bien dans la campagne, pouvoir te ressourcer quand tu veux et ne pas être "envahie".
En ce qui concerne la maladie, cela m'a fait du bien de t'en parler. J'ai hésité car je n'ai pas envie de "peser" mais je me maintiens, entre autres, parce que je m'exprime. Je suis quelqu'un qui rit beaucoup, et souvent même en pleine crise de douleurs!!! J'ai toujours eu le rire facile et j'essaie de plaisanter dès que je peux. Le rire soutient le système immunitaire et le mien est en béton armé. C'est le paradoxe de ce qui m'arrive, attaquée en permanence et dotée d'une vaillante armée de petits soldats. Quand je sens baisser mon moral, j'appelle mes amies et nous nous lançons des boutades, nous échangeons des recettes...
Ce qui m'a également aidée, c'est d'avoir été confrontée à des personnes très malades et ce depuis l'enfance. J'ai fait ce que je pouvais pour appréhender ce qui leur arrivait et je les remercie pour ce qu'elles m'ont appris. Tous les membres de ma famille proche sont morts, ça a été très dur mais je pense qu'ils sont fiers de moi là où ils sont parce que je m'accroche et que je m'efforce d'aller vers le "positif", au maximum. J'aime trop la vie pour sombrer dans le noir. Même si certains jours sont atroces, il y a toujours un rayon de soleil et dès que je m'en sens capable, mon mari Christophe me voit arriver avec le sourire et lui dire "allez, on va prendre des photos!" Il est vraiment adorable et il a aussi une grande capacité à rire alors nous rigolons souvent comme deux gamins que nous sommes et serons toujours. Notre cas est désespéré à ce niveau là!!!
Outre le rire, c'est la gourmandise qui nous unit. Il est devenu lui aussi végétarien mais je ne l'ai pas forcé. Avant de connaître les détails de ma maladie, il y a bien des années, je ne comprenais pas pourquoi je me sentais très mal quand je mangeais de la viande. J'adorais ça en plus. Je disais au médecin que pendant la digestion j'avais l'impression que quelque chose "dévorait" mon organisme de l'intérieur (étrange impression). J'ai fini par savoir que de la même manière que je ne peux pas assimiler le lait et ses dérivés, j'ai le même problème avec la viande. Mon corps croit que ce sont des toxines ou un virus et il m'attaque. Je n'ai pas ce problème avec le poisson et les oeufs. Heureusement, aujourd'hui, il y a une profusion de laits végétaux qui sont une excellente alternative au lait. Mes amies mangent de la viande et des produits laitiers, ça ne nous pose aucun problème.
Je vais te remercier une fois encore et te redire que je serais ravie de te rencontrer. J'adorerais que tu me montres où tu as vécu dans Paris et que tu me racontes plein d'anecdotes. Ce ne sera que du bonheur. En attendant, je te souhaite une belle nuit et d'agréables préparations festives. Tu as beaucoup d'inspiration culinaire alors c'est une période qui doit particulièrement te plaire.
Merci encore et de très grosses bises! Cendrine
Bonsoir Cendrine,
Merci pour ta confiance et ces explications qui m'apportent autant de réponses à mes questions que je n'osais formuler... de tout coeur avec toi, j'aimerais pouvoir te venir en aide, je sais cependant que ce genre de handicap ou maladie n'est pas vraiment gérable par une personne telle que moi même si je me suis impliquée pour des proches qui avaient non pas le même problème que toi mais la même souffrance et la même interrogation à chaque minute de leur vie... cela me fait chaud au coeur, ton message est superbe de sympathie... merci encore à toi,
Quant à ton parcours fabuleux, je n'ai hélas pas le même... je voulais devenir professeur de français c'est vrai, l'histoire ne m'interressant que par rapport aux hommes et à leurs coutumes, je serais plus dans l'ethnologie que dans l'histoire proprement dite... j'ai renoncé à la carrière de professeur n'ayant jamais été d'accord avec l'Education telle qu'elle est enseignée... je n'ai pas changé d'avis... bien au contraire... lol... cela dit, j'aime Paris et tout ce que cette ville peut m'apporter de bonheur et de joie quand je m'y promène encore, comme j'aime Amsterdam ou Bruxelles (suis pour moitié belge de la province du Luxembourg et de Flandres occidentales...), comme j'ai adoré Albuquerque et encore beaucoup d'autres endroits de par le monde, j'ai une fille et une petite fille qui vivent à Shanghai, j'y suis allée en octobre et là encore, je m'y suis trouvée très à l'aise... je pense vraiment que la connaissance en toutes choses est une chance de réjouissances et de compréhension... je suis curieuse de tout et de tous... je suis vraiment très heureuse de te connaître... je viens souvent à Paris (environ une à deux fois par mois), j'habite la Haute-Saône après avoir quitté la Haute-Savoie en août dernier où la montagne, le caractère particulier des gens et la vie superflue ne me convenaient absolument pas du tout... je vis en pleine campagne... mais je me suis rapprochée de Paris comme de la Belgique et m'en trouve particulièrement bien....
J'ai passé, il y a déjà longtemps, le concours du Louvre que j'ai loupé en "grandes pompes", 20 places pour 1500 candidats, ce fut vraiment un bon moment de fous rires... mon parcours est vraiment peu valorisant au regard du tien... mais je ne regrette rien... cela dit, je serais particulièrement ravie de te connaître... te ferai signe quand je serai sur Paris...
Prends bien soin de toi et ménage toi mon amie.... je te souhaite une belle et paisible soirée, je t'embrasse bien affectueusement,
Jacqueline
Merci beaucoup Chaton pour un si gentil commentaire. Je suis très heureuse d'avoir pu partager une si jolie promenade. Enormes bises. Cendrine
Je suis ravie de lire un si beau commentaire et j'embrasse très fort la famille Caribou! A très bientôt! Enormes bises! Cendrine
Chère Cendrine.
Magnifique reportage, merveilleuses photos. Notre FRance est un beau pays.
Le bonheur est pour celui qui sait s'y attarder et la voir.Toutes mes félicitations
Merci. Je T'embrasse. Chaton.
Je te remercie du fond du coeur, Jacqueline, pour tes mots remplis de fougue. Je suis très heureuse de t'avoir procuré une agréable lecture et de t'avoir emmenée dans cette belle promenade. Si je peux faire passer un bon moment aux personnes qui me lisent, c'est un véritable cadeau pour moi.
J'ai un parcours un peu spécial. J'ai toujours été captivée par les livres, l'Histoire, la Culture et j'ai passé mon enfance à étudier, pour le plaisir. Je suis entrée à la fac de Lettres Modernes et d'Histoire de l'Art et naturellement j'ai été passionnée. Je voulais faire de la recherche, ressusciter des artistes oubliés, exprimer ce que je ressentais dans mes exposés. J'ai commencé un Doctorat d'Histoire de l'Art et passé des années à la Bibliothèque Nationale (d'abord à Richelieu près du Louvre puis à la Bibliothèque François Mitterrand). J'avais accès à de merveilleux ouvrages anciens, des éditions du XVIIe siècle, du XVIIIe et du XIXe siècle où j'ai puisé énormément de choses.
J'ai toujours cherché à partager ce savoir recueilli et à l'ouvrir aux autres alors ce blog est pour moi une superbe opportunité. Je peux faire plaisir et me faire plaisir.
C'est d'autant plus important pour moi que mon rêve d'enseignement a été arrêté en 2006. Alors que j'allais parachever ma thèse, j'ai été confrontée à de violentes douleurs à la tête et à des hémorragies dentaires. Pour résumer au maximum: je souffre d'une maladie orpheline des dents, des vaisseaux sanguins et des nerfs. J'ai des malformations des racines inopérables et je dois vivre avec des rages de dents quasi chroniques, des migraines et une dégénérescence de mes tissus. Cela fait six ans, six ans pendant lesquels j'ai toujours voulu faire mon blog mais je n'en avais pas la force. Ecrire est beaucoup plus épuisant qu'il n'y paraît et je suis sûre que tu sais à quel point un blog demande de l'énergie et de la lucidité.
Je suis sous opiacés mais pour le reste je me soigne le plus naturellement possible. De toute façon, rien n'existe pour me venir en aide. Je ne dois pas perdre pied et tenter de ralentir l'étendue des dégâts. Pendant cinq ans, je ne suis quasiment pas sortie de chez moi, je ne pouvais pas (trop de douleurs, de lésions et de saignements). J'ai réussi en 2011 à retrouver un peu de force physique et les promenades me font un bien fou. Nous marchons beaucoup mais je fais des pauses nécessaires et je prends les choses comme elles viennent. Les jours où c'est trop dur nous remettons à plus tard.
J'écris tout ça parce que dans chaque mot, dans chaque photo, dans chaque petite poésie, il y a cette part de moi qui se bat contre les douleurs et la progression des lésions. Chaque manifestation adorable comme ce commentaire que je reçois de ta part est un immense bonheur pour moi.
Ayant ces douleurs et ces lésions chroniques dans la bouche, je parviens à sublimer, d'une certaine manière, les pensées trop négatives en "rêvant" sur les savoureuses recettes, comme celles que tu proposes. Je parle constamment de nourriture. C'est comme une thérapie car il y a des jours où je ne peux pas ou presque pas manger (et ce n'est pas par absence de faim...) Alors c'est un peu comme si je mangeais par le regard en contemplant les photos et en imaginant les saveurs. Certains jours, "bénis des dieux", je peux manger presque comme tout le monde alors j'en profite. Ton gâteau chocolat ananas en est le témoignage.
Tu vois, je suis bavarde... C'est aussi une thérapie! A travers ce blog nouveau-né et mes articles, j'espère offrir mes humbles connaissances et je reçois tes mots enthousiastes avec beaucoup de joie.
Je te remercie encore et je te souhaite à mon tour une très belle nuit. De grosses bises... Cendrine
Absolument fabuleux et merveilleux !! ce pont Alexandre III qui ravit nos yeux depuis tellement longtemps n'a plus aucun secret aujourd'hui... un exposé d'une grande envergure et d'une totale compréhension ! merci ce texte si explicite et si complet, merci également pour cet exposé si intéressant et particulièrement documenté... je connaissais un peu l'histoire de ce merveilleux pont Alexandre III mais pas totalement et je viens d'apprendre quelques traces historiques que j'ignorais totalement... je ne sais pas où tu as pu ainsi te documenter mais c'est vraiment exceptionnel !! un tout grand bravo et merci à toi... je n'arrête pas de m'intéresser à tes articles.. vraiment très complets et fouillés comme une bibliothèque virtuelle !! je suis enchantée de découvrir tout cela et plus encore chez toi, merci mille fois... une toute belle nuit, gros bisous
Jacqueline
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fantastique! Je suis récemment allée à Paris et je n'avais pas remarqué tous ces détails. Un mot: félicitations!