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    En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com

     

    Sur le blog de LilouSoleil pour les participations.

     

    https://lilousol.wordpress.com

     

    Pour le 3 octobre, le tableau du samedi nous invite à suivre notre propre direction thématique. Quel tableau emmènerions-nous sur une île déserte ?

     

    Vous vous doutez bien que j'emporterais volontiers plein de tableaux, si je le pouvais, sourires...

     

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    Adorant l'Automne et le Symbolisme, j'ai choisi une œuvre que j'aime beaucoup et depuis longtemps. Elle évoque le monde imaginaire de Lucien Levy-Dhurmer (1865-1953), peintre Symboliste, mystique, énigmatique qui nous offre une « Bourrasque d'Automne » aux tons précieux.

     

    « Se laisser prendre à travers feuilles

    Nymphe enlacée par le vent rouge...

    Danser, danser comme un esprit de Nature...

    Dans un rond d'herbe sous les chênes

    Fille de l'air en mouvement, des bois secrets, du temps changeant

    De la forêt vers l'océan

    Parmi les branches qui palpitent... »

    Cendrine

     

    Cette « Bourrasque d'Automne » nous emporte dans de rouges nuances enfiévrées. Cheveux et feuilles sont happés par le vent de tempête, ambivalent et fascinant à souhait ! Nous sommes saisis par cette danse écarlate et carmin rehaussée de garance et de magenta somptueux.

     

    J'adore littéralement ! Les couleurs qui pulsent, la force, l'énergie de l'automne, la vigueur et la fusion entre la femme, les feuilles, la chevelure, les branches, le rouge et les nuances de la peau...

     

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    L'auteur de l’œuvre, Lucien Levy-Dhurmer naquit à Alger en 1865. Il fit ses classes à Paris, à partir de 1879, à l'école communale supérieure de dessin et de sculpture du 11e arrondissement et quand il eut 17 ans, il présenta des tableaux lors d'une première exposition. Très talentueux mais peu argenté, il exerça des activités de lithographe puis de céramiste chez un maître en la matière : Clément Massier (1844-1917).

     

    Il fut un peintre et un pastelliste accompli mais également un expert en faïences à reflets métalliques. Il réalisa de nombreux vases et objets variés (coupes, jardinières, vide-poches, pieds de lampes, bibelots...) ornés de fleurs, d'insectes, de chauves-souris, de faune et de flore marine, de coquillages et de rinceaux luxuriants...

    Il aima profondément l'esprit Art Nouveau mais il fut par essence un artiste Symboliste. En 1894, il participa à l'exposition « Peintres de l'Âme », ouverte aux artistes les plus marquants du Symbolisme en peinture.

     

    Il se lia d'amitié avec « l'écrivain flamand d'expression française » Georges Rodenbach (1855-1898) qui connut une célébrité immense avec « Bruges la Morte », roman des plus étranges et passionnants. Il réalisa au pastel, en 1895, le portrait du romancier et cette œuvre devint une œuvre de référence.

     

    Il peignit tout au long de sa vie des toiles mystérieuses, des atmosphères imprégnées de rêve et de magie. Il représenta Venise en ses splendeurs oniriques, les palais fondus dans la brume, les canaux, les ponts qui semblaient dessiner des passages fantômes. Fasciné par la force des éléments et notamment par le vent, il mit en scène de séduisantes héroïnes évoluant parmi les feuilles dansantes. Il donna de bien jolis visages et des courbes avenantes aux tempêtes...

     

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    Deuxième tableau pour ce samedi, issu de la série Vent d'Automne.

     

    Apprécié en son temps, Lucien Levy-Dhurmer portraitura de célèbres contemporains comme Pierre Loti (1850-1923) et fut un grand voyageur, un découvreur d'atmosphères en Europe et en Afrique du Nord. Symboliste dans l'âme, il se laissa séduire par les beautés Préraphaélites, les chevelures rousses, les visions fantasmagoriques liées à la féminité (Nymphes, Muses, Gorgones...)

     

    Il réalisa de nombreux pastels consacrés au thème de l'Automne, insufflant à ses créations une énergie sensuelle et aérienne.

     

     

    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi une œuvre imaginée par l'artiste franco-britannique Sophie Gengembre Anderson (1823-1903).

     

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/10/le-tableau-du-samedi-sophie-gengembre-anderson-la-petite-fille-au-chat-son-animal-favori.html

     

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    Gros bisous pour vous, chers Aminautes. Prenez bien soin de vous... Pensées pour les personnes victimes des intempéries et les personnes disparues et leurs familles, je suis bien triste pour elles...

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     En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com

     

    Pour le 26 septembre, le thème choisi par Fardoise est «Bas les Masques» ! Les participations sont sur le blog de LilouSoleil...

    https://lilousol.wordpress.com

     

    En prenant connaissance de ce thème, j'ai aussitôt pensé à un tableau que j'adore et que j'ai eu l'occasion de vous montrer, parfois, au fil des années mais sans en publier les détails. Une Rouge Mascarade, imaginée par Gaetano Bellei (1857-1922), un artiste né dans la ville de Modène, en Italie et qualifié de réaliste, qui nous a laissé des œuvres pleines de sensibilité, de force et de truculence.

     

     

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    Ce tableau est en résonance avec ce que j'aime : l'art de sourire et avec la personne que je suis. Le rouge est ma couleur préférée et mon mari adoré, mes ami(e)s, me décrivent comme étant très souriante voire quasiment toujours en train de sourire avec ardeur et avec le cœur, en dépit de mes problèmes de santé, de l'épilepsie, des douleurs chroniques. Quand je vois ce tableau, j'ai tendance à penser à ma façon d'être, à mon caractère... Souriante contre les galères ! Pas facile, je sais, mais cette capacité à sourire, je la tiens de ma maman qui malgré une vie semée de difficultés offrait toujours son beau sourire aux personnes qu'elle rencontrait. Chacun de mes sourires me rapproche d'elle...

     

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    A travers ce « Bas les Masques ! » On peut songer à l'expression de soi...

    On peut aussi se demander ce qui reste de nous sous le masque à connotation médicale dans le contexte du Covid 19... Comment montrer son sourire ? Peut-on vraiment le faire avec les yeux ?

     

    Il existe certes des masques qui montrent la bouche grâce à un jeu de matière transparente mais je n'ai pas envie d'en porter. Le sourire est tout de même entravé et quelque chose ne m'attire pas dans ce genre de masque. Je me dis qu'avec le regard il faut réussir à exprimer le sourire. Laisser briller les pupilles et faire passer différents messages... Avec des lunettes de soleil, cependant...

     

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    Pouvons-nous nous montrer tels que nous sommes vraiment ? Malgré le masque... Je le crois mais avec beaucoup de persévérance ! Il faut réussir à s'adapter mais le port du masque, dans bien des situations, pour nombre de salariés qui ont des travaux physiquement difficiles à accomplir, est très compliqué.

     

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     Gaetano Bellei (1857-1922 aimait peindre les jolies jeunes femmes ainsi que les ouvrières et les ouvriers, le monde de la rue, les échoppes des quartiers populaires et des scènes de mascarade. Ses personnages affichent pour la plupart un généreux sourire !

     

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    Autre tableau de Gaetano Bellei choisi pour ce samedi. Dans la résonance du tableau précédent...

     

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    Bas les Masques ! Détail...

     

    Gaetano Bellei a étudié à Modène l'art du portrait et de la scène de genre auprès d'un maître nommé Adeodato Malatesta (1806-1891) et du peintre Giovanni Muzzioli.

     

    Il a enseigné la peinture et le dessin à Modène et voyagé en Italie (Rome, Accademia di San Luca , Florence, Milan, Turin...) où il a présenté ses œuvres. Vers 1910, il a montré ses portraits à la Royal Academy de Londres et connu un franc succès. Il est ensuite retourné à Modène où il s'est éteint, dans le bonheur de peindre, en 1922.

     

    Il a développé une narration très personnelle fondée sur l'intensité des expressions, la joie de vivre et l'art de transmettre les émotions par le biais du regard et les mouvements de la bouche.

     

    J'aime les êtres qui sourient ! Un sourire en dit long sur une personne, sur les liens qu'elle tisse avec les autres, avec son environnement, avec la vie ! Un sourire est une passerelle, un monde ouvert, quelque chose qui révèle ce que l'on a au plus profond de soi... Bref, les sourires affichés par les personnages de Gaetano Bellei me séduisent au plus haut point. Ils sont solaires et brodés d'une immense générosité.

     

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    Jeunes beautés au théâtre, la suite du tableau précédent...

     

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    A nouveau Bas les Masques ! Détail...

     

    Triomphe de la couleur et charme pétillant de l'instant !

     

    Fasciné par les mouvements de l'air, Gaetano Bellei aimait aussi mettre en scène le vent, énergie facétieuse qui dévoile les charmes de jeunes beautés. Le vent, la pluie, les souffles saisonniers qui agitent les tissus avenants. J'aime beaucoup ses œuvres intitulées Coup de vent, Dans la tempête, La belle et le vent... mais ceci est une autre histoire...

     

    Une expression née sous la plume du fabuliste Jean-Pierre Claris de Florian (1755-1794) dit « Pour vivre heureux, vivons cachés... » Je ne suis pas sûre que « Pour vivre heureux, vivons masqués » soit un adage prometteur alors espérons en des jours meilleurs !

     

     

    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi deux créations signées Alex Alemany, un artiste espagnol que j'apprécie infiniment.

     

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     http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/09/le-tableau-du-samedi-alex-alemany-le-masque.html

     

    Amicales pensées pour vous, prenez bien soin de vous, chers Aminautes !

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     En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou.

     

     

    Pour le 19 septembre, le thème est « Hommage aux Chevaux ». Les participations sont sur le blog de Lilou Soleil.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

     Promenade à travers une ballade romantique anglaise, La Belle Dame sans Merci de Frank Bernard Dicksee (1853-1928), qui nous conte une histoire d'amour et de féerie. Pour célébrer nos amis chevaux, symboles de beauté, de liberté, d'inspiration créatrice...

     

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    Un chevalier rencontra dans les prés fleuris une « dame mystérieuse », ravissante jeune femme aux longs cheveux roux qui se présenta comme la fille d'une fée. Le chevalier était mélancolique, il songeait aux spectres des valeureux guerriers tombés au combat et la séduisante inconnue lui murmura des mots enchanteurs. Il tomba amoureux d'elle et lui tressa une une guirlande de fleurs des champs puis il la plaça sur sa monture et ils parcoururent la campagne où se dressaient, près de très vieux arbres, des tertres féeriques. La Belle Dame sans Merci entraîna le chevalier dans des territoires magiques, lui fit déguster du miel gardé par le Petit Peuple et des racines de fleurs sauvages imprégnées de rosée puis, elle l'emmena dans une grotte et le plongea dans un sommeil ensorcelé.

     

    Le chevalier traversa des contrées oniriques dans lesquelles il vit évoluer des formes pâles, des fantômes de princes, de rois et de guerriers qui le mirent en garde contre le charme vampirique de son hôtesse. Il finit par se réveiller et réalisa qu'il marchait dans une semi-obscurité, sur une colline éloignée du monde des hommes. Il cherchait son amour magique et fut condamné à chercher jusqu'à la fin des temps à moins qu'un sort ne puisse le délivrer de cette emprise...

     

    Des variantes de cette ballade décrivent une issue bien plus favorable au chevalier. Il serait devenu l'amant de la fée et le couple sillonnerait les champs, juché sur un magnifique cheval afin de répandre la fécondité. Lors de fêtes associées au monde agraire, ce couple issu d'un très ancien folklore est honoré avec des bouquets de fleurs placés au pied des arbres, des rubans colorés accrochés dans les branches, des sachets de tissus remplis de graines déposés près des cercles de pierres ou des pierres dressées. Leur cheval est également célébré, considéré comme une émanation des pouvoirs conjugués de l'Aurore et du Soleil.

     

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     Pour réaliser son tableau, Frank Bernard Dicksee (1853-1928) s'inspira de la ballade composée en 1819 par le poète romantique anglais John Keats (1795-1821). Une œuvre complexe, fondée sur un mélange d'influences littéraires et esthétiques issues du monde médiéval, de la poésie dite amoureuse, des légendes et des récits celtiques. Les écrits de John Keats ont passionné et fortement inspiré les peintres préraphaélites que j'évoque souvent sur mes blogs.

     

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     La fée qui palpite sous la plume de Keats et qui apparaît dans le tableau de Dicksee évoque la « femme fatale » en tant que « topos littéraire ». Elle est « l'Enchanteresse », celle qui suscite l'amour fou et dissipe le libre arbitre par l'intensité de ses sorts. Elle évoque un aspect de la féminité qui effrayait et fascinait les hommes, parfois jusqu'à la folie, dans les mondes victoriens. Émanation de personnages ardents comme la magicienne Circé, les Sirènes des abysses, la Loreleï : sirène nymphe dont la voix déroule ses accords au-dessus du fleuve Rhin..., elle est à la fois Fée, Sorcière, Vampire... Magnifiquement sensuelle !

     

    Dans l’œuvre de Keats, elle déploie son charme érotique et mortifère, elle « naufrage » les hommes qu'elle rencontre et dans le tableau de Dicksee, elle évoque la beauté envoûtante de la Nature, le pouvoir magique et mystérieux, démiurge de la Femme. Elle est plutôt perçue comme une Gardienne, une amante au souffle mélodieux, une protectrice des forces naturelles.

     

    Le cheval inscrit en cette œuvre sa riche symbolique : Animal chamanique, symbole de clairvoyance. Monture des déesses et des dieux, des esprits et des âmes, des chasseurs célestes. Monture des sorcières qui se rendent au sabbat et incarnation du Diable tentateur qui apporte la séduction, dans sa robe d'ébène...

     

    Certains chevaux frappent une roche avec leur sabot et font jaillir de la terre une source de fécondité, à l'instar de Pégase, le cheval ailé de la mythologie gréco-romaine.

     

    Lutins et Gnomes, Sylphes et Farfadets tressent ou emmêlent les crinières des chevaux. Fées et Sorcières font de même, elles chevauchent sur le col d'un cheval aux yeux de rubis dont les crins servent d'étriers.

     

    Comme les cheveux des sorcières, dans de nombreuses traditions, les crins des chevaux se transforment en serpents quand ils tombent dans une mare au lever du jour.

     

    Il existe des chevaux fantastiques et des chevaux lutins qui peuvent se transformer en chats, en lapins et même en éléphants quand ils sont conduits par la bride dans une écurie. Dans le Morbihan, en Saintonge et ailleurs... on peut croiser des chevaux mystérieux qui ont le don de métamorphose. Ils détiennent aussi des pouvoirs oraculaires.

     

    L'Hippomancie est notamment une forme de divination qui consiste à étudier les hennissements d'un cheval et à en extraire des présages.

     

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    Dans plusieurs mythes amérindiens, le cheval est assimilé à une « boussole chromatique ». On dit qu'il est associé, selon la couleur de sa robe, aux directions de l'espace symbolisées chacune par une couleur. De nombreux mythes et rituels sont associés aux chevaux chez les Zuni, les Pueblos, les Navajos et les Apaches etc... où, parmi les figures mythiques traditionnelles dont la Lune et le Soleil, les héros civilisateurs, les Chamans, les Medicine Men, les guerriers accostés de chevaux exercent une fonction médiatrice entre l'Humanité et les Dieux.

     

    Dans la mythologie nordique, un magnifique cheval nommé Skinfaxi, « crinière brillante » annonce et incarne l'aurore. Son parèdre, le cheval Hrimfaxi, « crinière de givre » apporte le crépuscule.

     

    Les Celtes honoraient des chevaux blancs sacrés et vouaient un culte à la déesse Ostara (Aurore) qui apparaissait parfois sur les anciens chemins sous la forme d'un cheval de rosée. Les chevaux sont traditionnellement liés à la naissance de l'aube et à l'évolution des heures au fil de la journée. Au Danemark, un rite très ancien consistait à verser du sang de cheval (le fils de la Déesse-Jument) à l'Est, pour célébrer l'aurore rose et à l'Ouest, pour honorer le crépuscule de bronze. A cet égard, le cheval n'était pas tué, le sang était prélevé de manière à respecter l'animal sans lui nuire.

     

    Il existe une infinité de mythes et de légendes associés aux chevaux qui nous accompagnent depuis la nuit des temps. L'Humanité a un lien spécial avec eux et dans les anciennes traditions, les chevaux conduisent les humains parmi le Petit Peuple alors n'oublions pas de rêver...

     

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    Frank Bernard Dicksee (1853-1928), peintre et illustrateur anglais, fut très apprécié en son temps pour ses portraits pleins d'élégance, ses compositions historiques et ses tableaux qui s'inspiraient de légendes celtiques. Il ne fut pas considéré comme membre à part entière de la Confrérie Préraphaélite mais l'esthétique de ses œuvres fut souvent associée à la manière et au style des Préraphaélites.

     

    Il apprit, dès son plus jeune âge, en compagnie de son frère Herbert et de sa sœur Margaret, la peinture auprès de son père, peintre de talent. Son cousin était également peintre.

     

    Sa carrière fut prestigieuse. Il fut remarqué dès son inscription à la Royal Academy en 1870 et en 1891, il en fut élu membre. Il obtint le titre de Président de la Royal Academy en 1924. Il fut nommé Chevalier en 1925 et membre du Royal Victorian Order par le roi George V (1865-1936), en 1927.

    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi des Chevaux réalisés par Kirk Reinert, un illustrateur de fantasy dont j'apprécie beaucoup le style et la sensibilité.

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/09/le-tableau-du-samedi-kirk-reinert-chevaux.html

     

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    Avec des pensées pour nos amis chevaux et pour que leurs agresseurs soient mis hors d'état de nuire, je vous souhaite de belles journées annonciatrices de l'Automne. Amicales pensées pour vous et merci pour vos mots de réconfort !

     

    Merci, chers Aminautes !

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    En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et LilouSoleil.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

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    Pour les samedis 5 et 12 septembre, le thème vient de Fardoise et de moi, sourires d'amitié.

     

    Les mots de Fardoise...

    L'été est, à la fois un souvenir, mais encore présent et il est encore temps de partir en promenade pour profiter des jours encore beaux, et surtout libérés de la canicule.

    Avec Cendrine, je vous propose de...

     

    « Musarder dans la Nature ou se promener en bord de mer, en quête des coquillages, marcher sur le sable... »

     

    Fardoise a bien rappelé que les thèmes sont une proposition, pas une obligation.

     

    Sur le blog de LilouSoleil, cette semaine, pour les liens vers les publications.

     

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    « Jeunes filles grecques ramassant galets et coquillages sur la plage », 1871. Mexico, Collection Pérez Simón.

     

    Septembre est arrivé, soufflant sur les ors de l'été mais les envies de promenades sont toujours là et de belles journées attendent les butineurs des chemins. Dans la Nature qui verdit encore ou le long des rivages qui palpitent... Pour exprimer le thème de ce samedi, j'ai songé à un tableau réalisé par Lord Frederick Leighton (1830-1896), peintre et sculpteur britannique de l'époque victorienne.

     

    Au bord de la mer, quatre jeunes filles vêtues d'élégantes draperies agitées par le vent font une récolte de petits trésors. Absorbées par leurs activités, elles ne contemplent pas le paysage. On aperçoit dans leur dos le ciel marin, aux couleurs quasi chimériques et les vagues en doux mouvement, ourlées d'écume...

     

    Lord Frederick Leighton a choisi de ne pas représenter un lieu « reconnaissable » et ses « héroïnes » n'incarnent aucun personnage précis. Elles sont l'émanation d'une beauté antique, d'une grâce qui se suffit à elle-même et surtout, on peut projeter, à travers elles, ce que l'on veut. En les regardant, les spectateurs sont susceptibles de leur consacrer une histoire, de les inclure dans un récit personnel et de s'approprier les gestes qu'elles accomplissent.

     

    La Liberté est de mise !

     

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    Détail 1

     

    Sans être des incarnations littéraires ou historiques, ces jeunes filles grecques nourrissent fort agréablement l'imagination. A travers elles, Lord Leighton rend hommage à un tableau qu'il aimait beaucoup : Hippomène et Atalante du maître italien Guido Reni (1575-1642). Il fait aussi allusion aux Nymphes qui évoluent joliment dans plusieurs œuvres de Botticelli (1445-1510).

     

    Je vous parlerai très bientôt d'Hippomène et d'Atalante, j'ai un billet en préparation sur le sujet aussi je ne développe pas et je reviens aux jeunes filles.

     

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    Détail 2

     

    Lord Frederic ou Frederick Leighton, peintre et sculpteur britannique, était considéré comme un maître en son temps. Il naquit le 3 décembre 1830 à Scarborough dans le comté du Yorkshire, au Royaume-Uni et mourut en 1896 à Kensington.

     

    Issu d'une famille de médecins par son père et son grand-père qui avait soigné les membres de la famille royale russe, il eut l'occasion de voyager et cela nourrit sa créativité.

     

    Il bénéficia d'une solide formation artistique, étudiant à Berlin puis à l'University College School, à Londres, approfondissant ses connaissances à Florence, à l'Accademia di Belle Arti et découvrant les charmes de Paris où il fit la rencontre de Delacroix, Corot, Ingres et Millet.

     

    Après plusieurs années passées en France (de 1855 à 1859), il retourna en Angleterre (1860) où il s'établit et fréquenta les milieux Préraphaélites.

     

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    Détail 3

     

    Profondément considéré dans les milieux artistiques de son temps, Lord Frederick Leighton fut élu Président de la Royal Academy en 1878.

     

    Il fut professeur et mentor pour des artistes qui jouirent d'une belle notoriété comme le dessinateur, sculpteur et orfèvre Alfred Gilbert (1854-1934), et les peintres Frank Dicksee (1853-1928) et Charles Edward Perugini (1839-1918).

     

    En 1900, à l'Exposition Universelle de Paris, ses oeuvres furent choisies pour représenter la Grande-Bretagne. Émanations idéalisées du charme victorien et de la quête d'un Âge d'Or inhérent à la nostalgie de la Grèce et de la Rome antiques, elles furent plébiscitées.

     

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    Détail 4

     

    Artiste accompli, Lord Frederic Leighton entretint un certain mystère autour de sa vie privée même si les rumeurs concernant son homosexualité allaient bon train. Célibataire, il était entouré de jeunes hommes qui se passionnaient pour ses mises en scènes picturales glorifiant un passé mythologique.

     

    Une relation épistolaire intense et sûrement amoureuse, aux dires des historiens d'art anglais, l'unit au poète Henry William Greville (1801-1872) qu’il avait rencontré à Florence en 1856. On lui attribua également la paternité d'un enfant qu'il aurait conçu avec l'un de ses modèles.

     

    Très apprécié de ses contemporains, il fut fait chevalier en 1878, baronnet en 1886 et devint le premier peintre britannique à être nommé pair du Royaume-Uni en 1896, à la veille de sa mort.

     

    On peut admirer à Londres, dans Melbury Road, sa maison de Holland Park qui a été transformée en musée, un écrin pour des réalisations pleines de charme.

     

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    Détail 5

     

    Prenons plaisir à butiner les petits riens précieux qui se dévoilent autour de nous, réjouissons-nous de savourer, autant que possible, les joies subtiles de l'instant, voilà ce que je ressens quand mon regard caresse les formes et les couleurs à la fois douces et intenses de ce Tableau du Samedi.

     

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    Détail 6

     

    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi une œuvre imaginée par le peintre et illustrateur de l'époque victorienne William Henry Margetson (1861-1940).

     

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    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/09/le-tableau-du-samedi-william-henry-margetson-au-bord-de-la-mer-1900.html

     

    Je pense bien à vous, chers Aminautes ! Gros bisous !

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    En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou.

     

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    Le thème proposé pour le samedi 29 août par Lilou est « Bruegel dans tous ses états »... Exploration d’œuvres de membres de la lignée des Bruegel. Sur le blog de Fardoise, cette semaine, pour les liens vers les publications.

     

    Merci à vous, Lilou et Fardoise...

     

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    Allégorie de la Terre, détail 1

     

    J'ai choisi cette semaine une Allégorie aux nuances précieuses, riche d'une infinité de détails. Une œuvre réalisée de concert par Jan Brueghel l’Ancien, Jan I dit Brueghel de Velours (1568-1625) et par un peintre et décorateur de mobilier anversois nommé Hendrick Von Balen (1575-1632).

     

    Avant de présenter l’œuvre, je veux mettre en lumière la lignée des Bruegel ou Brueghel, une des plus célèbres dynasties d'artistes que l'histoire de l'art ait connu.

     

    Pieter Brueghel, dit l'Ancien, l'un des maîtres de la Renaissance Flamande, né aux alentours de 1525/1530 et décédé en 1569, épousa, « après » une relation amoureuse tumultueuse avec une servante, une jeune femme nommée Mayken Coecke qu'il connaissait depuis l'enfance.

    Mayken Coecke était la fille du peintre et architecte-scénographe Pieter Coecke Van Aelst (1502-1550), maître anversois et initiateur de Pieter dans le monde des arts, et de l'aquarelliste, miniaturiste et graveuse Mayken Verhulst (1518-1596 ou 1599).

    Avec Mayken Coecke, Pieter Brueghel eut deux fils dont le talent n'est plus à démontrer : Pieter Brueghel le Jeune (1564-1638), dit Brueghel d’Enfer, et Jan Brueghel l’Ancien (1568-1625), Jan I dit Brueghel de Velours, l'artiste qui m'a inspiré l'article publié ce samedi.

     

    Pieter Brueghel le Jeune et Jan Brueghel l'Ancien apprirent différentes techniques picturales auprès de leur grand-mère Mayken Verhulst, connue aussi sous le nom de Marie Bessemers et considérée comme l'une des plus importantes artistes féminines aux Pays-Bas.

     

    La lignée des Brueghel se poursuivit avec Jan Brueghel l'Ancien qui eut deux fils peintres : Jan II dit le Jeune (1601-1678) et Ambrosius (1617-1675). Jan II eut à son tour deux fils artistes : Abraham (1631-1697) et Jan-Baptist (1647-1719).

     

    Le nom « Brueghel », qui s'écrit de plusieurs façons (Breugel, Breughel, Brueghel, Bruegel) est vraisemblablement lié à un village situé près de Bréda, dans le sud des Pays-Bas.

     

    Allégorie de la Terre

     

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    Dans une sylve luxuriante ornée de fleurs, de fruits, de graines dont les couleurs semblent palpiter tant leur énergie de vie est intense, apparaît Cérès, la déesse latine de l'agriculture et des moissons.

     

    Fille des Titans Chronos (Saturne) et Rhéa (Cybèle), Cérès est couronnée de blé mûr et de fleurs des champs et associée à la croissance des végétaux. Son nom dérive du mot latin « crescere » qui signifie « grandir, pousser ». Assimilée à la grande déesse mère Déméter, honorée dans l'ancienne Grèce, elle apprit aux hommes à cultiver les céréales et fut pendant très longtemps invoquée pour protéger les récoltes, faire croître la végétation et attirer la fécondité sur les foyers.

     

    On l'honorait sur l'Aventin, la plus méridionale des sept collines de Rome et sa fleur symbolique était le pavot.

     

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    Allégorie de la Terre, détail 2

     

    http://maplumefeedansparis.eklablog.com/ceres-la-suzeraine-de-l-ete-a147095268

     

    Le tableau de Brueghel de Velours célèbre le pouvoir de la Terre Féconde et l'esthétique des lieux se pare d'une référence au Jardin d'Éden. Il s'agit d'un « paysage-monde », éclairé par de subtils dégradés de teintes vives à douces. La végétation, prolifique et précieuse, est un écrin pour la déesse Cérès, entourée de deux faunes et de deux putti, qui tient une grande corne d'abondance.

     

    L’œuvre, à vocation didactique, est le fruit d'une commande destinée à glorifier le Savoir et la Connaissance. Elle est conçue comme un Cabinet de Curiosités qui se situerait en plein air. Brueghel de Velours et Hendrick Von Balen ont représenté chaque élément, soit La Terre, L'Eau, L'Air et Le Feu.

     

     

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    Allégorie de la Terre, détail 3

     

    Jan I Brueghel l'Ancien (1568-1625), fils de Pieter Brueghel l’Ancien, fut surnommé Brueghel de Velours grâce à la finesse de sa touche colorée. Il fut un grand artiste de paysages et pratiqua avec brio l'art de la la nature morte. Il réalisa des bouquets superbes, imprégnés de lumière douce, de détails naturalistes et semblant être vus, pour certains, à travers un voile de soie. Sa maîtrise des masses colorées, des fondus, des dégradés, la délicatesse et la fluidité de sa « manière » sont indissociables du lien tissé avec sa grand-mère, l'artiste Mayken Verhulst, connue aussi sous le nom de Marie Bessemers, que j'évoquais plus haut.

    Spécialisée dans l'art de la miniature dite à la détrempe, Mayken concevait des petits portraits sur le mode fin de l'aquarelle. Brueghel de Velours apprit beaucoup à ses côtés ainsi que dans des ateliers anversois où il fut initié aux secrets de la peinture à l'huile.

     

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    Allégorie de la Terre, détail 4

     

    Brueghel de Velours fut très apprécié pour ses paysages, ses natures mortes, pour les allégories (Allégorie des Cinq Sens), les scènes mythologiques, folkloriques et religieuses qu'il réalisa. Esprit brillant et minutieux à l'extrême, metteur en scène d'une vision baroque et surréelle du monde qui l'entourait, il donna au « thème des bouquets de fleurs » de véritables lettres de noblesse, jouant sur une étourdissante profusion de détails et une fantastique variété d'ornements floraux. Sa peinture fut qualifiée d'encyclopédique tant on pouvait y acquérir de connaissances en l'observant.

     

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    Bouquet de fleurs avec bijoux, pièces et coquilles, 1606, huile sur cuivre. Deuxième tableau choisi pour ce samedi.

     

    La composition des bouquets de Brueghel de Velours, le savoir s'y imprégnant et le charme en émanant inspirèrent, parmi bien d’autres, des artistes comme son fils Jan II Brueghel (1601-1678) dit le Jeune mais aussi Clara Peeters (1589-1639), artiste spécialisée dans la création de natures mortes pour de riches commanditaires, et Daniel Seghers (1590-1661), considéré comme l'un des plus grands peintres de fleurs issu du monde flamand.

     

    L'inspiration de Jan I Brueghel s'enracina dans son amour pour l'étude et l'apprentissage, pour les livres et l'atmosphère des bibliothèques de collectionneurs. Il aima le style d'artistes comme Joachim Patinir (1480-1524), maître de l'art du paysage à la Haute Renaissance. Il collectionna les dessins de paysages et, à l'instar de son père, il voyagea en Italie, notamment à Rome, en 1593, et à Milan où il se lia d'amitié avec le cardinal archevêque Federico Borromeo (1564-1631), un autre amoureux des livres qui fonda, sous l'obédience de Saint Ambroise, l’une des premières bibliothèques publiques : la bibliothèque Ambrosienne de Milan.

     

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     Bouquet de fleurs, détail 1.

    L’œuvre fut commandée par le cardinal Federico Borromeo. Vous apprécierez les petits objets épars, « signature » de Brueghel de Velours, laissés au pied du vase...

     

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    Bouquet de fleurs, détail 2.

    Des coquillages bijoux...

     

    Les tableaux de Brueghel de Velours conservent un charme poétique résultant de son attirance pour les variations de couleurs, la subtilité des nuances (notamment au niveau des ciels et des feuillages vaporeux...), les effets de clair-obscur, l'observation approfondie de la Nature. Son impressionnante maîtrise de la technique n'altère pas cette poésie...

     

    Je m'arrête là mais c'est difficile, sourires... Vous l'aurez compris, j'adore les Brueghel qui m'ont inspirée plusieurs travaux universitaires. Avec tant de plaisir...

     

    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi La Fenaison, réalisée par Pieter Brueghel dit l'Ancien, père de Brueghel de Velours...

     

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    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/08/le-tableau-du-samedi-pieter-brueghel-dit-l-ancien-la-fenaison.html

     

    Je vous souhaite une belle rentrée chers Aminautes, bon courage à ceux qui « reprennent » études et travail dans des conditions sanitaires peu évidentes... Douces pensées...

     

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    Plume

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