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    Je vous invite sur les bords de Seine, en cet été 2013 où flâner dans la capitale et laisser voguer rêves et pensées au fil de l'eau est particulièrement agréable.

     

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    La Seine se déploie, majestueuse, entre les berges bordées de monuments historiques et la treizième édition de Paris Plages nous offre un accès privilégié aux ponts et aux couleurs changeantes du fleuve.

     

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    Nous profitons d'une exposition intitulée « Regardez Monsieur Monet comme la Seine a changé! »

     

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    Cette exposition dont je vous parlerai en détail à la rentrée est fondée sur la mise en perspective de reproductions d'oeuvres de Claude Monet et de photographies illustrant les changements des bords de Seine depuis un siècle.

     

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    La Seine, gigantesque serpent d'eau nourricier aux mémorables « colères », est indissociable de la naissance, de l'expansion et de la prospérité de Paris.

     

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    Elle est la voie navigable la plus fréquentée de France et une source d'inspiration pour les artistes depuis des siècles. En pleine Révolution Industrielle, Claude Monet fut un témoin privilégié de ses humeurs et de ses transformations. Il décrivit aussi les promenades au fil de l'eau et les loisirs nautiques prisés par une société en quête de villégiature.

     

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    La Seine à Argenteuil, 1875.

     

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    Le canal Saint-Martin, le 4 mars 1894.

     

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    Autrefois, quand elle n'était pas retenue par de fortes digues, la Seine charriait beaucoup de sable, de grosses pierres, des arbres et différents déchets organiques. Tour à tour placide et tempétueuse, elle formait une myriade de petites îles et de bancs limoneux. Certaines de ces îles, bordées de roseaux et de saules, étaient exploitées au Moyen-âge. Hormis l'île de la Cité et l'île Saint-Louis, constituée de l'île Notre-Dame et de l'île aux Vaches, elles ont aujourd'hui disparu.

     

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    Une journée radieuse, le regard suspendu entre le ciel et les moires de l'eau...

     

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    avant de contempler les façades de l'Île Saint-Louis, hiératiques derrière les arbres ivres de lumière.

     

    L'île est environnée de quatre quais en pierre de taille garnis de beaux et puissants parapets, le quai Bourbon, le quai d'Orléans, le quai de Béthune et le quai d'Anjou. Je publierai bientôt des articles sur le sujet ainsi qu'une abondante bibliographie.

     

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    La plupart des hôtels qui dominent l'eau étaient autrefois habités par des magistrats de cours souveraines. Sous les grands ombrages, l'île Saint-Louis nous invite à redécouvrir ses secrets et pour cela, il faut traverser le pont Marie, construit à l'initiative de Christophe Marie, entrepreneur-général des ponts de France. Le roi Louis XIII, alors âgé de treize ans, posa la première pierre de ce pont à cinq arches, le 11 décembre 1614, sous la régence de sa mère Marie de Médicis.

     

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    Le pont fut ouvert à la circulation en 1635 et surmonté de cinquante maisons mais, dans la nuit du 1658, une crue de la Seine emporta deux arches et vingt-deux maisons, ce qui coûta la vie à près de soixante personnes. La communication avec l'île ne fut rétablie qu'aux alentours de1660, grâce à un pont de bois.

     

    Les deux arches de pierre ne furent reconstruites qu'en 1667 et à partir de 1769, la décision fut prise de démolir les maisons érigées sur les ponts dans la crainte de nouvelles crues.

     

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    A travers les arches du pont Marie, on aperçoit le pont Louis-Philippe qui subit de nombreuses modifications après la pose de la première pierre, le 29 juillet 1833. Le pont actuel fut construit entre août 1860 et avril 1862, un peu plus en amont que le précédent ouvrage.

     

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    Je vous emmènerai bientôt visiter l'île Saint-Louis, ses quais, ses portes, ses façades remarquables, ses détails d'architecture et ses ornements mystérieux. J'ai collecté de nombreuses photos depuis des années et des centaines de gravures et de plans dans le cadre de mon Doctorat alors je prends le temps nécessaire pour bien partager cette documentation.

     

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    L'été, les berges de la Seine deviennent d'agréables lieux de villégiature que se réapproprient les touristes et les franciliens.

     

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    Il est bien agréable de pouvoir se promener là où passent habituellement les voitures.

     

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    Dans le vent et l'écume, les hommes du fleuve filent à toute allure.

     

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    Il est encore tôt, la promenade est à nous!

     

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    Ceux qui ont lu mes précédents articles sur Paris Plages savent que j'apprécie tout particulièrement la bibliothèque éphémère Flammarion, située à l'ombre du Pont Marie.

     

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    Cette année je me suis installée dans ces drôles de poufs verts, ultra gonflés, hybrides de chamallows et de cocons ventrus...

     

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    Une agréable invitation à la sieste et à la lecture.

     

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    Ce n'est pas Christophe qui me contredira!

     

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    Ou cette dame qui a dévoré son livre tout au long de l'après-midi...

     

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    Demoiselle libellule bronze dans la lumière d'or.

     

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    Rêveries littéraires dans le doux et mystérieux clapotis de la Seine.

     

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    Lors des journées caniculaires de juillet, l'atmosphère très rafraîchissante du jardin des brumes était la bienvenue.

     

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    Cette année encore, dans le contexte de Paris Plages, je me suis régalée à cheminer le long de la Seine et à photographier les charmes de la capitale au bord de l'eau.

     

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    Tôt le matin, quand les couleurs semblent jaillir de la palette de monsieur Monet...

     

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    et quand le soleil descend, aimanté par les scintillements de l'eau. A contrejour, de sombres mystères crépitent dans les profondeurs de la Conciergerie et dans les pierres de Notre-Dame.

     

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    Laissons la ville écrasée de chaleur s'endormir doucement... Je vous conterai plus tard l'histoire des lieux, le marchand de sable m'enveloppe de son souffle doré.

     

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    La plume fée se pose quelques temps. En attendant de vous retrouver, je vous souhaite un très agréable mois d'août. Je pense bien à vous, merci de votre fidélité!

     

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    Plume

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    229 commentaires
  • BLOG EN MODE BUISSONNIER

     

    Je vous souhaite un très bel été!

     

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    Arthur Rackham (1867-1939), Le songe d'une nuit d'été, 1908.

     

    Lovée dans la chaleur, suspendue au bleu de mes pensées, je contemple les étoiles et l'envie de laisser danser ma plume sur le papier monte, comme une vague, dans l'encrier de la nuit.

     

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    Maxfield Parrish (1870-1966), Rêveries, 1913.

     

    Nuit d'été

     

    Valse rubis frisson d'argent

    Au clair de lune miroitant

    Le feu délie son écriture

    Et nos secrets sous la ramure

     

    Étreins ce chant né de la terre

    Ivre de braise à l'horizon

    Le chemin rouge de lumière

    Serpente au souffle des moissons

     

    La nuit a bercé le soleil

    Courons au verger mystérieux

    Ravir les étranges merveilles

    Gorgées de la sève des dieux

     

    Sais-tu que mon âme a dansé

    Jusqu'aux nacres de l'océan

    Insaisissable au bal des fées

    Nue sous le chêne des amants

     

    L'arbre où fusionnent les murmures

    Et les sortilèges du temps

    L'or émeraude et les diaprures

    Le miel de l'ombre avec mon sang...

     

                                               Cendrine

     

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    Maxfield Parrish, Étoiles.

     

    A l'heure où les sirènes dansent

    Le vent file sur son rouet

    Cette étrange luminescence

    Qui s'évapore en mots de fée...

     

    Magiques nuits d'été...

     

    Des paysages ambivalents de l'Angleterre Victorienne aux incomparables lumières du Nord de l'Europe, elles se parent de mystère et dévoilent leur beauté, inspirant de nombreux peintres au fil des époques.

     

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    John Simmons (1823-1876), Nuit d'été.

     

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    John Simmons, Une fée parmi les liserons.

     

    Ce peintre, originaire de Bristol en Angleterre, exerça d'abord le métier de miniaturiste d'où l'extrême précision apportée aux détails entourant chacun de ses personnages. En pleine vogue préraphaélite, il se spécialisa dans la peinture de nus féeriques.

     

    L'observation de la Nature était primordiale pour les artistes victoriens. La fée devint une muse de l'histoire naturelle, insufflant à l'artiste le désir de peindre le vivant, les pulsations des couleurs, les scintillements de la rosée, de la lumière et de l'eau.

     

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    L'étoile du soir

     

    Le ciel d'été est tapissé de nombreuses étoiles, diamants dont la luminosité envoûte ceux qui cheminent dans les méandres de la nuit. Au crépuscule jaillit Vénus, « l'étoile du berger », en orbite autour du soleil, qui se love dans le ciel du soir ou dans le ciel du matin.

     

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    L'étoile du matin

     

    Vénus nous aimante vers les nacres stellaires de la Voie Lactée. Les anciennes croyances nous chuchotent que les rêves s'y forment et que les voeux papillonnent dans l'immensité, gorgés du lait de la déesse Héra qui s'est répandu dans le ciel après que le héros Héraclès, encore nourrisson, l'ait tété en secret pour acquérir l'immortalité.

     

    Au-dessus de nos têtes, nébuleuses et constellations tourbillonnent et serpentent dans le vaste univers entre sombres veines et filaments argentés.

     

    De temps à autre, mue par une fabuleuse énergie gravitationnelle une étoile tombe dans un fracas de poussière opalescente.

     

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    Witold Pruszkowski (1846-1896), peintre et illustrateur polonais, Étoile tombante, 1884.

     

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    John Atkinson Grimshaw (1836-1893), Esprit de la nuit, 1879.

     

    Artiste de l'époque Victorienne, préoccupé par les modifications industrielles de son temps, il excellait à peindre les clairs de lune, les effets de lumière changeante et les paysages aussi bien urbains que ruraux. Cette fée d'une nuit d'été est une émissaire de la magie des Anciens Mondes.

     

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    Aux êtres sensibles d'ouvrir les yeux et de laisser cette beauté rayonnante leur emplir le coeur et l'esprit!

     

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    Le pont de Battersea, 1885.

     

    Dans l'Europe du Nord, les peintres nous dévoilent la magie des « Sommernacht » où règne le mystère, où l'impalpable se révèle aux heures confondues du jour et de la nuit, à la période du soleil de minuit.

     

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    Edvard Munch (1863-1944), Sommernacht.

     

    L'oeuvre est imprégnée de cette lumière bleutée typique des nuits de l'été nordique. Les tons se rencontrent dans un savant ruissellement d'énergie animé de forts contrastes. Cette puissance chromatique fut remarquée par les artistes phares du Fauvisme: Raoul Dufy, Albert Marquet, André Derain, Henri Matisse...

     

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    Prince Eugène (Eugen) Napoléon Nicolas de Suède (1865-1947), Nuages de nuit.

     

    Ce prince du Nord était un collectionneur et un paysagiste émérite.

     

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    Nuit d'été

     

    Il décrivit avec une remarquable finesse cet état mystérieux où la Nature ne s'endort pas. Grâce à une facture douce, sensible et une imprégnation profonde de la beauté des éléments, le paysage se dévoile au coeur de la fine brume de nuit.

     

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    Laurits Andersen Ring (1854-1933), peintre symboliste danois. Soir d'été sur le fjord de Roskilde, vers 1885.

     

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    Eilif Peterssen (1852-1928), Nuit d'été, 1886.

     

    Une oeuvre néo-romantique qui ressemble à une photographie et qui nous aimante vers le reflet du ciel et de la lune au creux de l'étang.

     

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    Un subtil mélange de nuances variées de bleu compose la palette de ce ciel d'été nordique. En ces lieux, la nuit ne tombe pas et le ciel se mélange à la beauté réelle et fantasmée de l'eau, dans un concert de notes saphir, émeraude, jade et violacées.

     

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    Eilif Peterssen, Nocturne, 1887.

     

    Les nuits d'été ont leurs muses et leurs nymphes, leurs beautés rêveuses ou alanguies dans la moiteur enveloppante.

     

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    Albert Joseph Moore (1841-1893), Argent. Troublante et lunaire féminité.

     

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    Nuit d'été au gynécée, rayonnante de sensualité.

     

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    Midsummer, 1886.

     

    La nuit du solstice d'été, personnifiée avec élégance, par cet artiste victorien, né dans le Yorkshire, un vieux comté d'Angleterre. Fasciné par l'Antique, il fit preuve d'une extrême minutie dans l'utilisation des couleurs dont la vibration oscille entre douceur et puissance.

     

    L’Esthétisme domine dans cette oeuvre qui préfigure le Symbolisme et la couleur orange, teinte de prédilection des artistes du mouvement victorien, nous invite dans les reflets du soleil couchant, aux portes du domaine des rêves.

     

    Le orange représente à la fois l'ardeur extrême et la douceur de l'instant, la joie de vivre, l'éveil des sens et la force de la création. Elle est associée aux Muses et à Dionysos, le Seigneur de l'Inspiration. Elle est aussi la couleur des Épicuriens.

     

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    Lord Frederick Leighton (1830-1896), peintre et sculpteur victorien. June flamboyante, 1895.

     

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    Sir Lawrence Alma-Tadema (1836-1912), Le Tepidarium, 1881.

     

    Sir Alma-Tadema fut l'un des artistes les plus en vogue du XIXe siècle victorien. Ce passionné d'Antiquité gréco-romaine et d'archéologie égyptienne décrivit avec une minutie spectaculaire des scènes de la vie antique, juxtaposant des éléments réels et des éléments fantasmés.

     

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    George Frederic Watts (1817-1904), peintre et sculpteur victorien et symboliste. La jeune fille à la plume de paon.

     

    Les nuits d'été attisent l'imaginaire et nous apportent un surcroît de douceur après les feux des journées caniculaires. Nuits brillantes où s'émoussent les contours de la réalité pour se recomposer sous le frisson du mystère.

     

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    Winslow Homer (1836-1910), Nuit d'été, 1890.

     

    J'ai eu le plaisir de contempler ce nocturne poétique à l'Orangerie des Tuileries, lors de l'exposition consacrée à la musique de Claude Debussy (1862-1918). Deux silhouettes féminines, quasi fantomatiques et lovées dans un fascinant clair-obscur, dansent au bord de la mer, emportées par le chant du ciel et des éléments.

     

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    Peintre américain, Winslow Homer fut d'abord attiré par l'Impressionnisme avant d'orienter sa palette entre Réalisme et Symbolisme. Reporter dessinateur pendant la Guerre de Sécession, il peignit le quotidien des militaires puis s'intéressa au monde rural, aux animaux et aux mouvements oniriques de l'océan.

     

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    Au clair de lune...

     

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    Edward Henry Potthast (1857-1927), Été, nuit impressionniste.

     

    Calme et puissance des impressions fugitives, magistrale présence de la lumière au creux de la nuit et la lune qui s'offre, telle un miroir évanescent, aux spectateurs de son étrange beauté...

     

    Fantasmagoriques nuits d'été où s'allument des lanternes, chimères d'or et de papier...

     

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    Charles Courtney Curran (1861-1942), Lanternes impressionnistes, 1913.

     

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    Ulpiano Checa y Sanz (1860-1916), peintre et illustrateur espagnol, précurseur de l'Impressionnisme. Barque aux lampions du solstice d'été (Carnival Eve).

     

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    Percy William Gibbs (1894-1937), Promenade sur la rivière.

     

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    Tavik Frantisek Simon (1877-1942), Soir de fête à Paris.

     

    Cet artiste tchèque, amoureux de Paris, peignit avec passion les jardins, les squares, les places, les monuments et les rues pittoresques de la capitale. Pendant la première guerre mondiale, il retrouva sa patrie mais n'oublia jamais les atmosphères de la Ville Lumière. Il sombra dans l'oubli après avoir connu le succès en son temps. Espérons qu'il soit redécouvert...

     

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    Henri Le Sidaner (1862-1939), artiste impressionniste et réaliste. Table avec lanternes à Gerberoy.

     

    Fleurs et souffles de papier traduisent la délicieuse évanescence de ces moments privilégiés où le temps ralentit sa course pour un subtil « arrêt sur image ».

     

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    John Singer Sargent (1856-1925), Lys, roses et oeillets, 1886. (Londres, Tate Gallery).

     

    Peintres de la lumière, influencés par la clarté sublime émanant des oeuvres de la Renaissance florentine.

     

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    Luther Emerson Van Gorder (1861-1931), Lanternes japonaises, 1895.

     

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    Maxfield Parrish (1870-1966), peintre et illustrateur américain aux oeuvres oniriques. Les porteurs de lanternes, 1908.

     

    Pierrots lunaires, magiciens des ombres de la nuit...

     

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    Konstantin Alexeïevitch Korovin (1861-1939), peintre impressionniste et décorateur de théâtre russe. Lanternes de papier.

     

    Nuits d'été gorgées de lumière et de fragrances fleuries qui se conjuguent avec la sensualité de l'air.

     

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    Marguerite Pearson (1898-1978), Lanternes.

     

    « La seule matière de la peinture, c'est la lumière. » Gilles Genty, historien de l'art.

     

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    Delphin Enjolras (1857-1945), peintre aquarelliste, paysagiste et portraitiste. L'installation des lanternes.

     

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    Pati Bannister, artiste anglaise née en 1929, Fleurs et lanternes.

     

    Nuits ensorcelées, propices à la rencontre des désirs et des rêves, nuits de liesse et d'amour où les émotions palpitent en farandole.

     

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    Louis-Adolphe Tessier (1858-1915), peintre de genre et d'histoire. Tourbillon, 1911.

     

    « La vie est une lumière dans le vent. » Proverbe japonais.

     

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    Gaston de Latouche (1854-1913), artiste post-impressionniste. Intrigue nocturne.

     

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    Max Carlier (1872-1938), Les préparatifs de la fête.

     

    Cet artiste belge était spécialisé dans les natures mortes, les compositions florales, les scènes de genre et la peinture de chats.

     

    Sous les lampions, les couleurs de la nuit se métamorphosent et nous happent vers d'autres réalités, dans la moiteur et la brillance du clair de lune estival.

     

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    Gene Pressler (1893-?), illustrateur américain.

     

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    Gene Pressler, la jeune fille à la lanterne, 1921.

     

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    Delphin Enjolras, Nuit d'été, la lanterne japonaise.

     

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    Frederick Childe Hassam (1859-1935), peintre impressionniste américain. Nuit de Juillet, 1898.

     

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    Soir d'été à Paris, 1889.

     

    « Que serait la lumière sans les êtres qui la perçoivent? »: Philippe Montillier (explorateur et photographe).

     

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    Ludwig Knoefel (1851-1933), La belle à la lanterne.

     

    Je vous souhaite de savoureuses nuits d'été, dans la palette conjuguée des parfums, des rêves et des émotions. Prenez le temps, prenez soin de vous et merci de votre fidélité!

     

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    Mon ciel d'été, juste avant la nuit...

     

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    Avec mes plus douces pensées...

     

    Plume

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    106 commentaires
  • (L'univers enchanté de Joanna Sierko-Filipowska)

     

    BLOG EN MODE BUISSONNIER

     

    Je vous souhaite un très bel été!

     

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    Le Temps

     

    La nuit était profonde, je papillonnais sur la toile et mon regard s'est posé sur une oeuvre à l'étrange beauté qui avait capturé l'essence des fleurs et les sortilèges de l'instant. J'ai retrouvé l'émotion ressentie en découvrant, il y a quelques années, les tableaux de cette artiste polonaise, créatrice d'une troublante « fantasy ».

     

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    Ange du mystère

     

    Elle glisse sur l'or des chemins

    Patinés de mélancolie

    Où les nuages de satin

    Soufflent d'étranges broderies

     

    Parée de ciel aux feux d'aurore

    Amante du sauvage É

    Nue sous des lèvres carnivores

    Ou vêtue d'ombre ensanglantée

     

    Spectrale en ce jardin secret

    Où les papillons du sommeil

    Attisent la flamme sucrée

    En étouffant son cri vermeil

     

    Elle se dévoile au vent des neiges

    Moitié sorcière et moitié fée

    L'horizon bleu se désagrège

    Au chant de sa féminité

     

    Fièvre de lune en ses prunelles

    Couleur de foudre et de forêt

    Les roses tremblent à son appel

    Elle vampirise leur baiser...

     

                                  Cendrine

     

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    Quelques renseignements biographiques

     

    http://www.joannasierko.pl/

     

    Joanna Sierko-Filipowska est née le 13 février 1960 à Byalistok, en Pologne. Elle a reçu son diplôme de l'Académie des Arts Graphiques du département des Beaux-Arts de Varsovie en 1985 et a travaillé sa technique picturale au Studio des Arts Graphiques du professeur Halina Chrostowska (1929-1990), l'un des maîtres de l'estampe dans les années 1970.

     

    Son oeuvre est le fruit d'une alchimie puissante entre symbolisme et réalisme. Elle met en scène des personnages énigmatiques dans des paysages où se mélangent des tons mystérieux, tantôt chauds, tantôt froids ou profondément « incertains ».

     

    Son imaginaire romantique et élégant façonne le monde, les heures, les saisons, les paysages, le temps et donne vie aux anges et aux représentants du Petit Peuple: elfes, lutins, fées...

     

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    Pêcheur de solitude

     

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    Le marin de la solitude

     

    Au rythme des saisons

     

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    Le réveil des meules de Nieborów

     

    Les saisons dansent. L'hiver fond doucement.

    Les forces de fécondité se raniment et la fiancée de l'été apparaît comme un rêve dans sa robe gorgée de lumière et de rosée.

    Son parfum caracole à l'orée des bois sombres où se tapissent les créatures du froid.

     

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    Adoration du Printemps

     

    Le Petit Peuple des légendes ou smäfolk des pays scandinaves, démiurge et gardien des forces de la Nature en pleine éclosion.

     

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    Été, saveurs d'enfance

     

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    A la croisée de l'automne et de l'hiver, les citrouilles de Samain/Halloween aux graines fécondes deviennent de mystérieuses lanternes orangées.

     

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    Automne

     

    Rayonnante, dans son magistère doré, sous les arbres dont le déclin façonne une voluptueuse alchimie de couleurs et de reflets.

     

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    Hiver, la reine des sortilèges, radieuse et sensuelle dans ses voiles diamantés.

     

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    Dans le parc, broderies enneigées, spirales mélodieuses...

     

    Les amoureux

     

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    Premiers émois sous des arceaux de roses, dans la ronde enchantée de l'air et des parfums. Bonheur secret, l'instant rayonne mais déjà se fanent les premiers pétales. Il faut cueillir le jour dès qu'il nous offre sa beauté.

     

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    De capiteux secrets, entre soleil et ondée, frissonnent au royaume des fleurs.

     

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     Art mystérieux, féeriques glacis, rencontre de l'enfance et de l'éternité...

     

    A la lisière des brumes, quand le paysage se fond dans les songes de la matière, l'âme se contemple à travers les sortilèges du ciel.

     

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    Et vogue l'iris... Barque brimborion sur les eaux de l'Autre Monde, nef ensorcelée...

     

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    Paysages enchantés

     

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    Jardin d'Éden après l'orage, la Nature est gourmande...

     

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    Été, le dîner inachevé

     

    Magie de l'instant, réminiscence d'un rendez-vous amoureux, sensuel aparté sous un lustre féerique entre des ombellifères géantes.

     

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    Hiver, le dîner inachevé

     

    Effets de plume et de cristaux, rutilances et transparences, draperie abandonnée...

     

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    Dans ce jardin où règne la luxuriance, les roses sont profondément sensuelles et les fruits rouges ressemblent à des joyaux. Symboles de fécondité, les grenades offrent leur chair juteuse et leurs graines rubis. Elles sont associées aux déesses des mystères: Cybèle, Perséphone, Déméter, Astarté, Aphrodite, Héra, Athéna... Leur suc rouge est né du sang de Bacchus, le dieu de l'ivresse. Des nymphes à la peau parfumée, les Rhoai, veillent sur les fleurs écarlates du grenadier.

     

     

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    Énigmatique féminité

     

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    La plume perdue

     

    Une envoûtante palette de gris se déploie sur des notes de rose cendré. La lumière ruisselle, avec une farouche intensité, dans les plis de la robe.

     

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    Plumes ravies aux couleurs de l'atmosphère, à la mélancolie des nuées...

     

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    Mi-ange mi-banshee, la belle nous attire, avec les sortilèges de la pomme, dans la toile du féminin sacré.

     

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    Métamorphose de la pomme en escarpin à la peau rubis, friandise réelle et fantasmée...

     

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    Dualité, gémellité

     

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    Rhapsodie en bleu majeur

     

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    Quintessence

     

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    Dans le sillage des esprits...

     

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    Le cygne, oiseau des Muses et des déesses de la fécondité, messager de la lumière, attribut d'Apollon, le dieu solaire et incarnation de Zeus pour séduire Léda. Dans les légendes du Nord, de mystérieuses femmes-cygnes ont le don de prophétie et se métamorphosent en fonction des cycles de la lune...

     

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    Soleil de Septembre

     Le dindon représente la force du partage et la connaissance des secrets de la terre. Symbole d'abondance, il était considéré comme sacré par les anciens peuples chamaniques.

     

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    Réminiscence

     

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    Récoltes d'hiver

     

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    Autoportrait

     

     

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    Récurrence des souliers bleus, de la draperie et du papillon, émanation de l'âme et de la psyché du personnage. Une Cendrillon, mi-ange mi-farouche qui apparaît sur le bord du chemin.

     

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    Les Papillons

     

    Les papillons hantent les créations de Joanna Sierko-Filipowska. Souvent solitaires, ils semblent, dans certaines oeuvres, se multiplier à l'infini.

     

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    Symbole d'évanescence et de beauté délicate, le papillon incarne le mystère des métamorphoses et les apparences que nous revêtons, au fil de l'existence.

     

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    Né de l'étrange chrysalide où s'élabore l'alchimie de la vie, traduisant par son vol le cheminement de l'âme à travers le ciel et les lieux sacrés, le papillon est un être psychopompe et l'émissaire d'Hypnos, le dieu des rêves, appelé Somnus en latin.

     

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    Arrosage du jardin des rêves

     

    Les êtres chimériques sont fréquemment représentés avec des ailes de papillon. Le papillon (psyché en grec, papilio en latin) fut sculpté sur les tombes anciennes, célébré par les poètes antiques et consacré aux divinités gardiennes des portes, des songes et du temps. Incarnation de l'âme, il voltige au vent du destin.

     

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    Au Japon, le papillon est associé aux cycles de la féminité. Il est également considéré comme un symbole d'amour et de bonheur conjugal.

     

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    En Chine, le papillon est un séducteur, il incarne un esprit du désir qui aspire le suc des fleurs et les fluides féminins. Fantôme aux changements de saison, il peut jaillir d'une tombe et déployer ses ailes turquoises, vertes ou blanches veinées d'argent. Représenté sur une fleur de prunier, il annonce le bonheur et la longévité.

     

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    Rêve

     

    Les tribus Aztèques vénéraient le papillon, emblème du dieu Xochipilli, le seigneur de la Végétation. Il était le feu qui danse, la flamme douce et la vitalité solaire (papalotl). La déesse Itzpapalotl, esprit nocturne des étoiles flamboyantes, était représentée par un papillon « bordé de couteaux de pierre ». Il était aussi le symbole de l'âme des parturientes défuntes.

     

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    En relation avec les fluides de mort et de vie, le papillon est un symbole profondément érotique, un émissaire des rêves les plus complexes Dans la peinture victorienne, à l'instar de la chauve-souris, il apparaît comme le compagnon des sorcières et des fées.

     

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    Dans de nombreuses traditions, un papillon porte les voeux quand on souffle sur ses ailes...

     

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    « La plume de l'écrivain est aux pensées ce que le filet du chasseur est aux papillons ». Paul Carvel, écrivain et éditeur belge né en 1964.

     

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    « Papillon, ce billet doux plié cherche une adresse de fleur. » Jules Renard (1813-1877).

     

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    « Les papillons ne sont que des fleurs envolées un jour de fête où la nature était en veine d'invention et de fécondité. » George Sand (1804-1876), Contes d'une grand-mère, 1875.

     

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    La draperie aux papillons

     

    Dans le sillage écarlate d'une héroïne de conte de fées...

     

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    Invitation pour le thé

     

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    Allégorie du Temps et des Secrets

     

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    Vénus au creux de l'étang

     

    Sur ces notes de vert enchanté, je m'éclipse en vous souhaitant de très belles nuits et de rayonnantes journées d'été...

     

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    Merci de votre fidélité!

     

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    Gros bisous lumineux et sucrés!

     

     

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    Plume

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  • BLOG EN MODE BUISSONNIER

     

    Je vous souhaite un très bel été!

     

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    Du samedi 20 juillet au dimanche 18 août, le long des quais de Seine et dans le cadre superbe du bassin de la Villette, les installations de Paris Plages offriront aux promeneurs la possibilité de se réapproprier l'espace urbain, entre rêverie romantique, flânerie culturelle, loisirs et farniente.

     

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    N'en déplaise à ses détracteurs, la manifestation, qui connaît un franc succès depuis douze ans, est rythmée par de nombreuses animations sportives et culturelles gratuites: bibliothèque éphémère Flammarion, terrains de pétanque et de beach-volley, espace baby foot, ateliers d'art plastique, cours de taï-chi, d'escrime et de fitness, séances de danse de salon, loisirs nautiques (…) et possibilité de se dorer au soleil sur la plage bordée par de grandes vagues de bois.

     

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    L'affiche de Paris Plages 2013 est signée Kiraz, de son vrai nom Edmond Kirazian. Ce dessinateur de presse est célèbre pour ses Parisiennes au charme désinvolte et malicieux qui ont fait l'objet d'une exposition, en 2008, au Musée Carnavalet.

     

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    A Paris Plages, chacun trouve aisément son espace. Il y a ceux qui apprécient de se « regrouper » et ceux qui comme moi préfèrent se mettre un peu en retrait de la foule. J'aime y écrire en plein air, installée sous un parasol, à proximité d'un glacier, emplacement hautement stratégique!

     

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    Une jolie sirène veille sur la plage aux enfants. Certains d'entre vous l'ont vue l'année dernière mais elle méritait bien d'être à nouveau contemplée.

     

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    Touristes et franciliens sont conquis par ces espaces ombragés.

     

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    Paris en mode apaisé...

     

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    Palmiers sur Seine

     

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    Les amateurs de vieilles pierres sont ravis de contempler de plus près la superbe Conciergerie récemment restaurée...

     

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    et de saluer les mascarons du Pont-Neuf aux trognes irrésistibles!

     

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    Les secrets du Pont-Neuf.

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    Tôt le matin, avant que la foule ne vienne investir la promenade, l'air est particulièrement agréable.

     

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    Pour répondre aux interrogations d'une lectrice qui s'inquiétait l'été dernier, aucune voiture ne passe en ces lieux. Les piétons musardent là où les véhicules se suivent habituellement, pare-choc contre pare-choc. C'est ce qui suscite la colère d'un certain nombre de gens qui préfèrent que la ville soit constamment polluée par les voitures et qui refusent de se « commettre », avec le commun des mortels, dans les transports urbains!!!

     

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    Programme des festivités

     

    Le Festival Fnac Live se déroulera, du 18 juillet au 21 juillet, sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Plus d’une trentaine d’artistes (comme Olivia Ruiz, Jacques Higelin, Granville, Alex Beaupain...) seront au rendez-vous. Des concerts plus intimistes auront lieu, pour la première fois, dans le salon des Arcades de l'ancienne Maison aux Piliers.

     

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    Tous les vendredis et samedis, du 26 juillet au 18 août, huit spectacles live (concerts, opéra, danse…) seront retransmis sur un écran géant installé sur le parvis de l’Hôtel de Ville.

     

    A la Rotonde du bassin de la Villette, la Fédération française du sport automobile proposera aux enfants un circuit de kart électrique. Une tyrolienne reliera les deux rives du bassin. Les visiteurs les plus zélés trouveront aussi 45 embarcations, « des plus classiques aux plus insolites », destinées à leur faire vivre d'inoubliables sensations nautiques. Les manèges, les pédalos et les sphères flottantes seront nombreux sans oublier les pièces de théâtre et le cinéma en plein air.

     

    A la Base Nautique, reviendra le Dragon Boat, grand canoë avec une tête de dragon en guise de proue.

     

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    Atmosphères de Paris Plages

     Je publie dans ce chapitre des parties de mon article de l'année dernière, intitulé Sous le soleil de Paris Plages, et j'y ajoute de nouvelles photos.

     

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    Pendant que butinent les abeilles de Paris, on choisit un transat ou un pouf confortable aux couleurs anisées et on s'installe près de la Bibliothèque éphémère Flammarion où, moyennant le prêt de sa pièce d'identité, on peut emprunter gratuitement des livres et des bandes dessinées.

     

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    Un de mes endroits favoris.

     

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    A tout âge, on rêve devant les châteaux de sable...

     

    Les établissements Lafarge sont l'un des sponsors de la manifestation. Ils sont responsables de l'extraction et de l'acheminement du sable de Paris Plages.

     

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    Ce sable alluvionnaire, doux et particulièrement fin, vient de la carrière de Bernières-sur-Seine, dans l'Eure. Son gisement date du Quaternaire (entre 100000 et 800000 ans avant J.-C.) et se situe dans le lit d’un ancien méandre de la Seine.

     

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    Roulé par les courants du fleuve, le sable s’est déposé, au fil du temps, sur les terres normandes, près des Andelys. Il est exploité à partir du sous-sol des anciennes boucles de la Seine.

     

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    J'ai photographié l'installation de la « plage » parisienne. De grandes barges, actionnées par un pousseur, remontent la Seine jusqu'à Paris sur près de 180 kilomètres.

     

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    Le fleuve est un moyen de transport écologique. Six barges fluviales sont capables d'acheminer le contenu de 250 camions!

     

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    Pendant toute la saison de Paris Plages, le sable subit des analyses régulières, un entretien et un nettoyage rigoureux. Il est ratissé chaque soir et passé à la vapeur d'eau tous les deux jours. A la fin de l'évènement, il est récupéré, traité, désinfecté et recyclé dans les jardins, les bacs à sable, les hippodromes, les manèges à chevaux et les équipements sportifs de la ville.

     

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    Ce sable aux grains très fins est apprécié par les artistes.

     

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    Je ne vous avais pas montré cette création, photographiée à la fin de la saison 2012.

     

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    Vous aviez été nombreux à apprécier Minnie, Mickey et le château de la Belle au bois dormant, au cours de l'été 2011.

     

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    En 2011, l'été était pluvieux mais les promeneurs étaient tout de même au rendez-vous.

     

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    Dès que le soleil devient trop ardent, on se rafraîchit dans la douce vapeur aquatique du jardin des brumes et on s'hydrate grâce aux fontaines installées le long du parcours.

     

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    Le service public « Eau de Paris » met à la disposition des visiteurs deux machines à gazéifier et un stand d’eau fraîche avec distribution gratuite de sirop, tous les jours de 16h à 19h. Malgré l'affluence, chacun est servi dans une ambiance sympathique et de nombreuses fontaines émaillent le parcours.

     

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    Outre les activités proposées, l'occasion est bien trop belle de profiter des berges de la Seine vierges de tout véhicule à moteur et de contempler, d'une autre manière, la superbe architecture des ponts de Paris.

     

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    Je vous souhaite de profiter de l'été qui resplendit et je vous dis « à très bientôt ». Ma plume et mon APN sont en goguette...

     Merci de votre fidélité, amicales pensées!

     Cendrine

     

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    Plume

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    Je vous souhaite un très bel été!

     

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    Un cri strident, reconnaissable entre mille, un plumage iridescent et un caractère frondeur, voici la pie bavarde ou pica pica, l'une des espèces de corvidés les plus répandues dans nos villes et dans nos campagnes.

     

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    Elle se plaît dans ma rue, territoire arboré sur lequel elle étend son influence avec une énergie farouche, volant dans les plumes des pigeons, des merles et des étourneaux qui croisent son chemin, provoquant avec malice ses cousines les corneilles, utilisant le toit des voitures pour s'ébattre au soleil et ne supportant pas qu'on lui objecte quoi que ce soit.

     

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    Observer les pies au fil des jours m'amuse beaucoup. J'aime leur opiniâtreté, leur tempérament facétieux et leurs tentatives de séduction toujours renouvelées pour obtenir des privilèges et des gourmandises.

     

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    Elles adorent baigner leurs poussins dans les soucoupes d'eau accrochées à nos rebords de fenêtres mais j'ai beau m'armer de patience, je n'arrive jamais à photographier ces scènes charmantes tant elles se méfient et s'envolent vite.

     

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    Dans les dialectes de nos campagnes, la pie est appelée agace (Provence), agasse (Poitou) ou encore agache (Picardie)... mais elle tend à régresser de plus en plus dans les milieux ruraux, en raison de la modification des paysages, des cultures intensives et de l'usage de pesticides. Souvent chassée et peu appréciée dans le monde rural européen, elle s'est rapprochée des villes et s'est bien implantée dans les zones urbaines.

     

    La pie est reconnaissable à son cri rauque et « explosif » que certains détestent mais que j'écoute avec plaisir (environnée de pies, je les entends « râler » toute la journée). Elle arbore un plumage noir majestueux sur le dessus du corps, au niveau de la tête, de la poitrine et de la partie sous-caudale, et blanc au niveau du ventre, des flancs, des rémiges primaires et à la base des ailes. Ce plumage noir d'encre a de magnifiques reflets métalliques, bleuâtres sur les ailes, violacés sur le corps et la tête, et verdâtres au niveau de sa longue queue. Le bec est noir, de même que les pattes et l'iris des yeux qui ressemblent à des perles d'obsidienne.

     

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    La pie bavarde, dessin naturaliste de Wilhelm von Wright (1810-1887).

     

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    Les pies vivent en moyenne une quinzaine d'années mais certaines ont dépassé l'âge de vingt ans.

     

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    Oiseau nécrophage, la pie joue dans la nature un rôle sanitaire conséquent en faisant disparaître les cadavres de nombreux petits animaux. Gourmande et omnivore, elle se nourrit d'insectes, de limaces et de vers, d'oeufs qu'elle dérobe dans les nids d'autres espèces, de jeunes poussins, de petits rongeurs, de lézards, de graines et de fruits, de détritus récupérés en ville et dans les jardins publics où elle perce les sacs poubelles avec une frénésie équivalente à celle de sa cousine, la corneille. Elle aime aussi le poisson.

     

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    Dans le tissu urbain, cet oiseau grégaire, irrépressiblement curieux, a trouvé de quoi s'épanouir.

     

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    La pie bavarde est attirée par les objets brillants, trait de caractère à l'origine de sa réputation de voleuse. Les études des biologistes et des ornithologues ont aussi démontré qu'elle est dotée d'une intelligence supérieure à celle d'autres espèces. Elle est capable de mémoriser, avec beaucoup de précision, l'emplacement de ses cachettes de nourriture et la configuration complexe des paysages. Elle est parvenue à s'adapter remarquablement aux contraintes de l'environnement et elle est le premier oiseau à avoir eu conscience de se « voir » dans un miroir.

     

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    Face à un prédateur, les pies se regroupent et agissent avec stratégie pour éloigner la menace. Elles ne supportent pas les chats. Elles décrivent des cercles au-dessus d'eux et les touchent brusquement avec leurs pattes ou leur queue, finissant par les chasser dans un concert de vocalises rauques et de claquements furibonds. Un spectacle qui vaut le détour!

     

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    Commune en Europe, en Asie, au nord-ouest de l'Afrique et en Amérique du Nord, la pie est de tempérament sédentaire et fidèle à son nid. Il lui arrive de migrer lors de grandes vagues de froid mais elle se contente surtout de « vagabonder » en hiver.

     

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    A partir de février, les couples de pies construisent un ou plusieurs nids dans les arbres ou sur les pylônes. Ces nids de forme ronde ou ovoïde, constitués d'un noyau de terre entouré de petites branches et de brindilles, peuvent être confondus avec des boules de gui. On y trouve toutes sortes d'objets brillants que la pie chaparde au gré de ses déplacements.

     

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    Une fois par an, la femelle pond de trois à dix œufs qu'elle couve seule pendant environ trois semaines. Après l'éclosion, les poussins restent dans le nid pendant un mois et sont nourris par les deux parents.

     

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    Un oeuf de pie, consacré aux divinités lunaires par les peuples chamaniques de l'ancienne Europe.

     

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    Une petite pie (Photographie de Dirk Baunack).

     

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    La pie aime les petits bois, les lieux riches en bosquets, les parcs arborés et les jardins spacieux des zones urbaines. Elle ne niche pas dans les forêts denses et son taux de fécondité et de survie est désormais plus élevé en ville qu'à la campagne.

     

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    Les arbres préférés des pies de mon quartier.

     

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    En dépit de son rôle important dans l'élimination des dépouilles animales, la pie reste mal aimée, à l'instar de la corneille, dans une grande partie de l'Europe. Les corvidés sont encore bien souvent considérés comme « nuisibles » et victimes de piégeage.

     

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    Protégée en Belgique et dans plusieurs pays de l'Union européenne, la pie ne l'est pas en France mais à cause de la régression de sa population dans les campagnes certaines associations interviennent auprès des autorités pour qu'elle soit préservée.

     

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    Ébouriffée dans la tempête!

     

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    En position stratégique

     

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    Rendez-vous galant

     

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    Dotée d'un caractère bien trempé, la pie peut également s'apprivoiser et se montrer affectueuse avec les humains. En raison de ses talents d'imitatrice, on la surnommait autrefois « Margot », nom qu'elle parvenait à prononcer facilement.

     

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    (Photographie DDM, P.C. - DDM pour la depeche.fr)

     

    Le texte qui suit, entre guillemets, vient du site du journal La Dépêche. Il décrit la belle relation qui s'est établie entre une pie et le patron du café l'Amphore à Tarbes.

     

    « Tarbes. La pie qui fume

     

    Elle n'a pas de nom. Pour tous, elle est « La Pie ». Jolie pie bavarde, authentique pica pica qui, depuis le printemps, a adopté Philippe, le patron de l'Amphore. Ses clients. Mais aussi tous les habitués de l'avenue de la Marne qui connaissent son vice : le tabac. Car la pie de Philippe n'a pas son pareil pour venir se poser aux tables, en terrasse, tenter de se faire offrir un verre et prendre dans son bec les cigarettes des consommateurs ou du patron, cigarettes qu'elle ne rend jamais, partant vite se percher sur son balcon pour les y abandonner.

     

    Bref, une pie qui est devenue rapidement plus qu'une attraction, l'oiseau fétiche, la mascotte du lieu où elle n'hésite pas non plus à venir piquer les petites cuillères. Agaçant ? Non, puisqu'elle amuse tout le monde. Et parce que chacun sait que la pie agace lorsqu'elle ne bavarde pas, ni ne jase ni ne jacasse ». C.C

     

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    Photographies de Rein Hofman.

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    La réputation de voleuse de la pie n'est plus à faire.

     

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    Elle a donné son nom à l'opéra de Gioachino Rossini (1792-1868): La gazza ladra (La pie voleuse) et ses facéties rythment le scénario de la bande dessinée d'Hergé: Les Bijoux de la Castafiore, paru en 1963.

     

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    Chapardeuse invétérée

     

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    Autrefois, des gangs de voleurs dressaient des pies afin qu'elles dérobent, dans les échoppes et les riches demeures, des bijoux et des pièces d'argenterie.

     

    D'une toute autre manière, la pie est l'héroïne du tableau éponyme de Claude Monet (1840-1926).

     

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     Cette huile sur toile, réalisée sur le motif entre 1868 et 1869, est conservée au Musée d'Orsay.

     

    A la fin des années 1860, Claude Monet se passionna pour la peinture des états transitoires ou fugitifs de la nature. Il chercha à capter la sensation, la couleur de l'instant, à rendre la magie des textures et des matières. Initiateur de cette nouvelle manière de créer, il entraîna à sa suite Camille Pissarro, Auguste Renoir et Alfred Sisley.

     

    Entre éclats de soleil et danse des ombres, effets de brume et de neige, foisonnement des écorces et des matières, l'artiste nous aimante vers ce monde en blanc à la clarté intense et féerique, qui s'épanouit dans la campagne d'Étretat. Mais en raison de son audace et de sa nouveauté, ce défi pictural fut refusé par le jury du Salon de 1869.

     

    Unique personnage vivant du tableau, la pie est juchée sur une barrière de bois rudimentaire qui sépare le tableau en deux parties. Minuscule dans le paysage ensorcelé, elle est l'élément majeur de la composition.

     

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    Elle règne sur une gamme de couleurs claires et brillantes, une diversité de nuances de blanc mêlées de touches de bleu, de brun et de noir qui se fondent avec virtuosité dans la lumière naturelle.

     

    Le thème des paysages enneigés est récurrent dans l'oeuvre de Monet qui travaillait en plein air et cherchait à restituer les formes dans l'espace par le jaillissement de la lumière et l'émulsion des couleurs. La poésie des effets fugitifs de la nature le fascinait autant que les sensations éprouvées dans la contemplation de l'instant.

     

    Pendant que la France connaissait de grands bouleversements dus à la révolution industrielle et que les habitants des campagnes se déplaçaient vers les villes, Monet choisit d'illustrer la splendeur des paysages ruraux. Peinte environ cinq ans avant la naissance officielle de l'Impressionnisme, l'oeuvre est profondément d'avant-garde.

     

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    Soulignons cependant que la pie, choisie comme emblème d'un monde naturel et antinomique avec la noirceur industrielle des villes, trouve aujourd'hui bien moins sa place dans les campagnes que dans le tissu urbain.

     

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    Une pie apparaît dans le tableau de Francisco de Goya (1746-1828) intitulé Portrait de Don Manuel Osorio Manrique de Zuniga (1784–1792).

     

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     Le héros de ce portrait, peint vers 1788, est un jeune comte, vêtu d'un magnifique costume rouge, et jouant avec une pie apprivoisée qui tient dans son bec la carte de visite du peintre.

     

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    Mais quelque chose de profondément inquiétant émane du tableau. Trois chats aux regards avides, hallucinés (on n'aperçoit de l'un d'eux que ses prunelles fantomatiques) contemplent fixement la pie, compagne et jouet de l'enfant mais aussi incarnation de son âme. L'âme, souvent figurée par des oiseaux est ici menacée par des forces étranges, représentées par le trio félin. On peut aussi interpréter l'oeuvre comme un préambule à l'initiation spirituelle de l'enfant qui devra affronter le monde des cauchemars et des terreurs nocturnes afin de grandir et de trouver sa place dans le monde qui l'entoure.

     

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    Nature morte à la pie, par Lucien Schmidt (1825-1891), conservée au Musée des Beaux-Arts de Pau.

     

    A l'instar des autres corvidés, la pie imprègne l'imaginaire collectif par son cri si particulier et les légendes qui lui sont associées.

     

    En Europe, elle apparaît comme le symbole des incorrigibles bavards, des voleurs et des filous. Dans les campagnes, elle fut longtemps considérée comme la métamorphose d'une sorcière se rendant au sabbat. Un vol de pies au-dessus d'un arbre foudroyé annonçait la venue du Diable et une malédiction lancée sur un territoire et ses habitants. Mais quand trois pies se manifestaient aux abords d'un site mégalithique, elles annonçaient la venue des déesses du destin.

     

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    Oiseau plutôt néfaste en Occident, la pie est perçue en Chine comme un porte-bonheur puissant et appelée « pie de la joie ». Elle est « celle qui apporte les bonnes nouvelles » et prévient de l'arrivée d'hôtes agréables. On la nomme xique ou xiqiao.

     

    Une ancienne croyance invitait les époux devant être séparés quelques temps à casser un miroir en deux. Si l'un des deux rompait ses voeux, son morceau de miroir se transformait en pie afin de chuchoter les infidélités commises à l'oreille du conjoint. Des pies, symboles de chance et de bonheur amoureux, à l'instar des canards mandarins, décoraient souvent le cadre des miroirs de bronze.

     

    Les émissaires des voeux étaient représentés sous la forme de douze pies environnées de bambous et de pruniers. A l'occasion des mariages, on offrait aux époux des cartes décorées d'un couple de pies.

     

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    Apercevoir une pie juchée sur une branche de grenadier ou un arbre formant ses feuilles au tout début du Printemps annonçait une nombreuse descendance.

     

    La pie est une émanation de « l'Ancêtre », le Seigneur des Paroles Sages et des Mots Rusés, qui enseigne aux élus les secrets et les subtilités des anciens langages.

     

    La légende du Bouvier (étoile Altaïr) et de la Tisserande (étoile Véga) relate que chaque septième jour du septième mois lunaire, les pies s'envolent pour tisser un pont nuptial sur la Voie Lactée.

     

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    Le bouvier et la tisserande, de part et d'autre de la « rivière argentée ».

     

    Le bouvier était orphelin et menait, depuis l'enfance, une vie rude auprès de son frère et de son indélicate belle-sœur. Seul le bœuf qu'il possédait lui permettait de survivre. Au village, certains murmuraient que ce bœuf était un Immortel condamné, en raison d'un crime, à s'incarner dans le corps d'un boeuf.

     

    Touché par la gentillesse et l'infortune du bouvier, le boeuf-divinité entreprit d'aider son maître à trouver l'amour. Il lui apparut en rêve et l'incita à rencontrer, le lendemain, la jolie tisserande qui se baignait dans une rivière appelée la Voie Lactée.

     

    Le bouvier se rendit auprès de la rivière magique qui reflétait la voie céleste. Il aperçut de séduisantes fées qui s'ébattaient dans l'eau fraîche et déroba sans hésiter les vêtements de la tisserande. Les fées s'habillèrent en hâte et s'envolèrent, laissant la tisserande dénudée écouter la demande en mariage du bouvier.

     

    La tisserande accepta et l'amour unit le jeune couple qui donna naissance à un garçon et à une fille.

     

    Sa tâche accomplie, avant de mourir, le vieux bœuf-divinité demanda au bouvier de conserver sa peau. Le couple ôta la peau de l'animal et enterra ses restes sur un versant de la montagne.

     

    Quelques temps plus tard, en apprenant le mariage du bouvier et de la tisserande, l'empereur de Jade et la déesse de la lune furent très contrariés. Ils ordonnèrent aux gardiens célestes d'aller chercher la tisserande, fille de l'empereur des nuées et fileuse des couleurs du ciel. Les gardiens profitèrent de l'absence du bouvier pour « emporter » la tisserande.

     

    Le vent dit au bouvier ce qui s'était passé. Le bouvier s'enveloppa dans la peau du bœuf, prit ses deux enfants, et se lança à la poursuite des gardiens. Au moment où il allait les rattraper, la déesse ôta de sa chevelure une épingle d'or et accomplit un rituel en direction de la Voie Lactée qui se métamorphosa en un fleuve tempétueux. Le bouvier et la tisserande se regardèrent, les yeux brillants de larmes, de part et d'autre de l'étendue liquide qui les séparait.

     

    Émus par la sincérité de leur amour, l'empereur et la déesse leur permirent de se rejoindre chaque année, le septième jour du septième mois lunaire. Ce jour-là, les pies s'envolent vers le ciel étoilé pour créer un pont qui enjambe la Voie Lactée. Ainsi, le bouvier et la tisserande parviennent à se retrouver.

     

    On disait que les pies avaient la tête dégarnie à cause du travail exténuant qu'elles accomplissaient à ce moment-là.

     

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    Cette légende peut être assimilée à celle de la Saint-Valentin.

     

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    La pie est aussi la métamorphose de la fée Chen-niu, fille de Yen-ti, le roi du feu. Un jour, la foudre incendia son nid et elle s'éleva dans les cieux pour y rejoindre les Immortels. A l'instar de la grue, coursier volant des divinités, elle est un symbole de renaissance.

     

    Au cours de certains rituels, les nids de pie (vides) étaient brûlés et les cendres récoltées mêlées à l'eau des bains dans lesquels on plongeait les oeufs de vers à soie.

     

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    D'après les croyances des indiens Sioux, la pie était la « mère de la connaissance ». Elle était aussi l'oiseau héraldique des peuples de Mandchourie et de Sibérie Orientale. Elle pouvait mettre les secrets en lumière, insuffler la force et la vaillance au combat et elle protégeait les nouveaux-nés.

     

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    Dans la Rome antique, des pies étaient sacrifiées au dieu Bacchus afin que, dans les vapeurs du vin, les mensonges soient balayés et les secrets soient révélés.

     

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    La mythologie grecque relate la compétition qui opposa les Piérides, neuf jeunes filles ambitieuses, filles du roi Piérus de Macédoine, et les neuf Muses. Vaincues lors d'un concours de chant jugé par Apollon, Pallas et les Nymphes, les Piérides furent métamorphosées en pies.

     

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     Le Défi des Piérides, 1765, par Giovanni Battista di Jacopo dit Rosso Fiorentino (1495-1540), Musée du Louvre.

     

    Comme le souligne Jean-Yves Le Moing dans son ouvrage intitulé Les noms des lieux en Bretagne, la pie est bien représentée dans la toponymie bretonne avec les noms Kerbiguet, Kerbiquet, Poulpic, Rest ar Big, Loch ar Big, Castel-Pic etc... Cet oiseau mystérieux, totémique, messager entre l'humain et les forces invisibles, se manifeste sur les arbres sacrés, près des sources guérisseuses, des moulins légendaires et des alignements mégalithiques. Il figure aussi sur certains blasons comme à Bad Elster en Allemagne et d'après certains récits oraux, plusieurs chefs de tribus bretonnes arboraient une représentation de pie sur leur bouclier.

     

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    La pie bavarde est aussi une pie gourmande qui nous remémore des douceurs d'enfance à travers les affiches de la marque La Pie qui chante.

     

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    Je ne suis pas sponsorisée, j'ai une mémoire gustative!

     

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    Pour contempler de jolies vidéos de pies trouvées sur YouTube, vous pouvez cliquer sur les liens suivants.


    http://www.youtube.com/watch?v=RXL3h_gw5KY 


    http://www.youtube.com/watch?v=tTqSnYXIaI4

     

    Profitez bien des journées ensoleillées. Je vous remercie de vos gentils messages et je vous envoie de gros bisous!

     

     

    Bibliographie

     

    CHEVALIER Jean et GHEERBRANDT Alain: Dictionnaire des Symboles. Éditions Robert Laffont/Jupiter. Collection Bouquins.

     

    CHIRON François: Dynamiques spatiale et démographique de la pie bavarde Pica pica en France: implications pour la gestion. Thèse de doctorat en écologie, soutenue le 23 février 2007, PDF, 322 pages.

     

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    Je pense à vous!

     

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    Plume

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