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    Chers amis,


    Je vous souhaite, ainsi qu'à vos proches, une merveilleuse année 2013!


    Une année pétillante et colorée, riche en joies intenses, en délicieuses surprises et en projets réussis!


    Je souffle vers vous mes voeux de santé, d'amour et de prospérité, pour que s'accomplissent vos rêves et que s'adoucissent les peines de 2012...


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    Mettons le cap vers l'avenir, nos désirs en bandoulière et laissons rayonner nos sentiments...


    Je vous embrasse très affectueusement!


    Cendrine


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    Nouvelle année tu fais ta belle

    Avec tes jupons de dentelle

    Qui dansent dans la nuit brodée

    De givre et de bonbons de fée


    Dans tes cheveux le vent des neiges

    Tisse la soie des sortilèges

    Avec tes larmes de rosée

    Tu prends mon coeur dans un baiser


    Nouvelle année aux doux pétales

    Sous les étoiles de cristal

    N'oublie pas les plus démunis

    Les naufragés de cette vie


    Leurs mots brisés leurs yeux fanés

    Au festin de la destinée

    A l'heure des enchantements

    Sème leurs voeux au firmament


    Nouvelle année rose d'hiver

    Éclose au front des arbres verts

    Nourris les corps berce les âmes

    Dans la jeunesse de ta flamme


    Flocons de lune et fleurs sauvages

    Font scintiller le paysage

    Le ciel dans tes rubans d'aurore

    S'enivre aux légendes du Nord


    Au creux de l'âtre familier

    Sur la roue du calendrier

    Dans le grimoire des saisons

    Écris la blanche floraison


    Nouvelle année au sang rebelle

    Je sens tes jupons de dentelle

    Glisser sur la peau des chemins

    Éveillant l'or des lendemains...


                                              Cendrine


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    Que la chance vous accompagne!


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    Et que 2013 prenne le plus doux des visages..


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    Dans le sillage des roses et le sourire des bulles d'or...


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    Cueillons, cueillons les symboles de bonne fortune...


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    Étrennes et Voeux


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    La tradition d'écrire des cartes de voeux, à l'occasion de la nouvelle année, naquit en Angleterre au XIXème siècle. Elle connut un formidable essor grâce à l'apparition du premier timbre-poste, en 1840, et à la mise au point de la chromolithographie ou procédé d'impression en couleurs, par le lithographe Godefroy Engelmann (1788-1839), en 1837.


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    Ces ravissantes cartes connurent un succès retentissant auprès des collectionneurs et se répandirent rapidement dans toute l'Europe.


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    La tradition des voeux se mêle à celle, bien plus ancienne, des étrennes. Dans la Rome antique, on offrait aux personnes aimées de la verveine, pour que leur santé soit rayonnante tout au long de l'année, sous l'obédience de la déesse Strenia.


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    La déesse, par John William Waterhouse (1849-1917)


    D'après Symmachus, un auteur ancien, cette coutume fut introduite sous l’autorité du roi sabin Titus Tatius qui reçut des rameaux de verveine, cueillis dans le bois sacré de Strenia.


    Les premiers présents, constitués de figues très sucrées, de dattes et de miel étaient destinés à apporter du bonheur, de la douceur et de la prospérité à leurs destinataires. Mais au fil du temps, on s'échangea, sous le regard de Janus, le dieu à double visage, des monnaies et des médailles d’argent.


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    Janus le clairvoyant, maître du calendrier, seigneur des croisées de chemins, détenteur des secrets de l'année écoulée et de l'année nouvelle.


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    A l'exception de Tibère et de Claude, les empereurs romains appréciaient de recevoir des étrennes mais, à l'instar d'Auguste, certains en redistribuaient une part conséquente.


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    En France, jusqu'au XVIe siècle, le début de l'année variait suivant les provinces et les diocèses. Sous le règne des Mérovingiens, l’année commençait le 1er mars. Sous le règne de l'empereur Charlemagne, elle débutait le jour de Noël. Dans la France capétienne, elle coïncidait avec les fêtes de Pâques et dans certains endroits, c'était le 25 mars ou le premier avril. (Vous pouvez consulter, à ce propos, mon article sur le Poisson d'Avril.)


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    Le roi Charles IX (1550-1574) décida de résoudre cette « complication » en fixant au premier janvier, dans l'ensemble de la France, le début de l'année civile. Le 9 août 1564, il signa l'édit de Roussillon qui n'entra en vigueur qu'en 1567.


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    Charles IX de France (1550-1574), fils d'Henri II et de Catherine de Médicis. Huile sur bois d'après François Clouet (1515-1572), conservée au musée national du Château de Versailles.

     

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    (Image, la France Pittoresque)


    En 1622, la mesure fut étendue à l'ensemble du monde catholique grâce à l'adoption du calendrier grégorien.


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    A la fin du XIXe siècle, l’engouement pour la figure mythologique complexe du Père Noël modifia la coutume d’offrir des cadeaux le 1er janvier. Le jour des étrennes se confondit alors avec celui de Noël et les cadeaux furent échangés le 25 décembre.


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    Que la fée de l'année, après le baiser sous le gui, exauce vos rêves et vous offre les plus beaux présents pour 2013!


    P.S: J'ai écrit, il y a des années, un article sur la coutume du baiser sous le gui et les traditions de la Saint-Sylvestre mais le reprendre et l'illustrer me demandait beaucoup trop d'énergie en cette fin d'année où j'ai promis de « lever le pied » alors ce sera pour l'année prochaine... Merci à tous ceux qui m'apportent leur soutien et m'écrivent de très gentils petits mots. Je vous embrasse bien fort!


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    Chers amis, nous voici aux portes de l'année nouvelle. Je vous remercie pour vos petits mots gorgés d'affection et pour le plaisir que me procurent vos poésies, vos photographies, vos délicieuses recettes et vos mondes imaginaires...

     

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    Que la magie de Noël rayonne dans vos foyers, présage d'une année remplie de joie, d'amour et de sérénité et que la ronde des saisons vous emporte dans sa féerie!

     

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    Je pense aussi très fort aux êtres aimés qui ne sont plus là et aux personnes seules en cette période de festivités... J'aimerais pouvoir adoucir leur solitude forcée.

     

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    Je vous souhaite, avec ce petit conte imprégné de souvenirs d'enfance, un merveilleux Noël!

     

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    Autrefois, suspendue aux petits bruits de la nuit, je guettais la venue d'un mystérieux personnage...

     

    Les ombres d'or autour de moi frissonnaient doucement et quelque chose de suave emplissait l'air.

     

    Le mannele en robe de chocolat croquant semblait me regarder, fillette féline tapie contre le mur de la salle à manger. Quelques instants encore et mon voeu allait être exaucé, dans le cocon que formait la maison de ma grand-mère. J'allais apercevoir une figure jaillie du fond des âges, mi dieu ancien, mi lutin des bois et vénérable grand-père à la barbe de nuages...

     

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    Je m'étais appliquée à préparer des brioches aux écorces d'agrumes et aux pignons de pin, décorées de cabochons d'angélique, et je retenais mon souffle pour me fondre le plus possible dans le décor. J'avais virevolté toute la journée dans les jupes de maman et de mamie, exploré la maison en quête d'un itinéraire à peine visible, chemin de Faérie que seul emprunterait un être de légende, et dessiné une farandole de voeux et de rêves sur les fenêtres scintillantes de givre.

     

    Comme nous n'avions pas de cheminée, mamie disposait une myriade de bougies sur une table ovale non loin de l'arbre qui m'émerveillait.

     

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    Il exhalait son merveilleux parfum dans la pièce, ensorcelant l'atmosphère avec la chaude résine qui circulait encore dans ses veines et ses aiguilles, sous l'effet de la chaleur ambiante, mêlaient leur senteur balsamique à des effluves d'orange, de mandarine et de cannelle.

     

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    Paré de rubans rouges et de sujets brillants, dodus et délicats comme des bulles de cristal, l'Arbre Vert était un phare dans la nuit guidant le vieux monsieur des neiges vers mes petits souliers qui attendaient sagement son entrée en scène.

     

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    Ma curiosité était à son comble quand un bruit de clochettes, doux, enivrant et étrangement assourdi résonna derrière moi. J'eus la sensation d'être observée et une voix, au creux de mon esprit, me souffla de retourner immédiatement au lit. Le mystère devait être préservé tel une perle dans son écrin.

     

    Je partis en courant vers ma chambre, mes boucles brunes en bataille, mes petons facétieux claquant sur le carrelage du couloir et je m'engouffrai, le coeur battant, sous ma couverture fleurie.

     

    Je fouillai l'oreiller, comme je le fais encore avec une fébrilité toute enfantine, et mes doigts caressèrent quelque chose... Je me redressai pour allumer la lampe de chevet et, dans la clarté rosée, sous le regard bienveillant de mes jouets, je trouvai une boîte que j'ouvris avec une folle excitation. Elle contenait un stylo plume bleu ciel et un carnet orné d'un Pierrot et d'un croissant de lune argenté.

     

    C'était fabuleux. Qui avait déposé là cette surprise au coeur d'une nuit pas comme les autres? Je n'osais croire que...

     

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    Je finis par m'endormir en serrant fort contre moi ces objets magiques...

     

    Le lendemain matin, réveillée par une odeur de gâteau au miel et de tartines grillées, je me dépêchai de rejoindre maman et mamie dans le salon. Des paquets chatoyants, tous plus beaux les uns que les autres, entouraient le pied de l'arbre aux merveilles! La magie avait opéré...

     

    La journée dansa sur elle-même et, quand vint l'heure de me lover dans la toile de Morphée, je glissai sous l'oreiller mon stylo et mon carnet mystérieux. Les histoires que j'allais y écrire caracolaient déjà, à la crête des nuages d'argent. Le Père Noël, seigneur de l'Hiver, chevauchait de vastes plaines enneigées et les lutins allumaient les étoiles une à une. Elles dessinaient une trame envoûteuse, invitant mes désirs et mes rêves à rejoindre le cortège enchanté.

     

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    L'aventure de mon héroïne d'enfance, Flamme Bleue, commençait...

     

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    ARTICLE PROGRAMMÉ

     

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    Avec douceur et poésie, la magie des décors de Noël se dévoile dans le paysage urbain.

     

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    Les sapins se parent d'ornements romantiques et de pépites fleuries.

     

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    Inspiration rêveuse et rose fantaisie...

     

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    Un petit rappel des vitrines des Grands Magasins, avec la suite de mes photos...

     

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    Les coquetteries du boulevard Haussmann.

     

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    Mes pas m'ont ensuite guidée vers le Passage du Havre.

     

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    Il abrite, entre la rue de Caumartin (ancienne rue Sainte-Croix) et la gare Saint-Lazare, un petit centre commercial.

     

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    Il fut créé, en 1845, dans le 9e arrondissement de Paris, par l'architecte Charles-Victor Bartaumieux (1832-1907) et ouvert au public le 7 septembre 1846. On y trouvait des marchands de cannes et de parapluies, des chapeliers, des imprimeurs et des papetiers, des pâtissiers et un quincaillier renommé mais il était surtout réputé pour ses boutiques de jouets. Sa situation privilégiée près de la gare Saint-Lazare attirait, de toute la France, les amateurs de maquettes de bateaux et de trains et favorisait les échanges commerciaux.

     

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    (Image: les trains de Guillaume.)

     

    Le magasin « Au Pélican » était situé autrefois aux numéros 43 et 45. Il regorgeait de poupées, de peluches, de petites voitures, d'avions et de bateaux miniatures. Il proposait de nombreux modèles de trains et une profusion de pièces détachées. On y sélectionnait les meilleures marques et on y fabriquait des éléments très précis, sur demande expresse des clients.

     

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    (Paris en images)

     

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    (Agence Roger Viollet)

     

    Ces charmantes boutiques ont hélas disparu mais il est agréable de prendre un thé ou un café sous la verrière de la rotonde.

     

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    En suspension au-dessus de nos têtes, des gouttes géantes capturent nos ombres, nos silhouettes et nos pensées vagabondes. Elles crépitent avec douceur, dans le brouhaha ambiant, et s'embrasent au moindre rai de lumière, comme des fioles sorcières.

     

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    Gouttes d'eau, larmes d'ambre... mon esprit caracole à travers leur douce fantasmagorie.

     

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    Transparences songeuses et modernes vanités...

     

    Dans les tableaux du XVIIe siècle, les bulles, les gouttes et les jeux de reflets traduisaient l'insaisissable. Ils nous invitent, aujourd'hui encore, à méditer sur la fuite du temps car, ne l'oublions pas, l'éphémère mène la danse. Alors savourons, comme autant de plaisirs exquis, les étincelles de bonheur qui brillent à notre portée...

     

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    La rotonde est bordée par un petit jardin, joliment aménagé à l'occasion des fêtes.

     

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    Des rennes et des lutins facétieux nous invitent au Cercle Polaire, près d'une cahute à friandises, où se dévoilent des macarons géants, des cannes de sucre d'orge et des sucettes chatoyantes.

     

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    Un espace charmant que les petits et les grands semblent bien apprécier.

     

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    Une « soucoupe » pistache et chocolat, avant-poste de la planète macaron! Je vous entends rire d'ici mais ne me dites pas que vous n'auriez pas envie de l'explorer...

     

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    La canne de sucre d'orge est l'attribut des bonshommes de neige, des lutins et du Père Noël qui transforma en friandise la crosse de Saint-Nicolas.

     

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    Les origines de cette gourmandise aux couleurs joyeuses sont teintées de mystère. Certaines sources l'associent aux célébrations du solstice d'hiver dans l'Angleterre médiévale. Un mélange de miel et d'orge cuit était offert aux anciens dieux et aux représentants du Petit Peuple pour attirer la prospérité sur les villages.

     

    Pour d'autres, la canne de sucre d'orge serait originaire des États-Unis. Un confiseur l'aurait créée, au XIXe siècle, en hommage au Christ et elle représenterait un J stylisé.

     

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    Nous devons aux Bénédictines de Moret-sur-Loing, en Seine et Marne, la plus célèbre recette de sucre d'orge. La mère supérieure du Prieuré de Notre Dame des Anges, Elisabeth Pidoux, cousine du poète Jean de La Fontaine, lança, en 1638, la fabrication du sucre d'orge: un bâton aux vertus adoucissantes composé d'une décoction d'orge perlé (ou gruau d'orge), et de sucre de canne cristallisé avec du vinaigre.

     

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    (Moret-sur-Loing.fr)

     

    Le sucre d'orge fut à l'origine un « sucre de gorge », destiné à apaiser les gorges endolories. Très prisé des orateurs car il leur donnait la voix claire, ce produit s'imposa rapidement à la cour de Louis XIV où il devint la coqueluche des gourmands. Bossuet, l'évêque de Meaux, en était particulièrement friand.

     

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    (Moret-sur-Loing.fr)

     

    Le monastère fut hélas « balayé » par la Révolution. Après sa disparition en 1792, le secret du sucre d'orge faillit être définitivement perdu mais une religieuse appelée Soeur Félicité revint, quelques temps plus tard, à Moret-sur-Loing pour y terminer sa vie. Elle était la gardienne de la fameuse recette qu'elle transmit à l'une de ses amies. Vers 1853, Monsieur Desmarais, un négociant français en canne à sucre du Brésil put relancer la fabrication des confiseries.

     

    Une congrégation de religieuses bénédictines fit son retour à Moret-sur-Loing et, de 1920 à 1950, les sucres d'orge connurent un regain de popularité. En 1972, après quelques années troublées, la soeur Marie-André transmit le secret à monsieur Jean Rousseau, natif de la petite ville de Seine-et-Marne. La Maison Jean Rousseau exploite toujours la licence des sucres d'orge de Moret-sur-Loing.

     

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    Sous le Second Empire, se développa le sucre d'orge de Vichy. Cette spécialité, fort appréciée par l'empereur Napoléon III, était à la mode dans les stations thermales. Il s'agit de petits bonbons ronds, en sucre cuit, aromatisés aux fruits et enveloppés de cellophane. Ils étaient réputés soigner les laryngites et rendre la voix claire aux orateurs.

     

    Pour la petite histoire, les fameuses pastilles de Vichy, à la forme octogonale si caractéristique, sont nées en 1825, à l'initiative du chimiste Jean-Pierre-Joseph Darcet (1777-1844). Elles sont riches en principes actifs issus des sels de l'eau thermale de Vichy.

     

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    Le monde des friandises nous réserve une foule de surprises et réjouit tout autant nos papilles que nos esprits.

     

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    Monde d'intense douceur dont les lutins préservent les secrets...

     

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    Je craque pour leurs petits souliers...

     

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    Totalement irrésistibles ces bouchées de chocolat artisanal...

     

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    Ma promenade se termine avec ces charmants découpages qui ont fait palpiter mon âme d'enfant...

     

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    Et réveillé, dans l'écrin de leur délicate palette, l'esprit des légendes hivernales.

     

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    Je ne peux que vous conseiller de visiter le site de leur créatrice: Hélène Druvert.

     

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    Une poésie fine, suave, intemporelle imprègne ses réalisations.

     

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    Entre gourmandises et petits plaisirs décoratifs, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année et je vous embrasse bien fort!

     

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    Chers amis, je vous souhaite un beau mois de décembre et je vous remercie pour vos nombreux petits mots et vos messages de soutien.


    Mon état de santé ne me permet plus de continuer à écrire aussi assidûment et de gérer mon blog comme je le voudrais. Malgré mon enthousiasme et le plaisir que j'éprouve à partager le fruit de mes recherches, je dois me reposer, autant que faire se peut, avant que lésions inflammatoires, névralgies chroniques et hémorragies ne prennent l'ascendant sur l'énergie qu'il me reste.


    Sachez que je pense bien fort à vous. Je viendrai vous voir chaque fois que je le pourrai et, dès que j'en serai capable, j'écrirai de nouveaux articles.


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    Je vous embrasse et je vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année.


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    Avec cette fleur de prospérité, de bonheur et d'amitié...


    Cendrine


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    Mais avant de vous quitter, je veux vous offrir quelques zestes de magie hivernale...


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    Magie des voeux qui vont chevaucher les nuages jusqu'à la demeure du Père Noël, dans les flamboyantes nacres du Cercle Polaire...


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    Magie des vitrines de Noël...


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    Vitrines des grands magasins du boulevard Haussmann qui attirent, depuis des décennies, les passants de tous âges...


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    « Inspirations Parisiennes » glamour des vitrines du Printemps.


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    Un rouge souverain pour une robe au charme exquis. Félicitations aux petites mains qui ont apprêté ces princesses miniatures pour un bal très parisien!


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    (Image Ykone.com)


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    Soixante quatorze poupées évoluent dans des tableaux « Haute Couture », réminiscences du Théâtre de la Mode, tournée internationale de mannequins miniatures qui fut organisée, entre 1945 et 1946, par les maisons parisiennes, rudement éprouvées par la Seconde Guerre Mondiale.


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    Robert Ricci, le fils de la couturière Nina Ricci, eut l’idée de présenter des petites poupées pour économiser les frais de tissu et faciliter le transport des collections. De célèbres joailliers, comme Cartier et Van Cleef and Arpels, réalisèrent pour l'occasion des accessoires miniatures et, après une tournée en Europe, le Théâtre de la Mode traversa l’Atlantique pour être présenté à New York. Il est exposé aujourd'hui au Maryhill Museum of Art.


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    Sous la griffe de Dior, les vitrines du Printemps célèbrent la magie des lieux emblématiques de la capitale, dans une atmosphère rêveuse et enneigée... Un bal masqué, une patinoire sous la Tour Eiffel, un jardin d'hiver, le Café de la Gare, les toits de Paris, une fête foraine, un voyage en ballon... les élégantes sont mises en scène, avec humour et poésie, dans des saynètes aux couleurs chatoyantes.


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    Du rouge passion à foison...


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    Des tenues vaporeuses...


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    Des gourmandises hypnotiques!


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    Du romantisme et du mystère...


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    La belle et la bête...


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    Des ornements enchantés...


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    Une licorne des neiges dans un palais de bulles de cristal...


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    Des muses écarlates sur un lit de poudreuse...


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    Quintessence de féminité...


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    Et secrets élixirs...


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    Rêve de princesse en figure de proue...


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    Aux Galeries Lafayette, nous découvrons « Le Bal du Siècle », un ensemble de douze vitrines imaginées par Louis Vuitton pour célébrer le centenaire de la coupole du grand magasin. Elles se présentent comme une ode au voyage et sont peuplées de majorettes et d'animaux exotiques qui arborent de célèbres produits de la marque.


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    Hormis les jolis visages de ces poupées, cet étalage de luxe n'est pas ma tasse de thé...


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    Mon âme d'enfant s'est sentie désorientée de ne pas retrouver l'imaginaire de Noël... Elle n'a pas été la seule!


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    Des animaux exotiques et polaires composent un singulier bestiaire. Ils jouent le rôle d'ambassadeurs pour ce florilège de créations très onéreuses...


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    La Quatrième Dimension de Noël!!!


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    Il était une fois un ours blanc métamorphosé en fashion victim...


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    La douceur et le charme d'un bal en tenue baroque...


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    Des amoureux déjà prêts pour la Saint-Sylvestre...


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    Pas facile de capturer l'image entre deux jeux de reflets mais je m'amuse de cette « incertitude » artistique...



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    Le carrosse de Cendrillon, luxuriante citrouille aux spires d'or qui envoûte l'imagination des petits et des grands...



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    En cette fin d'année 2012, les princesses et les héroïnes de contes de fées sont à l'honneur. Cendrillon, Blanche-Neige, Belle, Aurore, Raiponce ont investi les vitrines de la rue de la Chaussée d'Antin.


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    L'horloge de Cendrillon marque les douze coups de minuit... comme en suspension dans l'atmosphère...


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    Petite fouineuse


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    Blanche-Neige et Simplet dans la forêt enchantée.


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    Belle au bal des mystères et des métamorphoses.


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    Aurore dans ses somptueux atours... Dommage qu'à l'instar de Belle et de Raiponce elle ait perdu la tête...


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    Raiponce et la légende des cheveux d'or...


    Arrêtons-nous un instant, sous la coupole centenaire des Galeries Lafayette, pour contempler un arbre de Noël paré comme un vaisseau de lumière.


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    Au-dessus d'un lustre monumental, composé de 5000 étoiles en cristal facetté, ce sapin de 21 mètres de hauteur semble surgir, tout scintillant, des forêts de l'Ancien Monde. Aux aiguilles de cet arbre royal s'agrippent de superbes cristaux, créations de Swarovski, la « maison au cygne ».


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    Grâce à de subtils jeux de lumière, les couleurs de ces cent vingts ornements varient du blanc au bleu, en passant par le jaune, le rouge et le violet.


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    Au faîte du géant, pulse un bijou féerique...


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    Une étoile des glaces qui aimante le plus petit frisson de lumière...


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    La mise en scène fait des étincelles mais attention, tout ce qui brille n'est pas or! La magie des fêtes réside dans notre capacité à nous émerveiller des petits riens, des ornements de bric et de broc que la vie nous offre... Je me retire des splendeurs de ce théâtre en vous souhaitant, à nouveau, un très beau mois de décembre.


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    Je vous embrasse bien fort!


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    À la croisée de l'automne et de l'hiver, aux portes de l'Avent, refleurissent les roses de Sainte-Catherine.


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    Leurs couleurs douces et vives, au charme suranné, propagent, dans la brume de Novembre, les voeux d'amour et les rituels de bonne fortune. Ouvrons, près d'une tasse de thé aux épices, le grand livre des traditions populaires.


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    Brillante et cultivée, Catherine naquit en 290 dans la famille du roi Costus d'Alexandrie dont elle était probablement la fille.


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    Lors d'une fête donnée par l'empereur Maximien, elle convertit au christianisme, après un débat philosophique particulièrement ardu, cinquante sages païens. L'empereur voulut l'épouser mais elle refusa de se soumettre à sa demande et fut condamnée à subir le martyre. En l'an 307, on l'attacha à une roue munie de pointes mais, sous l'intensité de ses prières, la roue se brisa et les sinistres pointes aveuglèrent les bourreaux. L'empereur, ivre de colère, ordonna sa décapitation. Après sa mort, du lait jaillit de son corps supplicié et des anges apparurent pour la porter au sommet du Mont Sinaï où un couvent fut érigé en son honneur.


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    Sainte-Catherine, 1598, par Le Caravage (1571-1610).


    De nombreuses corporations sont placées sous son patronage, à commencer par les fabricants de roues et les métiers pour lesquels on utilise la roue (les meuniers, les charretiers...) Elle est aussi la protectrice des orateurs, des étudiants, des philosophes, des notaires, des fileuses, des modistes, des nourrices et des jeunes filles en quête d'un mari, en des temps où le célibat n'avait pas bonne presse, surtout pour une femme.


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    Il ne faut pas confondre Catherine d'Alexandrie avec Catherine de Sienne. Fille d'un teinturier, cette dernière refusa le mariage et choisit de vivre son célibat au sein de l'ordre des dominicains. Ses adeptes portaient le nom de Caterinati.


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    Catherine d'Alexandrie, dans l'église Saint-Martin de Croix-Caluyau.


    Dans l'Allemagne médiévale, les filles dont le père exerçait un métier utilisant la roue étaient baptisées « Katharina ». D'après une chanson populaire, « toutes les filles de meuniers s'appellent Catherine et sont de riches filles à marier ».


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    « L'Amour est, nous dit-on, un petit dieu malin

    Pour lui les bonnets sautent par-dessus les moulins. »

     

    Les jeunes filles en quête d'un mari se plaçaient naturellement sous l'obédience de Catherine d'Alexandrie mais le terme « catherinette », associé à une jeune fille célibataire, âgée de 25 ans, ne fut attesté qu'en 1882.

     

    A partir des années 1920, sous l'impulsion des couturières et des créatrices de mode, la Sainte-Catherine connut un regain de popularité. Pour les élèves des écoles de mode, elle fut l'occasion de déployer leur savoir-faire et de confectionner des chapeaux extravagants et des tenues coquettes.


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    Dans le Larousse de 1948, la catherinette désigne une couturière ou une modiste encore célibataire à l'âge de 25 ans. On disait d'ailleurs qu’une jeune fille venue coiffer Sainte-Catherine « se mariait à l’aiguille. »


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    Le 25 novembre était férié dans les ateliers de couture.


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    A l'angle de la rue de Cléry et de la rue Poissonnière, dans le 2e arrondissement de Paris, trône une statue de Sainte-Catherine, aux lignes épurées. Elle tient la palme du martyre et de la reverdie.


    Plusieurs générations de catherinettes se sont succédées dans le Sentier, quartier parisien traditionnellement associé à la confection. Les petites mains des ateliers offraient à la sainte des couronnes de fleurs et chaque jeune fille devait la coiffer avec son chapeau. Elles utilisaient pour l'occasion la grande échelle des pompiers, ce qui suscitait des scènes joyeuses et cocasses. Un jury désignait ensuite le chapeau le plus réussi.


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    Le cortège de la Sainte-Catherine, rue de Cléry, le 25 novembre 1937. (La photo, conservée au Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, porte le numéro Ph.1940.64.1. Réf. 00006533.)


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    La tradition de « coiffer Sainte-Catherine » s'est perpétuée dans les grands magasins et dans certaines entreprises, de préférence liées à la mode et au commerce. La recherche d'un mari n'est désormais plus prioritaire mais les catherinettes continuent d'arborer d'extravagants chapeaux, confectionnés avec humour par leurs collègues.


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    Reines d'un jour, elles se rassemblent et participent à de joyeux défilés. Autrefois, dans chaque quartier de Paris, des confréries de jeunes filles veillaient sur une statue de la sainte qu'elles paraient de fleurs, chaque 25 novembre, et d'une coiffe neuve, confectionnée avec le plus grand soin. Celles qui trouvaient un époux devaient, après un rituel d'offrande à leur divine patronne, quitter la sororité.


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    Catherine, dont le nom issu du grec « katharos » signifie « pureté », fut la seule sainte à qui l’Église attribua trois auréoles. La première, de couleur verte, symbolise la connaissance. La seconde, rouge sang, fait allusion au martyre et la troisième, d'un blanc immaculé, incarne la virginité.


    Au-delà du voile protecteur qu'elle tisse sur les jeunes filles, elle est associée à la liberté de croyance et à l'intégrité du corps.


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    Broderies et chapeaux


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    A l'origine, le chapeau de la catherinette était une ravissante charlotte brodée, aux bords froncés, une coiffe régionale ou une coiffe de mariée en dentelle ou en tulle.


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    Elle était agrémentée de noeuds verts et jaunes, de brins de fleurs d'oranger ou de fines fleurs blanches, symboles de pureté dans la lumière quasi hivernale.


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    (Crédit photographique: Agence ROL).


    Sous l'impulsion des modistes, le chapeau devint l'expression d'une créativité bouillonnante qui se décline en deux couleurs symboliques: le jaune et le vert. Réputées incarner la foi et la connaissance, ces couleurs sont en réalité bien plus riches de sens.


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    (Photo trouvée sur mc-creations.mabulle.com)


    Gorgé d'or solaire, le jaune brille, avec force et sagesse dans la brume d'automne, mais il fait aussi allusion aux dentelles jaunies et, par extension, à la « vieille fille » dont l'ombre plane sur toute catherinette. Le vert vient heureusement contrebalancer son pouvoir délétère.


    Le vert, associé à la déesse Vénus, protectrice de l'amour et des voeux ardents, signifie l'espoir et la force de la nature en liesse, le printemps triomphant et la satisfaction des désirs.


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    Couleur du Green Man, le Feuillu, l'homme de la sylve qui s'unira, après les frimas hivernaux, à la déesse des fécondités printanières, et dont l'image s'est perpétuée, depuis des temps fort anciens, sur les chapiteaux des églises, les clefs de voûte, les stalles et les miséricordes.


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    Le vert nous entraîne dans sa ronde ambivalente... Couleur des fées et des fous dans l'Europe médiévale, liqueur ensorcelante des yeux de Lucifer, émanation des voeux et des connaissances perpétuées par différentes confréries.


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    Les Catherinettes revêtent donc les couleurs attribuées aux fous dans le monde médiéval. Le jaune et le vert habillent ceux qui sont en marge, les initiés mystérieux qui échappent aux contraintes de la société et sont marqués par les dieux.


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    Vue sur le cimetière des Innocents, 1552.


    Pendant plusieurs siècles, les « Catherinettes » désignèrent à Paris les religieuses augustines de l'Hôpital ou Hôtel-Dieu Sainte-Catherine situé dans la rue Saint-Denis. Ces Catherinettes étaient très aimées de la population parisienne. Les statuts de leur ordre imposaient l'hospitalité, les soins aux malades et l'inhumation en terre consacrée des personnes mortes en prison, noyées dans la Seine ou trouvées inanimées dans la rue. Elles apportèrent aussi leur aide aux jeunes filles livrées à la prostitution et créèrent des accueils pour les femmes venant de Province. Il s'agit du premier asile de nuit pour femmes, ancêtre de « l'Oeuvre de la protection de la jeune fille. »


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    Au cimetière des Innocents, la croix de Sainte-Catherine veillait sur un périmètre accueillant les défunts dont personne ne voulait.


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    Le folklore de la Sainte-Catherine


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    Dans la tradition populaire, Catherine est liée à de nombreuses pratiques de magie amoureuse. Selon une vieille coutume, les jeunes filles allumaient une bougie à la nuit tombée et soufflaient leurs désirs dans la flamme dansante, en murmurant le nom de la sainte.


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    Le fer à cheval, amulette gorgée de puissance lunaire, veillait au bon accomplissement de leurs voeux.


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    Les pensées, les roses et les trèfles à quatre feuilles sont autant d'émanations de la Bonne Fortune amoureuse.


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    On offrait jadis, de charmants petits bonnets brodés et destinés à favoriser la rencontre avec l'être aimé. Bonnets amulettes, réceptacles de prières et de superstitions, brimborions si fragiles qui ont traversé le temps, investis de tant d'espoirs et de rêves...


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    « Amener quelqu'un sous la coiffe » signifiait se marier...


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    La coiffe de Sainte-Catherine, renouvelée chaque année, symbolisait le renouvellement des saisons. Les bonnets décorant les cartes du jour sont investis de ce pouvoir calendaire et sacré.


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    Ils sont accompagnés de devises aux allures de comptines, incantations populaires que certaines prononçaient, sitôt la carte reçue, en direction d'une flamme, en serrant contre leur coeur une petite poupée de chiffon baptisée « Catherine ».


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    Le matin du 25 novembre, des groupes de jeunes filles se réunissaient. Chacune gravait son nom sur une bougie qui était ensuite fixée dans une coquille de noix. Les frêles esquifs scintillants étaient posés à la surface d'un récipient rempli d'eau. Ceux qui se frôlaient désignaient les jeunes filles qui seraient les premières à se marier.


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    On faisait aussi couler des gouttes de cire à la surface d'un miroir ou d'un bol rempli d'eau. Si la cire formait un anneau, cela signifiait qu'un mariage était proche.


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    Les jeunes filles enduisaient d'huile trois aiguilles bénies et les posaient à la surface d'une soucoupe remplie d'eau. Si l'une d'elles coulait dans les dix premières secondes, la perspective d'un mariage était fortement compromise.


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    Glisser dans sa poche un petit bonnet vert au lever du jour est réputé favoriser la chance amoureuse mais replier un parapluie humide multiplie les chances de « coiffer Sainte-Catherine » ou, pour les garçons, de « porter la crosse de Saint-Nicolas »!


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    Dans les chapelles consacrées à Sainte-Catherine, les jeunes filles âgées de 25 ans venaient piquer, dans la coiffe de la sainte, 25 épingles en faisant le voeu de trouver un époux. Jusqu'à leur trentième anniversaire, elles rajoutaient une épingle par an, si bien sûr elles n'avaient pas rencontré l'amour. Elles conservaient précieusement la trentième épingle, en espérant que la venue de l'âme soeur se concrétiserait le plus vite possible...


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    La fleur d'oranger, quintessence de fécondité et de prospérité, était offerte, sous forme de couronnes parfumées, aux jeunes mariées.


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    En Provence, on présentait aux Catherinettes des petits bonnets et des objets en forme de coccinelle, insecte traditionnellement associé aux voeux d'amour et appelé « Catharinetto ».


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    La coccinelle, amie des jardiniers (image vente-coccinelles.fr)


    Si une jeune fille apercevait une coccinelle, elle faisait un voeu et regardait dans quelle direction l'insecte s'envolait. Un mari l'y attendrait peut-être...


    Fileuse des opportunités d'amour, Sainte-Catherine était aussi appelée « protectrice de la santé » dans plusieurs régions de France et de Belgique. Elle était invoquée, le jour de sa fête, pour soigner l'eczéma, appelé « roues de Sainte-Catherine ». Il fallait brûler un cierge en l'honneur de la sainte dans la première église devant laquelle on passait.


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    Sainte-Catherine et la roue de l'année


    D'après certaines légendes, le soir de sa fête, Catherine se déplace dans les airs, à cheval sur une roue dentée qui symbolise la roue de l'année.

     

    Gardienne des cycles calendaires, elle règne sur les mystères du Zodiaque et les secrets des éléments.


    Dame d'abondance, elle dépose sur le seuil des portes et le rebord des fenêtres des cadeaux pour les enfants sages, des fleurs et des talismans d'amour (petites poupées, coeurs de tissu, broches de bois ciselé), pour les jeunes filles désireuses de se marier.


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    La Fortune, par Guido Reni (1575-1642).


    Catherine est assimilée à Fortuna, la déesse de la chance, dotée de pouvoirs prophétiques et invoquée par les jeunes filles désireuses de se marier. Elle est représentée debout sur une sphère ou une roue. Elle brandit un gouvernail et une corne d'abondance (cornu copiae). Elle s'élève dans le vent et navigue dans le ciel diurne et nocturne. Au fil du temps, elle est devenue l'incarnation du destin favorable à certains hommes politiques mais elle a toujours été associée aux voeux et aux cycles de la féminité.


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    Fortuna, 1541, par Hans Sebald Beham (1500-1550).


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    La Roue de Fortune ou Roue du Destin


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    La Roue de Fortune
    issue du Tarot des Imagiers du Moyen âge
    d'Oswald Wirth,
    mon tarot préféré...


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    Les Gallois célébraient la déesse Arianrod, roue d'argent, navigatrice céleste à la barque de lune.


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    La Roue des Moires, les « Destinées »...


    Clotho file les jours et les évènements de la vie. Lachesis enroule le fil et détermine le sort de chacun. Atropos coupe avec ses ciseaux le fil de l'existence et libère le souffle vital de l'enveloppe corporelle.


    Catherine, la fileuse des voeux, revêt certains attributs des Moires antiques, des Parques et des Nornes, appelées aussi les Trois Fées.


    Dans certaines régions de France, le 25 novembre, les petites filles allaient frapper aux portes des villageois, guidées par une « reine Sainte-Catherine », adolescente tirée au sort par les trois femmes les plus âgées de la communauté. Vêtue de blanc, elle brandissait une petite quenouille (attribut des fées), décorée d'une pomme rouge. Les fillettes chantaient des chansons et recevaient des sucreries. Elles confectionnaient aussi des roses en tissu.


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    Dans certaines régions de France, comme la Haute-Saône et la Franche-Comté, les pâtissiers préparent, depuis plusieurs siècles, des cochons en pain d'épices qui symbolisent la prospérité. De grandes foires Sainte-Catherine se tenaient autrefois sur les principaux axes commerciaux. La fête de Sainte-Catherine coïncidait aussi avec l'achat du cochon que les paysans allaient engraisser pendant l'hiver.


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    Ces cochons en pain d'épices recouverts de chocolat ont un petit sifflet de bois à la place de la queue.


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    (Image trouvée sur le site de l'office de tourisme de Vesoul.)


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    On peut écrire son nom sur ces gourmandises porcines.


    Au Canada, on savoure la tire de Sainte-Catherine, une sucrerie à base de mélasse, de sirop de maïs ou blé d'Inde, de beurre, de cassonade, de sucre blanc ou brun.


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    Une religieuse de Nouvelle-France, Marguerite Bourgeoys, en est à l'origine. Elle fonda la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, ouvrit sa première école un 25 novembre et fit déguster aux petites amérindiennes ces friandises brun doré.


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    Les jeunes filles à marier fabriquaient la tire pour l'offrir aux célibataires vivant près de chez elles. Aux États-Unis et au Canada anglais, ces gourmandises sont appelées « kisses ». Des baisers joyeusement sucrés dont la « fabrication » est encore plus aboutie quand elle se fait à deux... Chaque personne tire sur le mélange afin de lui donner une meilleure élasticité.


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    Il existe de nombreuses recettes avec plus ou moins de variantes. Certains y rajoutent du chocolat.



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    Sainte-Catherine et la magie végétale


    « A la Sainte-Catherine tout bois prend racine... »

     

    Ce diction populaire, bien connu des jardiniers, désigne, à partir de la fin novembre, une période propice au bouturage des branches d'arbres. La saison est primordiale pour la multiplication de très nombreux arbres et arbustes, aussi bien ornementaux que fruitiers.


    Défunts et ancêtres ont été honorés pendant le cycle de Samain-Halloween (consulter à ce sujet mon article intitulé La mystérieuse nuit d'Halloween) et la terre profonde fourmille de vie, octroyant à certains végétaux des pouvoirs protecteurs.


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    D'après les Archives Suisses des Traditions Populaires, (Tome XIII, 1909, p. 178), on choisit une rave le jour de la Sainte-Catherine. On coupe et on creuse la partie inférieure pour la remplir de terre et y semer des grains de blé. Puis on suspend la rave devant la fenêtre « qui s'ouvre à l'orient ». A la période de Noël, « la Catherine » ressemblera à une étrange poupée végétale, dotée d'une gaine de feuilles au bas du corps et d'une abondante chevelure verdoyante au-dessus. Protectrice du foyer, « la Catherine » sera nourrie avec un mélange de lait, d'eau de rose et de pluie.


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    La ronde des dictons


    Savourons quelques adages et devises issus des anciens almanachs et de la sagesse populaire...


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    « Sainte-Catherine en manteau blanc

    Apporte du froid pour longtemps. »


    « Sainte-Catherine vient toujours de blanc habillée... »


    « Pour la Sainte-Catherine fais de la farine

    Car pour Saint-André le blé sera gelé. »


    « Quand au ciel Sainte-Catherine fait la moue

    Il faut patauger longtemps dans la boue. »


    « Sainte-Catherine, toute fille veut la fêter

    Mais point ne veut la coiffer. »


    Pour la Saint-Martin la neige est en chemin

    Pour la Sainte-Catherine elle est à la courtine... »


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    Je souhaite aux Catherine une excellente fête, et je souffle à celles et ceux qui attendent l'être aimé mes pensées d'espoir et mes voeux de bonne fortune. Que la sagesse des Anciens leur soit favorable et que leurs rêves se réalisent!


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    Le 25 Novembre est aussi la Journée Internationale pour l'élimination de la violence faite aux femmes mais n'oublions pas que l'attention aux victimes et le refus des actes de barbarie s'imposent chaque jour...


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    Que virevoltent nos rêves au rythme des saisons!


    Bibliographie


    BRIÈRE, Léon: L'hôpital de Sainte-Catherine en la rue Saint-Denis (1184-1790). Paris: Imprimerie Nationale, 1890, 88 p. in-8°.


    COURSAULT, René: Sainte-Catherine d'Alexandrie. Le mythe et la réalité. Maisonneuve et Larose.


    DUMAX, V: Sainte-Catherine, patronne des jeunes filles. 1883.


    HURTAUT, MAGNY: Dictionnaire historique de la ville de Paris. Genève: Minkoff, 1779, 4 volumes. Réédité en 1973.


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