-
Théodore de Banville, Les Roses, Les Muses, Églé...
Savourons des plaisirs poétiques en souhaitant une Très Bonne Fête à nos Mamans... J'adresse de douces pensées à celles qui rayonnent ici et à nos chères disparues, toujours présentes dans l'écrin du cœur...
Les Roses
« Le Printemps rayonnant, qui fait rire le jour
En montrant son beau front, vermeil comme l’aurore,
Naît, tressaille, fleurit, chante, et dans l’air sonore
Éveille les divins murmures de l’amour.
O Sylphes ingénus, vous voilà de retour!
De mille joyaux d’or la forêt se décore,
Et blanche, regardant les corolles éclore,
Titania folâtre au milieu de sa cour,
A travers l’éther pur dont elle fait sa proie,
Tandis que la lumière, éclatante de joie,
Frissonne dans la bleue immensité des cieux.
Beauté qui nous ravis avec tes molles poses,
Dis, n’est-ce pas qu’il est doux et délicieux
De plonger follement ta bouche dans les roses? »
Novembre 1888
Théodore de Banville, Dans la fournaise, 1892
Titania, dans le monde anglo-saxon, est la reine des fées et l'épouse d'Obéron, le roi du Petit Peuple. Ces deux-là s'aiment passionnément mais, dotés d'un caractère ombrageux et de grands pouvoirs magiques, ils se disputent souvent ! Ils se jouent des tours, se lancent des sortilèges puis se réconcilient, ce qui fait le bonheur des lutins et des fées.
Ils sont issus du Songe d'une Nuit d'Été de William Shakespeare (1564-1616).
Surnommé par ses amis « le poète du bonheur », Théodore de Banville excella dans l'art d'explorer les ressources profondément variées de la poésie française.
Éclectique dans l'âme, il écrivit une partition Romantique et Parnassienne, brodée de fièvre Symboliste et nous convie, dans chacune de ses œuvres, à un voyage en mots.
Poète, dramaturge, chroniqueur et critique littéraire, passionné d'Esthétisme, orfèvre et sculpteur de vers, Théodore de Banville nourrit une amitié profonde avec Théophile Gautier (1811-1872), Charles Baudelaire (1821-1867) et Victor Hugo (1802-1885).
L'une de ses créations les plus célèbres, la revue collective « Le Parnasse Contemporain » fut une révélation pour Arthur Rimbaud (1854-1891).
Tout jeune poète, Arthur Rimbaud envoya ses poèmes à Théodore de Banville qui l'encouragea à persévérer dans l'écriture et l'invita à habiter chez lui mais quelques temps plus tard, les relations se « compliquèrent » entre les deux hommes. Leurs visions artistiques entrèrent en « différence ».
Outre le Parnasse Contemporain et ses nombreux recueils de poésie, Théodore publia un Petit Traité de Poésie Française, en 1872, et un roman intitulé Marcelle Rabe. Il fut aussi l'éditeur, avec Charles Asselineau (1820-1874), de la Troisième édition des Fleurs du Mal de Baudelaire.
Mouvement poétique incontournable de la deuxième moitié du XIXe siècle, Le Parnasse émane directement du Parnasse Contemporain, revue, recueil et symphonie littéraire publiée, entre 1866 et 1876, par le grand éditeur Alphonse Lemerre.
Loin, très loin d'une vision esthétique « morale ou utile », Le Parnasse se fonde sur la beauté de « l'art pour l'art » comme le préconisait Théophile Gautier. Il exalte le travail du poète considéré comme un sculpteur de mots, un artisan d'une opiniâtreté dans faille, un ciseleur de mondes sur les reliefs imaginaires de la page blanche.
Le Poète est perçu comme un Alchimiste de la Matière Poétique et Le Parnasse se veut un hommage à cette activité subtile, sous l'égide des Muses...
Le Parnasse, fresque réalisée par Raffaello Sanzio dit Raphaël (1483-1520) de 1509 à 1511. Il s'agit de la « Maison de la Poésie » et du « Séjour des Poètes ».
Neuf Muses, filles de Mnémosyne, la Mémoire et de Zeus/Jupiter, le maître des Olympiens sont honorées comme des Déesses. Leurs voix mélodieuses résonnent dans les lieux élevés. Leur assemblée est présidée par le dieu Apollon. Les Grâces paraissent auprès d'elles ainsi que le dieu de l'Amour, des artistes, des sages et des philosophes.
Apollon et les Muses, 1826, par Heinrich Maria von Hess (1798–1863).
Belles, jeunes, brillantes, sensuelles, gardiennes de la Connaissance, inspiratrices des Arts, les Muses (Mnémosynides) ne se laissent pas défier sans réagir avec intensité. Elles sont à l'origine de la transformation des Sirènes, esprits de l'air sous leur forme initiale, en demoiselles des eaux. Les Sirènes, femmes ailées, leurs disputèrent le premier prix de chant auprès des Olympiens. Les Muses, opiniâtres, gagnèrent et les Sirènes perdirent leur plumage et furent obligées de s'exiler sur une île lointaine, à proximité des terrifiants Charybde et Scylla.
Quelques temps plus tard, neuf sœurs dotées de belles qualités artistiques, les Piérides, se mesurèrent aux Muses. Elles perdirent et se mirent en colère. En guise de punition pour avoir vilipendé les Muses, elles furent transformées en pies par les dieux. Condamnées à jacasser pour l'Éternité...
Les Muses, image Pinterest
De nombreuses fontaines et sources leurs sont consacrées, à l'instar de l'Hippocrène, source née d'un coup de sabot du cheval ailé Pégase, coursier merveilleux associé à l'Inspiration Poétique.
Visite de Minerve aux Muses par Joos de Momper le Jeune (1564-1635). Pégase et la source/fontaine Hippocrène apparaissent à droite.
Les Neuf Muses sont :
Uranie « la savante » qui règne sur l’Astronomie et l’Astrologie.
Calliope, la spécialiste de l’éloquence et de la poésie héroïque, mère du poète Orphée.
Clio, suzeraine de l'Histoire, gardienne des grands événements et des mémoires ancestrales.
Thalie, « la vive », qui préside à la comédie et apporte la joie.
Melpomène, la reine de la tragédie, celle qui charme par ses vers héroïques.
Erato, suzeraine de la poésie passionnée, muse des vers ardents et de l'élégie.
Euterpe créatrice de la musique, reine des instruments à vents. Couronnée de fleurs, elle tient une flûte.
Polymnie, fondatrice de la poésie lyrique et de l’harmonie.
Terpsichore, maîtresse de la danse et de l'énergie flamboyante des mouvements.
Dans l'Antiquité, on les invoquait au début et à la fin de chaque chanson et on leur offrait des libations à base d’eau fraîche, de lait parfumé à la rose et de miel.
Théodore de Banville a célébré l'énergie créatrice des Muses à travers ses recueils poétiques aux noms évocateurs :
Améthystes, Dans la Fournaise, Le Sang de la Coupe, Les Cariatides, Les Exilés, Les Princesses, Odelettes, Odes Funambulesques, Rimes Dorées, Rondels, Sonnailles et Clochettes, Trente-Six Ballades Joyeuses...
La Muse
« La Muse est un oiseau, disait un maître ancien.
Auguste Vacquerie.
Près du ruisseau, sous la feuillée,
Menons la Muse émerveillée
Chanter avec le doux roseau,
Puisque la Muse est un oiseau.
Puisque la Muse est un oiseau,
Gardons que quelque damoiseau
N’apprenne ses chansons nouvelles
Pour aller les redire aux belles.
Un méchant aux plus fortes ailes
Tend mille pièges infidèles.
Gardons-la bien de son réseau,
Puisque la Muse est un oiseau.
Puisque la Muse est un oiseau,
Empêchons qu’un fatal ciseau
Ne la poursuive et ne s’engage
Dans les plumes de son corsage.
Mère, veillez bien sur la cage
Où la Muse rêve au bocage.
Veillez en tournant le fuseau,
Puisque la Muse est un oiseau. »
Avril 1844.
Théodore de Banville, Les Stalactites, 1846
Auguste Vacquerie (1819-1895) était un poète, un dramaturge, un photographe et un grand journaliste.
Les Muses au tombeau
« Près de la pierre close
Sous laquelle repose
Théophile Gautier,
(Non tout entier,
Car par son œuvre altière
Ce dompteur de matière
Est comme auparavant
Toujours vivant,)
Regardant cette tombe
De leurs yeux de colombe,
Les Muses vont pleurant
Et soupirant.
Toutes se plaignent : celle
Dont l'œil sombre étincelle
Et qui réveille encor
Le clairon d'or,
Celle que le délire
Effréné de la Lyre
Offre aux jeux arrogants
Des ouragans,
Celle qui rend docile
Un mètre de Sicile
Et tire du roseau
Des chants d'oiseau,
Celle qui, dans son rêve
Farouche, porte un glaive
Frissonnant sur son flanc
Taché de sang,
Et celle qui se joue
Et pour orner sa joue
Prend aux coteaux voisins
Les noirs raisins,
Et la plus intrépide,
La Nymphe au pied rapide,
Celle qui, sur les monts
Où nous l'aimons,
Par sa grâce savante,
Fait voir, chanson vivante,
Les rythmes clairs dansants
Et bondissants.
Oui, toutes se lamentent
Et pieusement chantent
Dans l'ombre où leur ami
S'est endormi.
Car il n'en est pas une
Qui n'ait eu la fortune
D'obtenir à son tour
Son fier amour ;
Pas une qu'en sa vie
Il n'ait prise et ravie
Par un chant immortel
Empli de ciel !
Ses pas foulaient ta cime,
Mont neigeux et sublime
Où nul Dieu sans effroi
Ne passe ; et toi,
Fontaine violette,
Il a vu, ce poète,
Errer dans tes ravins
Les chœurs divins !
Et toi, monstre qui passes
A travers les espaces,
Usant ton sabot sur
Les cieux d'azur,
Cheval aux ailes blanches
Comme les avalanches,
Tu prenais ton vol, l'œil
Ivre d'orgueil,
Quand sa main blanche et nue
T'empoignait sous la nue,
Ainsi que tu le veux,
Par les cheveux !
Mais, ô Déesses pures,
Ornez vos chevelures
De couronnes de fleurs,
Séchez vos pleurs !
Car le divin poète
Que votre voix regrette
Va sortir du tombeau
Joyeux et beau.
Les Odes qu'il fit naître
Lui redonneront l'être
A leur tour, et feront
Croître à son front
Victorieux de l'ombre,
L'illustre laurier sombre
Que rien ne peut faner
Ni profaner.
Toujours, parmi les hommes,
Sur la terre où nous sommes
Il restera vivant,
Maître savant
De l'Ode cadencée,
Et sa noble pensée
Que notre âge adora,
Joyeuse, aura
Pour voler sur les lèvres
Que brûleront les fièvres
De notre humanité
L'éternité ! »
Théodore de Banville
Recueil : Odelettes (1856).
Églé
« Sous le lourd fleuve d’or qui va le caressant,
Avec ses sombres yeux et sa bouche de rose,
Le visage d’Églé, fait pour l’apothéose,
Apparaît, comme au ciel un astre éblouissant.
Dans sa prunelle en feu rit le désir naissant,
Et du col au talon qui sur le sol se pose,
Sur le torse, où le lys a mis sa neige éclose,
La ligne glorieuse et tranquille descend.
Toute troublée encor par le songe nocturne,
Églé lève ses bras comme des anses d’urne,
Et prend ses grands cheveux, mêlés par le sommeil.
Un frissonnant rayon de lumière glisse entre
Ses jeunes seins, baisant leur bout rose et vermeil,
Et met dans la clarté la blancheur de son ventre. »
Villa de Banville, 29 octobre 1884
Théodore de Banville, Dans la fournaise.
Dans la mythologie grecque, Églé ou Aeglé, est « la Brillante » et « l'éclat du feu ». Elle est l'une des trois Hespérides, filles du titan Hespérus, le frère d'Atlas qui porte le fardeau du monde. Elle a pour sœurs Érythie, « la Rouge » et Hesperaréthousa, « l'Aréthuse du Couchant ».
Théodore de Banville appartient à mon groupe de poètes préférés avec Charles Baudelaire, Théophile Gautier, Paul Éluard, Saint-John Perse, Louis Aragon, Albert Samain, Anna de Noailles, Aimé Césaire...
Je vous adresse mes meilleures pensées, chers aminautes et je réitère mes vœux de bonne fête pour les mamans... A très bientôt !
Tags : muse, banville, theodore, poete, celle
-
Commentaires
Comment vas tu chère Cendrine ? Et tes yeux , as tu moins mal ?
J'ai un peu moins souffert aujourd'hui , mais pas encore terrible
Ici le vent est encore très violent . il pleut sans cesse
J'espère avoir un peu de soleil pour dimanche pour aller à Chantore sinon il me faudra attendre Juillet
Repose toi bien mon amie , prends soin de toi
De gros bisous en espérant de tes nouvelles
Bonjour Cendrine,
voici le bougainvillier qui orne un côté de la maison...
Merci de ta fidélité, j'aime bien lire tes commentaires..
Le beau temps continue, bonne journée, bons baisers
Me voici chère Cendrine , excuse moi , je ne suis pas vraiment bien . J'ai des névralgies faciales en ce moment , ça me fait mal aussi
au niveau de la nuque .
Avec la fibromyalgie c'est ainsi dès que le temps est à l'orage j'ai mal . Je ne veux pas prendre des antidouleurs
Je me mets des compresses chaudes ou froides tout dépend du moment .
Hier j'ai fais des cagettes pour mettre mes cygnes ( je n'ai pas fini ) après j'avais mal . . .
Je n'ai plus de journaux pour emballer alors je vais attendre d'aller mieux pour continuer
Et toi tu vas comment , je t'espère mieux
Je pense bien à toi et te fais de gros bisous d'amitié
Bonsoir ma Cendrine, merci pour ce bel article poétique si magnifiquement illustré de roses épanouies, j'ai savouré avec plaisir... Un beau cadeau pour toutes les Mères qui méritent que l'on pense à elles chaque année, merci pour elles ! Je ne connaissais pas Théodore de Banville, mais il s'inscrit à merveille dans ton groupe de poètes préférés... qui sont aussi les miens !
J'espère qu'en ce moment tu ne souffres pas trop et que tes crises te laissent un peu de répit. J'y pense souvent tu sais, et au risque de me répéter, je souhaite ardemment qu'un traitement inédit vienne t'apporter enfin, sinon la guérison, mais au moins un soulagement notable. Je ne perds pas espoir, la médecine fait sans cesse des progrès (immunothérapie, nano particules etc...) Les maladies orphelines vont bien finir par en profiter, ce n'est pas possible autrement... Et tu le mérites tellement chère et tendre amie !
Je te souhaite une douce soirée en compagnie de ton cher Christophe et une belle fin de semaine ensoleillée, reçois toutes mes pensées d'amitié très sincère, je t'embrasse fort, Shuki
Bpnjour Cendrine,
hier soir nous avons mangé notre concombre avec de la crème fraîche, il était délicieux..
Pour les courgettes, il faut attendre encore un peu.
Le soleil brille, il fait 22°...
Bonne journée, gros bisous
32timiloJeudi 6 Juin 2019 à 06:43Bonjour Cendrine,
tu n'es pas encore passée ce matin, j'espère que tu vas bien..
Bonne journée, gros bisous
Bonjour Cendrine,
En lisant ton commentaire je vois que tu souffres toujours autant de tes crises et des effets qu'elles provoquent ensuite...
Merci de ta fidélité, j'aime bien lire tes commentaires..
Bonne journée, gros bisous
Je reviens te souhaiter une bonne semaine
Sur une des roses blanches , je vois comme un visage d'enfant , c'est si beau
Bisous
@ bientôt
Bonjour Cendrine,
les peintures d'aujourd'hui n'ont pas plu à tout le monde.. Moi je les aime bien...
Le soleil brille, mais des petits nuages arrivent...
Bonne journée, gros bisous
que ton article est beau Cendrine que de belles roses,j'adore,,il fait chaud chez nous il fait plus de 30 degrés,je te souhaite un très bon dimanche,bises
Bonjour Cendrine,
je suis contente que tu ai aimé mon article sur Elisabeth 2...
Bonne journée, gros bisous
Bonjour Cendrine,
un petit coucou pour te déposer ces fleurs et je file sur ton autre blog.
Bons baisers
Encore une journée identique hier . J'étais sur la route , j'avais trop chaud . . .Je n'étais pas bien pour marcher .
Je ne vais plus supporter les fortes chaleurs . Avant la maladie c'était bon .Maintenant tout a changé
Même pour les repas je suis seule ( il mange tellement vite sans faire attention à moi ) après il va dans sa chambre . . .
et l'après midi tout recommence , je pars marcher seule . . .IL ne veut plus sortir avec moi , seulement avec une dame qui vient
2 heures par semaine . Avec elle ça va . Ils s'entendent très bien .
Les autres jours il me dit qu'il na pas besoin d'un chaperon , je ne comprends pas bien .
Voilà les tristes journées , l' été promet d'être bien morose . . .
Je te remercie pour ton gentil commentaire sur YouTube . Faire ce genre de petit montage me plaît bien .
De gros bisous d'amitié en t'espérant le mieux possible
Je t'ai parlé du château de Chantore , le parc sera ouvert le 8 et 9 juin et tous les jours en juillet en août
Bonjour Cendrine,
me soleil brille, il fait déjà 20° .... Un temps idéal pour une promenade.
Bonne journée, gros bisous
Je te mets le lien de la vidéo sur YouTube , gros bisous
https://www.youtube.com/watch?v=kQ9tcTn0lYA
Merci pour ce très bel article Cendrine
Les roses sont d'une grande beauté
Ici le moral n'est pas très bon .
Je m'ennuie de prendre la route toujours seule , d'aller chez notre ami seule , de marcher sans but réel seulement
pour marcher . . .
Voilà mon amie le moral n'est pas terrible
Je te fais de gros bisous . J'ai fais une petite vidéo hier avec quelques créations .
Bonjour Cendrine,
je te souhaite de passer une bonne journée, chez nous ensoleillée..
Gros bisous
Tes roses parfumant les poèmes de Banville et célébrant les muses sont une belle ouverture sur l'été qui prendra le pas, rapidement je l'espère, sur un printemps morose! Merci Cendrine
Hello Cendrine
Me voici de retour de mes vacances sevillannes. Huit jours magnifiques de visites et de soleil. La bas, c’est déjà le plein été avec des températures oscillant entre 34° et 37°. J’ai énormément de photos et de choses à raconter mais pour l’instant, je mettrai mes articles en retard. Je te souhaite une bonne fête de l’ascension ….
Bizz
Pat
Bonjour Cendrine,
le soleil brille ce matin, il fait 19°, je vais profiter de la terrasse cet après-midi pour faire ma tapisserie..
Bonne journée, gros bisous
tu as bien choisi ton poète pour ce jour de Fête des Mères.
j'ai pris un grand plaisir à te lire et apprendre apprendre encore et toujours grâce à toi .
Merci Cendrine
13timiloMardi 28 Mai 2019 à 07:13Magnifiques poèmes de Théodore de Banville, et de bien jolies roses, moi qui adore les roses .
Dommage que de nos temps la poésie est oubliée; que les poètes ont de plus en plus de mal à trouver un éditeur, même nos blogs sont délaissés, personnellement tant que ma Muse sera près de moi et m'inspirera , j'écrirai et je publierai, mais quand je vois que GOOGLE , FACEBOOK , restreignent mes publications en oubliant d'avertir mes abonnés , ça me fait râler surtout que pour pallier à cela ils me proposent de faire de la publicité à me écrits en payant bien sûr...
Douce journée CENDRINE
Bisous
timilo
Merci pour ces magnifiques roses.
Je découvre grâce à toi certains poèmes, je ne les connaissais pas tous. Merci encore.
Passe une douce journée. Bisous.
11Monica breizLundi 27 Mai 2019 à 19:47J aime bien tu de banville
Très beau poème de Verlaine sur le petit jardin
Un très bel et riche article
Bonne soirée
KenavoCendrine , mon Amie ,
C'est Arthur Rimbaud qui m'a fait découvrir Théodore de Bainville par le biais de cette lettre . Plus je la relis , plus le génie de Rimbaud me transperce , me transporte .
À Monsieur Théodore de Banville.
Cher Maître,
Nous sommes aux mois d'amour ; j'ai presque dix-sept ans. L'âge des espérances et des chimères, comme on dit, — et voici que je me suis mis, enfant touché par le doigt de la Muse, — pardon si c'est banal, — à dire mes bonnes croyances, mes espérances, mes sensations, toutes ces choses des poètes — moi j'appelle cela du printemps.
Que si je vous envoie quelques-uns de ces vers, — et cela en passant par Alph. Lemerre, le bon éditeur, — c'est que j'aime tous les poètes, tous les bons Parnassiens, — puisque le poète est un Parnassien, — épris de la beauté idéale ; c'est que j'aime en vous, bien naïvement, un descendant de Ronsard, un frère de nos maîtres de 1830, un vrai romantique, un vrai poète. Voilà pourquoi. — c'est bête, n'est-ce pas, mais enfin ?...
Dans deux ans, dans un an peut-être, n'est-ce pas, je serai à Paris.
— Anch'io, messieurs du journal, je serai Parnassien ! — Je ne sais ce que j'ai là... qui veut monter... — Je jure, cher maître, d'adorer toujours les deux déesses, Muse et Liberté.
Ne faites pas trop la moue en lisant ces vers : ... Vous me rendriez fou de joie et d'espérance, si vous vouliez, cher Maître, faire faire à la pièce Credo in unam une petite place entre les Parnassiens... Je viendrais à la dernière série du Parnasse : cela ferait le Credo des poètes !... — Ambition ! ô Folle !Si ces vers trouvaient place au Parnasse contemporain ? - Ne sont-ils pas la foi des poètes ?
-Je ne suis pas connu ; qu'importe ? Les poètes sont frères . Ces vers croient ; ils aiment , ils espèrent : c'est tout .
-Cher maître , à moi : levez-moi un peu : je suis jeune : tendez-moi la main …
Arthur Rimbaud
***
<table border="0" cellspacing="0" cellpadding="5" width="59%"> <tbody> <tr> <td width="100%">Nous savons la suite de l'histoire … Et bien que je voue une admiration non retenue à Arthur Rimbaud , Théodore de Bainville restera " le poète du bonheur" .
Merci ma Petite Fée de nous avoir emmenés sur ta plume aux fragrances de rose-pétales , il n'y a pas plus bel endroit , plus belle senteur , plus belle douceur , plus belle musique que la poésie pour honorer "Maman" .
Mai termine doucement sa course au doux son mélodieux des chansons des fées qui préparent dans la rosée du matin , un breuvage de racines savoureuses …
Que le temps passe vite , le printemps en est déjà à ses dernières floraisons …
Je t'embrasse de toute mon affection
Véronique
Bonjour Cendrine,
merci de ta visite et de la belle image que tu y as déposée.
c'est sous un ciel nuageux que je te dépose cette photo prise la semaine dernière, le temps n'a pas changé...
Bonne journée, gros bisous
Une page remarquable pour nous parler de Théodore De Banville. Tu as balayé les grandes lignes de son œuvre dont certains grands poètes se sont inspirés. Les illustrations concernant les muses sont très belles, et tes roses sont également un ravissement pour les yeux. Merci ma douce amie.
Bises et bon début de semaine à toi et à ton Christophe.
Coucou Cendrine,
Merci pour ces magnifiques photos de roses toutes plus belles les unes que les autres accompagnées de magnifiques poèmes
Doux dimanche et de gros bisous à vous partager
On pense bien à vous
Tendresse et Amitié
Bonjour Cendrine,
magnifique cet article avec toutes ces roses, ma fleur préférée...
Bonne journée, gros bisous
Après trois ans
Paul Verlaine
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
– Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.1Promeneur75Dimanche 26 Mai 2019 à 08:27Bel article Plume Fée pour célébrer la fête des mères. C'est intéressant de faire dans cette page l'apologie de la fête des mères et d'ouvrir le thème des muses en l'abordant bien évidemment par un grand poète. Il est bien vrai à mon sens que nos mamans sont bien nos premières inspiratrices. Merci d'en faire l'éloge à travers vos mots et photos.
D'autant que la rose souvent présente dans vos images et la fleur alchimique par excellence on peut y voir tant l'image de la beauté , de l'équilibre harmonieux de cette fleur, son parfum, sa couleur et l'évolution de cette fleur de bourgeon à rose éclose . Nos mamans sont nos jardiniers qui ne modèrent pas leurs efforts pour nous donner vie et nous construire d'enfant bourgeon à adulte rose. Nous portons tous en nous ce que nos mamans nous ont offert: leur amour.
Merci de nous le rappeler.
Ajouter un commentaire
Bonjour Cendrine,
un petit coucou pour te déposer ma photo des fraises et je file sur ton autre blog..
Gros bisous