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Ma Plume Fée dans Paris

Ma Plume Fée dans Paris

Une passionnée d'écriture qui explore les chemins de Paris et d'ailleurs...

Publié le par maplumefee
Publié dans : #coq, #fontaine, #hygie, #paris, #serpent

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Ami(e)s lectrices et lecteurs,

Je vous remercie pour votre gentillesse et votre fidélité. Retrouvant l'usage de ma connexion Internet, je prends connaissance de vos messages et de vos commentaires et je suis très touchée. Cette « panne » était due aux travaux du tramway de Sarcelles qui passera, dans quelques mois, en bas de ma rue.

Ravie de pouvoir « enfin » publier cet article, je vous souhaite une agréable flânerie dans un des plus vieux « bourgs » de Paris, près d'une fontaine remarquable par son histoire et la qualité de son décor.

 

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La Fontaine de Mars et Hygie ou Fontaine du Gros-Caillou

(Édition revue et augmentée de la Fontaine de Mars)

 

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Au numéro 129 de la rue Saint-Dominique, dans le 7e arrondissement de Paris, cette jolie fontaine s'élève au coeur d'une élégante petite place bordée d'arcades. Elle était autrefois située près de l'Hôpital Militaire du Gros-Caillou.

 

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Elle fut édifiée en 1806 sur les plans de François-Jean Bralle (1750-1831), ingénieur en chef des Ponts et Chaussées et maître d'oeuvre des travaux hydrauliques de la Ville de Paris. Le sculpteur, graveur et dessinateur Pierre-Nicolas Beauvallet (1750-1818) a réalisé son gracieux décor de facture néo-classique.

 

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Elle appartenait à un ensemble de quinze fontaines commandées par Napoléon Ier (1769-1821) dans le but d'assainir et de moderniser la capitale et fut inscrite au titre des Monuments Historiques par arrêté du 15 mai 1926.

 

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Elle se compose d'un édicule carré, souligné à chaque angle par un pilastre d'ordre dorique, et dévoile, face à la rue, une représentation de la déesse Hygie qui apporte ses soins au dieu Mars. La proximité du Champ de Mars et la position stratégique de l'Hôpital Militaire du Gros Caillou, édifié vers 1759 et démoli en 1899, ont déterminé le choix de l'iconographie.

 

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Des vases ornés de scènes mythologiques décorent les faces latérales.

 

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La fontaine est « gardée », à ses points cardinaux, par de belles représentations de dragons et de béliers marins qui veillent à la bonne circulation des eaux de la ville.

 

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Ces créatures symbolisent l'énergie qui serpente, sous forme liquide, dans les entrailles de la terre.

 

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Elles évoquent les forces primitives de la Nature et les esprits familiers de l'eau, gardiens de l'élément source de la vie.

 

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Trois mascarons de bronze versent, dans des bassins en forme de demi-lune, l'eau qui provenait autrefois de la pompe du Gros-Caillou. Les chevaux de la garde napoléonienne venaient s'y abreuver.

 

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Un seul mascaron est en activité et un des bassins a été « végétalisé ».

 

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Au pied de la fontaine, rebaptisée fontaine de Neptune lors de la crue de 1910, une plaque émaillée signale le niveau atteint par les eaux de la Seine.

 

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Le lit du fleuve se situe à environ 576 mètres.

 

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D'après l'historien et archéologue Amaury Duval (1760-1838): « Le nom de Gros-Caillou, que porte aujourd'hui le faubourg, lui vient (…) de l'enseigne qu'avait prise une maison de débauche placée auprès d'un rocher. C'est au lieu où existait cette pierre et cette maison, qu'a été construite, dans le dernier siècle, l'église dite du Gros-Caillou, comme succursale de Saint-Sulpice. »

 

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Vous pouvez lire l'histoire du bourg, de l'église, de la pompe et du port du Gros-Caillou dans mon article intitulé Les gourmandises de la rue Cler.

 

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Érigée en 1859 autour de la fontaine, la place bordée d'arcades s'inspire des loggias de la Renaissance italienne.

 

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Construite à l'emplacement d'un « hémicycle de peupliers », elle est bordée par de majestueux édifices.

 

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Cet élégant travail de ferronnerie anime une façade néo-classique, oeuvre de l'architecte Ferdinand Bal.

 

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Entre 1883 et 1885, Ferdinand Bal érigea l'immeuble du 142, rue Montmartre, dans le 2e arrondissement de Paris, pour le journal La France, futur siège de l'Aurore. Je consacrerai un article à ce monument et à sa célèbre façade décorée de cariatides et d'atlantes, oeuvre des sculpteurs Louis Lefèvre et Ernest Hiolle.

 

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C'est à cet endroit que fut publié le texte « J'accuse », écrit par Émile Zola pour défendre l'innocence du Capitaine Dreyfus.

 

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Mais revenons à la fontaine et à ses divinités.

 

Mars et Hygie

 

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Dans la Grèce antique, Hygie était la fille d'Asclépios, le dieu de la médecine, et de la nymphe Épione ou Épioné, appelée « celle qui soulage les maux ». Soeur de Panacée, elle protégeait la santé des humains et des animaux et veillait à la propreté et à la bonne distribution des soins. De son nom dérive le mot « hygiène ».

 

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Invoquée pour prévenir les maladies et apaiser la douleur, elle était associée à des cultes lunaires.

 

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Hygie et le serpent sacré, huile sur toile de Pierre Paul Rubens (1577-1640) appartenant aux collections du château de Nelahozeves, en République Tchèque.

 

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La déesse tient une coupe ou bol médicinal (patera) contenant le remède qu'elle offre au dieu Mars. Un serpent, emblème de purification, de connaissance et de vigilance, s'enroule autour de son bras. Dans de nombreux pays, les pharmaciens utilisent la coupe d'Hygie comme emblème alors que le caducée est associé aux médecins.

 

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La coupe d'Hygie (photo Rafax).

 

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Un caducée photographié dans les rues de Paris.

 

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Gardienne des sources, des torrents et des fontaines, Hygie apporte à ses « enfants » les bienfaits de l'eau thermale aux vertus purificatrices. A Saint-Martin d'Uriage, en Isère, le sculpteur grenoblois Pierre-Victor Sappey (1801-1856) l'a représentée, sensuelle, dans la blancheur marmoréenne de la pierre de Sassenage. (Photos Uriage-les-bains.com)

 

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Mère des eaux vives et des plantes médicinales...

 

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Un serpent s'enroule autour de sa coupe, posée sur un autel entouré par des coqs.

 

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A Pittsburgh, en Pennsylvanie, Hygie couronne le World War Memorial de Schenley Park. (Photo Daderot). Sculptée en 1922 par Giuseppe Moretti, elle brandit une torche et soutient le caducée du dieu Mercure.

 

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En 1955, le sculpteur Armand Filion (1910-1983) la représente, dans un style post Art Déco, à l'Hôpital Général de Montréal. (Photo natureculture.org).

 

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Sous le pinceau de Gustav Klimt (1862-1918), l'un des maîtres de l'Âge d'Or autrichien, Hygie revêt des atours de prêtresse et de magicienne. Contemporain de Freud, de Schiele et de Mahler, Klimt ouvrit la voie de la Sécession Viennoise, route mystique vers la modernité.

 

Cette reproduction d'Hygie est tout ce qui subsiste des trois peintures exécutées par l'artiste pour l'université de Vienne, soit la Médecine, la Philosophie et la Jurisprudence, détruites dans l'incendie du château Immendorf, brûlé en 1945 par les Nazis.

 

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Sur le panneau central de la fontaine du Gros-Caillou, Hygie incarne la toute puissance des herbes médicinales, la connaissance des remèdes et la bienveillance des dieux envers l'humanité.

 

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Mars est figuré dans la nudité antique du guerrier mais il arbore une moustache et d'impressionnants favoris, à l'instar des grognards de la première Grande Armée.

 

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Appuyé contre un bouclier, il est accompagné d'un coq au plastron fièrement bombé.

 

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Le coq est un oiseau totem profondément enraciné dans notre folklore.

 

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Emblème solaire depuis l'Antiquité, il annonce, par son cri si caractéristique, la venue du jour. Représenté sur les boucliers, les stèles, les plaques d'autel et les camées, il était considéré comme un puissant protecteur contre les démons de la nuit.

 

Gardien des forces de lumière, il accompagne plusieurs divinités:

  • Mars, le dieu de la guerre et des caprices de la météorologie.
  • Asclépios, le dieu de la médecine, destructeur des miasmes et victorieux contre les maladies.
  • Apollon/Belenos dit « le brillant » qui préside au lever du jour.
  • Lug/Mercure et sa parèdre gauloise Rosmerta, déesse de la fécondité...

 

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Drachme de Chalcidie, vers 500 avant J.-C. (Sacra moneta.fr)

 

Ciselé sur des monnaies de Grèce et d'Asie Mineure, le coq peut apparaître auréolé de flammes ou juché sur une spirale qui évoque la course du soleil. Force de résurrection, il est sculpté sur des pierres tombales irlandaises et sur une magnifique série de sarcophages conservés dans la basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome où il se tient près des figures du Christ et de l'apôtre Pierre.

 

D'après la croyance populaire, il éloignait les épidémies grâce à son sang, apaisait la fièvre et décelait l'emplacement des plantes médicinales les plus efficaces. Il favorisait la cicatrisation des blessures. Son regard hypnotisait les malades et guérissait les problèmes oculaires.

 

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Le coq et la perle par Philibert Léon Couturier (1823-1901).

 

Des troupeaux de coqs sacrés vivaient dans les sanctuaires d'Asclépios où ils symbolisaient les pouvoirs mêlés de la lumière et de l'hypnose, les vertus des racines et des herbes et l'exploration des rêves.

 

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Des pratiques de médecine populaire médiévale liées au coq ont subsisté dans plusieurs régions de France jusqu'au XIXe siècle. Un collyre à base de miel et de sang de coq était réputé apaiser les douleurs oculaires. La crête sanguinolente du coq était utilisée en cas de douleurs dentaires. On appliquait sur les morsures de serpent un coq ouvert en deux pour détruire les effets du venin et purifier les chairs.

 

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(Forge-salers.com)

 

Sentinelle dressée au sommet des tours et des clochers, le coq barre la route aux puissances infernales et aux démons de la météorologie. Doté d'une nature farouche et belliqueuse, il est celui qui ressuscite l'aurore après la nuit. Il chante au point du jour, annonçant l'achèvement de l'Oeuvre Alchimique. Il est « l'Helios ixis », « celui qui arrive au soleil », gardien de l'Élixir, « l'eau d'or » ou « or de l'aura », né dans l'athanor de la Nuit...

 

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Basilic en Croatie (Photo de Georges Jansoone).

 

Il repousse le terrifiant basilic né, selon les bestiaires médiévaux, d'un oeuf de coq couvé par un crapaud. Cette créature maléfique, dont le nom signifie « petit roi », est dotée d'une tête et d'ergots de coq, d'une queue de serpent formant une sorte de dard et d'une paire d'ailes de dragon ou de chauve-souris. A l'instar de la gorgone, le basilic darde sur ses proies un regard qui les pétrifie. Pour le détruire, il faut lui renvoyer son image à l'aide d'un miroir. De nombreux basilics figurent sur les chapiteaux des églises et des abbayes romanes.

 

Mais le basilic est aussi une représentation de la dialectique. Héritée de l'Antiquité, la dialectique est l'une des sept sciences médiévales composant le cursus des Arts Libéraux. Elle unit la subtilité linguistique du serpent et l'intelligence lumineuse du coq.

 

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(Franc marianne coq.fr)

 

Emblème de vaillance et de fierté, le coq est considéré comme un protecteur de la Nation. On le trouve sur le Napoléon or frappé de 1899 à 1914 et appelé « Cérès », « Nap », « Louis », « Coq » ou « Marianne ».

 

Il figure sur de nombreux monuments aux morts et sur l'insigne des maires de France, suite à un décret du 22 novembre 1951.

 

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Monument aux morts de Sarcelles Village, dans le Val d'Oise.

 

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Mascotte de plusieurs clubs sportifs et de diverses fédérations, le coq est aussi le logo de la société de cinéma française Pathé pour laquelle il fut créé en 1905.

 

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Les frères Pathé et le coq sur une affiche signée Adrien Barrère (1877-1931).

 

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Accolé au bouclier de Mars, le coq est à la fois le compagnon du dieu de la guerre et l'animal sacré d'Asclépios, le père d'Hygie. Le serpent apparaît tantôt comme son associé, tantôt comme son opposé.

 

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Hygie, le coq et le serpent

 

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Démiurge, gardien des secrets, porteur et passeur de connaissance, le Serpent est celui qui féconde mais aussi l'Adversaire...

 

Honni par la religion chrétienne pour avoir révélé la connaissance interdite, il est considéré comme l'emblème du mal, l'incarnation de Satan trouvant dans l'esprit de la femme suffisamment de perfidie pour y distiller son vénéneux savoir. Mais la sagesse des religions plus anciennes nous enseigne d'autres « vérités ».

 

Les mots qu'il susurre à l'oreille d'Ève sont les incantations tissées par les déesses de la fécondité, les antiques Déesses aux serpents, magiciennes et protectrices de la naissance et de la vie.

 

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En fonction des styles et des époques, il revêt de multiples apparences. Hybride, ailé, barbu, cornu, féminin, mais il ne cesse de nourrir les peurs et les fantasmes.

 

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Les représentations chrétiennes du serpent l'associent à la Luxure mais le serpent est vénéré depuis des millénaires comme une incarnation de la force vitale, un protecteur des lieux sacrés où s'incarnent les puissances cosmo-telluriques, un emblème de sensualité et de sexualité. Autour de lui s'élabore une symbolique de la vie et de la mort aussi chatoyante et complexe que les ondulations de son corps.

 

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Lilith, 1892, par John Collier (1850-1934).

 

Lové dans les creux et les anfractuosités, il apprécie les sources de chaleur et se nourrit des pulsations secrètes de la Terre-Mère. Dépositaire d'un langage puissant, tactile, sensuel qui devient érotique quand il se déplace sur le corps de la femme, il incarne le désir, la vigueur sexuelle et la fertilité.

 

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La Kundalini, énergie vitale sacrée, apparaît lovée au niveau du premier chakra, comme un serpent qui sommeille.

 

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Les déesses de la séduction et de la fécondité sont reconnaissables au serpent qui s'enroule dans leur chevelure, autour de leur poitrine, de leurs hanches ou de leurs cuisses.

 

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L'émeraude d'Alfons Mucha, 1900.

 

En fonction des époques et des civilisations, le serpent oscille entre symbole bénéfique ou emblème maléfique et distille sa sagesse millénaire à travers de multiples représentations.

 

Dans la Grèce antique, intercesseur entre la vie et la mort, il exerçait une fonction purificatrice et divinatoire. On étudiait dans les temples les mouvements de son corps, ses enroulements mystérieux, la manière dont il parcourait les lieux sacrés et s'insinuait dans les rêves des malades. Attribut et compagnon d'Asclépios, le dieu de la médecine et d'Hermès, le messager divin, il continue de s'enrouler autour du caducée, symbole universel.

 

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Il insuffle au remède concocté par Hygie la puissance guérisseuse et guide la déesse dans le choix des herbes et des substances qu'elle utilise pour contrer les maladies. Il est aussi celui qui protège l'eau de la fontaine.

 

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La construction de la fontaine du Gros Caillou est emblématique des changements majeurs survenus dans Paris après l'arrivée de Napoléon au pouvoir.

 

Quand Napoléon devint Premier Consul (en 1799) après le Directoire, il trouva une France épuisée, affamée et insalubre. Les rues de Paris se noyaient dans une atmosphère médiévale et les vieilles fontaines ne pouvaient plus fournir de l'eau aux Parisiens qui devaient s'approvisionner dans la Seine.

 

Il s'employa donc à moderniser et à assainir la capitale dont il fit démolir de nombreuses ruelles. Il fit construire un réseau d'égouts, des trottoirs et des caniveaux, éclairer les rues, édifier des ponts et des fontaines. Il fit aussi numéroter les maisons.

 

A partir de 1806, les chantiers fleurirent dans Paris qui se métamorphosa rapidement. Dans ce contexte, Mars et Hygie apparurent comme les divinités tutélaires de cette politique de conquête et d'embellissement.

 

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Photographie d'Eugène Atget (1857-1927). Cote BNF Est.E0109b bte 20.

 

Pour le promeneur contemporain, la rue Saint-Dominique constitue une très agréable promenade, le long des hôtels particuliers et des vitrines alléchantes, à la découverte d'un monument qui a contribué à offrir de l'eau et des perspectives nouvelles aux habitants de Paris.

 

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Les amateurs d'excellente cuisine pourront se réjouir à la Fontaine de Mars, établissement créé en 1908 et considéré comme l'un des meilleurs bistrots de Paris. Le samedi 6 juin 2009, il a accueilli le président des États-Unis Barack Obama, son épouse et leurs deux filles.

 

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(Photo French.peopledaily.com)

 

Le président avait participé à Colleville-sur-Mer, près de Caen, aux cérémonies du 65e anniversaire du débarquement allié en Normandie, le 6 juin 1944.

 

Une semaine auparavant, une table avait été réservée par l'ambassade américaine mais Jacques Boudon, le propriétaire, sut quasiment au dernier moment qu'il allait recevoir les Obama.

 

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(Photo Fontaine de Mars.com)

 

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D'autres établissements bénéficient, autour de la place, d'une solide réputation.

 

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N'hésitez pas à découvrir ces lieux empreints de charme et à contempler les détails symboliques de la fontaine qui a heureusement « survécu » aux outrages du temps.

 

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Lieu de vie, d'hygiène et d'abondance, la fontaine est érigée pour offrir aux habitants des villes un accès à l'eau et pour combattre les épidémies. Elle est aussi dotée d'une dimension magique, elle attire rituels et pèlerinages et peut exaucer les voeux.

Fontaine d'amour et de jouvence, passage vers les mondes mystérieux, source de vie aux larmes guérisseuses, elle alimente, à l'instar de l'Arbre de la Connaissance, les chemins secrets qui s'écoulent vers les points cardinaux.

 

Elle est à la fois l'incarnation de la civilisation et le lieu de l'initiation « primitive » comme nous le rappellent les créatures fantastiques qui composent son décor.

 

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Bibliographie

 

Jorge Luis BORGES: Le livre des êtres imaginaires. Paris: Gallimard, collection L'Imaginaire, juin 2009.

 

André CASTELOT: Napoléon. Paris: Tallandier, 1969.

 

Amaury DUVAL: Les Fontaines de Paris, anciennes et nouvelles, ouvrage contenant 60 planches dessinées et gravées au trait par M. Moisy, accompagnées de descriptions historiques et de notes critiques et littéraires par M. A. Duval. Nouvelle édition, Paris: Bance aîné, 1828. (Première édition: 1812).

 

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Adolphe JOANNE: Paris illustré. Paris: Hachette, 1863.

 

Théophile LAVALLÉE: Histoire de Paris depuis le temps des Gaulois jusqu'en 1850. Paris: Hetzel, 1852.

 

Michel PASTOUREAU: Les emblèmes de la France. Paris: C. Bonneton, 1998.

 

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Plume

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M
 magnifique site que je découvre avec des articles passionnants de qualité, très intéressant, merci pour ce beau partage. Bonne continuation
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L
Je ne connaissais pas l'histoire de Mme TALLIEN, je la connaissais juste de nom et je sais tout maintenant grace à toi. Elle mérite cet hommage pour avoir sacrifié sa vie à celle des autres condamnés à la guillotine. Quelle sanglante période de notre histoire. De quoi ose-t'on se plaindre aujourd'hui. week-end avec ma fille et mes petites filles. Bon samedi. Bises Cendrine
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M
Bonsoir ma douce petite fée Cendrine<br /> Tu as changé de blog?<br /> Je vois que personne n'est venu depuis ma visite d'hier soir .....?Bonne soirée ma douce<br /> Gros bisous à v ous deux<br /> Méline
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M
Bonsoir ma jolie petite fée Cendrine<br /> Je rentre d'une réunion d'où mon passage tardif<br /> J'espère que tu vas bien, je ne t'ai pas vue, je suis étonnée, tu n'es pas souffranta au moins<br /> Je te souhaite ma douce une excellente nuit<br /> Gros bisous à vous deux<br /> Méline<br />  <br />
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E
Passe une blle journée<br /> ici orage après un peu de soleil et là un ciel gris ....<br /> je dois allumé le chauffage ce matin ... froid dans le salon même avec un pull et on est presque en juin! pffff<br /> pour les parents la dame dont je garde le furet qui a 33 ans et 2 enfants ne reconnait pas la plupart des légumes a part la tomate, la carottes et la salade ...alors comment tu veux qu'elle aprenne a ses enfants ....<br /> regarde le nombre de fois où je parle d'un légume qui pousse en France et dans les comms on me dit "ha je connais pas" ....<br /> perso j'ai abandonné d'apprendre aux gens car au fond ils n'ont pas envie de savoir! je met sur mon blog et pour le reste tant pis .....<br /> gros bisous avec un ciel gris après un gros orage !<br />  <br />
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