Entre ombre et lumière, le Printemps compose, dans les squares et les jardins de Paris, une symphonie de couleurs chatoyantes et nous aimante vers une poésie de l'instant. Sous un ciel perlé de sortilèges, je vous invite à butiner les charmes de la capitale...
Bleu d'immensité où rêvent les grands platanes du Luxembourg.
Sérénade bleue...
Songes fugaces au souffle de Zéphyr...
Entre deux giboulées...
Un papillon m'a chuchoté que des gouttes de rosée, nées de la robe de la déesse Flora, avaient tissé ces délicates tulipes...
...et que les nymphes de l'aurore y avaient versé des secrets de fécondité...
Crépitent au vent les belles aux jupons enflammés...
Palette soyeuse après l'averse...
Le Printemps métamorphose la ville. L'air sucré attise une fièvre voluptueuse.
Ce petit arbuste de la famille des Éricacées, appelé Pieris ou Andromède, nous offre sa blanche floraison mêlée de pousses rouge carmin.
Je l'ai découvert sur le blog de Canelle et je l'ai retrouvé dans plusieurs jardins parisiens.
Vivace et résistant, il est originaire de l'Est de l'Asie, des Caraïbes et du Nord Est de l'Amérique du Nord. Il fut introduit en 1870 dans les jardins de l'Ouest de l'Angleterre. On le rencontre dans les haies et les massifs de terre de bruyère qu'il partage avec les rhododendrons, les camélias et les azalées. Il se caractérise, d'avril à juin, par ses jolies grappes de fleurs blanches cireuses qui se teintent parfois de rose pâle. Son pollen est toxique.
Le nom « pieris » évoque la mythique Piérie, contrée des Neuf Muses dans la mythologie grecque.
Il s'agit probablement de la variété « Mountain Fire » ou « Forest Flame ».
(Source: Plantencycles.com sur le site de la Société des Gens de Lettres.)
J'entre avec bonheur dans cette respiration verte...
Une vague de boutons veloutés, de pampilles odorantes, de dentelles rosées épouse le paysage.
Les pâquerettes nous offrent un mélange exquis de roses, de rouge et de blanc.
Romantique cultivar de la petite fleur blanche et dorée qui investit nos pelouses aux beaux jours, la pâquerette« pomponnette » est une bisannuelle de la famille des Astéracées. Elle se caractérise par des feuilles vert brillant disposées en rosette et de jolies efflorescences en forme de pompons chatoyants. Elle fleurit « timidement » en automne et se développe surtout de mars à mai. Elle décore les bordures, les massifs et les jardinières, garnit les corbeilles de baptême ou de fiançailles et permet de composer des petits bouquets élégants. Elle se marie fort bien avec les muscaris, les tulipes, les jacinthes et les narcisses.
(Photo Graines de Tortue.com)
Fleur de Pâques, la pâquerette illumine l'herbe des prés et symbolise la reverdie. Dans les temps anciens, elle était consacrée à Apollon Belenos, le seigneur du soleil.
Son étymologie dérive des mots « pasquis, pasquier » qui signifient « pâturage » en ancien français. Son nom latin, « bellis perennis », évoque la beauté éternelle, la douceur des sentiments, les liens d'amour et la protection de l'innocence.
Ses jolis boutons, ses feuilles et sa racine sont comestibles. Elle possède aussi des vertus médicinales. Elle est réputée soigner les inflammations de la bouche, de la gorge et des voies respiratoires, résorber les oedèmes et les entorses, nettoyer le sang, raffermir la peau, réduire l'hypertension, apaiser les maux de tête et cicatriser les plaies. Elle est souvent représentée dans la peinture du Moyen Âge et de la Renaissance.
La « pomponnette » blanche représente la pureté, la jeunesse et l'élégance. On la glisse dans un bouquet pour attirer la bonne fortune amoureuse.
Parée de rose « vénusien », elle symbolise la tendresse, la grâce enfantine mais aussi l'épanouissement des désirs.
Du rose pâle au rose dragée, du rose framboise au rose fuchsia, les fleurs printanières composent avec le vert des jeunes pousses une mélodie de douceur et de sensualité.
Rose fougueux des primevères né d'une alchimie entre le blanc virginal et le rouge passion...
Au printemps, les vieilles âmes dansent avec les fantômes de l'hiver et se fondent dans la terre, au creux des ombres, des pierres et des écorces.
Sur l'herbe luxuriante où s'éveillent les parfums, le chant de la sève devient émulsion de couleurs.
Une vague d'or serpente sous les arbres majestueux, semant des promesses de fécondité.
Le Printemps s'épanouit dans une atmosphère de sous-bois...
La délicate jonquille est l'une des fleurs fétiches de la saison nouvelle. Dans le langage floral, elle signifie « je vous désire » et symbolise l'affection partagée. Elle a inspiré de nombreux artistes au cours des siècles.
Dans mon article intitulé Une giboulée de couleurs, elle se butine à travers la peinture victorienne et la poésie romantique...
Jonquille d'or âme sucrée
Au premier rire du soleil
Attise l'or dans un baiser...
Dans le jardin mystérieux
Les mots que j'aime sont en feu
Ils ont de l'or dans les prunelles...
L'or ruisselle aussi sur ce petit pissenlit, né dans ma jardinière de menthe.
Du jaune au vert
Je papillonne en ce jardin
Jailli d'un rêve florentin...
Dans l'écrin du Luxembourg, loin des gelées et des frimas qui nous ont enveloppés, le printemps est luxuriance...
Aux Tuileries aussi...
...règne l'art de la promenade...
Au Palais-Royal, brille la mélodie de l'eau...
… qui trouve son écho dans les frêles narcisses...
Sur les chemins buissonniers, le Printemps trace son sillage parfumé...
Il sème quelques beautés à l'entrée du RER...
… et se poudre de rose en bas de ma rue...
Je vous souhaite une agréable semaine ensoleillée et je vous remercie, très chaleureusement, pour vos voeux d'anniversaire. J'ai beaucoup apprécié les messages déposés sur mon blog, les mails, les cartes postales et la myriade de petits cadeaux qui ont voltigé jusqu'à ma boîte aux lettres... Merci beaucoup!
Je souffle vers vous des pensées d'amitié...