Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Ma Plume Fée dans Paris

Ma Plume Fée dans Paris

Une passionnée d'écriture qui explore les chemins de Paris et d'ailleurs...

Publié le par maplumefee
Publié dans : #dame, #montent, #paris, #rose, #tour

Image01

 

Je vous remercie pour vos nombreux messages d'amitié, vos cartes postales, vos pensées gorgées de réconfort et votre soutien sans faille.

 

Tout doucement mais sûrement, mon énergie se reconstitue. J'espère reprendre mes activités fin octobre ou début novembre.

 

En attendant, je vous offre cette belle aux atours voluptueux, accompagnée d'un florilège de vues de Paris. Promenons-nous, pour le plaisir, entre lieux intimistes et monuments connus, sur les chemins buissonniers de la capitale...

 

Image02

 

J'ai rêvé que le coeur de Paris battait près de l'eau, dans un coffret de pierre moussue, ciselé par les gargouilles de Notre-Dame.

 

Image03

 

Et la clef du coffret était suspendue, à la barbe des nuages, sur l'échine de la Tour Eiffel...

 

Image04

 

Notre-Dame et la Dame de Fer préservent les secrets de Paris. Bibliothèques d'Art et d'Histoire aux piliers de Poésie, tant de siècles les séparent et pourtant...

 

Image05

 

Elles se mirent dans le ciel, s'enivrent des rumeurs de l'eau, s'élancent, avec une éternelle jeunesse, entre les racines de la ville et les mystères étoilés.

 

Image06

 

La Tour Eiffel, entre deux averses estivales, bienveillante envers la joyeuse cohue qui s'étire entre ses drôles de jambes. Chaque fois que je la contemple, le vent chuchote à mon oreille ce poème de Maurice Carême (1899-1978).

 

 

« Mais oui, je suis une girafe,

M’a raconté la tour Eiffel,

Et si ma tête est dans le ciel,

C’est pour mieux brouter les nuages,

Car ils me rendent éternelle.

Mais j’ai quatre pieds bien assis

Dans une courbe de la Seine.

On ne s’ennuie pas à Paris :

Les femmes, comme des phalènes,

Les hommes, comme des fourmis,

Glissent sans fin entre mes jambes

Et les plus fous, les plus ingambes

Montent et descendent le long

De mon cou comme des frelons

La nuit, je lèche les étoiles.

Et si l’on m’aperçoit de loin,

C’est que très souvent, j’en avale

Une sans avoir l’air de rien. »

 

Ce festin d'écriture, aux allures de comptine, célèbre celle qui a essuyé tant de mépris à ses débuts. Certains esprits se crispent avant d'évoluer, c'est ainsi...

 

Image07

 

Celle qui chevauche les modes fut taxée de monstre, de Tour de Babel, de gribouillis d'encre infâme sur le ciel de Paris. On voulut éclater « son corps de cheminée d'usine » alors que d'autres voyaient en elle une reine de puissance mathématique, un nouvel arbre de vie, une vigie des utopies...

 

Image08

 

Je l'ai photographiée de près comme de loin, dans la ronde des saisons...

 

Image09

 

Entre 1887 et 1889, son audacieuse ossature jaillit d'un magma de gravier, d'un lacis de poutrelles métalliques, d'une forêt de boulons d'ancrage et de puissants arbalétriers. Elle fut inaugurée par Gustave Eiffel, le 31 mars 1889, et ouverte au public le 15 mai 1889, pour l'Exposition Universelle.

 

Image10

 

Elle fut chantée, en 1893, par la facétieuse Yvette Guilbert (1865-1944).

 

« Le bon Dieu, les saints et les saintes

Regardent par les trous du ciel

L'instrument que Monsieur Eiffel

Vient de dresser dans nos enceintes.

Ils discutent. Le Dieu des dieux,

Qui, vu son âge, est un peu myope,

Prononce : "C'est un télescope."

Jésus dit : "Papa devient vieux !"

 

Pierre, craignant pour sa ferrure,

Dit : "Nous sommes perdus, Seigneur,

C'est une pince-monseigneur

Pour crocheter notre serrure."

Jésus, depuis sa passion,

Redoutant toujours la souffrance,

Dit : "Ça, c'est un pal que la France

Élève à mon intention."

 

"Non, c'est une échelle hardie",

Dit Michel le conquérant.

"C'est un flambeau", dit saint Laurent

Qui craint toujours quelque incendie.

Alors la Vierge qui sourit

Dit à son tour, et toute rose :

"C'est un mystère, quelque chose

Dans le genre du Saint-Esprit ! »

 

(Paroles et musique de Léon Xanrof, 1867-1953).

 

Image11

 

Cette vigie de 300 mètres faillit disparaître au premier janvier 1910, date à laquelle se terminait la concession accordée à Gustave Eiffel! Mais elle survécut grâce au Réseau Télégraphique sans Fil (TSF) dont l'importance fut hautement stratégique pendant la Première Guerre Mondiale. Au fil du temps, elle se révéla indissociable des évolutions technologiques et de l'histoire « moderne » de Paris.

 

Image12

 

Image13

 

Image14

La Dame de Fer était autrefois appelée « l'épingle à chapeaux ».

 

Image15

 

Image16

Fascinante verticalité de la tour, des lampadaires et des pylônes du Pont Alexandre III,
dominé par Pégase et la Renommée d'or.

 

Image17

 

En cheminant le long de la Seine, dans le sillage des bateaux de songes, nous évoluons d'une dame à une autre. De l'ère du fer aux secrets maçonniques de la pierre, du Paris du futur à celui des légendes et des roses de lumière, le temps s'écoule à rebours...

 

Image18

Aux merveilles de Notre-Dame, j'ai prévu de consacrer plusieurs articles. A l'ombre de ses délicates broderies, j'ai noirci les pages de nombreux carnets, escaladé sa flèche d'argent, emporté dans mes nuits son fabuleux bestiaire.

 

Image19

 

Quand mes textes auront suffisamment « décanté » dans le creuset alchimique de mes pensées, je vous les offrirai...

 

Image20

 

Au chevet de la cathédrale, les roses sont reines. Tendons l'oreille, en frôlant leurs sublimes livrées de velours et d'épines, et nous entendrons peut-être chuchoter les mystères du vieux Paris, danser les sabots des licornes et crépiter le souffle des dragons...

 

Image21

Des jupons soyeux, des courbes parfumées...

 

Image22

Image23

Image24

Des roses d'automne dont les appas se fanent sous les assauts de la pluie...

 

Image25

 

Au gré du macadam, Paris devient jardin, pépinière de couleurs, de sons et de parfums. La Nature et la ville savent dialoguer, s'entrelacer, réinventer le paysage.

 

Image26

 

Dans de nombreux endroits, la Nature n'est pas ordonnancée. Elle s'épanouit à sa guise et s'enrichit des graines semées aux quatre vents par des urbains qui rêvent de campagne et façonnent autour d'eux un petit monde bucolique.

 

Image27

 

Aux Tuileries se révèle une majestueuse géométrie de l'espace, un subtil équilibre entre rigueur à la française, luxuriance et fantaisie. Dans ce royaume chatoyant, j'écoute respirer le marbre des vasques et des statues.

 

Image28

 

Image29

 

Image30

 

Image31

 

Image32

La douce atmosphère du petit matin...

 

Image33

Avant que tombent les voiles de la nuit...

 

Au Palais-Royal, je me love dans les frondaisons des tilleuls et le rire de l'eau, pendant que les roses dévoilent leurs secrets.

 

Image34

 

Image35

 

Image36

Sub rosa, « Sous le sceau du silence. »

 

Image37

On peut ouvrir son coeur dans le parfum des roses... Lors des festins antiques, quand on échangeait des propos sous une rose suspendue, on se plaçait sous la protection d'Harpocrate, le dieu du silence. La confidentialité des mots partagés était alors de mise.

 

Image38

 

Image39

 

Au Luxembourg, je musarde sous le regard des Blanches Dames, Reines de France et Femmes illustres qui, depuis le règne de Louis-Philippe (1830-1848), couronnent la partie haute du jardin.

 

Image40

Clémence Isaure, la mythique fondatrice des Jeux Florauxde Toulouse, à l'époque médiévale. Elle fut superbement sculptée par Auguste Préault, en 1848.

 

Paris fait palpiter l'imagination. On y rencontre des cavaliers dans les arbres, de mystérieux totems, des amants éternels...

 

Image41

Le long de la Promenade du Cours-la-Reine, se dresse le monument équestre à Albert Ier (1875-1934), le Roi des Belges. Cet arrière petit-fils du roi Louis-Philippefit son possible pour assurer la neutralité de la Belgique à la veille de la Première Guerre mondiale. Il refusa d'accorder le passage à l'armée allemande mais, le 3 août 1914, son pays fut envahi. Il prit la tête de ses troupes et s'efforça de relever sa chère patrie, dévastée par le conflit. Quand il perdit la vie dans un accident, les Français, attristés, lancèrent une souscription pour honorer ce valeureux allié, à travers un portrait équestre, réalisé par le sculpteur Armand Martial (1884-1960).

 

Dans quelques temps, je consacrerai un article au Cours-la-Reine et au monument à Albert Ier. Mais cette rencontre dans les vertes frondaisons m'a donné l'occasion de saluer et de remercier pour leur gentillesse mes ami(e)s de Belgique.

 

Image42

Le chevalier des ombres...

 

A travers les branches qui semblent jaillir d'un conte hivernal, il galope, insensible au tumulte de la ville.

 

Image43

A deux pas de l'Espace Champerret, dans le XVIIe arrondissement de Paris, ce mystérieux totem est une porte insolite vers un lieu mythique des années 1980: la Main Jaune, première boîte de nuit d'Europe réservée aux patins à roulettes. Mais après être restés à l'abandon et avoir accueilli un collectif d'artistes, les lieux seront bientôt revendus. Quelle sera leur vocation nouvelle?

 

Image44

 

Les pas des amoureux résonnent sur les pavés de Paris mais la Fortune en a réuni certains « pour l'éternité », de manière réelle ou symbolique, à différents endroits de la capitale.

 

Image45

 

Image46

Acis et Galatée, dans les moirures de la Fontaine Médicis.

 

Image47

 

Image48

 

Image49

 

Image50

Le tombeau d'Héloïse et Abélard, amants réels à la passion mythique, au cimetière du Père-Lachaise. Arraché au supplice de l'absence, leur souvenir est étendu parmi les tombes moussues ou fracassées par le temps.

 

Image51

 

Image52

 

Image53

           
           

Regards croisés d'Héloïse et d'Abélard, sur une porte d'époque Louis-Philippe.

           
 

Image54

 

 

  

Image55

 

Il y a toujours dans Paris un coin de nature, une bulle verdoyante, une émulsion de couleurs et de parfums, un monument qui attise ma soif d'écrire et mon imagination.

 

Image56

 

Image57

La Tour Saint-Jacques, vestige de l'église Saint-Jacques de la Boucherie (XIIe siècle, reconstruite au XVIe siècle et démolie en 1797), emporte mes pensées vers le ciel. Au carrefour de la rue de Rivoli et du boulevard de Sébastopol, ce monument gorgé de mystère domine un square où j'adore m'installer.

 

Image58

Située dans l'axe de la rue Nicolas Flamel, la tour est considérée comme un chef d'oeuvre du gothique flamboyant. Sa riche ornementation est associée, depuis fort longtemps, aux secrets de l'alchimie.

 

Image59

D'après la tradition populaire, un fabuleux trésor serait enterré, dans les entrailles de Paris, et accessible par les profondeurs de la tour. Mes pas m'ont guidée tant de fois vers cette gardienne des légendes de Paris...

 

Image60

 

Mais il est temps de redescendre, après cette ascension vertigineuse, et de succomber au charme de cette fleur à la robe immaculée.

 

Image61

Puisse-t-elle exprimer l'amitié que je ressens pour vous!

Plume4

Commenter cet article
M
Répondre
M
Répondre
M
Répondre
M
Répondre
M
Répondre

Articles récents

Hébergé par Eklablog