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Par maplumefee le 12 Janvier 2017 à 19:37
Au numéro 37 de la rue de la Bûcherie, à l'emplacement de l'ancien Port au Bois de Paris, les lecteurs compulsifs arpentent avec gourmandise les rayons d'une célèbre librairie.
Fondée, en 1919, par une américaine nommée Sylvia Beach (1887-1962) rue Dupuytren, dans le 6e arrondissement de Paris, elle fut déplacée, en 1921, au numéro 12, rue de l'Odéon.
Libraire au savoir cosmopolite, Sylvia Beach fut la compagne de l'éditrice et poétesse Adrienne Monnier (1892-1955), figure incontournable de la vie intellectuelle parisienne dans les premières décennies du XXe siècle.
En 1922, elle publia, dans son intégralité, le roman Ulysse de l'écrivain irlandais James Joyce (1882-1941).
James Joyce et Sylvia Beach en 1921.
Texte hautement controversé, Ulysse (Ulysses en anglais) fut interdit aux États-Unis jusqu'en 1931, en raison de son « caractère pornographique » mais Ernest Hemingway (1899-1961) le fit entrer en douce sur le sol américain.
Fortement décrié par les censeurs, Ulysse a aussi divisé les milieux littéraires. Des auteurs comme H.G. Wells (1866-1946) et Virginia Woolf (1882-1941) le détestèrent, le qualifiant de « vulgaire », « innommable », « écœurant », « prétentieux » alors que pour le poète et romancier Valéry Larbaud (1881-1957), Ulysse était tout simplement « génial » et « brillant ».
Ce roman attire mais peu de personnes s'aventurent à le lire jusqu'au bout. Pendant mes études littéraires à l'Université Michel de Montaigne à Bordeaux, je ne l'ai pas lu non plus en entier. Je croulais, comme mes camarades, sous les ouvrages à étudier... 3000 jusqu'à la Maîtrise alors je n'ai lu que les extraits polycopiés par nos professeurs. Quelques années plus tard, je m'y suis plongée, « intriguée » par les critiques virulentes qui lui étaient et lui sont toujours adressées par nombre de littéraires : « ouvrage atrocement chiant... », « œuvre pour malades mentaux », « monstre inqualifiable », « cloaque sexuel », « texte d'une vulgarité insupportable »... Mon opinion rejoint celle de Valéry Larbaud : Ulysse est incroyablement novateur et brillant !
Le synopsis est le suivant : Joyce relate l'odyssée, pendant la journée du 16 juin 1904, de deux personnages dans la ville de Dublin : Leopold Bloom (Ulysse), un agent publicitaire aux « mœurs hasardeuses » et Stephen Dedalus (Télémaque), jeune intellectuel désireux de vouer son existence à l'art. Après s'être croisés, tout au long de la journée, ils se retrouvent le soir dans un bordel pour des moments crus, directs, puissamment explicites, ponctués de réflexions sur l'art, le temps qui passe, l'absurdité de certains moments de la vie et... Je ne dévoile évidemment pas la fin.
James Joyce avec Sylvia Beach et Adrienne Monnier, 1938, à l'intérieur de Shakespeare and Company.
Le style de Joyce est comme un uppercut. Il nous plonge sans retenue dans le cerveau de ses personnages et nous précipite à travers les méandres de leurs pensées chaotiques. Libres de toute règle, les mots restituent la fureur de cette lave mentale qui s'enchevêtre avec les actions des corps et pour de nombreuses personnes, le résultat est tout bonnement incompréhensible. Pour d'autres, c'est le génie d'un des plus grands écrivains du XXe siècle qui s'exprime ainsi. Face à des opinions aussi violentes et tranchées, il faut s'armer de patience et lire les mille pages composant Ulysse, réécriture hallucinée de l'Odyssée tout en gardant l'esprit ouvert...
Marylin Monroe (1926-1962) plongée dans la lecture d'Ulysse.
Le 2 février 1922, Sylvia Beach publia dans son intégralité cet ouvrage qui parut, entre mars 1918 et décembre 1920, sous forme de feuilleton dans le magazine américain The Little Review. Son amour de l'art et de la liberté d'expression ne fléchit jamais. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle dissimula des livres « interdits » et en 1941, elle refusa de commercer avec les Nazis ce qui lui valut de voir fermer sa librairie. Elle reçut de nombreux soutiens dont celui d'Ernest Hemingway mais son combat contre l'obscurantisme, l'insécurité dans laquelle elle se trouva et la mort de Joyce, ami très cher, en 1941 altérèrent, pendant de longues années, sa santé.
Sylvia Beach parmi ses livres, dans la partie personnelle de la boutique.
Elle mourut en 1962 et, pour lui rendre hommage, le libraire américain George Whitman (1913-2011) rebaptisa « Shakespeare and Company » la librairie « Le Mistral » qu'il avait ouverte, en 1951, dans la rue de la Bûcherie. Le souvenir de la grande dame qu'était Sylvia Beach perdure donc à deux pas de la cathédrale Notre-Dame.
Sylvia Beach « croquée » sur l'une des fenêtres de la librairie.
Elle fut la marraine de la Génération Perdue, un courant littéraire qui désignait des auteurs américains de l'Entre-deux-Guerres expatriés à Paris.
Nom qui leur fut attribué par la poétesse, écrivaine, féministe, mécène et collectionneuse Gertrude Stein (1874-1946).
Portrait de Gertrude Stein dans son appartement, avant 1910, avec au mur son portrait peint par Pablo Picasso. Washington, Librairie du Congrès.
Leurs plus illustres représentants étaient Francis Scott Fitzgerald (1896-1940), Ernest Hemingway (1899-1961), John Steinbeck (1902-1968) ou encore John Dos Passos (1896-1970). Cette génération au talent prolifique céda la place à la Beat Generation, un mouvement artistique, émanation de l'esprit bohème, qui vit le jour aux Etats-Unis en 1950.
Le chef de file de cette Génération pleine d'intensité était Jack Kerouac (1922-1969), auteur du roman manifeste Sur la route, paru en 1957.
Jack Kerouac (crédit photo Tom Palumbo).
Avec Kerouac, William Burroughs (Le festin nu), Allen Ginsberg (Howl) et bien d'autres, la créativité de ce mouvement s'articula autour du mythe des grands espaces, de la spiritualité de la Nature, de la quête de la liberté et de l'exploration de mondes « parallèles », sous l'emprise ou non de substances psychoactives.
Aux racines de la libération sexuelle et du mode de vie décalé, déjanté, pétillant de la jeunesse des années 1960, la Beat Generation s'opposa au racisme, à l’homophobie et fit triompher des idées pacifistes et libertaires qui engendrèrent les mouvements contre la Guerre du Vietnam. Au Centre Pompidou, une très belle exposition vient de lui être consacrée.
Cet esprit libre et inventif est indissociable de l'histoire de « Shakespeare and Company » où l'on rencontre, devant les vitrines agréablement surannées ou le long des rangées de livres, des tumbleweeds, voyageurs d'un genre un peu particulier.
Tumbleweeds
Humaniste et communiste au grand coeur, George Whitman, surnommé le « Don Quichotte du Quartier Latin », aimait accueillir des personnes pour une ou plusieurs nuits, en échange de deux heures de travail quotidien dans la librairie, de la lecture d'un livre et de l'écriture de leur biographie en une page. Sa fille, Sylvia Whitman, a repris le flambeau en 2001. Elle poursuit cette tradition et héberge des écrivains de passage.
Sylvia et Georges Whitman, dans leur appartement situé au-dessus de la librairie. Merveilleuse photo qui décrit la passion pour la lecture d'un papa et de sa petite fille...
Les Whitman n'ont pas de lien de parenté avec Walt Whitman (1819-1892), l'un des maîtres de la poésie américaine du XIXe siècle, auteur d'un sublime recueil appelé Leaves of Grass (Feuilles d'Herbes) et dont le portrait est affiché sur l'un des murs extérieurs de la librairie.
Fin 2015, le célèbre bookstore a ouvert un café biologique d'où l'on bénéficie d'une vue imprenable sur Notre-Dame. Avec la chaotique année 2016 que j'ai vécu je n'ai pas eu l'occasion de m'y attabler mais je compte bien y faire un tour en 2017...
Je ne peux que vous encourager, si l'occasion se présente, à pousser les portes de ce lieu fascinant. Pour respecter la tranquillité des lecteurs, on ne peut pas prendre de photos à l'intérieur mais les images de la façade, maintes fois aperçues dans la série fantastique Highlander (dont je vous ai parlé dans mon article sur l'église Saint-Julien le Pauvre) doivent vous donner envie...
En attendant notre prochaine promenade, je pense bien à vous et vous souhaite une excellente fin de semaine. Merci de votre fidélité, gros bisous et couvrez-vous bien !
Une de mes citations préférées de James Joyce issue d'Ulysse :
« L'instinct, c'est comme cet oiseau qui mourait de soif et qui a pu boire l'eau de la cruche en jetant des cailloux dedans. »
Photos prises avec mon téléphone portable, un peu floues mais qui restituent bien l'atmosphère agréable des lieux...
42 commentaires -
Par maplumefee le 7 Mars 2013 à 20:22
Fidèles lectrices et lecteurs, chers amis,
Je suis ravie de vous accueillir sur mon nouveau blog.
Dans cet écrin où les pensées fusionnent avec les émotions, la vie danse au rythme de la créativité et du partage.
Vous m'avez accompagnée à travers mes promenades parisiennes, pendant un an et demi, et l'aventure va se poursuivre, entre flâneries historiques, notes fleuries et rêveries poétiques...
Je me réjouis d'explorer, au gré de mon inspiration, des bulles de nature dans la ville et de vous faire découvrir ou redécouvrir les monuments de la capitale.
Je vous remercie, de tout coeur, pour les moments que nous avons partagés et je vous dis « à très bientôt » pour de nouveaux articles.
Avec mon amitié!
Cendrine
223 commentaires -
Par maplumefee le 22 Novembre 2012 à 00:24
J'ai été taguée, plusieurs fois en l'espace d'un mois, aussi ai-je choisi d'écrire un article illustré, sorte de petit grimoire, pour répondre aux questions posées.
Troublée par ce bouquet si gentiment offert par monsieur Loup, j'ai failli oublier les règles du tag mais les voici...
Les règles doivent être postées.
La personne taguée répondra à onze questions avant de créer onze nouvelles questions.
Elle choisira onze personnes et placera, à la fin de son tag, un lien vers leurs blogs.
Elle se rendra sur leurs blogs et les informera qu'elles ont été taguées.
Elle n'oubliera surtout pas de prévenir les personnes concernées.
Voici le tag de Fraizy
Je vous invite à découvrir, si vous ne la connaissez pas déjà, ses recettes mitonnées avec amour et fantaisie. Sa gentillesse et son sens du partage vous feront chaud au coeur. Merci Fraizy!
1 Quelle « région gastronomique » autre que la tienne préfères-tu?
La Provence, où j'ai vécu enfant.
Une de mes premières émotions gourmandes: les calissons, dont j'adore la forme de navette.
La Picholine du Gard, perle luisante dont l'ovale sensuel fait frétiller mes papilles.
2 Si tu devais donner un autre nom au verbe cuisiner, que serait-il?
Aimer! La cuisine est un acte d'amour. Avec des produits de saison, quelques zestes de créativité et une irrépressible envie de faire plaisir, on peut offrir du bonheur à son entourage.
La marchande de fruits, 1580, par Vincenzo Campi (1536-1591).
Ce n'est pas l'étal luxuriant de cette jeune femme qui me contredira...
L'oeuvre de Campi, peintre de Crémone, se réfère aux « bodegones », natures mortes et scènes de genre de la peinture espagnole du XVIIe siècle où une attention particulière était rendue aux surfaces, aux effets de couleurs et de matière. Nos sens sont attirés par cette profusion de légumes et de fruits, à condition de les aimer bien sûr, ce qui est amplement mon cas!
3 Quel aliment préfères-tu cuisiner ?
La pomme de terre dont je suis une inconditionnelle.
Je fais sourire mon entourage en disant que, dans une autre vie, j'étais sûrement prêtresse de la Pachamama, déesse mère amérindienne, sur l'Altiplano, au coeur de la Cordillère des Andes. Mais au-delà du sourire, dès que je mange ou cuisine des pommes de terre, je songe à ce don de la nature, merveilleuse parmentière qui se décline à travers tant de variétés.
Photographie de Roman Bonnefoy (Romanceor) trouvée sur Wikimedia Commons.
(Photographie de Pierre de Vallombreuse et Marie-Hélène Fraissé pour Géo)
Volutes de copal et d'oliban offertes par les Ponchos rouges à la Pachamama, dans les vapeurs solaires du premier août.
(Terra Madre sur la Boutique Éthique des Andes)
Terre Mère, Mère Nourricière, Mère du Temps, la Pachamama est la source de toutes les formes de vie et l'épouse d'Inti, le Soleil, créateur des feuilles de coca. Elle nourrit les Hommes, elle peut détruire aussi mais elle est avant tout liée à la protection et à la fécondité. Les Yatiris (chamanes) enterrent dans le sol à son intention des casseroles de pommes de terre rôties.
(Guidebolivia.com)
Je me suis enrichie, tout en me régalant, en étudiant ces rituels dont je n'expose qu'une infime partie, dans le cadre de ce tag. Le lien qui nous unit à la terre s'exprime intensément dans notre rapport à la nourriture, notre manière de la préparer, de la partager et de la savourer.
4 Pour un anniversaire préfères-tu offrir du fait maison ou du déjà préparé?
Du fait maison. Je n'achète jamais de plats tous prêts. Je cuisine avec mon mari et cela donne lieu à de grands moments de fou rire... Un anniversaire est un moment sacré, je suis trop heureuse de préparer quelque chose pour l'occasion!
5 Quelle est ta passion dans la vie ?
L'écriture... feu rutilant, encre de bonheur absolu, sève de mon existence...
6 D'où vient le nom de ton blog ?
Ma Plume Fée dans Paris... Une plume rêveuse et indomptable voguant là où elle le désire, amoureuse de la capitale, de l'Histoire de l'Art et des grandes civilisations, aimantée par le souffle des légendes, la poésie et les récits fantastiques... Une plume qui caracolait déjà dans l'enfance, à rebours de ce qu'on voulait lui faire écrire, réjouie de partager ses émotions tout en jouant avec le mystère. Le nom de mon blog vient de ce creuset rougeoyant où fusionnent à loisir ces facettes très personnelles.
Une porte, avenue de l'Opéra, que j'adore contempler...
7 Préfères-tu passer tes vacances à la mer, à la montagne ou à la campagne?
J'aime la mer. La montagne et la campagne sont des lieux envoûtants mais je suis passionnément attirée par les beautés de la forêt, écrin de légendes et de mystères.
Je serai toujours en admiration devant les arbres, merveilleux réceptacles de sagesse, de force et de magie.
8 Si tu étais un animal, lequel serais-tu ?
Un chat noir aux yeux d'or, lové dans l'antre d'une sorcière...
(Photographie trouvée sur le net, j'aurais aimé citer son auteur...)
A propos de félin aux yeux d'or, je vous invite à succomber aux charmes de la ravissante Pépita, sur le blog d'Annick et Pépita. Vous y découvrirez les trésors de la ville d'Amiens, les flâneries facétieuses d'Annick ainsi qu'un doux univers ronronnant...
9 Si tu rencontrais une fée, que lui demanderais tu ?
La fée aux papillons, Sophie Gengembre Anderson(1823-1903), artiste victorienne.
De me laisser contempler son monde onirique à travers une perle de rosée... et de dissiper autant que possible les souffrances de mon organisme (la plupart d'entre vous en connaissent l'amplitude et les particularités). Je lui demanderais aussi un petit sac de poudre magique pour aider les personnes qui affrontent quotidiennement la maladie...
Les Fées, par Gustave Doré (1832-1883). Un de mes tableaux préférés.
Un des Flower Fairies de Cicely Mary Barker dont je conte l'histoire dans la Magie de Mai.
10 Quel est ton style de musique préféré ?
La musique est un brasier d'émotions. Mes goûts sont très éclectiques. Ils reflètent mes états d'âme, mes impulsions, mes rêves, mes instants de folie passagère...rires!
La liste entière de mes affinités musicales serait trop longue à répertorier mais j'adore les envoûtantes ballades celtiques de Loreena Mac Kennit, les flamboyances érotico-gothiques de Mylène Farmer, l'univers et le son fascinants d'Indochine, la voix si saisissante de Gotye (Somebody that I used to know), les clips très cinématographiques du groupe pop rock Maroon 5.
La musique classique a bercé mon enfance et mon adolescence. Les Concertos de Vivaldi, les Opéras de Mozart et de Wagner, les voyages harmoniques de Béla Bartók (…) accompagnent, périodiquement, mes rêveries.
11 Si tu pouvais rencontrer un personnage célèbre ou un cuisinier célèbre (même mort) qui serait-il ou elle ?
Giacomo Casanova (1725-1798).
Le personnage me fascine depuis l'enfance. Je ne suis pas seulement « attirée » par le séducteur, mais par l'esprit brillant, doté de connaissances en médecine, en histoire, en astronomie, en biologie, en « sociologie », en stratégie militaire et dans tellement de domaines; l'homme rusé, opiniâtre et sensuel qui pulvérisa les hypocrisies, l'escroc flamboyant qui échappa à toutes les modes et à toutes les emprises... J'ai prévu, dans le courant de l'année 2013, de lui consacrer un article...
Le regretté Heath Ledger...
Je réponds maintenant au tag de Nathalie
Fruits, de William Merritt Chase
Dans son blog intitulé La Serviette sur la table (www.signe-deco.org) Nathalie nous offre, entre terre et mer, un délicieux éventail de saveurs, de succulents desserts et ses coups de coeur, avec une gentillesse et une sensibilité immenses. Je vous invite à découvrir son univers et ses bons petits plats.
1. Quel est ton plus beau rêve culinaire ?
Être dans un jardin d'hiver, lovée près de mon amoureux. Nous dînons aux chandelles et la neige redessine le paysage avec ses ombres d'argent. Je contemple les coulées de cire aux formes fantastiques et la table où s'étire une farandole de gourmandises...
Mais un pique-nique sans prétention, partagé dans la douce atmosphère d'un jardin de Paris, me va tout à fait!
2. Quel repas préfères-tu ?
Un gratin de pommes de terre et de courge butternut suivi d'un fondant au chocolat truffé d'écorces d'orange et de citron confits.
3. As-tu déjà commencé à réfléchir à ton repas de Noël ?
Au détail du repas, non. Mais ma gourmandise et mon envie de faire plaisir sont déjà en pleine effervescence...
Mes petites mignardises de l'année dernière... Je suis loin d'être douée pour la présentation mais elles étaient délicieuses. J'ai un faible pour les pétales cristallisés de rose et de violette sur lit de chocolat noir.
4. Quel dernier livre de cuisine as-tu acheté ?
Un très bel ouvrage, ode ensorcelante à la cuisine et à la magie des contes.
« La Cuisine des Fées » se dévore avec la fièvre au corps. Les recettes sont fabuleuses et l'incursion dans la forêt des contes, particulièrement réussie. On peut trouver ce livre magnifique aux éditions Le Club.
5. Quelle est ta friandise préférée ?
Les macarons
Je suis complètement addict!!!
6. Quelle est ta dernière acquisition en ustensile de cuisine ?
Une cuiller à pâte à tartiner... Oh la gourmande! Elle est surtout pour mon mari dont la mine réjouie suscite une réaction en chaîne de bisous volcaniques, assortie d'une voluptueuse émulsion de chocolat...
7. Ton mari ou petit ami préfère-t-il la cuisine de sa mère à la tienne ?
Oh non!!! Et je n'exagère pas...
8. As-tu déjà fait de la cuisine moléculaire et qu’en penses-tu ?
Je n'ai jamais pratiqué la cuisine moléculaire. Je suis fort réticente à son égard car je redoute ce qui altère la structure des aliments. Et l'azote liquide est associé pour moi à des souvenirs fort douloureux: une opération de la dernière chance au cours de laquelle on m'a anesthésié la bouche avec. Alors je passe mon tour...
9. Peux-tu citer 5 plats que tu affectionnes ?
Un gratin de pommes de terre et de courge butternut
Une tarte aux champignons frais et à la crème de riz, délice maison entièrement végétal.
Du seitan accompagné de petits légumes caramélisés et de riz basmati.
Des pavés de saumon marinés dans une succulente huile d'olive et du vinaigre de cidre artisanal, accompagnés de frites maison et de petits champignons.
De la panisse (une préparation à base de farine de pois chiche) accompagnée de lentilles et de légumes sautés.
Quel aliment aimes-tu le plus?
La pomme de terre! Souvenez-vous, je suis une inconditionnelle de la « morelle tubéreuse » et passionnée par les rituels associés à la Terre Mère amérindienne.
11. Quel est aliment détestes-tu?
Le beurre...
Voici mes réponses aux cinq questions du tag de Jacqueline
Si vous souhaitez découvrir un univers d'une impressionnante créativité, réservez à « La table de Méline », vous serez séduits par ses recettes audacieuses et ravis par sa gentillesse. J'en profite pour te redire, ma chère Jacqueline, combien j'apprécie notre amitié...
Quel est le plat de votre enfance?
Le couscous de ma grand-mère. Ayant très longtemps vécu en Tunisie, elle avait appris à le cuisiner de manière traditionnelle et réunissait sa famille autour de plats superbes et généreux. Je songe à son si doux sourire...
Quel est votre livre de cuisine culte?
Je n'en ai pas. J'aime suivre mes impulsions culinaires...
Quelle sorte de cuisine du monde vous fascine?
La cuisine japonaise
Quelles sont vos spécialités en cuisine?
Les gratins que, sans me vanter, je réussis fort bien: fondants et moelleux à l'intérieur et dorés et croustillants sur le dessus. Mais je n'ai jamais songé à les prendre en photo.
La tarte au chocolat.
Quel aliment vous fait-il craquer?
Ce n'est plus un scoop: la pomme de terre mais les fruits sont aussi pour moi une source infinie de plaisirs...
Fruits et verres, Osias Beert (1580-1623).
Fruits et pain
Je réponds maintenant au tag de Tina qui n'a pas de blog mais qui, en lectrice assidue, a souhaité me poser cinq questions. Nous nous sommes liées d'amitié grâce à notre passion pour les images et les récits féeriques.
Nous adorons toutes les deux le monde onirique de Joséphine Wall.
Quel est ton signe astrologique et comment le décrirais-tu?
Je suis Bélier!
Bête à cornes à la tête dure mais qui possède un grand coeur, la faisant fondre, la plupart du temps, comme une madeleine... cependant gare au réveil du volcan!!!
Hormis Paris que tu adores, quelle autre ville stimule-t-elle ton imagination?
Venise, dans l'écrin de son intemporelle beauté. Tant d'artistes ont succombé à ses charmes. J'ai eu la chance de la visiter plusieurs fois et d'y vivre mon voyage de noces. Nous avons exploré la Venise secrète, caressé les pages de ses grimoires, apprécié, entre ombre et lumière, ses très nombreuses facettes...
Peux-tu citer trois livres parmi tes préférés?
Voyage au centre de la terre
J'ai relu l'intégrale des oeuvres de Jules Verne en 2011 et j'y ai pris un plaisir infini. Voyage au centre de la terre est pour moi la plus fabuleuse alchimie entre le rêve et la réalité, une initiation fascinante pour le jeune Axel, guidé par son oncle, le professeur Otto Lidenbrock et le mystérieux Arne Saknussen. Je ne me lasse pas de plonger avec eux dans les entrailles sombres et flamboyantes de la terre, d'explorer la cryptographie runique, de traverser ce dédale matriciel peuplé d'êtres fabuleux...
L'action de cet ouvrage captivant se déroule à Versailles en 1774. Alors que le pouvoir de Louis XV s'apprête à devenir l'apanage du jeune Louis XVI, commence une série de meurtres cruels et raffinés, signés d'un F... F comme Fabuliste! L'enquête sera menée, de main de maître, par un espion vénitien, Pietro Viravolta de Lansalt, jusqu'à un face à face haletant...
Ce chef-d'oeuvre de Graham Joyce traduit à merveille l'étrangeté du monde de l'enfance et le passage, inquiétant, fascinant et puissamment érotique, au monde adulte.
Parmi toutes tes photos de Paris peux-tu en choisir trois pour lesquelles tu as une « sympathie particulière »?
Trois, ce n'est pas évident, il y en a tant que j'aime mais allez, va pour trois!
Une des Nymphes de la Place de la Concorde
Un bateau pirate sur la Promenade du Cours-la-Reine
Un des dragons fantastiques de la rue des Mathurins
Peux-tu nous montrer une photo de toi bébé, si tu ne trouves pas cela trop indiscret?
Je rougis! Non, je plaisante, voici ma photo mais c'est bien parce que c'est toi...
Petite Plume Fée âgée de cinq mois...
Après ce florilège de questions, chers amis, voici les miennes.
1. Quelle est ta couleur préférée?
2. Quel est ton premier souvenir culinaire?
3. Quelle était ta matière favorite à l'école?
4. Si tu étais un animal imaginaire, lequel serais-tu?
5. Quel poème as-tu le plus aimé dans l'enfance?
6. Si tu pouvais remonter le temps, quelle époque voudrais-tu explorer?
7. Quelle est ta gourmandise préférée?
8. Quel roman as-tu lu récemment?
9. Aimes-tu le thé et si oui, quel est ton thé favori?
10. Quelle période de l'année préfères-tu?
11. As-tu des animaux?
A mon tour de vous taguer, chers aminautes!
J'aurais aimé vous taguer tous mais il m'est d'avis que ce ne sera pas la seule fois où nous nous livrerons à cet exercice. De toute façon, il n'y a aucune obligation de répondre à ce petit jeu de questions.
Je tague 16 personnes puisque j'ai participé à deux sortes de tags. Onze personnes pour répondre aux règles des tags de Fraizy et de Nathalie et cinq personnes pour répondre aux règles du tag de Jacqueline.
1. Anniclick, Annick et Pépita (http://annick.pepita.over-blog.com)
2. Isa-Marie, Grelinette et Cassolettes (http://grelinettecassolettes.over-blog.com)
3. Jacqueline, La table de Méline (http://latabledemeline.canalblog.com)
4. Corinne, Cronin-Poésies (http://cronin-poesies.over-blog.com)
5. Noctamplume, Le blog de Noctamplume (www.noctanplume.com)
6. Véronique, Le blog de Chatbada (http://chatbada.over-blog.com)
7. Chris, Au fil des jours et des menus plaisirs(http://crisitane.canalblog.com)
8. Eglantine, Quai des Rimes (http://quaidesrimes.over-blog.com)
9. Linda, Le blog d'El Lobo (http://ekla-de-nature.eklablog.com)
10. May, Les Billets de Mademoiselle May (www.les-billets-de-mademoiselle-may.com)
11. Eliane, Parfums de Campagne (http://www.parfumsdecampagne.over-blog.com)
12. Line, Le sourire de Line (http://lesouriredeline.over-blog.com)
13. Ana, Le blog de Miamana (http://miamana.over-blog.com)
14. Gut, Cuisine de Gut (http://cuisinedegout.wordpress.com)
15. Véronique, Titite Parisienne(http://www.titeparisienne.com)
16. Méline, Les photos de Méline (http://mel-and-tof.skynetblogs.be)
Envoûtantes roses, églantines et pensées de Paris... Un dernier bouquet avant les scintillants sortilèges de l'Hiver...
Je pense bien à vous!
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