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    Pendant les fêtes, j'ai pris plaisir à revenir photographier l'un de mes passages préférés. Un lieu prisé des promeneurs et des rêveurs où règne une atmosphère bien à part... Il traverse l'un des plus anciens quartiers de Paris: le Quartier Montorgueil-Saint-Denis.

     

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    Je vous l'avais montré en novembre 2013, (le temps file, c'est fou!) alors je vous invite à découvrir ou à redécouvrir cet endroit qui m'est familier.

     

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    Son charme est bien réel et chaque fois que je l'emprunte, je suis séduite par la beauté des verrières, la qualité de la lumière, les ornements néoclassiques, les enseignes variées et les magasins de thé, d'art et de design qui rythment la promenade.

     

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    Retour sur son histoire...

     

    Le passage du Grand Cerf fut érigé dans la cour de la « maison du roulage du Grand Cerf », une ancienne hôtellerie, terminus des Messageries Royales, qui reliait, il y a plusieurs siècles, les rues Dussoubs et Saint-Denis.

     

    L'hôtellerie fut vendue en 1812 par l'administration des Hospices et démolie en 1825 par son nouveau propriétaire: la banque Devaux-Moisson. La banque initia la construction d'un passage probablement terminé en 1835 mais la date d'ouverture au public, comme le nom de l'architecte, ne sont pas établis.

     

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    La famille Monier fit l'acquisition des lieux en 1826. Mais, en 1862, suite à une affaire d'héritage, le passage fut légué à l'Assistance Publique. Il s'ensuivit une désaffection progressive à l'égard de cette voie commerciale pourtant fort appréciée quelques décennies auparavant. Il fallut attendre les années 1990 pour que l'endroit soit réhabilité.

     

    Aujourd'hui, le passage du Grand Cerf possède la plus importante hauteur de verrières de tous les passages parisiens, soit 11,80 mètres et trois étages de façades.

     

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    Originellement destiné à la production et à l'artisanat, le passage, long de 113 mètres, abritait une galerie marchande populaire, peuplée d'ateliers, d'échoppes et de fabriques. Seul le troisième étage était consacré à l'habitation.

     

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    Lors des restaurations des années 1990, le troisième étage et les combles ont été réaménagés pour accueillir des petites maisons fleuries. Les habitants des lieux appellent cet espace privilégié « la dalle ».

     

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    Plus récente que le reste du passage, la verrière est particulièrement intéressante par sa hauteur et la qualité de sa structure. L'emploi de grandes poutrelles en fer forgé et de tirants métalliques conçus comme des arcs-boutants a favorisé la création de larges espaces vitrés sur les façades intérieures.

     

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    Du côté de la rue Saint-Denis, Les armoiries de Paris dominent l'entrée du passage, nous rappelant la toute puissance économique de Paris, initiée par la Hanse ou Guilde des marchands de l'eau d'où l'emblème « fluctuat nec mergitur »: « il est battu par les flots mais ne sombre pas ».

     

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    Le 5 novembre 1827, sous le règne de Charles X (1757-1836), le passage du Grand Cerf fut le témoin de violentes émeutes qui se déroulèrent dans la rue Saint-Denis. Suite à la révolte des Canuts à Lyon, suscitées par une misère grandissante, les fileuses et les ouvriers du quartier Montorgueil formèrent des barricades. Un peloton d'infanterie chargea la foule à la baïonnette et le passage fut jonché de cadavres.

     

    Après ces tristes événements, les petits ateliers se multiplièrent dans cette rue couverte dont la hauteur et l'élancement, plutôt inhabituels, ne doivent pas nous faire oublier les discrets ornements néoclassiques qui décorent, à l'instar de gracieuses feuilles d'acanthe, une partie de la structure.

     

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    Comme dans la plupart des passages parisiens, on peut admirer des allégories de l'Abondance et du Commerce.

     

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    L'Abondance brandit un bâton solaire ailé, emblème de fertilité et soutient une corbeille de fruits qui représente le pouvoir de la Terre, source inépuisable de richesse, de nourriture et de bienfaits.

     

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    La renommée des lieux est associée au Commerce, allégorie qui arbore un caducée et l'aiguière à ses pieds rappelle l'importance des transactions commerciales liées au monde fluvial. (Rappelons-nous que le caducée ne représente pas toujours la médecine.) Symbole de force, d'abondance et de prospérité, le bâton aux serpents est surmonté du pétase, le chapeau rond du dieu Mercure, messager des dieux et patron du négoce, protecteur des voyageurs, des bergers et des commerçants. Dieu ambivalent qui gouverne aussi les escrocs et les brigands...

     

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    Une photo du célèbre Eugène Atget (1857-1927) immortalise ce bel endroit.

     

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    D'après le site de l'Histoire Européenne des Arts Photographiques, « Un jour de juin 1907, Eugène Atget, cinquante ans, installe son matériel photographique dans le passage du Grand-Cerf, galerie marchande située dans le 2e arrondissement de Paris. Sa lourde chambre noire en bois, reposant sur un trépied, contient une plaque de verre de format 24 x 18 cm. C’est sur cette plaque, recouverte d’une substance photosensible – le gélatino-bromure d’argent –, que va se former l’image du sujet qui se trouve face à l’objectif. Atget s’est placé à une extrémité du passage afin qu’une longue perspective se déroule devant lui. Il a également choisi de ne pas se positionner au centre de l’allée, mais de se décaler sur le côté. Ainsi, englobe-t-il aussi bien, sur son dépoli, l’enfilade des enseignes suspendues, qui proposent aux flâneurs « journaux », « timbres » ou « décorations pour noces », que les vitrines des boutiques qui leur font face.

    Toutes les personnes présentes observent le photographe, avec surprise, étonnement ou suspicion. Si certaines restent postées là un certain temps (l’employée en train de nettoyer une vitrine et dont le corps, légèrement en mouvement, est en partie flou), d’autres ne font que s’arrêter brièvement avant de reprendre leur chemin ; elles ne sont alors présentes sur la photographie que sous la forme de « fantômes » : n’étant pas restées immobiles durant assez longtemps, elles figurent sur l’image mais sont floues ou transparentes (l’homme au premier plan à droite). Toutes ces personnes n’ont que partiellement laissé leur empreinte sur la surface sensible – la plaque de verre qu’Atget a placé dans sa chambre noire – qui a cependant enregistré tous les événements qui se sont produits devant elle durant un temps donné (celui de la prise de vue). »

     

    Image BNF, Estampes Eo 109b boîte 5, microfilm : H025820, T039636.

     

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    De nos jours, le passage est apprécié pour son atmosphère chic et sereine qui permet de s'extraire en douceur de la course folle des voitures et du stress ambiant.

     

     

    Les promeneurs apprécient les pimpantes enseignes au-dessus des boutiques, une touche de fantaisie et d'originalité comme en témoigne la présence de cette libellule...

     

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    Et les enseignes amusantes de la boutique d'Optique « Pour vos beaux yeux » qui propose des montures de lunettes anciennes, jamais portées, des stocks oubliés qui font la joie des amateurs de lunettes vintage.

     

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    Je rappelle, une nouvelle fois, que je ne suis pas sponsorisée pour écrire au sujet des marques que je cite. Je montre ce qui me plaît au fil de mes pérégrinations.

     

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    Les nostalgiques se souviendront du crabe et de l'éléphant...

     

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    Ils ont disparu mais le passage abrite toujours la boutique Lil Weasel, plébiscitée par nos amies brodeuses et couturières...

     

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    Ainsi que deux boutiques Rickshaw, à la fois cavernes d'Ali-Baba et cabinets de curiosités où l'on chine des lanternes anciennes, des plaques émaillées, des bibelots d'inspiration coloniale, en bois ou en laiton patiné par le temps, des meubles et des coffrets précieux, des miroirs et des petits flacons, des poignées peintes en céramique ou en bois et toutes sortes d'ornements insolites. De nombreux objets vendus chez Rickshaw sont réalisés à partir de matériaux recyclés.

     

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    Il y en a pour tous les goûts. J'ai beaucoup aimé cette clef qui mesurait trois fois la taille de ma main !

     

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    Et ces lettres en bois...

     

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    Il y a des choses étonnantes chez Rickshaw !

     

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    Merci pour vos messages et vos voeux, chers aminautes. Ils ont été réitérés, avec tendresse, dans mon article Le Chant des Arbres. Gros bisous et amicales pensées...

     

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    Renseignements pratiques pour le Passage du Grand Cerf

     

    145, rue Saint-Denis/10, rue Saint-Denis.

    Ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 20h30.

    Métro Étienne Marcel, ligne 4.

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    Ce passage, ouvert en 1828 par l'architecte Auguste Lusson sur une dépendance de l'abbaye Saint-Martin-des-Champs, reliait la rue Saint-Denis et l'ancienne rue du Bourg-l'Abbé. Il se situe entre le passage du Grand Cerf et le passage de l'Ancre, allée privée bordée de petites boutiques, qui se dévoile à quelques pas du musée des Arts et Métiers.

     

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     Il appartient à un réseau de cheminement piéton qui se déploie entre la rue Saint-Denis et la rue Saint-Martin, à l'instar du passage Saucède (ancien passage de la Croix de Lorraine), ouvert en 1827 à proximité du passage de l'Ancre et dont il ne demeure aucune trace.

     

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    Le passage du Bourg-l'Abbé fut amputé de son extrémité ouest en 1854, lors du percement de la rue de Turbigo et du boulevard de Sébastopol. Après diverses modifications, il mesure aujourd'hui 47 mètres de longueur. Certains promeneurs lui préfèrent le passage du Grand Cerf mais il offre de beaux détails d'architecture et ne mérite pas d'être boudé.

    On y contemple des devantures en bois qui rappellent les boutiques anciennes. Elles ont été restaurées, il y a quelques années, après un incendie.

     

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    Sa verrière est arrondie alors que dans la plupart des passages parisiens, les verrières présentent une structure à deux pentes.

     

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    Verrière à deux pentes du Passage du Grand Cerf, avec des cadeaux de Noël en suspension.

     

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     Quand il était encore en vogue, le passage du Bourg-l'Abbé abritait un estaminet, un marchand de liqueurs, une imprimerie, une fabrique de pipes appartenant à un certain monsieur Krebs et plusieurs échoppes de tissu. Depuis 1965, on y trouve l'atelier de la famille Lulli, ébénistes de père en fils.

     

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     Une horloge et un baromètre se situent à chacune de ses extrémités, bijoux mécaniques qui ont échappé aux griffes du temps.

     

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     L'horloge nous séduit par la finesse de son décor et les heures s'écoulent, rythmées par le cliquetis de la petite étoile d'or.

     

     Un dialogue secret semble s'établir entre le baromètre et l'horloge qui se font face.

     

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    Le passage de l'Opéra, joyau architectural du 9e arrondissement de Paris et malheureusement détruit en 1925 lors du prolongement du boulevard Haussmann, était organisé autour d'une galerie de l'Horloge et d'une galerie du Baromètre. Ces deux instruments marquaient le temps tout en témoignant de la splendeur et de la richesse des lieux.

     

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    Le passage s'ouvre sur la rue Saint-Denis, quasiment en face du passage du Grand Cerf.

     

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    Il débouche sur la rue de Palestro, bordée par une petite place qui s'étend vers le boulevard de Sébastopol. Sa façade monumentale fut reconstruite aux début des années 1860 par l'architecte Henri Blondel (1821-1897), gendre de Charles Garnier (1825-1898), le célèbre concepteur de l'Opéra.

     

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     Henri Blondel construisit de nombreux immeubles le long des boulevards percés par le baron Haussmann sous le règne de Napoléon III. Il fut aussi l'architecte de la Bourse de Commerce, érigée à l'emplacement de l'ancienne Halle aux blés, rue de Viarmes, à partir de 1885.

     

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    Une majestueuse arcade englobe le rez-de-chaussée et l'entresol de l'immeuble. Elle est flanquée de deux puissantes cariatides qui soutiennent le balcon du premier étage et symbolisent l'Industrie et le Commerce. Elles ont été sculptées en 1863 par Aimé Millet (1819-1891).

     

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     Entre ces deux gardiennes, à la clef de l'arcade, une ruche entourée d'abeilles dans un fin cartouche évoque l'activité économique des lieux, autrefois « bourdonnante ».

     

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    L'Industrie est appuyée sur un marteau, outil polyvalent qui évoque la force de production, le travail industriel mais aussi l'ouvrier qui le manipule.

     

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    Instrument à la fois créateur et destructeur, le marteau forme la matière et brise ce qui entrave le processus de création. Il est associé aux anciens dieux du tonnerre et de la forge. Le marteau Mjöllnir est l'attribut de Thor dans la mythologie nordique. Héphaïstos, le seigneur des Cabires, artisans mystérieux de l'Antiquité gréco-romaine, possédait un marteau capable de faire jaillir le feu de la terre. Sucellus, le dieu gaulois des croisées de chemin, patron des bûcherons, des tonneliers, divinité champêtre et passeur d'âmes, brandit un maillet avec lequel il tue et ressuscite, à l'instar de l'omniscient dieu celte Dagda, le porteur de massue.

     

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    Symbole de vigueur, le marteau accompagne le dieu Mercure du pont du Carrousel, sur la rive droite de la Seine. Le dieu du commerce se présente ici comme un dieu de l'industrie et un gardien des richesses de la ville, à l'instar des cariatides du passage du Bourg-l'Abbé.

     

    Avec la faucille, le marteau était considéré comme l'incontournable symbole du communisme mais depuis quelques mois certains ont jugé ces instruments obsolètes voire honteux. Ils n'apparaissent donc plus sur les affiches officielles du parti, chacun jugera...

     

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    Une roue crantée, symbole de mouvement et emblème des mécaniciens, apparaît derrière le drapé de l'Industrie. Elle représente la vitesse des échanges, la subtilité des rouages du destin et le cycle inéluctable des saisons qui se déroulent sur l'écheveau du calendrier.

     

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    L'allégorie du Commerce est reconnaissable à l'ancre de marine qui se dévoile près de sa draperie. Un paquet rappelle les marchandises qui transitaient par voie d'eau, marchandises particulièrement abondantes dans le quartier Montorgueil-Saint-Denis.

     

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    L'ancre est aussi un symbole de stabilité et d'espoir. Elle retient les bateaux dans la tempête et permet aux marins de trouver le salut face aux caprices des éléments.

     

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    Au-dessus de la belle arcade sculptée, le travail des balcons et des fenêtres ornées de mascarons retient également l'attention.

     

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    Henri Blondel et Aimé Millet ont à nouveau associé leurs talents au numéro 15 de la rue du Louvre, dans les premier et deuxième arrondissements de Paris.

     

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    En 1889, Henri Blondel reprit le dispositif de la façade du passage du Bourg-l'Abbé mais il choisit de doubler l'arcade d'entrée pour donner davantage d'ampleur à la composition. Aimé Millet créa deux figures d'atlantes pour soutenir la balustrade ouvragée du balcon.

     

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    Blondel et Millet construisirent, à l'emplacement d'un hôtel qui fut la résidence du président Baillet (1560) et du chancelier Pierre Séguier (1630) avant de devenir le siège de la Ferme Générale (1690), un double portail monumental encadré de deux larges bustes d’atlantes non symétriques, juchés sur des consoles à guirlandes.

     

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    En 1891, la cour de l'élégant édifice fut occupée par une compagnie de diligences dont les bâtiments s'élevaient sur les vestiges de l'ancienne Cour des Fermes. Ce vaste espace avait été érigé là où se dressait l'hôtel de Jean de Ferrières (1520-1586), ami de Gaspard de Coligny (1519-1572). Amiral de France et chef du parti protestant, Gaspard de Coligny fut assassiné lors du massacre de la Saint-Barthélémy. La rue du Louvre regorge de trésors et mérite amplement qu'on lui consacre une série d'articles. J'ai commencé ce travail d'écriture il y a plusieurs mois, je laisse « décanter » comme à l'accoutumée et quand ce sera prêt je vous montrerai la variété de son architecture.

     

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    (Désolée pour la voiture, j'ai attendu pour prendre ma photo mais le véhicule n'était pas disposé à s'en aller...)

     Les figures d’atlantes et de cariatides se généralisèrent, à partir des années 1860, dans le décor des façades d'immeubles. Charles Garnier lança cette mode sur les façades de l'Opéra et de nombreux architectes lui emboîtèrent le pas. Ils voulurent opposer une réaction ornementale à ce qu'ils appelaient « l'uniformisation haussmannienne ». Les propriétaires d'immeubles cherchèrent à attirer le regard des visiteurs et des passants sur la beauté de leur bien.

     Le plus souvent, les atlantes et les cariatides soutiennent le balcon axial du premier étage. Ils sont parfois placés de part et d'autre de certaines fenêtres et se présentent comme des enseignes monumentales témoignant du prestige et de l'aisance financière de leur commanditaire.

     Les cariatides et les atlantes des bâtiments officiels se situent plutôt au dernier étage pour « supporter esthétiquement » les coupoles et les frontons.

     

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    (Photo d'Harrieta 171 datée du 21/01.06).

     Les cariatides font référence aux « jeunes filles » appelées « cariatides de l'Erechteion », temple d'ordre ionique situé sur l'Acropole d'Athènes, au nord du Parthénon. Il existe plusieurs interprétations mais la plus répandue prétend que ces jeunes filles vouaient un culte à Artémis Caryatis ou Karyatis, déesse de la lune, de la chasse et des arbres fruitiers.

     

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     En 1550, Jean Goujon (1510-mort entre 1564 et 1569), artiste majeur de la Renaissance française et maître d'oeuvre de la Fontaine des Innocents, sculpta des cariatides pour soutenir la tribune des musiciens au Louvre, dans la salle du même nom.

     

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    Gravure de Jacques Ier Androuet du Cerceau (1510-1584). Image Gallica.bnf.fr.

     Les cariatides se fondent et se dévoilent majestueusement dans les paysages de nos villes. Elles sont très nombreuses à Paris où elles décorent aussi les célèbres fontaines Wallace.

     

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    Ces charmants édicules en fonte ont été conçus pour distribuer de l'eau potable à différents endroits de Paris. Nous les devons à Sir Richard Wallace (1818-1890), un philanthrope qui offrit aux parisiens une part conséquente de sa fortune, suite à la guerre de 1870. Il fit construire un hôpital pour les victimes et distribuer de la nourriture dans les rues de Paris. Il dessina lui-même les plans de ses fontaines.

     

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    Il en confia la réalisation à Charles-Auguste Lebourg (1829-1906) qui illustra sa devise « bonté, simplicité, charité, sobriété » à travers quatre cariatides aux drapés délicats.

    Au fil du temps, je vous montrerai les différentes cariatides de ma collection.

     

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    Nées sous le ciseau d'Aimé Millet, les cariatides du passage du Bourg-l'Abbé sont restées les gardiennes d'un lieu autrefois apprécié pour son effervescence. Épargnées par les outrages du temps, elles nous invitent à contempler les façades qui bordent nos rues, à la recherche des visages de jadis qui ont une infinité de grandes et de petites histoires à nous relater.

    J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire cet article, j'aime particulièrement ces deux statues et l'atmosphère hors du temps (certains diront inanimée) du passage du Bourg-l'Abbé qui dévoile aux promeneurs de beaux vestiges de sa splendeur passée.

     

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    Je vous souhaite une très agréable semaine, bien au chaud si possible... Je vous remercie pour votre fidélité. Gros bisous!

     

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     Ce passage élégant, où règne une atmosphère hors du temps, traverse l'un des plus anciens quartiers de Paris: le Quartier Montorgueil-Saint-Denis. Même si vous le connaissez, je vous invite à redécouvrir sa belle architecture, ses ornements néoclassiques et les nombreuses boutiques d'artisanat moderne et vintage qu'il abrite.

     

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     Il n'est pas le plus décoré des passages de la capitale mais son charme est bien réel et chaque fois que je l'emprunte, je suis séduite par la beauté des verrières, la qualité de la lumière, les enseignes colorées et les magasins de thé, d'art et de design qui rythment la promenade. Attention si vous souhaitez le visiter, il n'est pas ouvert le dimanche.

     

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    Il fut érigé dans la cour de la « maison du roulage du Grand Cerf », une ancienne hôtellerie, terminus des Messageries Royales, qui reliait, il y a plusieurs siècles, les rues Dussoubs et Saint-Denis.

     

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    L'hôtellerie fut vendue en 1812 par l'administration des Hospices et démolie en 1825 par son nouveau propriétaire: la banque Devaux-Moisson. La banque initia la construction d'un passage probablement terminé en 1835 mais la date d'ouverture au public, comme le nom de l'architecte, ne sont pas établis.

     

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    La famille Monier fit l'acquisition des lieux en 1826. Mais, en 1862, suite à une affaire d'héritage, le passage fut légué à l'Assistance Publique. Il s'ensuivit une désaffection progressive à l'égard de cette voie commerciale pourtant fort appréciée quelques décennies auparavant. Il fallut attendre les années 1990 pour que l'endroit soit réhabilité.

     

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    Aujourd'hui, le passage du Grand Cerf possède la plus importante hauteur de verrières de tous les passages parisiens, soit 11,80 mètres et trois étages de façades.

     

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    Originellement destiné à la production et à l'artisanat, le passage, long de 113 mètres, abritait une galerie marchande populaire, peuplée d'ateliers, d'échoppes et de fabriques. Seul le troisième étage était consacré à l'habitation.

     

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    Lors des restauration des années 1990, le troisième étage et les combles ont été réaménagés pour accueillir des petites maisons fleuries. Les habitants des lieux appellent cet espace privilégié « la dalle ».

     

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    Plus récente que le reste du passage, la verrière est particulièrement intéressante par sa hauteur et la qualité de sa structure. L'emploi de grandes poutrelles en fer forgé et de tirants métalliques conçus comme des arcs-boutants a favorisé la création de larges espaces vitrés sur les façades intérieures.

     

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    Le passage du Grand Cerf se situe dans le prolongement de la rue Marie Stuart où se dressait autrefois le terminus des Messageries Royales. Les Messageries reliaient les provinces de l'est et du nord de la France à Paris.

     

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    La rue Marie Stuart (ancienne rue Tire-vit puis Tireboudin) formait, avec la rue Brisemiche et la rue Dussoubs (ancienne rue Gratte-Cul), le quartier général des prostituées du quartier Montorgueil. Le nom actuel de cette voie tranquille est le fruit d'une erreur commise par l'historien Henri Sauval (1623-1676). Ce dernier nous rapporte que le nom Tire-vit fut changé en Tireboudin pour ne pas choquer la reine Marie Stuart, épouse du Dauphin et futur François II.

    « Marie Stuart passant dans cette rue, en demanda le nom; il n’était pas honnête à prononcer; on en changea la dernière syllabe, & ce changement a subsisté. De toutes les rues affectées aux femmes publiques, cette rue, & la rue Brisemiche, étaient les mieux fournies. »

     Mais l'appellation Tireboudin était déjà utilisée en 1419 alors que la reine vécut de 1542 à 1587. La rue fut pourtant baptisée rue Marie Stuart en 1809 par le ministre Joseph Fouché (1759-1820). Les habitants du quartier proposèrent le nom de rue du Grand Cerf mais le ministre s'y opposa, considérant que « cela faisait trop médiéval et populaire. »

     

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    La rue Marie Stuart, photographiée en juillet 1907 par Eugène Atget (1857-1927). (Source gallica.bnf.fr).

     

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    La rue Marie Stuart  et l'entrée du passage du Grand Cerf.

     

    L'ancienne rue aux Ribaudes prit le nom d'une reine mais le souvenir des « filles bordelières » qui louaient des baraques en planches ou « bords » afin d'y exercer leur activité de « bordel », est toujours bien vivant dans les livres d'histoire. Les péripatéticiennes s'étaient installées là suite au décret de Saint Louis, promulgué en 1256 pour interdire la prostitution dans Paris. Elles avaient franchi l’enceinte de Philippe-Auguste, dont l'emplacement correspondait à l'actuelle rue Étienne-Marcel, et comptaient parmi leurs clients ceux de l'ancienne hôtellerie du Grand Cerf.

     

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    On admire aujourd'hui dans la rue Marie Stuart de belles portes, des ornements sculptés et de gracieux balcons en fonte et en fer forgé.

     

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    Indissociable de l'histoire et de la scénographie du passage du Grand Cerf, la rue Marie Stuart se situait, au XVIIIe siècle, au débouché des Messageries Royales, composées de diligences, de roulages et de coches d'eau qui desservaient les plus grands départements de France.

     

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    De l'autre côté, s'ouvre la rue Saint-Denis, l'une des antiques voies d'accès à Paris qu'il suffit de traverser pour s'engouffrer dans le passage du Bourg-l'Abbé auquel je consacrerai bientôt un article.

     

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    Les armoiries de Paris dominent l'entrée du passage, nous rappelant la toute puissance économique de Paris, initiée par la Hanse ou Guilde des marchands de l'eau d'où l'emblème « fluctuat nec mergitur »: « il est battu par les flots mais ne sombre pas ».

     

    Le 5 novembre 1827, sous le règne de Charles X (1757-1836), le passage fut le témoin de violentes émeutes qui se déroulèrent dans la rue Saint-Denis. Suite à la révolte des Canuts à Lyon, suscitées par une misère grandissante, les fileuses et les ouvriers du quartier Montorgueil formèrent des barricades. Un peloton d'infanterie chargea la foule à la baïonnette et le passage fut jonché de cadavres.

     

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    Après ces tristes événements, les petits ateliers se multiplièrent dans cette rue couverte dont la hauteur et l'élancement, plutôt inhabituels, ne doivent pas nous faire oublier les discrets ornements néoclassiques qui décorent, à l'instar des gracieuses feuilles d'acanthe, une partie de la structure.

     

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     On contemple, comme dans la plupart des passages parisiens, des allégories de l'Abondance et du Commerce.

     

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    L'Abondance soutient une corbeille de fruits qui représente le pouvoir de la Terre, source inépuisable de richesse, de nourriture et de bienfaits.

     

    La renommée des lieux est associée au Commerce, allégorie qui brandit un caducée. (Rappelons-nous que le caducée ne représente pas toujours la médecine.) Symbole de force, d'abondance et de prospérité, le bâton aux serpents est surmonté du pétase, le chapeau rond du dieu Mercure, messager des dieux et patron du négoce, protecteur des voyageurs, des bergers et des commerçants. Dieu ambivalent qui gouverne aussi les escrocs et les brigands...

     

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    Photographie d'Eugène Atget, 1909. (BNF, Estampes Eo 109b boîte 5, microfilm : H025820, T039636.)

     

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    De nos jours, le passage est apprécié pour son atmosphère chic et sereine qui permet de s'extraire en douceur de la course folle des voitures et du stress ambiant.

     

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    Les promeneurs apprécient les pimpantes enseignes au-dessus des boutiques, touche de fantaisie et d'originalité.

     

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    La boutique d'Optique « Pour vos beaux yeux » propose des montures de lunettes anciennes, jamais portées, des stocks oubliés qui font la joie des amateurs de lunettes vintage.

    (Je précise que je ne suis pas sponsorisée pour écrire au sujet des marques que je cite. Je montre ce qui me plaît au fil de mes pérégrinations.)

     

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    Mes amies brodeuses apprécieront sûrement l'enseigne et la vitrine de Lil Weasel, boutique plébiscitée par les aficionados de la couture et du tricot.

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    Côté rue Saint-Denis, les visiteurs sont accueillis par des bouquets romantiques.

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    Mais le passage est surtout connu pour abriter deux boutiques Rickshaw, à la fois cavernes d'Ali-Baba et cabinets de curiosités dans lesquels on chine des lanternes anciennes, des plaques émaillées, des bibelots d'inspiration coloniale, en bois ou en laiton patiné par le temps, des meubles et des coffrets précieux, des miroirs et des petits flacons, des poignées peintes en céramique ou en bois et toutes sortes d'ornements insolites. De nombreux objets sont réalisés à partir de matériaux recyclés.

     

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    (Un peu floue ma photo mais je l'aime bien quand même...)

     

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    Le passage est aussi très apprécié pour ses ateliers de stylisme et de bijouterie fantaisie, ses boutiques de thé, de luminaires, de tissus parfumés et d'objets poétiques.

     

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    Éléments indissociables du développement urbain et d'un certain art de vivre, galeries et passages témoignent des bouleversements architecturaux et économiques survenus à Paris dans le dernier quart du XVIIIe siècle, lorsque le duc d'Orléans ouvrit les alentours du Palais-Royal à la spéculation immobilière. (Un article sur le sujet est en préparation...)

     

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    Des galeries de bois du Palais-Royal, créées en 1786 et dédiées au plaisir sous toutes ses formes, aux passages les plus intimes ou les plus majestueux, ces voies piétonnes qui relient deux rues ou deux artères, sont, à de très rares exceptions près, des lieux mondains et commerciaux, des espaces de rencontre et surtout des microcosmes où le temps semble s'écouler à un rythme différent. Ils offrent aussi aux piétons une protection contre les intempéries et les encombrements de la route.

    Tantôt à la mode et tantôt boudés en raison de l'essor des Grands Magasins, parfois privés d'une partie de leurs éléments structurels et décoratifs ou soumis à des restaurations que certains jugeront hasardeuses, ils nous séduisent encore aujourd'hui par leurs détails pittoresques et leur atmosphère agréablement surannée.

     

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    Petites et grandes, secrètes ou maintes fois chuchotées, il y a tant d'histoires à redécouvrir au fil de ces passages, coiffés de belles et amples toitures de verre qui créent une aération bienvenue dans l'épaisseur du tissu urbain. Je me réjouis de vous les montrer, au fil du temps...

     

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    Je vous dis à très bientôt pour d'autres reportages sur le sujet. Merci pour vos messages, je souffle vers vous, avec les feuilles d'automne, mes amicales pensées...

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    Renseignements pratiques

     

    145, rue Saint-Denis/10, rue Saint-Denis.

    Ouvert du lundi au samedi de 8h30 à 20h30.

    Métro Étienne Marcel, ligne 4.

     

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    Quelques bijoux d'automne...

     

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    Plume

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