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Par maplumefee le 11 Février 2019 à 13:16
Nébuleuse de la Tête de Sorcière (Image Pinterest)
Un récit puissant et vif qui déploie ses ailes romanesques dans les hauteurs de l'Univers...
Une vision d'un monde, notre monde dans un Ailleurs plus proche de nous que nous ne pourrions le penser.
https://www.librinova.com/librairie/bruno-cazarre/galacticon
J'ai pris grand plaisir à lire cet ouvrage proposé par les éditions Librinova. J'ai voyagé dans une fascinante matière fictionnelle, rencontré des aventures qui transcendent, avec force, notre réalité et nous propulsent vers des Multivers... Je conseille cette histoire aux amateurs de Space Opera, de sagas de SF et également à ceux qui aiment les intrigues associées aux âges antiques.
Dans ce beau roman, j'ai aimé que les mondes et les temps se télescopent. Je me suis laissée prendre, dès les premières lignes, aux propos de l'auteur.
Si vous êtes alléchés, je vous invite à découvrir les grands piliers de l'histoire, le regard happé par les pleins et les déliés du ciel de nuit...
Image Pinterest
Ce que nous murmure le livre...
« Notre histoire commença quand, séparés de nos parents à l’âge de sept ans, nous entrâmes en préformation. C’est là que nous nous croisâmes, Ascylte et moi, pour la première fois et, de ce jour où nous nous reconnûmes si semblables et si nécessaires l’un à l’autre, nous ne nous quittâmes plus. »
Quand l’homme ira dans les étoiles, c’est pour après-demain, il n’occupera sans doute qu’un tout petit secteur du bras excentré de la Voie Lactée où nous nous trouvons. Mais même ainsi, à cause de la Fatalité d’Einstein : la vitesse indépassable de la lumière, l’humanité sera condamnée à se disperser, car aucune organisation ne peut se concevoir sans communications. La lumière cela va vite, mais pas assez à l’échelle des distances de notre Galaxie… À moins que… Tel est le point de départ de Galacticon qui raconte les aventures galactiques de deux garçons, Encolpe et Ascylte, lointains descendants des héros du Satyricon de Pétrone. Ces mondes qu’ils découvrent, leur écologie, leur religion, leur société, sont aussi l’occasion de parler du nôtre, en nous divertissant de leurs aventures et de leurs amours, car là, depuis l’antiquité, rien n’a changé. »
Plaisir de lecture donc...
Je ne peux clore ce billet sans vous parler du Satyricon, œuvre issue de la Rome Antique et attribuée par les spécialistes, avec un certain nombre de réserves, au « romancier » et poète latin Pétrone (14-66 après J.-C.).
Le Satyricon est une critique facétieuse et ardente de la société romaine d'antan. Au fil des pages, cette société se vautre dans ses travers, de la manière la plus intense et débridée qui soit, avec pour fil conducteur une appétence irrépressible pour le sexe et l'argent.
Au-delà de la soif effrénée de plaisirs et de richesses, l'auteur nous invite à considérer les possibilités de l'Humanité face à son plus grand défi : en l'occurrence, la mort. On s'amuse beaucoup, on butine une myriade de détails concernant la Rome Antique et on réfléchit à travers les strates d'une écriture aussi savoureuse et ambivalente que peut l'être l'épisode du Festin de Trimalcion, à l'initiative d'un des personnages majeurs du récit...
Lithographie de Achille-Émile Othon Friesz (1879-1949) pour une édition du Satirycon parue en 1949.
Le Satyricon nous conte l'histoire mouvementée de deux jeunes gens nommés Encolpe et Ascylte et aussi de Giton, le jeune amant d'Encolpe. Encolpe devient impuissant à cause du dieu Priape et Ascylte se languit de désir pour Giton ! Les aventures -déjantées- se succèdent et les héros se retrouvent chez Trimalcion, personnage haut en couleurs qui organise un banquet décadent d'un luxe inouï. Encolpe cherche à reconquérir sa virilité, se dispute avec Ascylte, rencontre le poète Eumolpe, retrouve Ascylte et Giton au gré de saynètes jouissives et fait la connaissance d'OEnothéa, prêtresse du dieu Priape.
Je sais que l'histoire peut sembler « folle » mais ce roman qui est considéré comme l'un des tous premiers de l'histoire littéraire du monde se déguste comme une gourmandise. Alors si vous souhaitez vous « encanailler » les neurones, n'hésitez pas !
Magnifique édition du Satyricon ou Satiricon, illustré par l'artiste surréaliste d'origine italienne et argentine Léonor Fini (1908-1996).
Et si vous voulez voyager à travers l'Espace et goûter les saveurs d'une belle écriture qui dessine des aventures haletantes tout autant qu'elle nous invite à réfléchir sur une myriade de sujets, je vous invite à lire Galacticon...
Merci à Bruno Cazarré et aux éditions Librinova...
© Amy Brown
Et merci à vous, chers Aminautes, pour votre gentillesse et votre fidélité !
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