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Par maplumefee le 29 Juin 2019 à 20:48
Quelques roses pour vous, chers aminautes !
Épargnées par le soleil vampirique et la pollution de la ville... Tout autour, les fleurs étaient complètement desséchées.
Et une autre photo...
Un petit coin d'ombre
Dans l'atmosphère noyée de chaleur
Pour rêver à fleur d'eau...
Si vous désirez voir ma publication pour le Tableau du Samedi de Lady Marianne, il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous :
William Bouguereau, La Vague, 1896.
Une Vague sensuelle et rafraîchissante...
Prenez bien soin de vous, je pense fort à vous, gros bisous et merci de votre fidélité !
27 commentaires -
Par maplumefee le 25 Septembre 2018 à 22:37
Chaque année, je suis sous le charme des rudbeckias, ces grosses marguerites d'été et d'automne qui s'épanouissent comme des soleils dans les parcs et les jardins de Paris et d'ailleurs... Dans la belle atmosphère du mois de septembre, j'ai pris grand plaisir à les photographier pour vous offrir un bouquet de couleurs chatoyantes.
En vous disant MERCI pour les petits mots reçus à l'occasion des sept ans de mon blog et MERCI pour votre soutien concernant mes blessures du mercredi 19 septembre. Mes soins se poursuivent et je récupère doucement.
Il existe plus d'une trentaine d'espèces de rudbeckias. Originaires d'Amériques du Nord, elles appartiennent à la famille des Astéracées ou Composées qui regroupent une infinité de plantes comme l'armoise, l'achillée millefeuille, la camomille, le calendula, l'estragon, la pâquerette, la chicorée... ou encore la fameuse stévia. Il faudrait une encyclopédie pour toutes les citer !
Les papillons et les abeilles apprécient aussi ces fleurs ravissantes au cœur saillant, corseté de velours jaune ou noir.
On prête au rudbeckia des vertus cicatrisantes et anti-inflammatoires, fort utiles en cas de rhume, de grippe ou de fatigue généralisée. Et dans le langage des fleurs, on dit qu'il évoque la justice.
Palette magique de couleurs associées à l'été, à l'or des moissons et à la rouille poétique de l'automne... Jaune, cuivre, orange, rouge, marron, chocolat... Je ne me lasse pas de contempler ces jupons veloutés et ces cœurs poudrés de pollen légèrement boisé.
L'échinacéa, très belle fleur parée de nombreuses vertus médicinales est une cousine du rudbeckia. Je l'utilise sous diverses formes pour prévenir les affections hivernales et me défendre quand l'épilepsie me met à plat car elle fonctionne très bien sur mon système immunitaire.
Je vous conseille de lire l'excellent article de l'herbaliste Christophe Bernard au sujet de l'échinacéa.
https://www.altheaprovence.com/blog/systeme-immunitaire-echinace
Sur ce, je vous souhaite de butiner l'Automne avec la plus belle énergie qui soit !
Merci pour vos pensées et votre fidélité, gros bisous...
55 commentaires -
Par maplumefee le 5 Avril 2018 à 20:45
Gaston Bussière (1862-1928), peintre symboliste. Nymphe avec iris.
Laissons-nous happer par cette superbe fleur bleue, au port gracieux et brodée de lumière...
Présent sur tous les continents, l'Iris nous offre, depuis des millénaires, ses secrets de beauté et son impressionnante palette colorée.
Il existe environ 210 espèces d'iris, plantes vivaces herbacées à bulbes ou à rhizomes qui appartiennent à la famille des Iridacées. Elles poussent dans les régions tempérées de l'hémisphère Nord, en Europe, en Asie, en Afrique du nord et en Amérique. Elles apprécient les terrains secs et les lieux humides. La forme et la couleur de leurs fleurs hermaphrodites sont très variées. Elles évoluent du blanc pur au pourpre chatoyant, du jaune d'or au bleu violacé et se dressent au sommet d'une hampe robuste encadrée de feuilles qui ressemblent à des pointes de glaive.
Les herbiers anciens relatent que dans l'Égypte des pharaons, l'iris était associé à la puissance magique des dieux, qu'on le ciselait sur le front des sphinx et les sceptres royaux. Symbole de pouvoir et d'éloquence, l'iris violet est réputé figurer, depuis 3500 ans, sur les fresques du temple de Karnak.
Les Grecs consacrèrent cette fleur à Iris, messagère des dieux de l'Olympe, qui déroulait entre ciel et terre le pont de l'arc-en-ciel. Dans l'Athènes antique, des jardins d'iris odorants honoraient la déesse psychopompe, conductrice des âmes féminines vers le Paradis grâce à une ceinture ou à une écharpe magique aux couleurs irisées. Les âmes masculines étaient guidées, quant à elles, par le dieu Hermès.
Iris, gardienne de l'arc-en-ciel, par l'illustratrice Joséphine Wall.
D'après une légende, les dieux invitèrent les fleurs à les rejoindre sur l'Olympe. Elles se présentèrent, sauf une, dans leurs plus beaux atours. Héra, la reine des dieux, prit en pitié la petite créature terne et chiffonnée qui tremblait à ses pieds. Elle fit tisser pour elle une robe merveilleuse aux couleurs de l'arc-en-ciel. Dès lors, elle fut Iris...
Iris vient du latin « iridis » qui dérive du grec « iridos ». La beauté de la fleur est également iridescente, à l'image des longs voiles d'Iris, à la fois messagère et élue, semant les bonnes nouvelles et stimulant la chance.
Pierre-Narcisse Guérin (1774-1833), peintre néoclassique, Iris et Morphée, 1811. L’œuvre est conservée au musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg.
Iris, accompagnée de Cupidon, surprend Morphée, le dieu du sommeil et des rêves, alangui...
Iris peint en 1503 par Albrecht Dürer (1471-1528).
L'iris commun se nomme « lys en épée » dans la langue germanique, en raison de la forme pointue de ses longues feuilles. Il fut confondu avec le « lys de France » qui était à l'origine une fleur d'iris.
Le roi Louis VII sortit, d'après la légende, sain et sauf d'une bataille qui se déroula dans un marécage constellé d'iris. Il choisit alors cette fleur fatidique pour emblème. Mais la « fleur de Louis » finit par se confondre phonétiquement avec la « fleur de lys ». Une autre légende prétendit que le roi franc Clovis choisit l'iris pour emblème après avoir échappé aux Goths grâce aux iris des marais qui le dissimulèrent.
Guy Head (1762-1800), Iris transporte l'eau du fleuve Styx jusqu'à l'Olympe.
Cultivé par les égyptiens, les babyloniens, les grecs, les hébreux..., l'iris trouva, au fil des siècles, des applications médicales et cosmétiques variées.
William-Adolphe Bouguereau (1825-1905), maître de l'Académisme, Iris.
Certaines espèces d'iris sont très recherchées pour leur rhizome, gorgé d'une substance odorante appelée l'irone. Les plus parfumés sont l'Iris germanica et l'Iris pallida ou or bleu de Florence, cultivé depuis fort longtemps en Italie et au Maroc.
La reine Catherine de Médicis (1519-1589) lança la mode de l'eau d'iris et la poudre d'iris fit fureur au 17e siècle. Obtenue à partir du rhizome pilé et tamisé, cette poudre imprimait sur les cheveux, la peau et les vêtements une délicieuse odeur de violette, due à sa forte concentration en irone. On l'emploie toujours comme fixateur de parfum.
La poudre d'iris parfumait le linge de maison mais aussi les gants de cuir, les ceintures, les aumônières, les bijoux et les habits précieux. René le florentin, maître parfumeur de Catherine de Médicis, ouvrit une boutique sur le Pont-au-Change à Paris et la vogue de l'iris s'empara de la capitale. Elle s'amplifia encore avec la poudre à la Maréchale, mélange odorant et purifiant très prisé à la cour du Roi Soleil.
Élisabeth Sonrel (1874-1953), portraitiste, paysagiste, illustratrice de style Art Nouveau et influencée par le Symbolisme, Iris.
Sous forme de pâte, l'iris servait également à purifier l'haleine et la chevelure. On l'utilisa au fil des siècles et sa formule engendra Iris de François Coty, premier soliflore en parfumerie moderne, en 1913.
Pour obtenir de l'essence d'iris, on emploie l’iris pallida à fleurs bleues dont l’odeur très subtile rappelle celle de la violette, et l’iris germanica, moins racée mais utile pour élaborer des mélanges fleuris. « L’absolue d’iris est aujourd’hui l’un des produits les plus onéreux de la palette du parfumeur. »
Rare et par conséquent onéreuse, la matière odorante constitue ce qu'on appelle le beurre d'iris. Elle s'associe particulièrement bien avec la fève tonka, la vanille, la rose, la bergamote et le jasmin.
Image « The perfume girl.com »
Ce parfum, élixir de la maison Hermès, conçu par le nez Jean-Claude Ellena, se veut une quintessence olfactive de l'art japonais de l'ukiyo-e, terme qui désigne les estampes en vogue à l'époque Edo (1603-1868). Le parfum s'accorde à loisir avec les visions éphémères ou « images du monde flottant », émotions suspendues dans une bulle fugace où s'opère la précieuse alchimie. Senteurs poudrées d'un monde frêle qui happe les sens et oscille entre douceur acidulée, réalisme et magie.
Un véritable plaisir que cette Hermessence numéro 9, très bel objet volatile qui coûte aux alentours de 400 euros. La qualité des matières premières n'est pas à discuter mais tout le monde ne peut évidemment pas se l'offrir. Cela n'empêche pas d'apprécier...
L'iris nous enchante par sa beauté et nous réconforte par ses vertus.
Le philosophe et botaniste grec Théophraste (371-288 avant J.-C.) recommandait l'iris pour calmer la colère et les humeurs violentes et Pline l’Ancien (23-79) préconisait l’usage de la poudre d’iris pour parfumer le vin, une tradition qui s'est maintenue dans la fabrication du Chianti.
Les enlumineurs fabriquaient avec le suc des corolles de l’iris mélangé à de l’alun une sorte d'encre verte.
Dans la pharmacopée populaire, la décoction légère de racine d'iris était réputée apaiser la toux et les poussées dentaires douloureuses des enfants. L'eau d'iris a de puissantes vertus astringentes, préconisées, depuis le Moyen-âge, par la célèbre abbesse Hildegarde de Bingen (1098-1179).
Les Indiens d'Amérique du Nord l'utilisaient pour ses propriétés antalgiques, purgatives et diurétiques mais, à doses trop fortes, l'iris peut provoquer des vomissements et n'est pas du tout conseillé aux femmes enceintes.
Hans Memling (1430 ou 1435-1494), Le vase aux iris.
Dans la France médiévale, l'iris symbolisait la fécondité et le renouveau. Traditionnellement associé à la Vierge Marie, à l'instar du lys, il apparaît dans de nombreuses Annonciations mais il évoque aussi la douleur éprouvée par Marie face à la mort du Christ.
Dans le Berry, l'expression « flambe de four » désigne l'iris à fleurs bleues, fréquemment planté sur le toit des anciens fours dans un but protecteur.
Gaston Bussière (1862-1928), peintre symboliste, Juventa.
D'après les anciennes légendes britanniques, des trésors se lovent sous les rhizomes des iris des marais, les lieux marécageux étant associés aux mondes magiques et aux initiations druidiques.
Gaston Bussière, Esprits de l'eau. L'iris est l'une de leurs fleurs préférées.
Au Japon, l'iris est particulièrement prisé. Emblème de protection et de purification, il est « fixé » sur les toits de chaume et ses feuilles, infusées dans l'eau des bains, sont réputées repousser les maléfices et les maladies. Le bain traditionnel d'iris a généralement lieu le 5 mai.
Ogata Korin (1659-1716), peintre et décorateur japonais de la période Edo. Grand paravent doré: Iris, 1701. Musée d'Art Nezu à Tokyo. Les silhouettes des iris se découpent sur un fond décoré de feuilles d'or.
« Pareil à de l’eau
Le jour à travers les nuages
Iris en fleurs. »
Haïku de Moppo Tomita (1897-1923).
Ohara Koson (1877-1945), Iris, 1926.
« Un iris
près de mon ermitage
m'a enivré. »
Ryôkan (1758-1831), moine errant, poète et l'une des figures majeures du Zen.
La floraison des iris annonçait, dans l'ancien calendrier lunaire, la proche arrivée de l'été et l'époque attendue pour repiquer le riz. Lors de la fête des garçons, le cinquième jour du cinquième mois, on suspendait des iris aux toits des habitations pour éloigner les esprits malveillants et on offrait des « iris à longue racine », symboles de chance, de fécondité et de longévité. Les jeunes garçons portaient des coiffes ornées de feuilles d'iris tressées.
Iris et sauterelle, Hokusai (1760-1849), Série des grandes fleurs, estampe, 1833-1834.
L'iris est libre et mystérieux, il pousse dans les lieux intermédiaires, les marais, les étangs où se dissimulent les créatures de « l'entre-deux ». Il accompagne ceux qui aiment prendre les chemins de traverse et jouer avec le vent, l'ombre et la lumière, les couleurs de la nature. Le poète Bashô nous le dévoile dans ses carnets atmosphériques, au printemps de l'année 1689.
« Feuilles d'iris
à mes pieds les nouerai
brides de sandales. »
L'iris figure dans les armoiries de plusieurs villes: Florence, Bruxelles (iris jaune des marais), Québec (iris versicolore)... et dans les plus beaux jardins de nombreux pays du monde... C'est une fleur universelle !
L'iris pallida s'épanouit, entre Sienne et Florence, dans les merveilleux paysages de Toscane, gorgés d'or solaire et de parfums capiteux.
Florence, la cité de Flore, célébrait autrefois la fleur de lis, figure emblématique de la puissance de la ville et de sa dévotion à la déesse du Printemps. Suite au conflit qui opposa les Guelfes aux Gibelins, les Guelfes victorieux choisirent d'adopter les armes de leurs ennemis mais en invertissant les couleurs initiales. Le lis, autrefois blanc sur champ rouge, devint rouge sur champ blanc. Cf le chant XVI de la Divine Comédie de Dante (1265-1321).
La fleur d'iris envahit les jardins de la Renaissance et s'imposa comme symbole protecteur. D'un bleu intense ou d'un blanc nacré, l'iris représente la force du Printemps et la magie féconde de Flore et de Vénus.
Alfons Maria Mucha (1860-1939), Fée de l'Iris.
En avril et en mai, on peut admirer les paysages de Toscane métamorphosés par le bleu des iris (giaggiolo) et l'envoûtant jardin de l'Iris, créé à Florence en 1954.
Jacopo Ligozzi (1547–1626), Iris de Florence.
Depuis des siècles, on fabrique à la pharmacie de Santa Maria Novella une Eau d'Iris, (Aqua Flor), merveille olfactive connue sous le nom de Borgo Santa Croce, 6, ode à la luxuriance parfumée de la Ville.
Vase signé Émile Gallé (1846-1904), réalisé vers 1900.
Auguste François Marie Gorguet (1862-1927), La jeune femme à l'iris et aux ombelles.
Déesse et messagère, romantique et tentatrice, puissamment aromatique et gorgée d'une poésie à nulle autre pareille, ainsi resplendit l'iris, fleur tutélaire du Printemps !
Iris, Vincent van Gogh (1853-1890), mai 1889, J. Paul Getty Museum, Los Angeles, Californie.
L'iris est une muse, comme en témoigne cette célébrissime peinture, l'une des premières que Van Gogh exécuta à l'asile du monastère Saint-Paul-de-Mausole à Saint-Rémy-de-Provence, l'année précédant sa mort.
Œuvre influencée par l'art et la manière délicieusement mouvante de l'ukiyo-e dont je vous parlais plus haut...
Iris Fairy par Cicely Mary Barker (1895-1973)
Merci de votre fidélité, j'ai été très touchée par les nombreux petits mots reçus à l'occasion de Pâques. Je vous souhaite un joli mois d'avril sous l'obédience des esprits de la Nature... Gros bisous !
29 commentaires -
Par maplumefee le 15 Septembre 2017 à 21:11
Chers Aminautes, Amies et Amis qui m'accompagnez... Il y a six ans, j'ai semé des graines d'inspiration sur un petit bout de la toile et ces graines lancées au vent ont dessiné un jardin, territoire sensible et baroque...
Pour différentes raisons et notamment celles liées à ma santé et que vous connaissez, je ne pensais pas être encore « là » alors en ce mois de septembre 2017, je veux vous dire « merci », du fond du cœur, pour la fidélité qui nous unit.
Merci pour votre soutien et vos présences dont je ressens l'intensité... Je vous souhaite de très belles choses et je vous offre une farandole de fleurs, à commencer par le cosmos qui illustre le début de ce billet.
Je pense bien à vous...
Dahlia Aurore
Rose trémière
Hibiscus Rose de Chine (Rosa Chinensis L.)
Anémone du Japon (Anemone hupehensis var. Japonica)
Magnifique rose de Bercy
Rudbeckias, des soleils sur tige !
Et de ravissants dahlias à nouveau...
Merci pour nos instants précieux et pour les joies à venir... Je vous embrasse bien fort !
54 commentaires -
Par maplumefee le 10 Juin 2017 à 20:15
En attendant de vous retrouver dans les allées verdoyantes de la Propriété Caillebotte, je veux vous offrir ces beautés corsetées de velours et de soie, photographiées dans la lumière d'or à côté de chez moi.
Je retourne à l'hôpital pour ajuster le nouveau traitement contre l'épilepsie que j'ai commencé il y a quelques jours et qui me « tourmente »... Mon cerveau s'est emballé, réaction première, je suis en suractivité mentale, je ne dors que deux heures par nuit et physiquement, les douleurs neurologiques sont optimales alors il faut que les choses s'apaisent, se calent et j'espère que cela m'apportera quelque chose de positif sur le long terme.
Je dois prendre ce traitement à base de ciguë pendant une première phase de quatre mois. J'ai commencé mercredi et je me sens vraiment... très bizarre.
Chaleur et lumière nous enveloppent, le solstice d'été approche à grands pas alors profitez bien, chers aminautes, des belles journées qui s'ouvrent devant vous. Je vous souhaite plein de belles choses et vous remercie de votre gentillesse et de votre fidélité, à bientôt !
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