Je vous invite sur les bords de Seine, en cet été 2013 où flâner dans la capitale et laisser voguer rêves et pensées au fil de l'eau est particulièrement agréable.
La Seine se déploie, majestueuse, entre les berges bordées de monuments historiques et la treizième édition de Paris Plages nous offre un accès privilégié aux ponts et aux couleurs changeantes du fleuve.
Nous profitons d'une exposition intitulée « Regardez Monsieur Monet comme la Seine a changé! »
Cette exposition dont je vous parlerai en détail à la rentrée est fondée sur la mise en perspective de reproductions d'oeuvres de Claude Monet et de photographies illustrant les changements des bords de Seine depuis un siècle.
La Seine, gigantesque serpent d'eau nourricier aux mémorables « colères », est indissociable de la naissance, de l'expansion et de la prospérité de Paris.
Elle est la voie navigable la plus fréquentée de France et une source d'inspiration pour les artistes depuis des siècles. En pleine Révolution Industrielle, Claude Monet fut un témoin privilégié de ses humeurs et de ses transformations. Il décrivit aussi les promenades au fil de l'eau et les loisirs nautiques prisés par une société en quête de villégiature.
La Seine à Argenteuil, 1875.
Le canal Saint-Martin, le 4 mars 1894.
Autrefois, quand elle n'était pas retenue par de fortes digues, la Seine charriait beaucoup de sable, de grosses pierres, des arbres et différents déchets organiques. Tour à tour placide et tempétueuse, elle formait une myriade de petites îles et de bancs limoneux. Certaines de ces îles, bordées de roseaux et de saules, étaient exploitées au Moyen-âge. Hormis l'île de la Cité et l'île Saint-Louis, constituée de l'île Notre-Dame et de l'île aux Vaches, elles ont aujourd'hui disparu.
Une journée radieuse, le regard suspendu entre le ciel et les moires de l'eau...
…avant de contempler les façades de l'Île Saint-Louis, hiératiques derrière les arbres ivres de lumière.
L'île est environnée de quatre quais en pierre de taille garnis de beaux et puissants parapets, le quai Bourbon, le quai d'Orléans, le quai de Béthune et le quai d'Anjou. Je publierai bientôt des articles sur le sujet ainsi qu'une abondante bibliographie.
La plupart des hôtels qui dominent l'eau étaient autrefois habités par des magistrats de cours souveraines. Sous les grands ombrages, l'île Saint-Louis nous invite à redécouvrir ses secrets et pour cela, il faut traverser le pont Marie, construit à l'initiative de Christophe Marie, entrepreneur-général des ponts de France. Le roi Louis XIII, alors âgé de treize ans, posa la première pierre de ce pont à cinq arches, le 11 décembre 1614, sous la régence de sa mère Marie de Médicis.
Le pont fut ouvert à la circulation en 1635 et surmonté de cinquante maisons mais, dans la nuit du 1658, une crue de la Seine emporta deux arches et vingt-deux maisons, ce qui coûta la vie à près de soixante personnes. La communication avec l'île ne fut rétablie qu'aux alentours de1660, grâce à un pont de bois.
Les deux arches de pierre ne furent reconstruites qu'en 1667 et à partir de 1769, la décision fut prise de démolir les maisons érigées sur les ponts dans la crainte de nouvelles crues.
A travers les arches du pont Marie, on aperçoit le pont Louis-Philippe qui subit de nombreuses modifications après la pose de la première pierre, le 29 juillet 1833. Le pont actuel fut construit entre août 1860 et avril 1862, un peu plus en amont que le précédent ouvrage.
Je vous emmènerai bientôt visiter l'île Saint-Louis, ses quais, ses portes, ses façades remarquables, ses détails d'architecture et ses ornements mystérieux. J'ai collecté de nombreuses photos depuis des années et des centaines de gravures et de plans dans le cadre de mon Doctorat alors je prends le temps nécessaire pour bien partager cette documentation.
L'été, les berges de la Seine deviennent d'agréables lieux de villégiature que se réapproprient les touristes et les franciliens.
Il est bien agréable de pouvoir se promener là où passent habituellement les voitures.
Dans le vent et l'écume, les hommes du fleuve filent à toute allure.
Il est encore tôt, la promenade est à nous!
Ceux qui ont lu mes précédents articles sur Paris Plages savent que j'apprécie tout particulièrement la bibliothèque éphémère Flammarion, située à l'ombre du Pont Marie.
Cette année je me suis installée dans ces drôles de poufs verts, ultra gonflés, hybrides de chamallows et de cocons ventrus...
Une agréable invitation à la sieste et à la lecture.
Ce n'est pas Christophe qui me contredira!
Ou cette dame qui a dévoré son livre tout au long de l'après-midi...
Demoiselle libellule bronze dans la lumière d'or.
Rêveries littéraires dans le doux et mystérieux clapotis de la Seine.
Lors des journées caniculaires de juillet, l'atmosphère très rafraîchissante du jardin des brumes était la bienvenue.
Cette année encore, dans le contexte de Paris Plages, je me suis régalée à cheminer le long de la Seine et à photographier les charmes de la capitale au bord de l'eau.
Tôt le matin, quand les couleurs semblent jaillir de la palette de monsieur Monet...
… et quand le soleil descend, aimanté par les scintillements de l'eau. A contrejour, de sombres mystères crépitent dans les profondeurs de la Conciergerie et dans les pierres de Notre-Dame.
Laissons la ville écrasée de chaleur s'endormir doucement... Je vous conterai plus tard l'histoire des lieux, le marchand de sable m'enveloppe de son souffle doré.
La plume fée se pose quelques temps. En attendant de vous retrouver, je vous souhaite un très agréable mois d'août. Je pense bien à vous, merci de votre fidélité!
je reviens surcet article qui est un régal des yeux tous les ans nous profitons de PARIS PLAGES avec mes petits enfants nous partons touss les 3 et ils ont heureux nous y restons 2 hes et ensuite nous visitons les alentours surtout qu ils ne connaissaisent PARIS mais là sa leur plaît merci de ce reportage en photos très belles et cet Année ils avaient fait fort sur ce site PARIS PLAGE bises Danielle