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Le Kiosque des Noctambules
Sur la Place Colette, face à la Comédie-Française, une oeuvre d'art insolite, création poétique de Jean-Michel Othoniel, habille la bouche de métro Palais-Royal-Musée du Louvre.
Le Kiosque des Noctambules est la rencontre de deux coupoles ajourées, serties de perles de verre de Murano, qui reposent sur d'étranges piliers en fonte d'aluminium.
La composition est singulière et fascinante. Elle se fond et se dévoile dans le paysage urbain, ranimant, à travers les incandescences du verre, des souvenirs d'enfance et d'adolescence.
Comme des colliers suspendus qu'une princesse géante aurait confiés au regard des passants, elle nous offre ses rondeurs et sa rêveuse plasticité.
Sous la pluie, les ornements colorés se fondent dans une lumière assourdie.
Le travail de Jean-Michel Othoniel s'inscrit dans une volonté d'hommage au métropolitain de Paris, dont les bouches d'entrée furent créées par Hector Guimard en 1900. Cette commande de la RATP a suscité une réécriture de l'esthétique des lieux.
Parmi les sobres et classiques façades qui l'entourent, l'oeuvre nous ouvre les portes d'un monde onirique où la Nature et l'Art s'attirent, se mêlent et se recomposent.
Deux petits personnages en verre soufflé, emblématiques du thème de la gémellité, se dressent au sommet des coupoles. Incarnations fragiles de la lune et du soleil, ils règnent sur un monde de couleurs qui oscillent entre le chaud et le froid.
Le rouge, l'ambre et l'or de la lumière diurne.
Des guirlandes de perles translucides, braises poétiques, nées sous les doigts des souffleurs de verre vénitiens, inventent une palette lunaire.
Quand jour et nuit s'entrelacent...
Ces anneaux de métal argenté évoquent des ronds dans l'eau, des cercles mystérieux, incrustés de disques et de dragées de verre.
Des bagues martelées, des miroirs féeriques où la lumière danse avant de s'engouffrer dans les hypnotiques prunelles de verre. Des cicatrices de lumière, dans l'éphémère...
Un petit banc, lové dans la résille argentée, attend le rêveur de midi ou de minuit...
A propos de l'auteur
Artiste plasticien, Jean-Michel Othoniel est né en 1964 à Saint-Etienne. Il a obtenu son diplôme de l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy en 1988. Il acquiert une notoriété grâce à d'étonnantes sculptures en soufre (substance qui évoque les transmutations de la matière et la souffrance, au coeur de toute chose...) Puis, à partir de 1993, il explore et expérimente les possibilités, les formes et les couleurs du verre, matériau alchimique.
En 1996, il est accueilli comme artiste pensionnaire à la Villa Médicis à Rome.
Créateur, poète et scénographe de la lumière, il expose des colliers géants, des pendeloques, des mobiles et des noeuds constitués de perles de verre et de cristal.
Le Collier-Cicatrice est, à partir de 1997, un emblème de son art. Constitué de petites perles de verre rouge, il évoque le sang et les scarifications de la vie et rend hommage à l'artiste Félix Gonzales Torres (1957-1996). Ce dernier, mort du sida, devint célèbre pour ses amas de bonbons qui étaient autant de réflexions sur la réalité (la guerre, la propagation des maladies) et les moments initiatiques de la vie.
Jean-Michel Othoniel réalise des portraits photographiques de passants qui portent, lors de l'Europride, ce collier chargé d'émotions, créé en mille exemplaires.
En 2011, sa première rétrospective, appelée My Way, s'est déroulée au Centre Pompidou. Une poésie intense, fascinante et dérangeante, imprègne ses réalisations.
L'Hermaphrodite, 1993.
Cet « autoportrait en creux », en soufre moulé et en coquilles d'escargot, suscite, à l'instar du matériau principal, attirance et répulsion. Né dans le ventre des volcans, le soufre est associé à différents jeux de mots poétiques: « sulfureux, souffreteux... ». Othoniel le sculpte et exploite ses capacités de corrosion.
Le thème de la décomposition hante plusieurs de ses travaux et notamment ses Insuccès Photographiques (1987-1988).
Dans les Femmes Intestines, il modèle et sublime un monde viscéral, grouillant, organique.
La thématique de l'oeil et de l'orifice (anal et génital) est récurrente. Maître des métamorphoses, il oscille entre l'organique et le minéral, dans un monde empreint de sensualité et de sexualité, à travers les cercles de la mort et de la vie, symbolisés par des gouttes d'ombre et de lumière.
Le Bateau de Larmes 2004
Une oeuvre ambivalente, dédiée au calvaire des boat-people, à la fragilité de leurs existences et peut-être à l'espoir d'un avenir, transfiguré par des gouttes de soleil et de ciel.
Mon lit, 2003
Un lit à baldaquin est serti dans une résille de métal argenté, rappelant celle du Kiosque des Noctambules. Des « perles enchantées » explorent les thèmes de la magie et de l'absence. Une cage entrouverte, l'entrée d'une grotte, une amande, une vulve...
Othoniel s'est également illustré par ses recherches sur l'obsidienne, lave vitrifiée qu'il a extirpée des entrailles des volcans et cherché à obtenir artificiellement. Le noir mystérieux de sa robe est une révélation pour ce « Peter Pan de l'art ». Des orifices volcaniques aux orifices du corps, des miroirs de divination aztèques et mayas aux gouttes figées où se lovent les âmes, l'obsidienne est une passerelle entre les mondes.
Il a utilisé le phosphore, la cire et le papier pour photo. The Wishing Wall, réalisé en 1995, est un immense grattoir de phosphore sur lequel les visiteurs craquent une allumette en formulant un voeu.
Dans le Petit Théâtre de Peau d'Âne, il insère, au coeur d'un décor fantasmagorique, des marionnettes trouvées dans la maison de l'écrivain Pierre Loti. Sur quatre tables (la Table du Monstrueux, la Table du Temps, la Table du Soleil, la Table de la Lune) reposent des petits édicules sous verre où se nichent des figurines.
Passionné par le feu liquide, les cristallisations et les écorchures du verre, il tisse des liens profonds avec les verriers de Murano et la verrerie Salviati d'où proviennent les joyaux colorés du Kiosque des Noctambules.
L'escalier de la station mène à une sombre grotte dans laquelle scintillent des amas de perles de verre, lovées dans des cavités transparentes et cerclées de métal dont le travail rappelle des techniques propres à l'Art Nouveau.
L'artiste dissipe les frontières de la réalité et nous livre une écriture baroque du monde. La bouche de métro devient un passage initiatique, un antre sous-marin décoré de hublots qui dévoilent des bijoux-coquillages et des galets chatoyants.
Le voyageur pénètre dans un souterrain mystérieux qui, tel un château de contes, recèle des trésors ensevelis et tentateurs.
Les verriers de Murano ont développé des techniques qui imitent la texture et le scintillement des pierres précieuses, exploré les possibilités des cristaux, des émaux, des filigranes d'or et créé une impressionnante palette de couleurs et d'effets de matières.
Le verre est une cire magique. Né dans les entrailles du feu, il est hanté par les visions de l'artiste qui le modèle au fil de ses cauchemars et de ses rêves...
Le 14 février 2011, un timbre d'une valeur de 1,40 euros, à l'effigie du Kiosque des Noctambules, a été édité dans la série « l'art dans la ville ».
tous droits réservés
Bibliographie
Laurent BOUDIER: Le Kiosque des Noctambules: Une oeuvre de Jean-Michel Othoniel, station Palais Royal-Musée du Louvre. Paris: Flohic, 2000.
Édith DOOVE: Jean-Michel Othoniel. Colliers.Deurle: Museum Dhondt-Dhaenens, 2001.
Catherine GRENIER: Othoniel. Paris: Centre Pompidou, 2010.
Jean-Michel OTHONIEL et Marie DESPLECHIN: Mon petit théâtre de Peau d'Âne. Paris: Éditions courtes et longues, 2011.
Tags : verre, othoniel, michel, jean, kiosque
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Commentaires
49Le Piéton de ParisDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Bravo pour ce magnifique article !!! Grâce à vous on connaîtra désormais l'auteur de cette surprenante bouche de métro qui se trouve place du Palais-Royal !!! Vos photos sont très belles et votre documentation précise et elle donne envie de mieux connaître cet artiste stéphanois !!! Merci à vous !!!
48zazaDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Mon pc m'avait lachement laché et je n'ai pu vous envoyer de commentaire sur votre dernier article. Désormais il remarche et mon premier geste est de revenir sur votre blog. Les couleurs de ces perles ravissent l'oeil. Merci de toutes ces explications qui donnent un sens au beau.
47Jean SauvalDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Magnifique! On retrouve notre âme d'enfant avec ces cages enchantées qui n'emprisonnent pas le regard mais le font s'envoler. Je découvre avec intérêt l'art contemporain. J'avais vu les vitraux modernes dans votre article sur l'église Saint-Séverin, j'aime beaucoup. Un grand bravo!
46Promeneur75Dimanche 3 Mars 2013 à 03:15Moment noctambule où je me prends à errer sur votre blog en écoutant Adèle. C'est fou comme cet article va bien sur la musique. A moins que ce ne soit le contraire. Est-ce le calme de la nuit qui donne envie de se promener d'article en article? La musique ? Les couleurs du verre de cet article... Je me sens bien quoi qu'il en soit du cocktail des sensations que le tout procure. Merci de cette promenade à travers la nuit. C'est vraiment agréable et instructif.
45Jean SauvalDimanche 3 Mars 2013 à 03:1544OttoDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Fan d'Othoniel, je trouve votre travail remarquable et très intelligent. Vous avez l'art de mettre votre patte tout en parlant de l'artiste. Félicitations!
43EmileDimanche 3 Mars 2013 à 03:1542Jean SauvalDimanche 3 Mars 2013 à 03:1541LiliroseDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Une découverte totale pour moi, j'apprécie la qualité des textes et les belles photos, les effets des perles de verre sont très beaux. Je vais souvent visiter ton blog.
40Philippe PluivinieuxDimanche 3 Mars 2013 à 03:15La station de métro est connue mais pas l'artiste, c'est dommage. Votre article est bien explicite sur l'oeuvre et l'artiste; Merci!
39ZazaDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Trop bien ton article sur Bordeaux. Comme quoi tu sautes vraiement du coq ( comme sur cette fontaine) à l'âne (que nous sommes) pour nous apprendre toujours plein de choses. Tes articles sont toujours remplis de surprises et tellement bien documentés. Y a pas à dire tu es super!
38petit caribouDimanche 3 Mars 2013 à 03:15j'ai profité de quelques minutes de" calme" pour lire cet article,fort réussi.Belles photos,textes clairs et explicatifs.(seul bémol:quelle chose bizarre que cet hermaphrodite!!!);je le lirai mieux pendant mes vacances,largement méritées.Ton petit caribou.bisous.
37LiliDimanche 3 Mars 2013 à 03:1536AlexieDimanche 3 Mars 2013 à 03:15Chère Cendrine, au hasard de mes flâneries sur ton blog, mes yeux viennent se porter sur cet article que je n'avais pas encore lu et me voilà sous le charme de cette oeuvre de lumières et de couleurs qui égayent le coeur et l'esprit. Une découverte insolite et charmante de cet artiste que je ne connaissais pas. J'aime beaucoup son univers créatif.
J'espère que tu as passé un bon week end, j'ai profité du beau temps d'hier pour aller faire un petit tour à Carcassonne. Cela faisait plusieurs années que je n'y avais pas été et j'y ai retrouvé avec bonheur tout le charme de la cité. Je te fais de gros bisous et te souhaite un bon début de semaine.
Merci, je suis ravie!
J'aime beaucoup passer devant, il m'a inspirée...
Bisous et belle fin d'après-midi.
Cendrine
Je n'avais jamais vu, c'est magnifique un bel homage à notre métro. Merci pour ce bel article j'ai passé un super moment à te lire. Bisous
J'ai été fascinée par les couleurs et les effets de la lumière dans le verre...
Merci Timilo,
Excellent week-end, bisous!
Cendrine
Il y a de la magie et de la féerie dans cet article
J'aime toutes ces couleurs qui rendent les nuits magiques
Douce journée, CENDRINE
Bisous
timilo
A mon tour, Claude, je te remercie et te souhaite une excellente fin de semaine. Je suis vraiment très touchée par tes mots si enthousiastes et je suis heureuse que ce voyage à travers la poésie du verre contemporain t'ait séduit. Gros bisous. Cendrine
c''est la créativité originale..;qui mérite beaucoup d'attention...;l'artiste est bien maître de son art..;un art vivant et coloré...qui enchante les yeux j'ai adoré...surtout que cet écrit est comme les autres judicieusement complété par un documentaire fort bien réalisé...bravisimo...bonne journée...gros bisous
claudeJe suis ravie de ta visite, petit caribou, et heureuse de t'avoir fait découvrir cet artiste contemporain que je trouve fabuleux. L'hermaphrodite est très intéressant et dérangeant, certes, mais le corps de soufre, souffrant, cela me parle!!! cette analogie entre les souffrances du corps et la matière utilisée pour sculpter, en l'occurrence le soufre, est une idée de génie!
Merci, merci pour tes commentaires et tes visites remplies de charme et de tendresse, qui sont un encouragement immense pour moi. Je te souhaite des vacances bien reposantes et méritées, amplement! Plein de bisous! Cendrine
C'est moi qui te remercie pour ta gentillesse et ces délicieuses recettes qui réveillent ma gourmandise avec frénésie! La cuisine est affaire de générosité et de partage et c'est que je ressens en venant me promener sur ton blog. Tu aimes faire plaisir et régaler les personnes qui t'entourent. Tu offres de très belles recettes. Merci beaucoup. Très bonne soirée. Bises. Cendrine
Je passe te souhaiter une bonne soirée et te remercier de ton passage sur mon blog. Tu es adorable
biz
Merci beaucoup Lilirose, tes encouragements me font très plaisir. Je te souhaite une belle soirée. Cendrine
La curiosité est une grande qualité et je suis follement impatiente aussi, alors! Je te remercie Jacqueline pour l'intérêt que tu portes à mes articles et crois bien que cela me réjouit au plus haut point. Il est deux heures du matin et Christophe est en train de mettre mon article en ligne, la folie! Demain dodo!!!
Je voulais absolument écrire quelque chose avant de partir pour les fêtes (et de reposer mon esprit sens dessus dessous...) et j'espère que cette balade t'enchantera. J'ai découvert près du parc Monceau la rue Georges Berger et j'ai adoré les magnifiques immeubles qui s'y trouvent.
Je suis ravie par la référence au flan car Christophe est un inconditionnel du flan. Il pourrait en dévorer toute la journée alors j'en entends souvent parler (lol)!
J'adore le/les poisson(s) et les crustacés me font saliver. Je crois que rien ne me rebute dans le monde de la mer alors tu vois nous avons encore un point commun. je n'ai eu aucun mal à me passer de viande, d'autant plus que mon organisme la rejette. Cela serait un calvaire s'il s'agissait du poisson car j'aime trop ça!
Je suis très heureuse de lire tes commentaires pleins d'enthousiasme et de gentillesse et je te souhaite d'immenses joies pour cette fin d'année qui sonne à notre porte. Je t'embrasse bien fort. Encore un grand merci! Cendrine
Bonsoir Cendrine,
Tu vas me trouver curieuse et impatiente... tant pis !! mais de quoi parlera ton prochain article, de quel quartier vas-tu t'inspirer, quel endroit aura l'honneur de "t'aguicher" et de te subjuguer ? je précipite les choses me semble-t-il... tu n'as pas fini que déjà je voudrais connaître la suite... Cela également parce que pour moi c'est "manger du flan" que de te lire... et qu'il me souvient des souvenirs parfois, sinon oubliés, du moins mis de côté...
Le plaisir est immense quand je vois une nouvelle publication... alors tu comprends mon impatience....
Je m'aperçois, pour passer à autre chose, que ton goût pour le poisson est très éclectique... nous sommes identiques alors, tous les poissons m'attirent, finalement beaucoup plus que les viandes, les crustacés et les coquillages sont pour moi une source de joie perpétuelle....
Je te laisse te reposer avec ce froid qui nous arrive brutalement... une excellente soirée et très belle nuit mon amie, gros bisous
Jacqueline
Coucou Jacqueline,
Je suis ravie de ton message, et contente que ton orteil se répare bien. Tant mieux si la tempête est partie. Nous sommes restés bien au chaud, j'en ai profité pour dormir presque toute la journée afin de récupérer de mes nombreuses nuits sans sommeil. A présent j'ai faim et je me languis de manger la tarte aux champignons rosés qui cuit dans le four!
Tu vas avoir une belle salle de bains avant Noël, ça c'est super! Christophe fera honneur à ton gâteau, je peux te l'assurer, gourmand comme il est!!! Effectivement, le saumon dans un sac de voyage ce n'est pas évident! Je te souhaite une belle soirée et je t'embrasse bien fort. Cendrine
Bonjour Cendrine,
Juste un petit coucou rapide... pas trop le temps, j'ai du poulet sur le feu, et un brave homme est en train de me refaire la salle de bains... je cours un peu partout aujourd'hui, clopinant encore un peu... mais le petit orteil n'a plus le droit à la parole, il suit les autres !! la tempête s'en est allée, la pluie également, la neige n'étant pas encore venue, j'ai profité de ce temps presque clément pour une courte ballade... il est 16 h 50, il fait nuit... vive l'hiver !!! brrrrrrr !!!
J'essayerai de refaire ce gâteau à la mode de Bretagne pour vous deux lorsque nous nous rencontrerons.. il est plus difficile de mettre un plat de saumon dans un sac de voyage.... lol... je te souhaite une toute belle fin de journée, gros bisous mon amie,
Jacqueline
Encore merci de cette visite et de tous tes mots si gentils, Jacqueline. J'espère que ce petit orteil guérira vite et après il faudra essayer de ne plus le casser! je sais, c'est plus facile à dire qu'à faire...
Cela me fait vraiment plaisir d'avoir partagé cette forme d'art, comme tu le dis, pas forcément aimée parce qu'incomprise ou méconnue. Hector Guimard en son temps a essuyé bien des tempêtes. Les décors de ses bouches de métro ont même été qualifiés de diaboliques. Des gens passaient et jetaient de l'eau bénite dessus!!! Je ne comprendrai jamais ça.
Je ne connais pas Saint-Etienne mais certaines villes font un effet bizarre. On n'a qu'une envie c'est s'en aller. Nos intuitions nous préviennent forcément de quelque chose qu'on ne peut pas expliquer avec notre logique.
J'ai adoré ce que tu as écrit "je préfère écrire n'importe quoi et parcourir le monde, lol!" Beaucoup d'écrivains n'arrivent pas à franchir le seuil de leur porte, c'est vrai. C'est comme s'il y avait une dichotomie forcée entre le monde extérieur, réel et celui de leur imagination qui tapisse un décor, le décor de leur existence. Pour ma part, je suis les deux, tantôt lovée dans ma bulle d'imagination, tantôt caracolant partout comme une fofolle...
Je te remercie pour ces belles recettes et pour celles associées au saumon qui vont venir. Je suis une incorrigible gourmande de ce poisson dont la chair est pour moi un régal (texture, couleur, goût...)
Je te souhaite une excellente journée, plutôt ensoleillée j'espère, bien que ça n'en prenne pas le chemin. Le vilain temps va disparaître. Quant aux fautes sur le clavier, j'accroche tellement de lettres parfois avec mes petits doigts vifs que je dois me relire abondamment et rectifier les inversions, les absences de majuscules, les consonnes doublées, etc... Grr!
Je t'embrasse bien fort. Cendrine
Bonsoir Cendrine... voilà que je recommence les fautes, j'écrits comme je marche... trop vite, alors devant le PC je fais d'énormes fautes et quand mes orteils rencontrent un obstacle, je le casse !!! lol... bon tant pis mon "prommeneur" restera ainsi dans mon commentaire... désolée... ne t'inquiète pas pour le petit orteil... je gère... mieux que cet épouvantable temps maussade qui nous poursuit... j'aime trop le soleil pour accepter ce trop plein d'eau !!
Oui en effet, il est déplorable que les gens n'apprécient pas cette forme d'art... mais peut-être ne connaissent-ils pas non plus... il faudrait le développer et intéresser les médias à cette forme de lumière et de rêve... c'est drôle ces marionnettes retrouvées dans la maison de Pierre Loti... un homme qui passa sa vie à écrire sur maints et maints voyages sans jamais n'être sorti de chez lui... cela m'a toujours sidérée !! j'aurai plutôt la tendance contraire... écrire n'importe quoi et parcourir le monde... lol...
De même, j'ignorais qu'Othoniel était natif de Saint-Etienne... une ville que je n'aime pas beaucoup... va savoir pourquoi... mais je ne m'y sens pas très à l'aise... toujours sans savoir vraiment pourquoi...
Je suis vraiment ravie que le saumon soit un de tes poissons préférés... je vais chercher quelques petites recettes qui pourraient te faire plaisir dans ce cas... c'est, également pour moi, un des poissons que j'aime beaucoup...
Je vais te laisser te reposer et te souhaiter une excellente et très agréable soirée mon amie, gros bisous
Jacqueline
Un immense merci! Je suis vraiment heureuse de pouvoir partager mes émotions artistiques. Bises affectueuses. Cendrine
Bon je ne lache plus ton blog. J'y apprends plein de choses.
Je suis passée à côté des dizaines de fois sans remarquer les personnages...
Amitiés d'Isa-marie, qui voit Paris différemment râce à toi...
Ah Jacqueline, je suis toute émue par tes mots et très heureuse de t'avoir fait découvrir cet artiste alchimiste qu'hélas de nombreux critiques d'art détestent et ne considèrent pas comme un véritable artiste. Mais je n'ai qu'une chose à dire: ils n'ont qu'à essayer de faire pareil!
Ne t'inquiète pas, cette période est toujours très spéciale: à la fois heureuse et truffée de réminiscences tragiques (j'ai perdu ma maman à ce moment-là et à Noël 2006 j'avais peu de chances de m'en sortir et de voir 2007, je me sentais mourir de jour en jour et je me dis que je reviens de très loin...) J'espère que tout ira bien pour toi même si on ne peut effacer la tristesse et que les souvenirs sont ambivalents. L'essentiel est de savoir que des personnes pensent à nous sincèrement.
Je suis désolée pour ton petit orteil. C'est le genre de choses qui fait bien mal et qui nous tourmente pendant un bout de temps. Je me suis cassé le pouce du pied droit il y a quelques années et j'en ai vu trente-six chandelles! Cinq fois pour toi, je ne sais pas quoi dire! je te souhaite que ça ne se renouvelle pas.
Je te remercie encore pour ta gentillesse et tes propos si encourageants. Quant à "Promeneur 75", c'est quelqu'un qui m'est très cher et qui me suit depuis le début. Toi aussi, à partir du moment où nous nous sommes rencontrées sur le net tu n'as cessé de m'accompagner. Merci encore pour ton amitié. Sache que c'est bien réciproque.
Grosses bises. Cendrine
Vos compliments me vont droit au coeur. J'ai toujours eu une attirance pour le verre et les effets de textures et de couleurs que ce matériau permet d'obtenir et la vision de Jean-Michel Othoniel m'enchante. Je suis ravie que vous ayez apprécié et je vous remercie encore.
Bonsoir Cendrine,
Quel bel et superbe écrit que t'envoie ce "prommeneur 75", je suis de son avis tu t'en doutes, tu as reproduit via le virtuel un magnifique jeu de lumières et de suites très subjectives d'un artiste dont j'ignorais tout... (oh !! j'en suis confuse... mais ravie de découvrir...), un très bel et très chaleureux article mon amie... cela m'a fait un bien immense que de le parcourir... (pardonne-moi si je suis moins présente en cette fin et début d'année, je suis toujours un peu "bousculée" dans cette période un peu difficile pour moi... depuis 2006... et ne suis active que par "à coups" forcés... pour finir l'année en beauté je viens de me casser le petit orteil gauche... mais là ça me fait rire !!! c'est la cinquième fois.... lol...) je te souhaite une excellente soirée et mille pardons encore... gros bisous
Jacqueline
Je suis sous le charme de vos propos, Promeneur 75, et je vous remercie profondément. Le verre, la lumière qui fragmente et sublime les couleurs me font rêver. J'espère être parvenue à présenter l'oeuvre dans ce qu'elle a de plus intime. Merci et très bonne soirée. Cendrine
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Fabuleux jeux de lumières à travers ces perles de verre toutes saisons confondues. La lumière est changeante et le kiosque évolue constamment au grè du soleil et du temps. La structure métallique argentée amplifie les effets des couleurs. Magnifique et improbable contraste entre la comédie françaises et le Louvre. Clin d'oeil dans un univers contemporain où le rêve semble rejeté et qui permet de s'évader à travers des jeux de couleurs qui réchauffent le coeur. Merci pour votre article qui au delà de la sensation éclaire sur l'oeuvre et l'artiste.