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Le Poème du Mardi : Georges Brassens, Les Amoureux des Bancs Publics
Un poème et une chanson, une œuvre célébrissime mais que je prends toujours plaisir à réentendre et à relire. Un peu comme si je la percevais pour la première fois.
Profitons de doux moments d'été, chers aminautes, en voyageant à travers ces mots poétiques et via une petite pause sur un banc. J'illustre mon billet avec des photos de bancs prises au fil du temps, en cheminant dans la ville.
En ces temps compliqués, souvent anxiogènes, continuons à imaginer qu'on peut se « bécoter » librement... Pas évident, désormais, avec le masque mais de meilleurs moments reviendront, gardons Espoir et surtout, que Prudence et Respect des Autres soient de mise !
Les Amoureux des bancs publics, 1953 (A l'origine, Bancs Publics)
Georges Brassens (1921-1981)
Les gens qui voient de travers pensent que les bancs verts
Qu'on voit sur les trottoirs
Sont faits pour les impotents ou les ventripotents
Mais c'est une absurdité car à la vérité, ils sont là, c'est notoire
Pour accueillir quelque temps les amours débutants
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des petites gueules bien sympathiques
Ils se tiennent par la main, parlent du lendemain, du papier bleu d'azur
Que revêtiront les murs de leur chambre à coucher
Ils se voient déjà doucement elle cousant, lui fumant dans un bien-être sûr
Et choisissent les prénoms de leur premier bébé
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des p'tites gueules bien sympathiques
Quand la sainte famille machin croise sur son chemin deux de ces malappris
Elle leur décoche hardiment des propos venimeux
N'empêche que toute la famille
Le père, la mère, la fille, le fils, le Saint Esprit
Voudrait bien de temps en temps pouvoir s'conduire comme eux
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des p'tites gueules bien sympathiques
Quand les mois auront passé, quand seront apaisés leurs beaux rêves flambants
Quand leur ciel se couvrira de gros nuages lourds
Ils s'apercevront émus qu'c'est au hasard des rues sur un d'ces fameux bancs
Qu'ils ont vécu le meilleur morceau de leur amour
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes
Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
Bancs publics, bancs publics
En s'disant des "je t'aime" pathétiques
Ont des p'tites gueules bien sympathiques
Auteur : Georges Brassens
Paroles © Warner Chappell Music France
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Sur un banc et sous un parapluie...
Un banc bien investi !
Un de mes bancs préférés, quelque part, un banc qui attend...
Et un p't coin « secret »... Un autre lieu de rêverie et d'écriture entre les griffes du temps...
Pour les passionnés de Brassens, voici ce que l'on peut trouver dans la revue Notre Temps, sous la plume d'Oliver Calon, journaliste et historien :
« Les Amoureux des bancs publics fait partie des toutes premières chansons que Brassens a chanté sur la scène de chez Patachou. Bien sûr, lorsqu'on se penche que ce petit joyau, on est tenté de croire qu'il fut inspiré à Brassens par les dessins de Peynet, le père des fameux « amoureux » Valentin et Colombine, et… futur voisin de palier du chanteur. Mais il semble que ce soit une fausse piste.
La source d'inspiration se trouve vraisemblablement dans un ouvrage de la bibliothèque du chanteur, publié en 1926 sous la plume de Jeanne Ramel-Cals et intitulé Amours en province. Dans ce livre retrouvé après sa mort, le chanteur avait souligné des passages où il est question de « jardins publics », « d'amoureux sur les bancs », de « bébé »… Ces lignes ont-elles constitué le point de départ de la chanson ? C'est probable. »
Je m'éclipse en vous envoyant de belles pensées et en vous souhaitant de profiter au mieux de votre été. Gros bisous et merci de votre fidélité !
« Le Tableau du Samedi : Émile Vernon, La Jeune fille au Jardin Fleuri et La Tasse de ThéLe Tableau du Samedi : Franz Dvorak, Summer, 1927 »
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Commentaires
un petit coucou Cendrine en passant,il fait encore bien chaud chez nous , j'espère que sa vas pas durer,je te souhaite un très bon Vendredi,bises
Bonjour Cendrine,
Merci pour tes gentils commentaires. Quelle chaleur, il fait déjà bien chaud, bien trop chaud. Je vais m'installer dans la salle de bain lol ! c'est la pièce la plus fraîche !!
Prends soin de toi, pas d'imprudence surtout. Je t'embrasse, Véronique
Bonjour Cendrine,
il va encore faire chaud aujourd'hui, mais nous n'atteindrons pas les 40° comme dans certaines régions.
Protèges toi bien de cette chaleur, moi, je ne sors pas...
Bonne journée, gros bisous
19timiloVendredi 31 Juillet 2020 à 06:17Un magnifique poème et chanson......
Les bancs publics sont là pour ça mais dans certaines municipalités,on les supprime de peu de voir des SDF les occuper ... Quelle honte !
Bravo pour ton choix
Bon et doux weekend Cendrine
Bisous
timilo
Bonjour Cendrine,
je viens m'asseoir à côté de toi sur un de ces bancs...
Bonne journée, gros bisous
Bonjour Cendrine,
Merci pour ton gentil commentaire ... Tu sais parfois j'ai peur de craquer, j'ai peur de ne pas être à la hauteur.
Pas facile ...
Je te souhaite une très bonne journée, prends soin de toi, grosses bises, Véronique
coucou Cendrine,de bien jolis bancs,mais j'aime bien le premier, nous avons un peu de fraîcheur car demain il vas faire très chaud , ce sont des pics de canicule , je te souhaite un très bon Mercredi,bises
Bonjour Cendrine,
un petit coucou matinal avant qu'il ne fasse trop chaud devant l'ordi..
Bonne journée, gros bisous
Merci pour la poésie de Brassens, ode à l'amour et à la liberté. Nous en avons perdu beaucoup avec ce virus, mais pas seulement. Beaucoup de bancs disparaissent pour que l'on ne puisse pas s'y endormir... Et il nous est déconseillé de nous y assoir côte à côte. Quelle chanson aurait pu faire Brassens à propos de ce que nous vivons ? Bonne journée bises
Quelque soit la source d'inspiration , c'était une chanson bien tendre,
qui décrivait les rêves des jeunes et les amours simples et belles
pas besoin de grands scénarios, un banc faisait l'affaire pour être heureux,!!!
bisous chère Cendrine, bon courage,
bonne semaine
Angie
Bonsoir Cendrine,
Une superbe série de bancs pubics et, cette chanson qu'on ne peut oublier !!!
Magnifiques, tes roses !!!
Merci de cet intéressant partage et douce soirée,
Gros bisous♥
Cendrine , mon Amie ,
Ta sensibilité m'émeut .
Un banc sur lequel promeneurs et amis prennent place , se reposant et discutant ... Bavardage ou rêveries . Un banc, intime confesseur de nombreux coeurs , compagnon de vieux larrons , confident des amants , secrétaire de nombreux secrets , intime ami de bien des vies .Un banc ,souvent si âgé mais toujours immobile pour résister au temps , s'écoulant comme la pluie , vainquant la rudesse de la vie brûlant parfois comme le soleil , solide pour porter peines et misères des habitués du parc ou d'un trottoir , résistant aux assauts joyeux des enfants alors il se fait aussi léger comme le chant des oiseaux se perchant dessus et s'oubliant parfois, non souvent :-) , léger et silencieux , il perçoit l'inaudible , léger comme le jour qui s'envole , comme la vie , léger finalement comme les lourds nuages qui finissent toujours pas passer .
Je suis heureuse que notre fripon farfadet ne se soit pas perdu dans notre paysage masqué . Je l'imagine très bien une marguerite le protégeant de la folie des hommes et puis cela le rend irrésistible aux yeux des fées des chemins . Je pars pour retrouver Delphine et j'ai peur que ton présent n'arrive avant mon départ . Garde notre fripon auprès de toi le temps doux d'août . Vous fêterez Lug ensemble et il sera heureux ;-) . Une pensée te parviendra de Sologne .
Lug annoncera août . Messidor, thermidor , fructidor , les mois d'âge d'or , dans leurs magnificences caniculaires , déclineront lentement ... déjà mais nous le savons , ainsi va la roue des saisons et lorsque le soleil déclinera un peu plus à la mi-août , nous offrant des cieux étoilés d'une beauté irréelle , le temps nous semblera sans fin et d'une heureuse innocence .
Merci ma Petite Fée pour tes mots si précieux déposés .
Je te souhaite ainsi qu'à ton cher Christophe un bon temps de Lug .
Qu'août vous soit doux .
Je t'embrasse
Véronique
tu as trouvé de bien jolis banc pour illustrer cette chanson en poésie merci c'est un très beau billet. Bisous
Que de jolis bancs qui nous invitent à s'asseoir.
Chanson formidable de notre ami Georges (surtout celui de mon mari qui se prénommait aussi Georges et qui connaissait tout son répertoire)
Bisous ma chère Cendrine
Bonjour Cendrine,
Oh là tu ne pouvais pas me faire plus plaisir !! j'ai été élevée avec Brassens !! Le mari de ma mère, qui était son plus grand fan, avait la même voix que Brassens. Et tous les soirs après dîner il prenait sa guitare et nous chantait tout son répertoire. Si tu fermais les yeux, et que tu l'écoutais chanter, on avait vraiment l'impression que Brassens était là, avec nous. À la mort de Brassens, je l'ai vu si malheureux, il avait même pleuré. Il était tellement présent à la maison, qu'on avait l'impression d'avoir perdu un membre de la famille.
Je l'écoute encore très souvent ... Les amoureux des bancs publics, une de mes préférées.
Passe une bonne journée, prends soin de toi, je t'embrasse, Véronique
Jeanne et Georges Impasse Florimont
bonjour
une chanson que nous avons tous dans le coeur
et souvent le banc qui vat avec
merci pour ton trés joli article
j 'espére que tout se passe bien pour toi
je te souhaites de passer de trés bonnes journées
bises CENDRINE
Bonjour Cendrine,
merci pour cette belle chanson de Georges Brassens, je l'aimais beaucoup et j'ai pensé à lui lorsque je suis allée à Sète..
merci de m'avoir donné de tes nouvelles, je vois que ce nouveau traitement n'empêche pas les crises.. Que de souffrances pour toi..
Bonne journée, chaude encore ce matin, gros bisous
5Promeneur75Mardi 28 Juillet 2020 à 09:36Innocence des sentiments et de la jeunesse. C'est tellement bon de croire à l'amour éternel sous un ciel bleu sans nuage. Être seuls au monde dans son amour sans penser au lendemain. C'est aussi ça aimer. Un instant de légèreté qui dure la passion des sentiments.
Très agréable de lire les paroles de ce qui est surtout un poème.
Une belle idée de photographier les bancs, surtout à Paris, il y en a de très beaux, très romantiques.
Comme tu dis, nous vivons une année des plus anxiogènes, la douceur de ton blog nous fait du bien.
Gros bisousCoucou Cendrine
J'aime beaucoup ce texte de Mr Brassens ..merci à toi pour ce partage
J'aime aussi nos bancs qui bien souvent nous permettent de se ressourcer !
Bises et bonne journée à toi
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Brassens était un poète , un interprête et un chanteur qui ne se prenait pas la tête
Voici un billet très structuré et qui vient de me faire passer un bon moment
Chez moi après les 40° , un gros orage bienfaiteur
Je te souhaite un bon mois d'août
Gros bisous
Voici mes photos de ce soir en instant T