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    Petit Ange de Printemps...

     

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    Chérubin d'Automne...

     

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    Je continue la tradition du Poème du Mardi, un rendez-vous que j'apprécie beaucoup, en souvenir de Lady Marianne, avec des pensées d'amitié...

     

    L'année file déjà... Les Saisons papillonnent alors j'ai choisi pour ce premier mardi de Mars un poème que j'aime beaucoup : Les Saisons de Théodore de Banville (1823-1891).

     

    « Transformant les horizons

    Où les nuages s’amassent,

    D’un pas léger les Saisons

    Passent.

     

    L’Hiver frileux et subtil,

    Parmi son pâle cortège,

    Est blanc comme un lys, quand il

    Neige.

     

    Le Printemps, dans les palais

    Sous ses fleurs cache les marbres,

    Et pose des nids dans les

    Arbres.

     

    Sous les grands cieux triomphants,

    L’Été, plein d’apothéoses,

    Dore les fronts des enfants

    Roses;

     

    Et le rouge Automne, cher

    Au vendangeur, nous enseigne

    Par son raisin dont la chair

    Saigne. »

     

    Écrit le mardi 3 août 1886, pour le recueil intitulé « Dans la Fournaise ».

     

    Surnommé par ses amis « le poète du bonheur », Théodore de Banville excella dans l'art d'explorer les ressources profondément variées de la poésie française.

     

    Éclectique dans l'âme, il écrivit une partition Romantique et Parnassienne, brodée de fièvre Symboliste et il sut convier son public à de remarquables voyages en mots... J'illustre aujourd'hui son poème avec un monument parisien qui rend hommage aux Saisons.

     

     

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    Dans la partie nord des Jardins des Champs-Élysées, à proximité du Palais de l'Élysée, dans un petit square bordant le Théâtre Marigny, se dresse une fontaine pleine de charme qui fut réalisée de 1839 à 1840 par l'architecte Jacques-Ignace Hittorff (1792-1867) et le sculpteur Jean-Auguste Barre (1811-1896). Le célèbre architecte urbaniste Gabriel Davioud (1824-1881) lui apporta certaines modifications en 1863.

     

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    Cette fontaine est en résonance artistique avec trois autres fontaines situées dans les Jardins des Champs-Élysées, soit la Fontaine de Vénus dite des Ambassadeurs, la Fontaine de Diane et la Fontaine de la Grille du Coq. Les bases des fontaines sont identiques et les parties supérieures sont travaillées différemment. Je vous ai déjà présenté la Fontaine de Vénus et j'aurais l'occasion de vous montrer les autres fontaines dans de prochains billets.

     

    http://maplumefeedansparis.eklablog.com/la-fontaine-de-venus-ou-fontaine-des-ambassadeurs-et-le-poeme-du-mardi-a187391046

     

     

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    La Fontaine du Cirque accueille les promeneurs dans le square Marigny, un lieu qui rend hommage au Marquis de Marigny (1727-1781), Directeur Général des Bâtiments du Roi, des Arts, Jardins et Manufactures Louis XV, de 1751 à 1773.

     

    Le square fut ouvert en 1859 mais son espace initial fut aménagé en 1616, à l'initiative de Marie de Médicis (1575-1642). La reine fit « créer une allée paysagère sur un terrain marécageux » et en 1670, cette allée paysagère devint, grâce au talent d'André Le Nôtre (1613-1700), l'avenue des Champs-Élysées.

     

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    La Fontaine du Cirque est ornée de quatre statues d'enfants qui représentent chacun les Saisons et soutiennent une vasque parée de têtes de lions, de sangliers, de chiens et de loups. Les Chérubins dominent une vasque en pierre appuyée sur un piédestal de bronze octogonal que décorent quatre dauphins fantastiques et une élégante série de feuilles. Quand la fontaine est en activité, l'eau coule de douze mascarons en forme de têtes de lions, agrémentés d'oves, de feuillages et d'entrelacs.

     

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    Quatre dauphins représentent les forces aquatiques, la luxuriance et la fécondité... Des ornements que nous devons à François-Étienne Calla (1762-1836) qui fut l'un des plus importants fondeurs d'art de notre pays. Grand industriel, inventeur et mécanicien émérite, il établit à Paris d'impressionnants ateliers dédiés à la construction de machines-outils et de machines à vapeur. Il réalisa des fontes ornementales pour de prestigieux monuments de la capitale : Le Panthéon, l'Église de la Madeleine, les Fontaines de la Promenade des Champs-Élysées, la Fontaine Louvois face à la Bibliothèque Nationale Richelieu...

     

    Les ornements signés Calla sont considérés comme des trésors architecturaux.

     

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    J'aime beaucoup cette fontaine et le lieu dans lequel elle se trouve... C'est un endroit charmant, retiré de l'agitation de la grande ville tout en étant à quelques encablures de l'Élysée et de la Place de la Concorde, on se sent pris dans une petite bulle à soi, dans une autre temporalité et cela fait du bien...

     

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    Plaisir de contempler ces petits personnages gracieux et potelés qui évoquent les Saisons.

     

    Le Printemps avec des oiseaux amoureux,

    L'Été avec sa faucille et des épis de blé,

    L'Automne avec des grappes de raisin,

    L'Hiver emmitouflé...

     

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    Pour toi LAURE, ce petit ange aux oiseaux ! Avec mon Amitié... Sourires complices...

     

    http://laurefeerie.canalblog.com

     

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    Le Printemps et l'Été...

     

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    L'Hiver, le Printemps, l'Été dont la faucille est bien visible...

     

     

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    Près de la fontaine, on peut admirer l'élégante silhouette du Théâtre Marigny dont le nom rend hommage au Marquis de Marigny (1727-1781) que j'évoquais tout à l'heure. Le Marquis de Marigny, de son vrai nom Abel-François Poisson de Vandières fut, de 1751 à 1773, Directeur Général des Bâtiments du Roi, des Arts, des Jardins et des Manufactures. Il était le frère de la célébrissime Marquise de Pompadour (1721-1764).

     

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    Dans ce lieu qui s'appelait à l'origine « Carré Marigny », un physicien-prestidigitateur donnait en 1835 des spectacles de « Physique amusante, Fantasmagorie et Curiosités... »

     

    L'endroit qui devient ensuite « Folies Marigny » connut des heures glorieuses sous la direction de Jacques Offenbach (1819-1880), à partir de 1855.

     

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    Les « Folies Marigny » devinrent à partir de 1859 le Théâtre Debureau, un théâtre qui fut démoli en 1881.

     

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    En 1883, Charles Garnier (1825-1898) construisit une rotonde dodécagonale précédée d'un avant-corps abritant un porche monumental. En ce temps-là, les Parisiens se pressaient au « Panorama Marigny » pour y contempler des scènes de l'histoire de la capitale.

     

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    En 1894, le « Panorama Marigny » redevint « Folies Marigny » mais se transforma cette fois en music-hall réaménagé, jusqu'en 1898, par l'architecte néerlandais Edouard-Jean Niermans (1859-1928). Cet architecte de la Belle-Époque fut, entre autres réalisations, le maître d’œuvre brillant de l'Hôtel Négresco à Nice...

     

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    Entre 1946 et 1956, le Théâtre Marigny accueillit la célèbre Compagnie de Théâtre Renaud Barrault. Elvire Popesco (1894-1993) dirigea l'endroit à partir de 1965 puis ce fut le tour de Robert Hossein (1927-2020). Pensées pour ce grand monsieur disparu... et pour tous les autres artistes qui ont développé leurs talents en cet espace...

     

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    Gros bisous, chers Aminautes et plein de belles pensées pour vous, avec du rose poudré qui annonce le Printemps...

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    Je continue, avec plaisir et émotion, en souvenir de Lady Marianne, la tradition du Poème du Mardi...

     

    Et cette semaine, je n'ai pas résisté à l'envie de mettre en résonance un poème signé Germain Nouveau (1851-1920) et le sublime Baiser de Rodin que j'ai photographié en toutes saisons...

     

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    Le Baiser

     

    Comme une ville qui s'allume

    Et que le vent achève d'embraser,

    Tout mon cœur brûle et se consume,

    J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser.

     

    Baiser de la bouche et des lèvres

    Où notre amour vient se poser,

    Plein de délices et de fièvres,

    Ah ! j'ai soif, j'ai soif d'un baiser !

     

    Baiser multiplié que l'homme

    Ne pourra jamais épuiser,

    Ô toi, que tout mon être nomme,

    J'ai soif, oui, j'ai soif d'un baiser.

     

    Fruit doux où la lèvre s'amuse,

    Beau fruit qui rit de s'écraser,

    Qu'il se donne ou qu'il se refuse,

    Je veux vivre pour ce baiser.

     

    Baiser d'amour qui règne et sonne

    Au cœur battant à se briser,

    Qu'il se refuse ou qu'il se donne,

    Je veux mourir de ce baiser.

     

    Germain Nouveau (1851-1920) fut un poète sensible et mystique, un être secret dont la biographie recèle de nombreuses zones d'ombre mais les spécialistes en littérature rapportent qu'il fut l'ami et sûrement l'amant d'Arthur Rimbaud. Sont le soutien et son influence s'imprégnèrent dans les « Illuminations », recueil poétique ô combien célèbre du même Rimbaud.

     

     

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    D'un Baiser de Poésie à un Baiser Sculpté qui fait battre le sang dans les veines...

     

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    Gourmandise artistique pour les promeneurs, l'un des exemplaires du Baiser d'Auguste Rodin (1840-1917) trône face à l'entrée de l'Orangerie des Tuileries.

     

    Au premier regard, on se laisse conquérir par l'érotisme triomphant de l’œuvre, connue dans le monde entier. On tombe sous le charme de ces jeux de courbes enlacées, on savoure ce qui émane de ce puissant toucher...

     

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    Indissociable de la vision artistique de Rodin, le thème du couple connut une apothéose avec Le Baiser, réalisé en marbre à la demande de l'État Français pour l'Exposition Universelle de 1889 mais la première évocation de l’œuvre fut une sculpture en terre cuite, de petite taille, intitulée « Francesca de Rimini ». Elle datait de 1887.

     

    Une version plus grande s'appela « La Foi » avant de devenir « Le Baiser ».

     

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    La version en bronze, fondue par Alexis Rudier, un artiste familier de Rodin, se love depuis 1998 sur la Terrasse de l'Orangerie, aux Tuileries. Elle fut retrouvée en Allemagne après la Seconde Guerre Mondiale et placée dans les Jardins de l'Hôtel de Matignon avant de rejoindre les Tuileries, aux abords de la Place de la Concorde.

     

     

    Le Baiser fait allusion aux tragiques amours de Paolo Malatesta et de Francesca da Polenta. Issus du cercle II du chant V de la première partie de la trilogie de La Divine Comédie de Dante (1265-1321), ils furent assassinés par Gianciotto (ou Giancotto) Malatesta, mari de Francesca et frère de Paolo. Le groupe devait être placé parmi les œuvres décorant la Porte de l'Enfer mais Rodin y renonça.

     

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    Rodin dans son atelier, fin 1888 ou début 1889.

     

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    De nombreuses versions du Baiser furent commandées et le thème des amants maudits, condamnés à errer dans les enfers pour crime de luxure, devint l'un des thèmes favoris des artistes romantiques.

     

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    Paolo et Francesca, 1819, par Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867).

     

    Le peintre décrit l'instant où le mari jaloux surprend les jeunes gens, troublés par la lecture de l'histoire de la reine Guenièvre et de Lancelot du Lac. Grâce au thème choisi, à la beauté des costumes et aux couleurs pleines d'éclat (le rouge intense de la robe est magnifique) la réception de l’œuvre par le public fut des plus positives. Les sujets romanesques et les personnages associés au Moyen-Âge étaient en effet très appréciés.

     

    « Nous lisions un jour par agrément

    de Lancelot, comment amour le prit

    nous étions seuls et sans aucun soupçon.

    Plusieurs fois la lecture nous fit lever les yeux

    et décolora nos visages.

    Mais un seul point fut ce qui nous vaincu.

    Lorsque nous vîmes le rire désiré

    être baisé par tel amant

    celui ci qui jamais plus ne sera loin de moi

    me baisa la bouche tout tremblant

    Galehaut fut le livre et celui qui le fit.

    Ce jour là, nous ne lûmes pas plus avant. »

     

    Je suggère aux personnes intéressées un article intitulé « Galehaut et l'Éros mélancolique », de Jacques Roubaud, paru dans le Bulletin de l'Association Guillaume Budé, en 1982. L'article évoque les tragiques amours de Paolo et de Francesca et aussi le mystère Galehaut... Celui qui « fut le livre et qui le fit »... Galehaut, le Seigneur des Îles Lointaines, Chevalier de la Table Ronde, fils de Brunor, et d'une reine mythique irlandaise, appelée la Belle Géante... Ami de Lancelot, il intercédait régulièrement pour les rencontres amoureuses entre Lancelot et Guenièvre...

     

     

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    Dante et Virgile avec les fantômes de Paolo et Francesca, 1835, par Ary Scheffer (1795-1858)

     

    Jugés coupables par les hypocrites et les bien pensants d'avoir laissé la passion charnelle l'emporter sur la prétendue décence et la raison, Paolo et Francesca furent réhabilités par les artistes qui les représentèrent. Dans l’œuvre de Scheffer, maître ardent du Romantisme, l'attirance sexuelle des jeunes gens est magnifiée par la délicatesse des lignes et le travail sur la lumière opalescente et nacrée. La présence en retrait de Virgile et de Dante signifie que la passion n'est pas un pêché et qu'à travers l'union des corps, les âmes sœurs triompheront des épreuves et de l'obscurité.

     

    Les amours interdites de Paolo et de Francesca ont profondément inspiré les artistes à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle, ce thème fut l'un des plus appréciés en histoire de l'art. Il fut aussi important que l'expression des amours de Roméo et Juliette de Shakespeare (1564-1616) et que la mystérieuse passion qui liait Faust et Marguerite dans l’œuvre de Goethe (1749-1832).

     

    Paolo et Francesca devinrent des figures amoureuses, tragiques, voluptueuses, charnelles, romantiques, incontournables... Leur amour rayonnant au-delà de la mort...

     

    « Tous ceux qui ont aimé, tous ceux qui aiment, tous ceux qui aimeront s’arrêteront émus et charmés devant le groupe de Francesca et de Paolo, que l’Enfer du Dante semble n’avoir accueilli dans son cercle douloureux, que pour assurer l’éternité mystérieuse de leur étreinte passionnée. » Ph. Burty, Gazette des Beaux-Arts.10 / 5 / 1859, p. 57.

     

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    Paolo et Francesca, par Pierre-Claude-François Delorme (1783-1859).

     

    Le thème de « l'idylle fatale » est ici aussi sublimé à travers un clair-obscur des plus élégants. Nous sommes juste avant le drame et nombre d'artistes ont su s'inspirer de ces amours au parfum de soufre pour en extraire la substantifique beauté !

     

    Gianciotto Malatesta, le mari de Francesca s'apprête à traverser d'un coup de lame les corps en étreinte de sa jeune épouse et de Paolo. Ainsi, les amants connaîtront, dans la froideur de la mort, la chaleur de leurs deux sangs mélangés...

     

     

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    Paolo et Francesca, vers 1824-1825, par Eugène Delacroix (1798-1867).

     

    « Mais puisque ton esprit désire tant connaître

    La source dont jadis notre amour vint à naître

    Je m’en vais faire, hélas en ces cruels instants,

    Comme celui qui parle et pleure en même temps.

    Un jour que nous lisions l’amoureuse aventure

    De Lancelot souvent pendant cette lecture

    Qui nous charmait tous deux de la même façon,

    (Nous étions seuls alors et sans aucun soupçon),

    Souvent sans y penser nos yeux se rencontrèrent,

    Et notre front pâlit et nos voix se troublèrent ;

    Mais un passage enfin dans ce livre si doux

    Décida notre sort et triompha de nous :

    Quand nous vîmes l’amant de Genièvre en délire,

    Imprimer un baiser sur son divin sourire,

    Lui, que rien ne pourra me ravir à présent,

    Baisa ma bouche aussi, brûlant et frémissant » :

     

    Dante Alighieri. La Divine Comédie (L’Enfer – Chant V)

     

    Inconditionnel des écrits de Dante, Auguste Rodin était fasciné par l'histoire de Paolo et de Francesca. Grâce aux possibilités de la Sculpture, il a exprimé la Passion, celle qui explose dans un Baiser, celle qui le guida dans son Art et qu'il vécut, de manière ambivalente et turbulente avec la talentueuse Camille Claudel.

     

     

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    Après une exposition à succès au Salon de Paris en 1898, le fondeur Ferdinand Barbedienne (1810-1892) proposa à Rodin d'exécuter des réductions en bronze du Baiser. Elles furent particulièrement recherchées par les collectionneurs.

     

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    Photographiés quand on pouvait se promener sans masque et se bécoter sans soucis dans les jardins de Paris...

     

    Le Baiser est l'apothéose du sentiment amoureux. Les amants fusionnent dans ce corps à corps d'une beauté inouïe. Leurs lèvres se donnent, s'épousent et leurs formes se dévoilent avec un bonheur émerveillé. Sous la voûte de feuilles, leur danse d'amour est un pur ravissement.

     

    Le Baiser eut et possède encore un succès fou. Associé à l’image de la France aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996, on le rencontre sur une infinité d'objets...

     

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    Les affiches des expositions changent... Le Baiser demeure !

     

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    Gros bisous chers Aminautes ! Merci de votre fidélité, elle m'est très précieuse, sachez-le...

     

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    En souvenir de Lady Marianne, avec émotion et Amitié, j'ai choisi, pour le mardi 16 février, un extrait d'une œuvre de Walt Whitman (1819-1892) qui fut l'un des maîtres de la poésie américaine du XIXe siècle et l'auteur d'un sublime recueil appelé Leaves of Grass (Feuilles d'Herbes). Les mots de l'artiste nous donnent envie de prendre le large et de pouvoir avancer librement, avec pleine conscience de soi, au gré de la vie et des saisons...

     

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    Extraits de La Grand-Route, récit poétique en 16 chapitres, appelé parfois La Piste et issu de « Leaves of Grass ». La traduction, complexe, varie suivant les publications mais le sens est préservé dans les différentes versions.

     

    La Grand-Route

     

    A pied, le cœur léger, je pars sur la grand-route,

    Bien portant, libre, le monde devant moi,

    Le long chemin brun devant moi conduit partout où je voudrai.

     

    Désormais je n'appelle plus la chance, c’est moi qui suis la bonne fortune,

    J'ai fini de me plaindre, de pleurnicher, de tergiverser,

    J'ai fini d'avoir besoin de ceci ou de cela,

    J’en ai terminé avec les récriminations, les bibliothèques, les critiques et les plaintes

    Vigoureux et heureux, sans faiblesse, j’arpente la grand-route.

     

    J'ai le sentiment que toi, la terre que j'entame, tu n'es pas la fin de tout.

    Je ne demande pas que les constellations soient plus proches,

    Je sais qu’elles sont très bien où elles sont,

    Et qu’elles suffisent à ceux qui les habitent.

    J'ai le sentiment qu'il y a de l'invisible, en plus, où nous sommes

    Quelle magistrale leçon d'hospitalité, en toi, sans exclusion ni privilège (...)

     

    J'aspire de grandes gorgées d'espace

    L’est et l’ouest sont à moi, et le nord et le sud font partie de moi

    Je suis plus grand, vaste, meilleur que je ne le pensais,

    J'ignorais que je m'étais empli de tant de qualités.

    Je n'avais pas conscience de ce trésor en moi.

    Tout me paraît beau,

    Aux hommes et aux femmes je continue de répéter

    Je vous rendrai tout le bien que vous m'avez fait,

     

    (…) Je suis affranchi des limites et des lignes de démarcation imaginaires,

    J’irai où il me plaira, je serai mon propre maître, absolu et total, (...)

    Je m’arrêterai, observerai, accepterai, contemplerai,

    Avec douceur, mais avec une irrésistible volonté, je me libérerai des étreintes qui voudraient me retenir.

     

    La route est là, devant

    Elle est sûre, avec grand soin mes propres pieds l’ont essayée

    Alors que rien ne te retienne ! (...)

     

    (…) Camarado, je te donne la main !

    Et mon amour qui est plus précieux que l’argent,

    Je te donne moi-même et je vaux plus que le prêche ou la loi,

     

    Veux-tu me donner de toi ? Veux tu venir en voyage avec moi ?

    Serons-nous liés l’un à l’autre aussi longtemps que nous vivrons ?

     

    Walt Whitman, Feuilles d’herbe, 1855.

     

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    J'illustre les mots de Walt Whitman avec des photos prises en marchant, dans l'atmosphère de février, autour de chez moi, dans mon Val d'Oise aimé...

     

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    Soir givré sur la Grand-Route, avant le gros épisode polaire mais il faisait déjà bien froid...

     

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    Il fallait vite rentrer avant le couvre-feu... et il faisait vraiment très froid...

     

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    L'appareil photo gelait entre les doigts...

     

     

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    Walt Whitman apparaît sur la façade de la très célèbre librairie Shakespeare and Company, située rue de la Bûcherie, dans le 5e arrondissement de Paris, à quelques encablures de Notre-Dame. En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez retrouver l'histoire à la fois réelle et romanesque des lieux.

     

    http://maplumefeedansparis.eklablog.com/shakespeare-and-company-a128059204

     

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    Avec des pensées d'espoir sur la Grand-Route de la Vie, mes Ami(e)s ! Je souffle vers vous de gros bisous et des douceurs fleuries de perce-neige...

     

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    Je continue la tradition du Poème du Mardi, un rendez-vous que j'apprécie beaucoup, en souvenir de Lady Marianne, avec des pensées d'amitié et je vous invite, en ce début février, à un voyage « ronronnant », un voyage sous le signe des chats. J'ai choisi à cet égard une poésie de Jorge Luis Borges (1899-1986), maître argentin du Réalisme Magique.

     

    A un Chat

     

    « Non moins furtif que l'aube aventurière,

     

    Non moins silencieux que le miroir,

     

    Tu passes et je pense apercevoir

     

    Sous la Lune équivoque une panthère.

     

    Par quelque obscur et souverain décret

     

    Nous te cherchons. Nous voulons, fauve étrange

     

    Plus lointain qu'un couchant ou que le Gange,

     

    Forcer ta solitude et ton secret.

     

    Ton dos veut bien prolonger ma caresse;

     

    Il est écrit dans ton éternité

     

    Que s'accordent à ta frileuse paresse

     

    Ma main et son amour inquiété,

     

    Ton temps échappe à la mesure humaine.

     

    Clos comme un rêve est ton domaine. »

     

     

    Je publie ci-dessous la version en espagnol que je trouve magnifique dans sa puissance originelle...

     

    A un Gato

     

    « No son más silenciosos los espejos

    ni más furtiva el alba aventurera;

    eres, bajo la luna, esa pantera

    que nos es dado divisar de lejos.

    Por obra indescifrable de un decreto

    divino, te buscamos vanamente;

    más remoto que el Ganges y el poniente,

    tuya es la soledad, tuyo el secreto.

    Tu lomo condesciende a la morosa

    caricia de mi mano. Has admitido,

    desde esa eternidad que ya es olvido,

    el amor de la mano recelosa.

    En otro tiempo estás. Eres el dueño

    de un ámbito cerrado como un sueño. »

     

    Jorge Luis Borges (1899-1986), El Oro de los Tigres, Emecé Editores, Buenos Aires, 1972.

     

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    Jorge Luis Borges (de son nom « véritable » mais non usité Jorge Francisco Isidoro Luis Borges Acevedo) fut un auteur argentin à l'impressionnante renommée. Sa carrière fut internationale et riche de mystères et de voyages qui donnèrent à son art des couleurs enivrantes. Il faillit obtenir plusieurs fois le Prix Nobel de Littérature mais certains refus, dans la vie, parfois s'obstinent...

     

    Dès son plus jeune âge, il fut passionné par l'écriture et notamment par la puissance narrative et les fantasmagories ambivalentes des récits d'Oscar Wilde (1854-1900). Il découvrit la Suisse et l'Espagne dont il explora les variétés littéraires avec une attention sans relâche. Il écrivit des Essais, réalisa des traductions très élaborées de grands auteurs comme Walt Whitman (1819-1892) dont il adorait les visions esthétiques.

     

    Poète, nouvelliste, essayiste, esprit brillant et gourmand de vie, il fut l'un des maîtres de ce qu'on a appelé le Réalisme Magique...

     

    Le Réalisme Magique est une forme d'imaginaire « ancrée » dans le monde, un « réenchantement de la vie ordinaire »... ce terme fut inventé en 1925 par l'historien, photographe et critique d'art allemand Franz Roh (1890-1965). J'aurais l'occasion de vous en reparler car j'ai des billets en préparation sur ce thème passionnant et subtilement complexe...

     

    Revenons au Chat...

     

    J'illustre le poème de Jorge Luis Borges avec des photos prises pendant une promenade. Ce jour-là, nous avons croisé plusieurs félins et l'un d'eux a partagé de délicieux moments de complicité ronronnante » avec Christophe.

     

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    De nature chamanique, le Chat est perçu comme un guide à travers l'indicible... Sa beauté, son regard, sa puissance sous une apparente douceur, tout cela nous fascine...

     

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    « Être avec toi ou ne pas être avec toi est la mesure de mon temps. » Jorge Luis Borges

     

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    « Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel, et non plus s'il existe une différence entre rêver et vivre. » Jorge Luis Borges

     

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    Belle maraude et gros bisous pour vous, chers Aminautes ! Avec des pensées pour vos compagnes et compagnons félins, pensées pour Titi, Théo, Délice, Féline, Bagheera, Maroussia etc... et pour nos amis félins des nuées, pour Charouillé, Miû, Pépita, Lisa... Je ne vous cite pas tous mais vous êtes là...

     

    Plume

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    En souvenir de Lady Marianne, avec émotion et Amitié, j'ai choisi, pour le mardi 26 janvier, un poème de Georges de Scudéry (1601-1667), frère de la célèbre femme de lettres Madeleine de Scudéry (1607-1701).

     

    Madeleine de Scudéry régnait sur un Salon Littéraire des plus appréciés, que fréquentaient, entre autres esprits prestigieux, Madame de Sévigné, Madame de Lafayette, La Rochefoucauld... Femme Savante et Militante Féministe avant l'heure dont les mots nourrissaient le Mouvement Précieux.

     

    J'illustre le poème de Georges de Scudéry (1601-1667) avec la Nymphe de la Fontaine des Haudriettes, élégant monument qui se dresse à l'angle de la rue des Archives et de la rue des Haudriettes (3e arrondissement de Paris), dans le quartier du Marais.

     

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    La Nymphe endormie

     

    Vous faites trop de bruit, Zéphire*, taisez-vous,

    Pour ne pas éveiller la belle qui repose ;

    Ruisseau qui murmurez, évitez les cailloux,

    Et si le vent se tait, faites la même chose.

     

    Mon cœur sans respirer, regardons à genoux

    Sa bouche de corail, qui n'est qu'à demi close,

    Dont l'haleine innocente est un parfum plus doux

    Que l'esprit de jasmin, de musc, d'ambre et de rose.

     

    Ah que ces yeux fermés ont encor d'agrément !

    Que ce sein demi-nu s'élève doucement !

    Que ce bras négligé nous découvre de charmes !

     

    Ô Dieux, elle s'éveille, et l'Amour irrité

    Qui dormait auprès d'elle a déjà pris les armes

    Pour punir mon audace et ma témérité.

     

    Georges de Scudéry

     

    *Zéphire ou Zéphyr, le vent de l'Ouest (ou du nord/ouest), amant époux de Flore, la déesse du Printemps.

     

     

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    J'avais présenté la fontaine il y a quelques années et j'ai pris plaisir à retrouver, entre les confinements, l'agréable atmosphère des lieux.

     

    Retour sur l'histoire d'un bel édicule aux lignes sobres, de plan trapézoïdal, rare exemple encore debout de fontaine néoclassique dans la capitale.

     

    Nombre de ces fontaines, au décor fondé sur une imitation d’œuvres antiques, ne résistèrent pas aux grands travaux entrepris par Haussmann et celles qui demeurent ont généralement été déplacées.

     

    La Fontaine des Haudriettes fut érigée en 1764 par l'architecte Pierre-Louis Moreau-Desproux (1727-1794), maître général des Bâtiments de la Ville de Paris, à l'initiative du prévôt des marchands, pour remplacer une Fontaine Neuve, bâtie en 1636.

     

    L'argent des princes de Rohan-Soubise finança la construction du monument dont le décor fut confié au sculpteur Pierre-Philippe Mignot (1715-1770).

     

    L'élégant bas-relief de Mignot décrit une nymphe ou naïade allongée parmi les roseaux et dont le bras gauche repose sur un vase d'où s'écoule une eau claire.

     

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    Esprit de l'eau qui venait originellement de Belleville et qui fut acheminée, après 1822, depuis le canal de l'Ourcq, vers le quartier du Marais.

     

     

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    Le mascaron de la fontaine, inscrite au titre des monuments historiques depuis le 24 mars 1925.

     

    Plusieurs fontaines de Paris ont conservé de beaux mascarons « cracheurs » -ou censés l'être- en forme de tête de lion ou de créatures fantastiques.

     

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    Restaurée plusieurs fois et notamment en 1836, la fontaine des Haudriettes a été déplacée, en 1933, par l'ingénieur Louis-Clovis Heckly (1893-1975) pour favoriser la circulation des passants et bien qu'éloignée de plusieurs mètres de sa position initiale, elle rappelle l'emplacement d'un célèbre couvent, celui des Haudriettes dont l'histoire est peu conventionnelle.

     

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    Le nom « Haudriettes » vient de Étienne Haudri (que l'on écrit aussi Haudry et Audry) qui était, selon les livres d'histoire, soit valet de chambre de Saint-Louis (1214-1270) soit maître drapier et grand panetier (officier gérant le service de bouche) de Philippe le Bel (1268-1314). On ne connaît pas précisément ses dates de naissance et de mort mais on sait qu'il se rendit en Palestine afin de participer à la Croisade et que lorsqu'il revint en France, il partit en pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle sans prévenir sa femme. Celle-ci, qui le crut mort, fonda dans sa maison une communauté religieuse pour les veuves pauvres et les pèlerins malades.

     

    Quand Haudri rentra chez lui, il fut désemparé par les transformations survenues dans sa demeure et s'adressa au pape afin de « récupérer sa maison ou sa femme » (!). Le pape choisit de rétablir son mariage si le couvent n'était pas démantelé.

     

    Il est dit aussi, dans plusieurs dictionnaires historiques, qu'Étienne Haudri, riche propriétaire, offrit ses terres à des religieuses qui le remercièrent en portant le nom d'Haudriettes.

     

     

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    La Nymphe veille sur la fontaine et sur les alentours de celle-ci...

     

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    La fontaine occupe une place privilégiée à l'angle de la rue des Archives et de la rue des Haudriettes qui portait, au XIIIe siècle, le nom de l'un de ses habitants : Jehan-l'Huillier avant d'être appelée rue des Vieilles-Haudriettes, rue des Haudriettes et rue de l'Échelle du Temple car le Grand Prieur de l'Ordre du Temple y avait fait élever une échelle patibulaire. On ignore avec précision quand sont advenus les changements de noms mais on sait qu'en 1636, la rue s'appelait rue de la Fontaine et qu'en 1690, on lui avait redonné le nom de rue des Haudriettes.

     

    L'échelle patibulaire est un pilori, signe de Haute Justice, que l'on n'utilise pas pour mettre à mort, à la différence des fourches et des signes patibulaires.

     

    Quand il arrive que l'on croise un individu à la mine patibulaire, on ne pense pas forcément à l'origine du mot. Patibulaire vient de patibulum qui dérive lui-même de patere : « être ouvert ou exposé, s'étendre en surface ». Les fourches patibulaires ont été créées dans la Rome antique. Le condamné était attaché à un poteau de bois. Il avait la tête coincée dans une fourche et on le battait à mort à coup de verges.

     

    La fourche devint au fil du temps une potence constituée d'une traverse de bois reposant sur deux piliers.

     

    En France, le sinistre gibet de Montfaucon était constitué d'un ensemble de fourches patibulaires (ou colonnes de justice) apparues au début du XIIIe siècle.

     

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    Joseph Thierry (1812-1866), Chevauchée de Faust et de Méphistophélès devant le gibet de Montfaucon, vers 1866. Vous apprécierez le sublime ciel de tempête et l'atmosphère fantomatique, glaçante des lieux avec la touche faustienne de rouge qui apparaît comme une morsure sur la toile.

     

    Le signe patibulaire est un carcan (collier métallique fixé à un poteau ou à un mur), signe de Haute Justice, utilisé pour humilier et non pour mettre à mort, à l'instar de l'échelle patibulaire.

     

    Pendant la minorité de Louis XIV, l'Échelle de Justice du Temple fut brûlée par de jeunes seigneurs appelés les petits maîtres. Elle fut aussitôt rétablie mais comme elle empiétait sur la rue, elle fut diminuée en 1667.

     

    Dans le tome 5 de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, au chapitre intitulé « Échelle », il est écrit :

     

    « On confond quelquefois l’échelle avec la potence ou gibet, parce que les criminels y montent par une échelle : mais ici il s’agit des échelles qui servent seulement pour les peines non capitales ; au lieu que la potence ou gibet, et les fourches patibulaires, servent pour les exécutions à mort. »

     

    A Paris et dans les villes d'Île de France, on utilisait peu le mot « pilori » car on lui préférait le mot « échelle » d'où l'existence de certaines « rues de l'Échelle » qui conservent le souvenir de ces peines d'humiliation publique. Il existe toujours une rue de l'Échelle entre la rue de Rivoli et l'avenue de l'Opéra. Son nom lui vient de l'échelle patibulaire des évêques qui se dressait là.

     

    Outre l'Échelle de Justice du Temple et celle des évêques située près de l'Opéra, on trouvait une échelle patibulaire sur le parvis de Notre-Dame -administrée par le Chapitre de la cathédrale- et une échelle sur le Port Saint-Landry, l'ancien port principal de Paris situé dans l'Île de la Cité.

     

    Désormais, nos regards se posent sur la Belle des Eaux réalisée par Mignot et le souvenir de l'Échelle du Temple semble se diluer dans le temps.

     

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    Sculpteur apprécié de ses contemporains, Pierre-Philippe Mignot n'a pas eu toute la renommée qu'il méritait. Élève des maîtres François-Antoine Vassé (1681-1736) et Jean-Baptiste Lemoyne (1704-1778), il remporta, à l'Académie Royale, le deuxième prix de sculpture en 1738 et le premier prix en 1740. Il fut également lauréat du prix de Rome et pensionnaire de la Villa Médicis entre juin 1742 et novembre 1743.

     

    Après son retour d'Italie, il fut agréé à l'Académie Royale en 1747 mais il ne put accéder au titre prestigieux d'Académicien.

     

    Ses œuvres les plus célèbres sont la Naïade de la fontaine des Haudriettes et une Vénus ou Bacchante endormie, appelée aussi La Belle endormie, datant de 1747 et reproduite en 1761, aujourd'hui conservée au City Museum and Art Gallery de Birmingham, en Angleterre.

     

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    Bibliographie

     

    Charles BAUCHAL: Nouveau dictionnaire des architectes français. Paris: André, Daly fils et Cie, 1887, 842 p.

     

    Spire BLONDEL: L'Art intime et le Goût en France. Grammaire de la curiosité. Paris: E. Rouyere et G. Blond.

     

    Amaury DUVAL: Les Fontaines de Paris, anciennes et nouvelles. Nouvelle édition, Paris: Bance aîné, 1828.

     

    Pierre KJELLBERG: Le nouveau guide des statues de Paris. Paris: la Bibliothèque des Arts, 1988.

     

    Jean-Charles KRAFFT et Nicolas RANSONNETTE: Plan, coupe, élévation des plus belles maisons et des hôtels construits à Paris et dans les environs. 1801 et années suivantes. Paris: Ch. Pougens et Levrault, in-fol.

     

    Théophile LAVALLÉE: Histoire de Paris depuis le temps des Gaulois jusqu'en 1850. Paris: Hetzel, 1852.

     

     

    Merci de votre fidélité, chers Aminautes !

     

    Je pense bien à vous... Prenez bien soin de vous...

    Plume

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