• Le Poème du Mardi : Théodore de Banville, La Chimère

     

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    Le Mardi, on propose un poème... Pensées chaleureuses pour Lady Marianne à qui je souhaite un bon rétablissement...

     

    « Monstre Inspiration, dédaigneuse Chimère,

    Je te tiens ! Folle ! En vain, tordant ta lèvre amère,

    Et demi-souriante et pleine de courroux,

    Tu déchires ma main dans tes beaux cheveux roux.

    Non, tu ne fuiras pas. Tu peux battre des ailes ;

    Tout ivre que je suis du feu de tes prunelles

    Et du rose divin de ta chair, je te tiens,

    Et mes yeux de faucon sont cloués sur les tiens !

    C’est l’or de mes sourcils que leur azur reflète.

    Lionne, je te dompte avec un bras d’athlète ;

    Oiseau, je t’ai surpris dans ton vol effaré,

    Je t’arrache à l’éther ! Femme, je te dirai

    Des mots voluptueux et sonores, et même,

    Sans plus m’inquiéter du seul ange qui m’aime,

    Je saurai, pour ravir avec de longs effrois

    Tes limpides regards céruléens, plus froids

    Que le fer de la dague et de la pertuisane,

    Te mordre en te baisant, comme une courtisane.

    Que pleures-tu ? Le ciel immense, ton pays ?

    Tes étoiles ? Mais non, je t’adore, obéis.

    Vite, allons, couche-toi, sauvage, plus de guerres.

    Reste là ! Tu vois bien que je ne tremble guère

    De laisser ma raison dans le réseau vermeil

    De tes tresses en feu de flamme et de soleil,

    Et que ma fière main sur ta croupe se plante,

    Et que je n’ai pas peur de ta griffe sanglante ! »

     Bellevue, 19 décembre 1857.

     

    Je me plonge très souvent dans les poésies de Théodore de Banville qui est l'un de mes poètes préférés. J'aime la luxuriance des images qu'il brode sur la page blanche et la saveur gourmande des mots qu'il saisit.

     

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    Photographié par Félix Nadar (1820-1910).

     

    Poète, dramaturge, chroniqueur et critique littéraire, passionné d'Esthétisme, orfèvre et sculpteur de vers, Théodore de Banville nourrit une amitié profonde avec Théophile Gautier (1811-1872), Charles Baudelaire (1821-1867) et Victor Hugo (1802-1885). Surnommé par ses amis « le poète du bonheur », il excella dans l'art d'explorer les ressources profondément variées de la poésie française.

     

    L'une de ses créations les plus célèbres, la revue collective « Le Parnasse Contemporain » fut une révélation pour Arthur Rimbaud (1854-1891).

     

    Tout jeune poète, Arthur Rimbaud envoya ses poèmes à Théodore de Banville qui l'encouragea à persévérer dans l'écriture et l'invita à habiter chez lui mais quelques temps plus tard, les relations se « compliquèrent » entre les deux hommes. Leurs visions artistiques entrèrent en « différence ».

     

    Outre le Parnasse Contemporain et ses nombreux recueils de poésie, Théodore publia un Petit Traité de Poésie Française, en 1872, et un roman intitulé Marcelle Rabe. Il fut aussi l'éditeur, avec Charles Asselineau (1820-1874), de la Troisième édition des Fleurs du Mal de Baudelaire.

     

    Je prends grand plaisir à voyager à travers ses Recueils...

     

    Améthystes, Dans la Fournaise, Le Sang de la Coupe, Les Cariatides, Les Exilés, Les Princesses, Odelettes, Odes Funambulesques, Rimes Dorées, Rondels, Sonnailles et Clochettes, Trente-Six Ballades Joyeuses...

     

     

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    Chimère, © Séverine Pineaux

     

    Dans le poème La Chimère, le Poète s'adresse à sa Muse... Entité capricieuse, ambivalente, boudeuse, inquiétante, ardente, voluptueuse... Il évoque les relations troubles, intenses, passionnées à l'extrême qui unissent l'artiste amant à sa déité maîtresse régnant sur le feu d'Inspiration.

     

    Il est tantôt écouté, conquis, repus de plaisir et tantôt délaissé, moqué, repoussé... De cette alternance naît un frisson brûlant, perceptible à travers les mots.

     

    La Muse a des lèvres et des courbes douces mais également des griffes acérées, des dents luisantes et des crocs bien pointus. Elle est tout aussi avenante et subtile que vampirique et féroce. Elle fascine le Poète par sa complexité et l'homme-artiste assume son corps à corps sauvage, audacieux, pulsionnel et vorace avec une entité féminine pouvant se montrer pleine de rage et de fureur.

     

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    Voici l'une des deux imposantes chimères, créations d'Henri-Alfred Jacquemart (1824-1896), sculpteur d'animaux et de créatures fantastiques, qui se dressent de part et d'autre du grand bassin de la fontaine Saint-Michel.

     

    http://maplumefeedansparis.eklablog.com/la-fontaine-saint-michel-a107259126

     

    Chimère, monstre composite, mosaïque d'êtres issus des profondeurs de l'inconscient, messagère de mondes mystérieux, gardienne des forces telluriques... Mélange de lion (tête), de quadrupède pas vraiment déterminé (corps), de serpent ou de dragon (queue) et d'oiseau (grandes ailes). Pour certains auteurs, elle aurait deux têtes, celle d'une chèvre et celle d'un lion. Pour d'autres, elle serait la fille des Titans Typhon et Echidné, à la fois mère des tempêtes, des eaux sombres et des éruptions volcaniques, incarnation des fantasmes, des peurs et des désirs inassouvis... On dit qu'elle peut cracher du feu comme un Dragon ! Elle fut combattue par le héros grec Bellérophon (roi de Corinthe, fils « officieux » du dieu Poséidon) qui chevauchait Pégase, le féerique cheval ailé.

     

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    Giovanni Battista Tiepolo (1696-1770), Bellérophon affrontant la Chimère,
    fresque réalisée pour le Palais Labia, à Venise, entre 1746 et 1747.

     

     

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    Mosaïque romaine découverte à Autun, en Bourgogne, Bellérophon terrasse la Chimère mais le sang de celle-ci a le pouvoir de donner vie à certains vœux et de stimuler l'Inspiration des Artistes !

     

    Belles journées pour vous chers Aminautes et merci pour vos messages déposés pendant ma pause forcée. Les travaux reprendront dans trois semaines...

    Bises amicales !

    Plume

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  • Commentaires

    30
    Lundi 25 Novembre 2019 à 10:21

    Des amours, des chimères, des toujours, des constats amers, Banville met l'amour en couleurs, tu en cueilles la beauté avec bonheur!

    29
    Vendredi 22 Novembre 2019 à 12:45

    Bonjour Cendrine,

    Je te souhaite un bon début de Weekend. Prends soin de toi, grosses bises, Véronique

    28
    Vendredi 22 Novembre 2019 à 09:49

    La création du jour

    Bonjour Cendrine,

    voici le temps que nous avons en ce moment..

    Bonne journée, gros bisous

    27
    Vendredi 22 Novembre 2019 à 09:25

    Je le connais très mal, mais tu me donnes envie de le lire.

    Merci pour ce poème, Cendrine, et pour les images et explications que tu nous apportes.

    Bisous et douce journée.

    26
    Jeudi 21 Novembre 2019 à 11:10

    La création du jour

    Bonjour Cendrine,

    dommage que la vidéo ne fonctionne pas ce matin..

    Une peinture qui illustre bien le temps d'aujourd'hui..

    Bonne journée, bons baisers

    25
    Jeudi 21 Novembre 2019 à 07:26

    Bonjour Cendrine,

    Un petit bonjour matinal … Comme il fait froid !! Prends soin de toi, grosses bises, Véronique

    24
    Jeudi 21 Novembre 2019 à 00:37

    Voici un billet délicatement bien orchestrés 

    De mots , de poésie, de fontaine généreuse , le tout très agréable 

    Merci

     Défis n ° 239 chez Evy

    23
    Mercredi 20 Novembre 2019 à 16:25

    Bonjour  Cendrine, j'aime bien les chimères, mais je ne les vois pas toujours comme des monstres. J'aime bien le poème aussi. A samedi donc, je retourne à l'expo photo. Et encore une pensée pour Lady

    22
    Mercredi 20 Novembre 2019 à 14:44

    magnifique poème Cendrine ,bien ton billet, absent car   j'ai rentré mes plantes car il commence a gelé je trouve l'hiver précoce ,je te souhaite un très bon Mercredi,bises

    21
    Mercredi 20 Novembre 2019 à 10:56

    La création du jour

    Bonjour Cendrine,

    je suis contente que le poème d'aujourd'hui t'ai plu...

    Le temps reste à la pluie..

    Bonne journée, gros bisous

    20
    Mercredi 20 Novembre 2019 à 08:01

    Bonjour Cendrine,

    Voilà un poème que je découvre, ne connaissant pas trop Théodore de Banville. 

    Ce matin à Rambouillet les toits sont blancs, je cache ma joie ... Que je n'aime pas cette saison.

    Je te souhaite une très bonne journée, prends soin de toi, grosses bises, Véronique

     151-Illustrations anciennes enfants

    19
    Mercredi 20 Novembre 2019 à 06:43

    Merci Cendrine ! Ce poème est flamboyant, j'adore !

    Bonne journée..

    18
    timilo
    Mercredi 20 Novembre 2019 à 06:35

    Les  Muses des Poètes ne sont que des Chimères dans des corps de belles femmes, elles envahissent leurs esprits , font battre leur cœur pour le plus capricieux des amours. 

    La mienne est ainsi, impalpable mais si charnelle que bien des fois j'ai l'impression qu'elle se joue de mon imagination  pour me forcer à écrire des choses sur elle, car sans moi elle sait qu'elle n'existerait pas

    Un bien joli  poème que tu as mis à l'honneur .. J'aime ce poète.

    J'espère Cendrine que tout va pour le mieux 

    Passe une douce journée 

    Bisous

    timilo

    17
    Mercredi 20 Novembre 2019 à 01:00
    colettedc

    Merci Cendrine pour ce bon choix et merci aussi pour tes photos créations d'Henri-Alfred Jacquemart sculptures que je trouve superbes ! Bon mercredi à toi !

    Bises♥ 

    16
    Mardi 19 Novembre 2019 à 17:58

    Merci aussi  pour ton chat superbe !!

    Bizzzzz

    15
    Mardi 19 Novembre 2019 à 17:56

    Superbe page sur les chimères !!

    Gros bisous Cendrine (et merci pour ton petit plaisir du jour)

    14
    Mardi 19 Novembre 2019 à 15:20
    Renée

    je découvre et ne peux pas dire que j'aime. C'est pas que j'aime pas ça me laisse juste une drôle d'impression d’incompréhension a quelque part. Heureusement que tes explications sont là pour aider.

    J'avoue que je ne pourrais pas ,comme toi, lire ça souvent, bisous

    13
    Mardi 19 Novembre 2019 à 11:02

    Bonjour Cendrine, 

    ce n'est pas ce que je préfère le plus ,  mais j'ai néanmoins lu avec grand intérêt 

    bises et bonne journée 

    12
    Mardi 19 Novembre 2019 à 10:25

    Bonjour Cendrine 

    Merci pour ton choix de poesie , tes chimères choisies sont vraiment impressionnantes !

    Bises et bonne journée 

    11
    Mardi 19 Novembre 2019 à 09:46

    Bonjour superbe vraiment ton est magnifique très jolis poème bravo a toi bisous raymonde

    10
    Mardi 19 Novembre 2019 à 09:12

    La création du jour

    Bonjour Cendrine,

    magnifique poème que tu as bien illustré comme d'habitude..

    Merci de ton passage sur mon blog et de toutes les informations que tu m'as données..

    Bonne journée chère petite amie fidèle.. Bons baisers

    9
    Mardi 19 Novembre 2019 à 08:58

    J'ai découvert Théodore de Banville grâce à Georges Brassens qui avait mis en musique "Le verger du roi Louis". Ton article me procure  l'occasion et l'envie de lire l'ensemble de son oeuvre

    bisous

    8
    Mardi 19 Novembre 2019 à 08:09

    Coucou ma Cendrine.

    Pour ce mardi en poésie, tu as choisi un très beau poème de Théodore de Banville. J'aime beaucoup cette atmosphère fantastique. Le réseau est meilleur en ce moment chez toi ?

    Bises affectueuses et bon mardi, sans oublier ton Christophe

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    7
    Mardi 19 Novembre 2019 à 07:51

     bonjour 

     un poéte que j aime aussi , mais ne les  ai à pas tous  lus , 

     encore une découverte chez toi .

     superbes photos de chiméres ...

     bonne journée   le Fée 

     kénavo Cendrine 

     BISES 

    6
    Mardi 19 Novembre 2019 à 07:47

    Bonjour Cendrine, impressionnantes sculptures qui ne crachent que de l'eau, ouf... merci pour le poème du jour, eh oui la Muse, elle est ainsi avec l'artiste qui a tjs peur de la perdre, merci, bises

    5
    Mardi 19 Novembre 2019 à 07:35

    Hello Cendrine

    Voici une anecdote à Nice sur les deux célèbres écrivains qui se disputent l’amour de la comédienne Marie Daubrun. Celle-ci part avec De Banville au moment de l’annexion de Nice par la France.

    "Revenez, je vous le demande à genoux !..." Par ces mots suppliants, le poète Charles Baudelaire implore la comédienne Marie Daubrun de ne pas le quitter.

    Sa lettre se poursuit ainsi: "Toute votre personne est si bonne, si belle, et si douce à respirer ! Vous êtes pour moi la vie et le mouvement, non pas précisément autant à cause de la rapidité de vos gestes et du côté violent de notre nature, qu’à cause de vos yeux, qui ne peuvent inspirer au poète qu’un amour immortel. Comment vous exprimer à quel point je les aime, vos yeux, et combien j’apprécie votre beauté ?… En dépit de votre volonté, vous serez désormais mon talisman et ma force. Je vous aime, Marie, c’est indéniable; mais l’amour que je ressens pour vous, c’est celui du chrétien pour son Dieu; aussi ne donnez jamais un nom terrestre et si souvent honteux à ce culte incorporel et mystérieux, à cette suave et chaste attraction qui unit mon âme à la vôtre, en dépit de votre volonté... Un mot de vous sera la chose bénie qu’on regarde et qu’on apprend par cœur. Si vous saviez à quel point vous êtes aimée !… Il vous a plu de me mettre à la porte, il me plaît de vous adorer.. » Mais Marie fait la sourde oreille. Elle a été l’amante de Baudelaire pendant quelques mois. Il lui a dédié huit poèmes de ses célèbres Fleurs du mal. À présent, elle est amoureuse d’un autre écrivain, Théodore de Banville. Connaît-on encore, aujourd’hui, Théodore de Banville ? Il fut un temps où ses poèmes étaient parmi les plus appris à l’école primaire. Les enfants répétaient ses vers pleins de douceur: "Bien souvent je revois sous mes paupières closes, / La nuit, mon vieux moulin bâti de briques roses, / Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul, / Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul, / Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes, / Le ciel de mon enfance où volent des colombes, / Les larges tapis d’herbe où l’on m’a promené/ Tout petit, la maison riante où je suis né…" Marie Daubrun est donc amoureuse de Théodore de Banville. Tous deux vont fuir à Nice. Elle a 32 ans, lui 37. On est à la fin de l’année 1859. Marie se fait engager au théâtre Tiranty à Nice qui se trouve à l’époque à l’emplacement actuel des Galeries Lafayette, près de la place Masséna, dans un quartier cerné de marécages où l’on entend, le soir, pendant les spectacles, le lointain coassement des grenouilles ! Théodore de Banville s’est vu conseiller par son médecin d’aller sur la Riviera pour refaire sa santé. Il ne se l’est pas fait dire deux fois ! Il s’installe dans un meublé au numéro 5 de l’actuelle rue Honoré-Sauvan à Nice, près de la toute nouvelle promenade des Anglais. Quelques jours après son arrivée, Banville écrit à son ami Miolin: "Ce pays ! Une mer d’outre-mer, un ciel de lapis, des orangers chargés d’oranges, des lauriers, des cactus, des aloès !… 

    Marie est écrasée de fleurs, elle répète le matin et le soir… Elle a d’immenses succès, on la rappelle, on lui jette des bouquets toutes les cinq minutes. Les bouquets de roses qu’on lui jette sont si gros qu’ils constituent pour elle un véritable danger ! »

    Marie est aimée du public niçois. Fin janvier, c’est à Monaco qu’elle se fait applaudir, déclamant du Molière lors de l’inauguration du théâtre des Étrangers.

    Théodore et Marie passent l’hiver à visiter la Riviera. Nice, l’arrière-pays, Villefranche, La Turbie. Les semaines passent. Nous voilà en cette année tragique de 1860 où Nice va être annexé à la France. Un référendum « truqué » se prépare, voulu par Napoléon III. Banville et Marie participent activement à la campagne électorale. Théodore de Banville soutient Napoléon III. Il écrit des Stances à Nice qu’il fait déclamer par Marie Daubrun: "Et toi, Nice où vécut la gloire de l’Empire /... Au seul nom de la France, heureuse, tu renais... / Et c’est près de ta mer limpide aux flots de moire, / Que naquit ce lutteur à l’œil étincelant, / Masséna, cet enfant chéri de la victoire / Brave comme le Cid et fier comme Roland ! » Le 15 avril 1860, le peuple vote. Le oui remporte une écrasante victoire (aucun bulletin non n’était disponible). Nice deviendra française ! Toute l'intelligentsia parisienne s’intéresse à cette nouvelle ville juste la italienne. Le romancier Alexandre Dumas vient y jeter l’ancre dans le port avec son yacht Monte-Cristo. Il rend visite, le 14 mai, au chroniqueur humoriste du Figaro Alphonse Karr, qui réside dans une villa à Nice où il cultive ses fleurs et son jardin. Théodore de Banville, Marie Daubrun et Alexandre Dumas sont invités. Tous se retrouvent chez Alphonse Karr. Comme on aurait aimé être là pour commenter avec eux les potins de la vie parisienne ou les ragots de la Riviera dont ils faisaient le sel de leurs conversations. Alphonse Karr avait des formules bien à lui: "Si on veut gagner sa vie, il faut travailler. Si on veut devenir riche, il faut trouver autre chose." Ou encore: "L’homme ne sait jamais ce qu’il veut et n’est heureux que lorsqu’il l’a obtenu! » Le 14 juin 1860 ont lieu les cérémonies officielles du rattachement de Nice à la France. Toute une série de fêtes débutent ce jour-là, qui connaîtront leur apogée lors de la venue de Napoléon III au mois de septembre. Une pièce de Théodore de Banville, Nice française, est représentée sur la scène de l’opéra de Nice, dans laquelle la France est incarnée ….La réalité pour les niçois en fut tout autre !

    Bon Mardi

    Bizz

     

    Pat

      • Mercredi 20 Novembre 2019 à 06:48

        Merci Biker06 pour ce partage.

        En tant que nissarde pur jus, je suis toujours très intéressée par l'histoire, grande ou petite, de la Countea...

    4
    Mardi 19 Novembre 2019 à 07:35
    Marie

    'j'aime beaucoup ce poème, bon mardi

    3
    Mardi 19 Novembre 2019 à 07:12
    FéeLaure

    Coucou Cendrine,

    Elles sont de toute beauté ces chimères ♥  ainsi que le poème.

    Je comprend que tu aies pris grand plaisir à écrire ce billet, bravo pour tes recherches, je suis toujours épatée par tes billets !

    Je te souhaite une douce journée ainsi qu'à Christophe et vous fais de gros bisous

    2
    Promeneur75
    Mardi 19 Novembre 2019 à 07:04

    Fascinante créature que cette chimère ! C'est amusant de constater la grande ressemblance entre C Baudelaire et T Banville.

    Merci pour votre article et bon mardi

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