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    Chers lecteurs et amis,

     

    Que cette belle enivrante, aux lèvres parfumées, vous dise combien je pense à vous!

     

    Je vais me reposer, écrire au fil de mes désirs et retrouver des amis qui viennent savourer l'été à Paris.

     

    Je vous remercie de votre gentillesse et de votre fidélité et vous donne rendez-vous après le 6 août.

     

    Je vous souhaite un délicieux été et vous embrasse affectueusement!

     

    Cendrine

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    Les orages règnent dans le ciel de Paris et le Génie de la Bastille, vigie dorée de la Liberté, veille au sommet de la Colonne de Juillet. Il inaugure cette promenade poétique et bien trempée qui nous fait découvrir la ville autrement.

     

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    Pendant que je photographie la colonne, mon esprit s'éloigne de toute connotation historique, ne songeant qu'au folklore de la pluie, ce fascinant hydrométéore chargé de purifier l'atmosphère. Ne disait-on pas que la Vierge et les déesses des anciennes mythologies lavent leur linge dans les nuages, que le Diable et sa femme se querellent, que les sorcières cuisent leur pain sur des pierres noires et que les renards s'accouplent!

     

    Bien que destructrice à ses heures, la pluie est la sève du ciel et sans elle rien ne pousserait. Il suffit d'apprécier combien les arbres sont gigantesques et verdoyants cette année.

     

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    Ils forment une luxuriante toison devant l'Hôtel de Ville.

     

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    Certains d'entre eux atteignent presque le sommet des toits.

     

    Pour nos ancêtres, la pluie tombait à cause de violentes querelles entre les dieux. Les dieux de la guerre jetaient leurs chars contre les nuages où s'affrontaient à coup d'éclairs. Thor, divinité nordique du tonnerre, créait la foudre avec son marteau Mjöllnir pour combattre les géants, forces du chaos.

     

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    Thor, peint en 1872 par le peintre suédois Marten Eskil Winge(1825-1896).

     

    Les populations redoutaient les farouches Tempestaires ou faiseurs de tempêtes, réputés capables de commander le tonnerre, de diriger la grêle, de détruire les récoltes en les noyant sous des pluies diluviennes.

     

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    Les sorciers de la pluie se rendaient près d'une « font qui bout », mystérieuse fontaine sur le perron de laquelle ils versaient de l'eau en convoquant les puissances atmosphériques.

     

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    D'après la légende, la célèbre fontaine de Barenton, dans la forêt de Brocéliande, est une « font qui bout ». Elle abrite aussi les amours de l'enchanteur Merlin et de la fée Viviane.

    (Merci à Elfie pour cette très jolie photo...)

     

    Les meneuses et les meneurs de nuées battaient l'eau des fontaines et des mares, arrosaient des pierres au croisement de plusieurs voies telluriques ou escaladaient un cerisier magique...

     

    D'après les almanachs et les ouvrages anciens, on provoquait la pluie en se rendant sous un chêne et en creusant un trou dans la terre avec une baguette fourchue. Puis, en versant du liquide dans le trou (eau, lait, sang, urine...) et en remuant la baguette d'une certaine manière, les nuages libéraient la pluie.

     

    On pouvait aussi déclencher l'orage en plaçant dehors à Minuit un balai dans un seau d'eau, en dessinant une spirale de galets dans une prairie où dansent les fées, en cueillant treize fleurs bleues à la crête d'une colline...

     

    En Afrique, on suspendait une pirogue miniature dans les branches d'un arbrisseau sacré.

     

    Pour conjurer ces phénomènes, la croyance populaire préconisait d'allumer un cierge bénit, de préférence le cierge de la Chandeleur ou la chandelle de Brigit, la déesse blanche des temps anciens, de placer une crémaillère ou un trépied retourné sous un chêne, de sonner les cloches à toute volée ou de verser de l'huile dans un cours d'eau se jetant dans la mer...

     

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    Sainte-Agathe, célébrée le 5 février, était réputée, entre autres prodiges, repousser les giboulées, les orages de grêle et la pluie dévastatrice. Les premières gouttes de pluie tombant le jour de la Saint-Laurent (10 août) étaient censées apaiser les brûlures.

     

    Lovées dans les pages des grimoires, les croyances d'antan continuent d'aiguiser l'imagination, la première des magies...

     

    Dans les sociétés occidentales, la pluie influe plutôt de manière plutôt négative sur le moral des gens. Elle aiguise pourtant la sensibilité poétique. Elle recrée le paysage et pare la ville de couleurs électriques.

     

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    A la pointe de l'île Saint-Louis, elle enveloppe le chevet de Notre-Dame dans un camaïeu gris blanc.

     

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    On devine, dans un flou artistique, la dentelle d'arcs-boutants qui ceinture le choeur de l'édifice. La sublime flèche d'Eugène-Emmanuel Viollet le Duc (1814-1879) pique les nuages comme une aiguille d'argent.

     

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    Malgré les trombes d'eau, je contemple la Seine couleur « encre de tempête » mais quelques instants seulement...

     

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    Le crépitement mystérieux de la Seine me fait penser à la crue de 1910, tragédie qui métamorphosa Paris en spectrale Venise...

     

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    Crue du quai de Grenelle, photo des frères Neurdein, agence Roger Viollet, trouvée sur le site du Figaro.

     

    La moitié du réseau Métropolitain de l'époque fut inondé ainsi que 20 000 immeubles parisiens et presque le double d'habitations en banlieue, sans oublier les disparus, les cultures détruites, les animaux noyés, les bâtiments ravagés...

     

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    Photo de l'agence Roger Viollet, trouvée sur le site du Figaro.

     

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    Photo de Maurice-Louis Branger, agence Roger Viollet, trouvée sur le site du Figaro.

     

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    La Seine grossit mais elle reste dans son lit et les bateaux attendent sagement à quai.

     

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    Quand l'eau et la berge se confondent...

     

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    La Gare d'Orsay, autrefois formidable « usine à voyager », dresse sous l'orage sa façade éclectique.

     

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    Cette ancienne gare, autrefois terminus de la Compagnie du Chemin de Fer de Paris à Orléans devait accueillir les visiteurs de l'Exposition Universelle de 1900. Émanation du goût architectural français, elle fut réalisée par Victor Laloux, Premier Grand Prix de Rome et concepteur de la Gare de Tours.

     

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    La passerelle Léopold-Sédar-Senghor, ancienne passerelle Solférino, s'élance au-dessus de la Seine, entre le Jardin des Tuileries et le Quai Anatole France. Elle offre sur la Seine et les variations de l'atmosphère une vue privilégiée.

     

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    Le Pont-Royal, photographié depuis la passerelle Sédar-Senghor.

     

    Après le Pont-Neuf et le Pont-Marie, il est le troisième plus ancien pont de Paris. Il fut érigé, entre 1685 et 1689, à l'emplacement d'un vieux pont de bois et de l'ancien Bac des Tuileries. Financé par le roi Louis XIV, d'où son nom de pont Royal, il fut construit par Jacques Gabriel, Jules Hardouin-Mansart et François Romain.

     

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    La pluie redouble d'intensité et je presse le pas sur les pavés brillants, bien décidée à trouver refuge devant une tasse de chocolat chaud. Mon parapluie se gorge de vent et m'inspire quelques réflexions...

     

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    (Image trouvée sur le net.)

     

    Le parapluie et l'ombrelle sont vraisemblablement originaires de Chine. Au XIIe siècle avant notre ère, un charpentier chinois offrit à son épouse une ombrelle ou « petite ombre » qu'il avait fabriquée pour se protéger du soleil. Les premières ombrelles étaient constituées de branches de santal et de bambou sur lesquelles on tissait un réseau de feuilles et de plumes. On les utilisait par grand soleil ou temps de pluie.

     

     

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    Dans le Japon du XVIe siècle, l'ombrelle devint un accessoire de mode. Mais le port de l'ombrelle et du parapluie revêtait aussi un caractère sacré. Les branches symbolisaient l'équilibre du cosmos et la « toile » protectrice, la voûte étoilée.

     

    Dans l'Antiquité Gréco-Romaine, les ombrelles décorées étaient très appréciées pendant les spectacles et les jeux du cirque.

     

    Dans l'ancienne Égypte, le parapluie était investi d'une valeur sacrée et associé à Nout, la déesse du ciel.

     

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    Nout arquée au-dessus de Geb, son époux, le dieu de la terre.

     

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    Nout, la déesse du ciel mystérieux et de la résurrection des morts, mère du soleil et des étoiles. Ses larmes font naître la pluie, son rire engendre le tonnerre. Elle ne touchait le sol que par l'extrémité des orteils et des doigts.

     

    Les Égyptiens croyaient que son corps formait la voûte céleste, sorte de pont au-dessus de la terre. Le parapluie, mélange de bois précieux, de papyrus et de plumes de paon, était donc une représentation miniature de la déesse.

     

     

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    Les nobles seuls étaient autorisés à s'y abriter et le pharaon l'utilisait pour signifier son statut royal.

     

    Le parapluie traversa les âges et ses légendes aussi. D'anciens almanachs rapportent que Saint-Médard, l'évêque de Noyon, fut surpris par un violent orage en se rendant à la cour du roi Clotaire Ier. Dieu lui envoya un aigle qui déploya ses ailes au-dessus de lui pour le protéger, un aigle-parapluie!

     

    Ainsi, comme le dit le proverbe:

    « Quand il pleut le jour de la Saint-Médard, (8 juin)

    Pendant quarante jours il faut prendre son riflard. »

     

    Mais il fallut attendre le XVIe siècle, en France, pour que Catherine de Médicis, à l'avant-garde des modes, fasse connaître l'ombrelle-parapluie. Cet objet dérivait de l'ombrellino, destiné à protéger les Papes, les Doges et les Cardinaux.

     

    En 1705, un français nommé Jean Marius conçut un prototype de parapluie qui se pliait en trois parties pour être glissé dans une poche. Mais le premier parapluie « moderne » fut élaboré, en 1730, par un artisan parisien. Il utilisa une toile cirée pour remplacer les couvertures en cuir et en peau.

     

    Le mot « parapluie » apparut en 1622 dans les Farces de Tabarin, célèbre bateleur du Pont-Neuf mais jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, le parapluie et le parasol désignèrent le même objet. Ils servaient « à se défendre du soleil et de la pluie ». (Dictionnaire de Richelet, 1680 et de Trévoux, 1777.)

     

    Sir Jonas Hanway, un aventurier du XVIIIe siècle, introduisit le parapluie en Angleterre mais les fantasques sujets de sa Majesté n'acceptèrent pas facilement de porter « l'umbrella », jugeant que cet étrange objet leur donnait un air efféminé!

     

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    Le parapluie est désormais une institution au Royaume-Uni.

     

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    Il est indissociable de l'inoubliable Patrick Macnee dans le rôle de John Steed, l'agent secret de la série Chapeau melon et bottes de cuir.

     

    Les superstitions entourant le parapluie

     

    La plus connue d'entre elles consiste à ne pas ouvrir un parapluie à l'intérieur d'une pièce, sous peine d'attirer le malheur. Cette superstition qui date du XVIIIe siècle trouve son origine dans les nombreux accidents survenus lors des premiers usages du parapluie. Celui-ci se dépliait parfois brusquement et son armature blessait la personne se trouvant à côté.

     

    L'ombre du parapluie était un espace tabou dans lequel il ne fallait pas entrer car les âmes s'y réfugiaient.

     

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    A Paris, la Maison Antoine est le plus ancien magasin de parapluies.

     

    En 1745, Monsieur et Madame Antoine, originaires du Massif Central, s'installèrent sur le Pont-Neuf. Ils ouvrirent deux boutiques situées chacune à une extrémité du pont. Mais, à l'époque, les gentilshommes étaient les seuls à pouvoir acheter des parapluies. Les époux Antoine mirent alors au point un système de location de parapluies destiné à toute personne qui souhaitait franchir le fleuve.

     

    En 1760, ils ouvrirent une boutique, dans le quartier du Palais-Royal, au numéro 26 de la galerie Montpensier. Dans ce lieu à la mode, promenade privilégiée des Parisiens, ils fabriquèrent des cannes et des parapluies. En 1885, leurs héritiers créèrent, au 10, avenue de l'Opéra un magasin qui existe toujours. On y trouve des parapluies, des cannes, des ombrelles et des gants de qualité.

     

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    La Maison Antoine fut acquise, en 1965, par la famille Lecarpentier, des fabricants de parapluies d'Orléans. (Image trouvée sur le net.)

     

    Écrire à propos du parapluie me permet de vous montrer deux tableaux que j'aime particulièrement.

     

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    La Place de l'Europe, temps de pluie, 1877, par Gustave Caillebotte(1848-1894). (Art Institute, Chicago).

     

    Dans le décor majestueux du Paris Haussmannien, la pluie engendre une atmosphère intimiste. Le cadrage est audacieux, proche d'une réalisation photographique. Dans ce Paris de la modernité, de l'éclairage au gaz, des omnibus et des trottoirs couverts d'asphalte, les personnages de Caillebotte vaquent à leurs occupations quotidiennes.

     

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    Les Parapluies, 1886, de Pierre-Auguste Renoir (1841-1919). National Gallery à Londres.

     

    L'oeuvre se pare d'une séduisante tonalité bleutée et met en scène une foule animée sous une forêt de parapluies.

     

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    La pluie est ici un prétexte pour favoriser la rencontre amoureuse. Par galanterie, un homme propose d'abriter une jeune femme sous son parapluie. Notons que la petite fille, au premier plan, est ravissante et que son regard exprime une délicieuse intensité.

     

    Ceux qui comme moi ont conservé leur âme d'enfant apprécieront Totoro et son parapluie!

     

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    Dans Mon Voisin Totoro, film d'animation de Hayao Miyasaki, un drôle d'esprit de la forêt tisse une amitié poétique avec la charmante petite Mei et sa soeur Satsuki...

     

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    Cet été à Paris, le parapluie est encore et toujours de mise! Mais il paraît que le soleil va bientôt briller...

     

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    A travers l'épaisse couche nuageuse, quelques rayons lumineux font scintiller la surface de l'eau. On aperçoit la coupole cuivrée de l'Hôtel de Salm, Musée de la Légion d'Honneur et des ordres de chevalerie.

     

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    La Seine vue depuis la pointe nord-ouest de l'île Saint-Louis. On aperçoit sur la droite la mystérieuse Tour Saint-Jacques.

     

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    Quai de Bourbon, le petit batelier du Franc Pinot rame sur fond de tempête.

     

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    Les gargouilles de Notre-Dame contemplent l'orage qui se réactive.

     

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    Mais de temps à autre, le vent violent souffle les nuages et une belle éclaircie apparaît.

     

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    L'orage n'a cependant pas dit son dernier mot... A peine le temps de gagner les Tuileries et la houle des nuages enveloppe ce beau vase aux têtes de bélier.

     

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    Le jardin se vide peu à peu...

     

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    La grande roue de la fête foraine aussi.

     

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    Mais dans tout ce gris éclate la chatoyante palette des roses, des églantines et des roses trémières.

     

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    Les Alcea Rosea, (plantes vivaces de la famille des Malvacées), dirigent leurs hampes robustes vers le ciel en colère et leurs pétales veloutés nous enivrent de couleurs.

     

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    Rose d'Outremer, passerose, primerose, rose papale ou bâton de Jacob, la rose trémière est une enchanteresse qui naît au gré du vent. Les Croisés des XIIe et XIIIe siècles ont bien fait de la ramener d'Orient.

     

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    La tradition rapporte que si on fait un voeu en jetant des graines d'alcea par-dessus son épaule gauche, on sera entendu par les fées...

     

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    Après cette promenade, dans la soirée, l'orage s'est dissipé. J'ai photographié ce ciel magnifique au-dessus de chez moi, à Sarcelles, dans le Val d'Oise.

     

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    Il n'y a pas que du béton à Sarcelles. Nous le verrons dans quelques temps...

     

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    A peine rentrée et déjà les nuages d'orage reviennent au galop...

     

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    Courage, monsieur le Soleil!



    Bibliographie

     

    J. P. CHASSANY: Dictionnaire de météorologie populaire. Maisonneuve & Larose.

     

    Charles NISARD: Histoire des livres populaires ou de la littérature de colportage.Fac-sim. Paris: 2° éd. en 1 vol. de E. Dentu, 1864. Paris: Amyot, 1854. Fig.

     

    Jacques PAYEN et Gordon RATTRAY TAYLOR: Les Inventions qui ont changé le monde. Le Parapluie. Sélection du Reader's Digest, 1982.

     

    Jean VERTEMONT: Dictionnaire des mythologies indo-européennes.Faits et Documents, 1997.

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    De part et d'autre de la Grande Allée, deux bassins s'étendent sous les arbres, dans une atmosphère apaisante et romantique. Couronnés par un banc semi-circulaire appelé exèdre, ils sont parés de sculptures et bordés par une végétation luxuriante.

     

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    Ils furent réalisés après la Révolution, quand le jardin devint « bien national ». La Convention décida la restauration des parties dégradées et la mise en oeuvre d'un programme d'embellissements.

     

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    Dans ce contexte, le projet de restructuration du domaine des Tuileries fut confié, en 1794, au peintre Jacques Louis David (1748-1825), également député et grand ordonnateur des fêtes de la Révolution.

     

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    Autoportrait de l'artiste, 1794.

     

    Assisté par son beau-frère, l'architecte Auguste Cheval de Saint-Hubert, Louis David devait élaborer un ensemble monumental composé de galeries, de propylées, d'une palestre et des deux exèdres mais le projet fut désavoué après la chute de Robespierre.

     

    Demeurent les fameuses exèdres, insérées dans la végétation et décorées de statues qui proviennent du Château de Marly, dans les Yvelines. Aujourd'hui, ce sont des moulages que nous contemplons, les originaux étant conservés au Musée du Louvre.

     

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    Une exèdre est un édicule de pierre semi-circulaire ou rectangulaire qui dessine un banc, parfois décoré de niches et de statues. Dans la Grèce antique, cette structure architecturale était un élément privilégié des lieux publics, des sanctuaires, des agorae et des voies sacrées.

     

    L'exèdre est associée à la conversation et à la philosophie. Espace de réunion où se réunissaient autrefois les poètes et les philosophes, elle offrait des banquettes de pierre décorées de dauphins, de rinceaux et de grandes feuilles d'acanthe. Parfois, on y représentait les donateurs qui les avaient fait ériger.

     

    Dans la Rome antique, elle s'inséra, agrémentée de niches et de statues, dans les façades des monuments publics.

     

    Les exèdres des Tuileries sont l'émanation d'une volonté patriotique se référant aux grandeurs helléniques.

     

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    La séduisante Vénus Callipyge  de François Barois (1656-1726) règne sur l'exèdre Sud.

     

     

     

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    On peut admirer au Louvre le marbre originel des années 1683-1686.

     

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    Vénus Callipyge soulève son péplos et contemple ses courbes avenantes par dessus son épaule.

     

    Les mots kallos: « beauté » et  pygos: « fesse » sont à l'origine du terme « Callipyge » et le mot « kalligloutos » se traduit par « aux jolies fesses ».

     

    D'après l'érudit grec Athénée (IIe-IIIe siècle après J.-C.), il existait un temple dédié à Aphrodite des belles fesses, à Syracuse, en Sicile.

     

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    Vénus Callipyge au musée archéologique national de Naples.

     

    Les deux filles d'un fermier demandèrent à un jeune homme qui passait de désigner celle qui avait le plus joli postérieur. Après une observation assidue, il choisit l'aînée et s'éprit de sa beauté. Il retrouva ensuite son jeune frère à la ville et l'encouragea à aller contempler les charmes de la campagne. Le cadet suivit son conseil et fut séduit par la plus jeune soeur. Malgré les réticences de leur père, riche et âgé, les garçons épousèrent leurs sensuelles dulcinées. Elles fondèrent alors, en guise de remerciement, un temple dédié à la déesse aux jolies fesses.

     

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    Les rotondités de la Vénus des Tuileries ont été voilées par le sculpteur Jean Thierry (1669-1739) afin de ne pas outrager la pudeur des dames!

     

    D'après le théoricien chrétien Clément d’Alexandrie (vers 150 après J.-C.-vers 220), un culte érotique était dédié à la déesse aux courbes avenantes. Elle traversa les époques et inspira, au XVIIe siècle, un conte en vers au fabuliste Jean de La Fontaine (1621-1695).

     

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    Les Contes sont aux adultes ce que les Fables sont aux enfants.

     

    Les Contes et Nouvelles en vers furent écrits entre 1660 et 1693. Bien que frappés par la censure officielle, ils connurent un succès immense et s'imposèrent comme une oeuvre majeure de la culture galante. Les amateurs de littérature libertine apprécieront ces truculentes saynètes et les charmantes illustrations de Jean-Honoré Fragonard (1732-1806).

     

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    Conte tiré d'Athénée

     

    « Du temps des Grecs, deux sœurs disaient avoir

    Aussi beau cul que fille de leur sorte;

    La question ne fut que de savoir

    Quelle des deux dessus l’autre l’emporte:

    Pour en juger un expert étant pris,

    À la moins jeune il accorde le prix,

    Puis l’épousant, lui fait don de son âme;

    À son exemple, un sien frère est épris

    De la cadette, et la prend pour sa femme;

    Tant fut entre eux, à la fin, procédé,

    Que par les sœurs un temple fut fondé,

    Dessous le nom de Vénus belle-fesse;

    Je ne sais pas à quelle intention;

    Mais c’eût été le temple de la Grèce

    Pour qui j’eusse eu plus de dévotion. »

     

    Quelques siècles plus tard, la Vénus Callipyge refleurit sous la plume de notre Georges Brassens national.

     

     

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    « Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant

    N'enlève à vos attraits ce volume étonnant

    Au temps où les faux culs sont la majorité

    Gloire à celui qui dit toute la vérité

     

    Votre dos perd son nom avec si bonne grâce

    Qu'on ne peut s'empêcher de lui donner raison

    Que ne suis-je, madame, un poète de race

    Pour dire à sa louange un immortel blason

     

    En le voyant passer, j'en eus la chair de poule

    Enfin, je vins au monde et, depuis, je lui voue

    Un culte véritable et, quand je perds aux boules

    En embrassant Fanny, je ne pense qu'à vous

     

    Pour obtenir, madame, un galbe de cet ordre

    Vous devez torturer les gens de votre entour

    Donner aux couturiers bien du fil à retordre

    Et vous devez crever votre dame d'atours

     

    C'est le duc de Bordeaux qui s'en va, tête basse

    Car il ressemble au mien comme deux gouttes d'eau

    S'il ressemblait au vôtre, on dirait, quand il passe

    " C'est un joli garçon que le duc de Bordeaux ! "

     

    Ne faites aucun cas des jaloux qui professent

    Que vous avez placé votre orgueil un peu bas

    Que vous présumez trop, en somme de vos fesses

    Et surtout, par faveur, ne vous asseyez pas

     

    Laissez-les raconter qu'en sortant de calèche

    La brise a fait voler votre robe et qu'on vit

    Écrite dans un cœur transpercé d'une flèche

    Cette expression triviale : " A Julot pour la vie "

     

    Laissez-les dire encor qu'à la cour d'Angleterre

    Faisant la révérence aux souverains anglois

    Vous êtes, patatras ! tombée assise à terre

    La loi d'la pesanteur est dur', mais c'est la loi.

     

    Nul ne peut aujourd'hui trépasser sans voir Naples

    A l'assaut des chefs-d'œuvre ils veulent tous courir

    Mes ambitions à moi sont bien plus raisonnables:

    Voir votre académie, madame, et puis mourir.

     

    Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant

    N'enlève à vos attraits ce volume étonnant

    Au temps où les faux culs sont la majorité

    Gloire à celui qui dit toute la vérité. »

     

     

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    Vénus Callipyge

     

    Ces illustrations sont d'Alain Bonnefoit, maître en lithographie. Pour les contempler, vous pouvez visiter le beau site de la Galerie-jpm.com.

     

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    A l'extrémité opposée du bassin, ces deux statues semblent prendre leur élan. Il s'agit de Daphné poursuivie par Apollon et d'Apollon poursuivant Daphné.

     

    Ce groupe illustre un passage des Métamorphoses d'Ovide. Le dieu du soleil, sculpté par Nicolas Coustou (1658-1733), et la nymphe des bois, réalisée par Guillaume Coustou (1677-1746), ornèrent, vers 1713–1714, un des bassins des Carpes du Parc de Marly. En 1798, on les plaça dans l'exèdre Sud des Tuileries où ils demeurèrent jusqu'en 1940.

     

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    Daphné est une nymphe, fille du dieu fleuve Pénée et de la déesse Terre.

     

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    Après avoir vaincu le monstrueux serpent Python, Apollon rencontra Cupidon sur le bord du chemin. Il se vanta de sa réussite en raillant les sortilèges du chérubin. Piqué au vif, Cupidon décocha deux flèches, l'une, en or, sur Apollon qui s'éprit de la ravissante Daphné, et l'autre, en plomb, dans le coeur de la nymphe. Elle en éprouva de la répulsion pour les plaisirs charnels mais Apollon la poursuivit de ses assiduités. Épuisée, Daphné sollicita l'aide de son père et le dieu fleuve la métamorphosa en un bosquet de laurier rose (rhododaphné). Apollon la désigna alors comme son arbre sacré.

     

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    « (...) Une lourde torpeur envahit ses membres, une mince écorce ceint sa délicate poitrine, ses cheveux poussent en feuillage, ses bras s'allongent en rameaux ; ses pieds, il y a un instant, si rapides sont fixés au sol par de solides racines, la cime d'un arbre occupe sa tête ; de sa beauté, ne demeure que l'éclat.

     

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    Phébus, cependant, brûle de la même passion, la main droite posée sur le tronc, il sent encore, sous la nouvelle écorce, battre le cœur ; entourant de ses bras les rameaux - qui étaient les membres de Daphné - il étouffe le bois de baisers ; mais les baisers du dieu, le bois les refuse. Alors le dieu lui dit : " Puisque tu ne peux être ma femme, tu seras, du moins, mon arbre " ; laurier, tu pareras toujours ma chevelure, ma cithare, mon carquois ; (...) Péan avait fini de parler; alors le laurier inclina ses jeunes rameaux et on le vit agiter sa cime comme une tête. » (Péan est une épiclèse, c'est à dire une épithète associée à Apollon. )

     

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    Apollon au Louvre.

     

    Au fil des siècles, le mythe d'Apollon et Daphné a profondément inspiré les artistes.

     

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    Un manuscrit du XVe siècle...

     

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    Apollon et Daphné, 1470-1480, par Antonio del Pollaiuolo (1429/33-1498). Ce tableau est conservé à la National Gallery de Londres.

     

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    Daphné en argent ciselé, surmontée par une ramure de corail. Cet ornement de table fut réalisé, vers 1550, par Wenzel Jamnitzer (1507/08-1585), un célèbre orfèvre de Nuremberg.

     

    Il décrit le moment où s'opère la métamorphose de Daphné. L'oeuvre élégante et influencée par la statuaire antique révèle aussi le goût des artistes de la Renaissance pour l’exotisme et les univers marins.

     

    Daphné repose sur un socle décoré de têtes d’anges et de mufles de lion d'où émergent des fragments de roches métamorphiques. Un certain mystère entoure cette pièce d'argenterie. Était-elle un luxueux centre de table associé aux armoiries d'un prince germanique, un ustensile médiéval appelé « languier » où l’on suspendait des « langues de serpent », dents de requin fossilisées utilisées pour détecter le poison, ou une « merveille », (mirabilia) recherchée par des collectionneurs?

     

    Pêché en grande profondeur en Méditerranée, le corail rouge était réputé pour ses vertus prophylactiques. On le considérait comme une espèce étrange qui oscillait entre végétal et minéral. Très apprécié pour sa beauté, il était fréquemment utilisé dans les arts à la Renaissance.

     

     

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    On retrouve Apollon et Daphné sur cette vignette de François Chauveau (1613-1676), extraite de la traduction des Métamorphoses d'Ovide (43 avant J.-C.-17) par Isaac de Benserade (1613-1691). L'ouvrage intitulé « Métamorphoses d'Ovide en rondeaux, imprimés et enrichis de figures » parut en 1676 à Paris, sous les presses de l'Imprimerie Royale.

     

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    A Versailles, Apollon et Daphné, d'Antoine Coypel (1661-1722) se laissent admirer parmi les joyaux du Salon de Mercure.

     

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    Apollon et Daphné, 1622-1625, par Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin(1598-1680).

     

    Cette oeuvre baroque fut commandée par le Cardinal Borghèse en 1622. Le mouvement suscité par les lignes foisonnantes et les corps en déséquilibre aspire le regard.

     

    Apollon rattrape Daphné au moment où débute la métamorphose. La nymphe lève les bras. L'écorce l'enveloppe jusqu'aux hanches et son corps dessine une arabesque souple et passionnée. Son sang devient sève et sa peau, ses doigts, sa chevelure se changent en feuilles ondoyantes. Simultanément, une expression d'effroi se lit sur son visage. Apollon saisit sa taille d'une main mais il ne peut la faire revenir à son humanité.

     

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    Cet éventail du XVIIIe siècle, conservé au Musée des Arts Décoratifs de Bordeaux, nous offre, par ses couleurs précieuses et son dessin raffiné, sa vision plus apaisée du mythe d'Apollon et Daphné.

     

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    Le Département des Arts Graphiques au Louvre conserve cette jolie miniature signée Jean-Honoré Fragonard (1732-1806).

     

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    Au musée Calvet à Avignon, on peut admirer ce tableau de l'école romaine du XVIIIe siècle, attribué à Pietro Bianchi (1694-1740) et très apprécié des historiens d'art pour la qualité de ses couleurs.

     

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    Ce bas-relief provient de l'ancienne Folie de la Bouëxière, autrefois située dans le 18e arrondissement de Paris. Réalisé par Sébastien-Nicolas Adam (1705-1778), il est aujourd'hui conservé au Musée Carnavalet.

     

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    Apollon et Daphné, vers 1844, par Théodore Chassériau(1819-1856).

     

    La transformation de Daphné est sublimée par les couleurs voluptueuses, la pureté des lignes, la grâce et le romantisme qui émanent de la composition. Le corps lunaire, chrysalide sensuelle sur fond de sylve, et l'attitude suppliante d'Apollon nous offrent un spectacle d'une troublante beauté.

     

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    Apollon poursuivant Daphné, 1908, par John William Waterhouse (1849-1917).

     

    Le peintre nous livre une vision intime du mythe, centrée sur les jeux de regards et l'élégance des attitudes. La métamorphose s'opère dans un monde luxuriant où la femme devient prêtresse, échappant aux lois de la réalité et aux désirs de l'homme pour épouser les forces de la Nature. Le tableau de Waterhouse révèle aussi une complexe attirance entre les personnages...

     

    Quittons Vénus Callipyge, Apollon et Daphné pour rejoindre l'exèdre Nord.

     

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    Elle est conçue de la même manière que l'exèdre Sud mais le programme iconographique est différent.

     

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    Le faune au chevreau, oeuvre de Pierre Le Pautre (1659-1744), réinterprète une statue antique, exhumée en 1675.

     

     

     

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    Le marbre originel, datant de 1685, fut placé à Marly, dans une « salle verte », aux alentours de 1695 puis déplacé, en 1707, au bosquet du Couchant. Il fut transporté aux Tuileries en 1797.

     

     

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    On aperçoit une flûte de Pan, aérophone attribué au dieu Pan, maître de la fertilité des bois et des troupeaux. Dans les réceptacles où circule le son, circulent aussi la magie et les forces de fécondité.

     

    Pan tomba éperdument amoureux de la nymphe Syrinx mais celle-ci, effrayée par la puissance érotique du dieu, se jeta dans le fleuve Ladon pour lui échapper. Là où elle disparut, jaillirent des roseaux qui bruissèrent, comme une voix, dans le vent. Pan les coupa et en assembla quelques-uns pour fabriquer une flûte qu'il baptisa Syrinx. Ainsi, par la magie du souffle, l'union de Pan et de Syrinx put s'accomplir.

     

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    Pan et Syrinx, 1657, par Michel Dorigny (1617-1665).

     

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    A l'extrémité du bassin, se dressent deux statues formant un groupe appelé « les coureurs ». Il s'agit d'Hippomène et d'Atalante.

     

    Hippomène fut commandé à Guillaume Coustou pour faire pendant à Atalante, copie d'antique par Pierre Le Pautre. Le groupe illustre un passage des Métamorphoses d'Ovide relatant l'histoire d'une farouche chasseresse qui défiait ses prétendants à la course.

     

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    Fille d'un roi qui désirait un fils, Atalante fut abandonnée dans la forêt mais une ourse l'allaita. Elle fut recueillie ensuite par des chasseurs et se révéla dotée de qualités physiques hors du commun. A la fois athlète accomplie, lutteuse redoutable et pouvant courir à une vitesse exceptionnelle, elle participa à l'expédition des Argonautes, conduite par le héros Jason.

     

    Voulant rester vierge, elle résolut de défier à la course les hommes qui souhaitaient l'épouser. Elle gagnait à chaque fois et ses prétendants étaient exécutés mais le jeune Hippomène choisit de relever le défi.

     

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    Il sollicita la déesse de l'amour qui lui offrit trois pommes d'or du Jardin des Hespérides, merveilleux jardin où, parmi des sources d'ambroisie, se dressait un arbre enchanté... Pendant la course qui l'opposait à Atalante, Hippomène fit rouler les précieux fruits sur le sol et la chasseresse s'arrêta pour les ramasser. Elle perdit pour la première fois.

     

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    La course d'Hippomène et d'Atalante, 1765, par Noël Hallé (1711-1781).

     

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    Atalante et Hippomène, 1618-1619, par Guido Reni (1575-1642).

     

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    La très sensuelle Toilette d'Atalante, 1850, par James Pradier (1790-1852) dans l'aile Richelieu au Louvre.

     

    Observons un moment les sculptures qui décorent les côtés des deux exèdres. Au bord des bassins qui semblent endormis, se dévoilent des sphinges, les femelles des sphinx, créatures fabuleuses au corps mi-léonin mi-humain.

     

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    Ces êtres mystérieux sont les gardiens des métamorphoses et des secrets mais chut, je prépare un article sur les sphinx et les sphinges de Paris...

     

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    L'exèdre Nord par Pierre-Antoine Mongin (1761-1827).

     

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    Ces bassins historiés sont des réceptacles de vie. Une végétation luxuriante s'y épanouit, attirant les insectes et les oiseaux qui viennent s'y reproduire en toute tranquillité.

     

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    Les iris en robes satinées se gorgent de soleil.

     

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    Les jardiniers ont installé une petite planche pour que demoiselles et damoiseaux à plumes puissent goûter les joies de l'eau.

     

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    Par leur conception, les exèdres des Tuileries sont des lieux à part dans l'évolution complexe du jardin. Elles exaltent l'amour, le désir et la beauté et célèbrent, de manière intemporelle, les vertus des philosophies antiques. Elles nous attirent au bord de l'eau, à fleur de rêve, où la lumière tisse ses enchantements...

     

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    Bibliographie

     

    Louis-Eustache AUDOT: Traité de la composition et de l'ornement des jardins, avec cent soixante et une planches représentant, en plus de six cents figures, des plans de jardins, des fabriques propres à leur décoration et des machines pour élever les eaux. Paris: Audot, éditeur du Bon Jardinier, 1839.

     

    Yves GIRAUD: La Fable de Daphné: essai sur un type de métamorphose végétale dans la littérature et les arts jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Droz, 1968.

     

    Aubin Louis MILLIN: Description des statues des Tuileries. Paris: Fuchs, 1798.

     

    Claude-Henri WATELET: Dictionnaire de peinture, sculpture et gravure. Paris: Prault, 1792.

     

    La chanson de Brassens : Venus callipyge

     

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