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    Je continue la tradition du Poème du Mardi, un rendez-vous que j'apprécie beaucoup, en souvenir de Lady Marianne, avec des pensées d'amitié...

     

    Cette semaine, j'ai voulu, en résonance avec le thème du Tableau du Samedi, proposer un poème qui célèbre La Lecture. Les mots de Théodore de Banville (1823-1891) évoquent la passion que l'on peut éprouver dans l'acte de lire, à tous les âges de la vie !

     

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    Christophe plongé dans une lecture d'été...

     

    « Oh! quelle volupté! Lire!

    Entendre, oubliant nos maux,

    Tous les frissons de la Lyre

    Exprimés avec des mots!

     

    Et regarder les estampes,

    Quand voltige et tremble un peu

    Sur la blancheur de nos tempes

    Le rose reflet du feu!

     

    Sans les toux préparatoires,

    Le Livre, doux et charmant,

    Nous raconte des histoires,

    Mais silencieusement.

     

    Les caractères en foule

    S'en vont d'un pas leste et fin,

    Et le conte se déroule

    Comme une étoffe sans fin.

     

    Nous voyons les belles phrases

    Construites selon nos vœux

    Nous montrer des chrysoprases

    Dans les ors de leurs cheveux.

     

    Et menant la mascarade

    Sous les rubis indiens,

    Les mots qui font la parade

    Sont tous des comédiens.

     

    L'un que la louange flatte,

    Apparaît tout radieux,

    Portant la pourpre écarlate;

    Il fait les Rois et les Dieux.

     

    Tel, qui parmi nous émigre,

    Nous vient du pays latin,

    Et tel autre est, comme un tigre,

    Plus rayé que Mezzetin.

     

    Quelle joie! auprès de celle

    Dont le regard plein de jour

    Même dans l'ombre étincelle,

    Lire des strophes d'amour!

     

    Mais lire est plus doux encore

    Lorsque le Temps envieux

    Avec sa neige décore

    Notre front devenu vieux.

     

    Alors, penché sur son livre,

    Le vieillard, qu'on trouble en vain,

    Dit à l'Archer toujours ivre:

    Je ne bois plus de ton vin.

     

    C'est fini des soins moroses!

    Je n'effeuille plus de lys

    Ni de rougissantes roses

    Pour Silvie ou pour Philis.

     

    Sans colère, il dit à maintes

    Cruelles aux fronts pâlis:

    Églés et fières Amintes,

    Ne fredonnez pas. Je lis.

     

    Il dit: Chez moi je n'accueille

    Ni Lisettes ni Lizons.

    Il n'est plus temps que je cueille

    Des violettes. Lisons. »

     

    Mercredi, 25 novembre 1885.

     

     

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    Image Pinterest

     

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     Plumes d'écriture, encres, stylos et crayons... pour que naissent de beaux livres... Et des carnets qui deviendront livres, ma passion...

     

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     Des chats bleus d'imagination, aux yeux et aux moustaches d'or... Je les adore !

     

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    Des Grimoires ouvrant sur d'autres dimensions...

     

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    Poète, dramaturge, chroniqueur et critique littéraire, passionné d'Esthétisme, orfèvre et sculpteur de vers, Théodore de Banville (1823-1891) nourrit une amitié profonde avec Théophile Gautier (1811-1872), Charles Baudelaire (1821-1867) et Victor Hugo (1802-1885). Surnommé par ses amis « le poète du bonheur », il excella dans l'art d'explorer les ressources profondément variées de la poésie française.

     

    L'une de ses créations les plus célèbres, la revue collective « Le Parnasse Contemporain » fut une révélation pour Arthur Rimbaud (1854-1891).

     

    Tout jeune poète, Arthur Rimbaud envoya ses poèmes à Théodore de Banville qui l'encouragea à persévérer dans l'écriture et l'invita à habiter chez lui mais quelques temps plus tard, les relations se « compliquèrent » entre les deux hommes. Leurs visions artistiques entrèrent en « différence ».

     

    Outre le Parnasse Contemporain et ses nombreux recueils de poésie, Théodore publia un Petit Traité de Poésie Française, en 1872, et un roman intitulé Marcelle Rabe. Il fut aussi l'éditeur, avec Charles Asselineau (1820-1874), de la Troisième édition des Fleurs du Mal de Baudelaire.

     

    Je prends grand plaisir à voyager à travers ses Recueils...

     

    Améthystes, Dans la Fournaise, Le Sang de la Coupe, Les Cariatides, Les Exilés, Les Princesses, Odelettes, Odes Funambulesques, Rimes Dorées, Rondels, Sonnailles et Clochettes, Trente-Six Ballades Joyeuses...

     

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    Image trouvée sur Pinterest

     

    Belles journées de Février chers Aminautes et gros bisous d'amitié !

     

    Bonnes Lectures !

    Plume

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    Un immense MERCI, chers Aminautes, pour le soutien que vous m'avez manifesté sur le blog et en dehors du blog, pendant cette période de cauchemar...

     

    Je n'ai pas pu vous répondre, j'ai été prise dans une errance entre notre appartement sinistré et différents hôtels. Je n'ai pas emmené pas mon ordinateur dans ce périple qui ne ressemblait en rien à des vacances.

     

    Avec Christophe qui vous remercie également, nous n'avons cessé de nous battre pour nous faire entendre par différentes personnes restées sourdes à notre galère pendant des semaines.

     

    Pendant près d'un mois, nous n'avons pas eu de toilettes disponibles dans notre appartement et malgré certaines interventions de plomberie, les eaux usées de notre voisinage (un nombre conséquent d'appartements) ont continué à se déverser chez nous, à commencer par notre chambre...

     

    A force d'assaillir le bailleur, le service de l'hygiène, l'administration etc... de mails, de messages, de courriers, de coups de téléphone..., une recherche du véritable problème a été entreprise. Ingénieurs, techniciens, sonde élaborée avec caméra pour fouiller la colonne d'eaux usées ont permis de déceler une masse de ciment énorme, située sous nos toilettes et qui datait vraisemblablement de la fondation de la résidence !

     

    Cette masse de ciment avait agrégé pléthore de saletés et l'ensemble refermait quasiment la colonne d'évacuation entre nous et notre voisin d'en-dessous...

     

    Le test avec la caméra aurait dû être entrepris dès que les eaux sales ont commencé à refluer partout chez nous or on nous a baladés avec des explications fumeuses en essayant de minimiser ce que nous vivions...

     

    Après des heures de bataille avec de la très haute pression, les intervenants ont réussi à détruire la « chose » qui nous vampirisait la vie et enfin, il semble que nous puissions utiliser nos toilettes normalement...

     

    Mais je demeure très angoissée, je n'arrive pas pour le moment à me sentir pleinement rassurée et à lâcher prise avec ce qui s'est passé.

     

    De plus, si certaines nuits d'hôtels ont été prises en charge par notre assurance habitation, nous avons dû payer une semaine de nuits d'hôtels qui auraient normalement dues être payées par le bailleur. Après de multiples messages d'insistance de notre part, celui-ci s'est engagé « oralement » à nous rembourser dans un mois environ... Nous verrons bien !

     

    Et nous devons nous battre en justice par rapport à notre loyer et concernant dégâts et préjudices tant matériels que personnels. Cela va prendre du temps.

     

    Avec Christophe, nous avons tout à nettoyer en profondeur dans notre appartement, nous allons essayer d'y arriver avant Noël, histoire que les petits lutins du Solstice d'Hiver puissent arriver dans la propreté... on espère !

     

    Je ne peux reprendre pour le moment le cours de mes articles, je le ferai bien sûr mais dans quelques temps. Je suis épuisée, barbouillée tout le temps, mes mains sont blessées, j'ai des plaies qui saignent sans se refermer, j'attends que les remèdes que je prends puissent me faire cicatriser... Je n'en peux plus...

     

    Je pense bien fort à vous, j'espère que vous pourrez retrouver les êtres que vous aimez pendant ces fêtes marquées par une atmosphère bien sombre... mais je veux garder l'espoir et songer à des jours meilleurs, je vous souhaite une myriade de belles choses sans oublier vos proches. Que la lumière soit dans l'obscurité !

     

    Pensées pour les personnes seules et fragilisées en ces temps de fête, pour les personnes malades, pour les voyageurs qui ne savent pas s'ils arriveront à retrouver leur famille...

     

    Pensées d'Amour et d'Amitié sans modération !

     

    Merci encore et gros bisous !

     

    Je vous retrouverai dès que possible, pour l'instant je suis cabossée de partout...

    Plume

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     Le Mardi, on propose un poème chez LADY MARIANNE.

     

    Le thème du 8 Octobre est « Chute des Feuilles », sur un choix de notre amie ZAZA RAMBETTE (https://zazarambette.fr) ou thème libre...

     

    Feuilles d'automne

     

    « Devant ma porte les feuilles tombent

    Quel décor vraiment gracieux

    La douceur des couleurs d'automne

    Fait vibrer mon cœur et mes yeux

     

    Avec cette saison je rêve

    J'ai un peu de mélancolie

    Les beaux dimanches d'été s'achèvent

    L'automne toujours change ma vie

     

    Dernière randonnée dans la plaine

    Avant la venue des grands froids

    Déjà l'autre saison s'amène

    Le rideau se ferme une autre fois

     

    Devant ma porte les feuilles tombent

    Quel décor vraiment gracieux

    La douceur des couleurs d'automne

    Fait vibrer mon cœur et mes yeux

     

    Dans la nature le ruisseau chante

    Mais il se voit bien délaissé

    La fleur frileuse maintenant tremble

    L'oiseau s'en va se réchauffer

     

    Devant ma porte les feuilles tombent

    Quel décor vraiment gracieux

    La douceur des couleurs d'automne

    Fait vibrer mon cœur et mes yeux

     

    La douceur des couleurs d'automne

    Fait vibrer mon cœur et mes yeux... »

     

    Artiste poète et chanteur, Georges Hamel (1948-2014) célébrait les beautés de son pays, le Canada, l'Amour et le charme des Saisons. Il était surnommé « le Gentleman de la Musique Country ». Il a écrit des ballades et des poèmes très appréciés dans les écoles.

     

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    Parolier, chansonnier, musicien, amoureux de la poésie, il a connu le succès dès son premier album paru en 1977. Il a gagné nombre de récompenses comme les Félix (Victoires de la Musique Québecoise) et s'est produit sur les plus grandes scènes au Québec, en Nouvelle-Écosse, aux États-Unis, à la Nouvelle-Orléans (…), et aussi à Cuba, en République Dominicaine...

     

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    J'adore voir danser les feuilles d'automne, sentir le vent saisir ces petits trésors dans les arbres et les envoyer sur la terre pour que recommencent les cycles de la vie.

     

    Feuilles d'automne, feuilles que nous sommes dans les courants joyeux ou contraires, la saison vient en écho aux émotions qui nous hantent...

     

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     Je suis fascinée par l'alchimie de l'Automne...

     

    Que se passe-t-il dans la Nature ?

     

    Le flamboiement des couleurs d'automne survient quand la chlorophylle disparaît. Ce pigment vert est dominant au printemps et en été mais avec les changements de température et les modifications de la lumière, en automne, sa production ralentit. Entre l'arbre et les feuilles, la communication s'estompe. Une substance qui ressemble à du liège se forme à la base du pétiole de chaque feuille et l'arbre s'isole doucement. La couleur verte s'efface, au profit de pigments plus résistants, les « carotènes » et les « xanthophylles » qui engendrent des couleurs rutilantes, flamboyantes et dorées, jaunes et orangées.

     

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    Je me régale tout particulièrement quand les feuilles sont gorgées de sucres. C'est à ce moment-là que les somptueuses « anthocyanines » embrasent le feuillage des érables et la peau des pommes, créant le rouge sombre et bleuté des mûres et des myrtilles, la robe pourpre du raisin...

     

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     Rouge, rouge, rouge sémillant et subtil...

     

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    Jaune d'or...

     

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     Instants plaisir en contemplant ce que la Nature nous offre, au fil du chemin...

     

    Je vous souhaite un beau mois d'octobre, dans un ballet de feuilles...

     

    Une chute flamboyante, magistrale !

     

    Belles pensées pour vous, chers Aminautes, gros bisous !

     

    Cendrine

     

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    Trouvé sur le net...

    Plume

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    Hans Zatzka (1859-1945), peintre académique autrichien. Rencontre avec les fées...

     

    Joyeux Temps du Solstice d'Été ! Voici le Jour le plus long de l'année... Le Soleil vibre de tous ses feux. Le Petit Peuple se rassemble et nous invite à nous laisser happer vers les mystères de l'Entre-Deux...

     

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    © Charlotte Bird, Midsummer Eve (Eve pour Evening : La soirée de Midsummer...)

     

    A Midsummer (Solstice d'Été) et à d'autres périodes de l'année, les fées tissent des moments de pure magie, des sortilèges colorés que rythment rondes et caroles sur les chemins du Sidh/Sidhe...

     

    Autour des arbres dotés de formes chimériques, dans les clairières nimbées de lune où poussent fleurs sauvages et champignons, sur le bord des étangs et des sources sacrées..., les danses auxquelles elles se livrent leur permettent de se nourrir d'énergie aérienne et tellurique.

     

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    © Asako Eguchi, Danse féerique sur un champignon.

     

    De manière très poétique, le paysage accueille des traces de leur passage. Ainsi certains lieux sont-ils réputés pour l'étrange esthétisme des pas laissés sur la terre, à proximité de bois anciens, de ruisseaux et de chaos rocheux.

     

    Les Cercles de Fées scintillent sur l'herbe tendre quand les « Fines Dames » y tournoient au rythme d'une musicalité ardente. On y contemple des Champignons à Chapeaux...

     

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    © Asako Eguchi, Champignons et Petit Peuple

     

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    Cercle de fée, anneau ou rond de sorcière par © Liga Marta sur DeviantArt.

     

    Des récits rapportent que « Celui qui danse avec les fées, Voit sa dernière heure arrivée. » Les fées font danser les humains jusqu'à l'épuisement ou bien les humains vieillissent trop vite car une danse de cinq minutes pour les fées équivaut à une période « humaine » de dix années !

     

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    © Kinuko Y Craft, Golden Dancers.

     

    Dans d'autres histoires, ceux qui dansent avec les fées n'en sont pas affectés et après cet incroyable moment ressenti, ils sont récompensés. Certains de leurs vœux sont exaucés.

     

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    Johan August Malmström (1829-1901), La Danse des Fées (Älvalek), 1866.

     

    Dans cette œuvre fascinante, les fées émanent d'une dimension cachée. Les lieux de « puissante nature » sont leurs territoires : collines, lacs, mares, étangs, tertres, enchevêtrements de racines moussues...

    Elles sont les gardiennes du Old Path, le Vieux Chemin qui traverse les terres anciennes où sont tissées les Ley Lines, lignes d'opale telluriques qui relient, via une secrète géomancie, les lieux sacrés du Paganisme.

     

    Dans l’œuvre d'August Malmström, le spectateur devient le témoin d'un instant brodé de pure fantasmagorie...

     

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    Sous la ligne d'horizon, une nuée nacrée emplit l'atmosphère. Les fées papillonnent avec frénésie et ce ballet vaporeux enivre le regard. Semblant jaillir de l'eau, elles donnent vie à une sarabande voluptueuse. Le mouvement, dans cette composition, est remarquablement rendu par l'artiste. Le déplacement féerique s'élabore avant que le soleil ne découvre sa puissance ou bien avant qu'il ne plonge dans l'eau... C'est le charme de l’œuvre, imprégnée de tant de mystère... Á quel moment de la journée sommes-nous ? Le peintre s'amuse avec les notions d'espace et de de temps tout comme les fées virevoltent au-dessus de l'eau.

     

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    Peintre et illustrateur suédois, August Malmström (14 octobre 1829-18 octobre 1901) fut professeur à l'Académie Royale des Arts de Suède de 1867 à 1894. Très apprécié par ses pairs et ses élèves, il dirigea la vénérable institution de 1887 à 1893.

     

    Représentant du courant dit « gothique suédois » ou « gothiciste », il puisa son inspiration dans les thèmes littéraires de son pays et dans la mythologie nordique. Outre les représentants du Petit Peuple, il aima peindre des scènes d'enfance et fut un illustrateur accompli pour des livres de contes et différents journaux.

     

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    © Judy Mastrangelo, Défilé de Fairies

     

    Pour voir le Petit Peuple, de vieux grimoires nous invitent à regarder à travers une pierre trouée, ramassée au bord de l'eau lors de la nouvelle lune ou à la pleine lune.

     

    On peut aussi trouver un cercle naturel de champignons, au coucher du soleil ou baigné par les rayons nacrés de la pleine lune.

     

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    Mais pour ne pas altérer les liens qui pourraient se tisser avec les esprits de la nature, il ne faut pas porter sur soi de fer ou de sifflet.

     

    Les fées adorent danser autour des plus vieux chênes, des pommiers, des hêtres, des sureaux, des aulnes... Elles aiment la douce odeur sucrée des feuilles de tilleul, la blancheur élégante des fleurs d'aubépine, l'énergie protectrice des noisetiers et des hamamélis... et pas seulement. Elles veillent sur toute la Nature !

     

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    Nils Blommér (1816-1853), peintre suédois issu du mouvement Romantique. Ängsälvor, The Fairies of Meadow, Les Fées de la Prairie, 1850.

     

    Le parfum des roses les attire irrépressiblement.

     

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    D'anciens grimoires livrent une recette d'eau de rose permettant de communiquer avec le monde des fées...

     

    Cette eau de rose, considérée comme « sacrée », est obtenue en faisant macérer, d'une pleine lune à une autre, « 21 mesures de pétales de rose dans une bouilloire en cuivre, avec son couvercle. » On peut y ajouter de la vanille sous forme de gousse ou d'extrait naturel. L'eau de rose est ensuite versée dans un flacon en verre au fond duquel on place un cristal de quartz rose, associé à l'amour, à la chance, au bonheur, à la créativité, à la prospérité...

     

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    Au sujet des fées, Lewis Carroll, le célébrissime auteur d'Alice aux pays des merveilles a écrit :

     

    « Quel est le meilleur moment pour voir les fées ? Je crois que je peux répondre à cela… La première règle : ce doit être une journée très chaude, nous pouvons considérer cela comme une chose établie ; et vous devrez être un peu endormi, mais pas trop de façon à garder vos yeux et votre esprit ouverts. Bien, et vous devrez vous sentir un peu, ce qu’on peut appeler « enchanté », les Écossais nomment cela « eerie », et peut-être est-ce un plus joli terme ; si vous ne savez pas ce que cela signifie, je crains de ne pouvoir l’expliquer que difficilement ; vous devrez attendre jusqu’au moment où vous verrez une Fée, et alors vous saurez… Et la dernière règle : les criquets ne doivent pas chanter. Je ne peux pas m’arrêter là-dessus pour vous l’expliquer ; vous devez me croire sur parole pour le moment. Donc, si toutes les circonstances sont réunies, vous aurez une bonne chance de voir une fée, ou tout au moins une bien meilleure chance que si elles ne l’étaient pas… »

     

    Et si l'on parvient à voir une fée... Il paraît qu'il vaut mieux éviter de cligner des paupières car seul un regard fixe a la capacité de « fixer » la présence de la fée. Autrement, elle disparaît illico dans une nuée de poussière dorée ou argentée...

     

    Je vous souhaite un très bel été et une excellente fête de la Musique !

     

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    © Viktoria Gavrilenko (Viccolatte) sur Deviantart.com

     

    Prenez bien soin de vous les Ami(e)s avec les orages violents et la canicule qui approche à grands pas... Bon courage à toutes les personnes malades qui souffrent particulièrement de la chaleur. Je vous avoue que j'appréhende les températures très élevées de la semaine prochaine et que je croise les doigts autant que possible pour ne pas déclencher de crise d'épilepsie... Allez, on y croit !

     

    Gros bisous !

    Plume

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    Retour en un lieu que j'aime tout particulièrement... Je vous l'avais montré il y a des années et j'avais très envie de partager avec vous des photos faites en 2019. J'ai pris grand plaisir à observer, dans un univers fleuri, un élégant héron, des poules d'eau et d'adorables petits canards... Je vous les montrerai au fil de mes billets.

     

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    Vous verrez dans ma prochaine publication de nombreuses photos du Héron qui déambule ici... En attendant...

     

    Pour se remémorer ce que sont les exèdres

     

    De part et d'autre de la Grande Allée des Tuileries, axe majeur du jardin, deux bassins s'étendent sous les arbres, dans une atmosphère apaisante et romantique. Couronnés par un banc semi-circulaire appelé exèdre, ils sont parés de sculptures et bordés par une végétation luxuriante.

     

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    Exèdre Sud, notre propos... Nous verrons l'Exèdre Nord plus tard, dans un billet qui lui sera entièrement consacré.

     

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    Bassins et exèdres furent réalisés après la Révolution, quand le jardin devint « bien national ». La Convention décida la restauration des parties dégradées et la mise en œuvre d'un programme d'embellissements.

     

    Dans ce contexte, le projet de restructuration du domaine des Tuileries fut confié, en 1794, au peintre Jacques Louis David (1748-1825), également député et grand ordonnateur des fêtes de la Révolution.

     

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    Autoportrait de l'artiste, 1794.

     

    Assisté par son beau-frère, l'architecte Auguste Cheval de Saint-Hubert, Louis David devait élaborer un ensemble monumental composé de galeries, de propylées, d'une palestre et des deux exèdres mais le projet fut désavoué après la chute de Robespierre.

     

    Demeurent les fameuses exèdres, insérées dans la végétation et décorées de statues qui proviennent du Château de Marly, dans les Yvelines. Aujourd'hui, ce sont des moulages que nous contemplons, les originaux étant conservés au Musée du Louvre.

     

    Une exèdre est un édicule de pierre semi-circulaire ou rectangulaire qui dessine un banc, parfois décoré de niches et de statues. Dans la Grèce antique, cette structure architecturale était un élément privilégié des lieux publics, des sanctuaires, des agorae et des voies sacrées.

     

    L'exèdre est associée à la conversation et à la philosophie. Espace de réunion où se réunissaient autrefois les poètes et les philosophes, elle offrait des banquettes de pierre décorées de dauphins, de rinceaux et de grandes feuilles d'acanthe. Parfois, on y représentait les donateurs qui les avaient fait ériger.

     

    Dans la Rome triomphale, elle s'inséra, agrémentée de niches et de statues, dans les façades des monuments publics.

     

    Les exèdres des Tuileries sont l'émanation d'une volonté patriotique se référant aux grandeurs des siècles antiques.

     

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    Au bord des bassins qui semblent endormis, se dévoilent des sphinges, les femelles des sphinx, créatures fabuleuses au corps mi-léonin mi-humain. Ces êtres mystérieux sont les gardiens des métamorphoses et des secrets...

     

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    La séduisante Vénus Callipyge de François Barois (1656-1726) règne sur l'Exèdre Sud.

     

    On peut admirer au Louvre le marbre originel des années 1683-1686.

     

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    Vénus Callipyge soulève son péplos et contemple ses courbes avenantes par dessus son épaule. La belle a été restaurée, j'ai pris grand plaisir à la photographier.

     

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    Le péplos est une tunique féminine antique de style dorien, conçue à partir du péplos en or brodé par les femmes d'Athènes pour honorer la déesse Athéna lors de ses fêtes tutélaires : les Panathénées.

     

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    Les mots kallos: « beauté » et pygos: « fesse » sont à l'origine du terme « Callipyge » et le mot « kalligloutos » se traduit par « aux jolies fesses ».

     

    D'après l'érudit grec Athénée (IIe-IIIe siècle après J.-C.), il existait un temple dédié à Aphrodite des belles fesses, à Syracuse, en Sicile.

     

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    Vénus Callipyge au Parc de Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, « délicieuse demeure » de Monsieur, frère de Louis XIV. Une séduisante copie de la Vénus Callipyge du musée archéologique national de Naples.

     

     

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    Les deux filles d'un fermier demandèrent à un jeune homme qui passait de désigner celle qui avait le plus joli postérieur. Après une observation « assidue », il choisit l'aînée et s'éprit de sa beauté. Il retrouva ensuite son jeune frère à la ville et l'encouragea à aller contempler les charmes de la campagne. Le cadet suivit son conseil et fut séduit par la plus jeune sœur. Malgré les réticences de leur père, riche et âgé, les garçons épousèrent leurs sensuelles dulcinées. Elles fondèrent alors, en guise de remerciement, un temple dédié à la déesse aux jolies fesses.

     

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    D'après le théoricien chrétien Clément d’Alexandrie (vers 150 après J.-C.-vers 220), un culte érotique était dédié à la déesse aux courbes avenantes. Elle traversa les époques et inspira, au XVIIe siècle, un conte en vers au fabuliste Jean de La Fontaine (1621-1695).

     

    Les Contes sont aux adultes ce que les Fables sont aux enfants.

     

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    Les Contes et Nouvelles en vers furent écrits entre 1660 et 1693. Bien que frappés par la censure officielle, ils connurent un succès immense et s'imposèrent comme une œuvre majeure de la culture galante. Les amateurs de littérature libertine apprécieront ces truculentes saynètes et les charmantes illustrations de Jean-Honoré Fragonard (1732-1806).

     

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    Aux Tuileries, les rotondités de la Vénus des Tuileries ont été voilées par le sculpteur Jean Thierry (1669-1739) afin de ne pas choquer les promeneurs!

     

    Conte tiré d'Athénée

     

    « Du temps des Grecs, deux sœurs disaient avoir

    Aussi beau cul que fille de leur sorte;

    La question ne fut que de savoir

    Quelle des deux dessus l’autre l’emporte:

    Pour en juger un expert étant pris,

    À la moins jeune il accorde le prix,

    Puis l’épousant, lui fait don de son âme;

    À son exemple, un sien frère est épris

    De la cadette, et la prend pour sa femme;

    Tant fut entre eux, à la fin, procédé,

    Que par les sœurs un temple fut fondé,

    Dessous le nom de Vénus belle-fesse;

    Je ne sais pas à quelle intention;

    Mais c’eût été le temple de la Grèce

    Pour qui j’eusse eu plus de dévotion. »

     

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    Quelques siècles plus tard, la Vénus Callipyge refleurit sous la plume de notre Georges Brassens (1921-1981) national.

     

    « Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant

    N'enlève à vos attraits ce volume étonnant

    Au temps où les faux culs sont la majorité

    Gloire à celui qui dit toute la vérité

     

    Votre dos perd son nom avec si bonne grâce

    Qu'on ne peut s'empêcher de lui donner raison

    Que ne suis-je, madame, un poète de race

    Pour dire à sa louange un immortel blason

     

    En le voyant passer, j'en eus la chair de poule

    Enfin, je vins au monde et, depuis, je lui voue

    Un culte véritable et, quand je perds aux boules

    En embrassant Fanny, je ne pense qu'à vous

     

    Pour obtenir, madame, un galbe de cet ordre

    Vous devez torturer les gens de votre entour

    Donner aux couturiers bien du fil à retordre

    Et vous devez crever votre dame d'atours

     

    C'est le duc de Bordeaux qui s'en va, tête basse

    Car il ressemble au mien comme deux gouttes d'eau

    S'il ressemblait au vôtre, on dirait, quand il passe

    « C'est un joli garçon que le duc de Bordeaux ! »

     

    Ne faites aucun cas des jaloux qui professent

    Que vous avez placé votre orgueil un peu bas

    Que vous présumez trop, en somme de vos fesses

    Et surtout, par faveur, ne vous asseyez pas

     

    Laissez-les raconter qu'en sortant de calèche

    La brise a fait voler votre robe et qu'on vit

    Écrite dans un cœur transpercé d'une flèche

    Cette expression triviale : « A Julot pour la vie »

     

    Laissez-les dire encor qu'à la cour d'Angleterre

    Faisant la révérence aux souverains anglois

    Vous êtes, patatras ! tombée assise à terre

    La loi d'la pesanteur est dur', mais c'est la loi.

     

    Nul ne peut aujourd'hui trépasser sans voir Naples

    A l'assaut des chefs-d'œuvre ils veulent tous courir

    Mes ambitions à moi sont bien plus raisonnables:

    Voir votre académie, madame, et puis mourir.

     

    Que jamais l'art abstrait, qui sévit maintenant

    N'enlève à vos attraits ce volume étonnant

    Au temps où les faux culs sont la majorité

    Gloire à celui qui dit toute la vérité. »

     

    Vénus Callipyge, Archive de l'INA, 17 décembre 1964, sur YouTube

     

    https://www.youtube.com/watch?v=vZM7WiW9WBo

     

     

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    A l'extrémité opposée du bassin, deux statues semblent prendre leur élan. Il s'agit de Daphné poursuivie par Apollon et d'Apollon poursuivant Daphné. Certains d'entre vous, chers aminautes s'en souviennent peut-être/sûrement, j'ai consacré un article à ces deux célèbres amants que vous pouvez retrouver en cliquant sur les liens qui s'affichent. Les statues des Tuileries sont aussi dans l'article en question.

     

    http://maplumefeedansparis.eklablog.com/apollon-et-daphne-a144629118

     

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    Le Petit Peuple de l'Exèdre est bien charmant...

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    Toutes mignonnes les poules d'eau à l'affût...

     

    http://www.oiseaux.net/oiseaux/gallinule.poule-d.eau.html

     

     

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    Je vous donne rendez-vous dans quelques jours pour la suite de cette promenade...

     

    Merci de votre fidélité chers Aminautes,

     

    Gros bisous !

     

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    © An Melis

    Plume

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