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    BLOG EN PAUSE quelques jours... AMITIÉS pour Vous...

     

    Vous êtes nombreux à m'avoir demandé des nouvelles, je vous en remercie. C'est difficile, euphémisme, beaucoup de douleurs et de crises d'épilepsie en canicule. La chaleur se dissipe mais les blessures sont là et j'ai besoin de tout poser et de dormir... Je ne vous oublie pas, vous le savez ! Prenez bien soin de vous...

     

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    En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/

     

    Le thème proposé pour le samedi 15 août et le samedi 22 août par Lilou est « Bouquet Champêtre ». Sur le blog de Fardoise, cette semaine, pour les liens vers les publications. Merci...

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/le-tableau-du-samedi-pour-les-15-et-22-aout-2020-lilou-propose-bouquet-a199322138

     

     

    Un tutti frutti de fleurs, des notes de couleurs précieuses qui frémissent à l'orée d'un rivage... J'aime infiniment cette œuvre créée par l'artiste américain Frederick Childe Hassam (1859-1935), de sensibilité Impressionniste.

     

    Ces fleurs me font l'effet d'un monde enchanté qui se dévoile, un athanor de couleurs qui attirent le regard, irrépressiblement. La force vibratoire de ce tableau est magique !

     

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    Le Jardin de Celia Thaxter, détail 1

     

    Cette toile représente un moment d'apogée dans le talent et la créativité de son auteur qui adorait passer ses étés dans le magnifique archipel des îles de Shoals, notamment sur l’île Appledore (Maine/New Hampshire), à environ seize kilomètres de Portsmouth. Il nous invite à découvrir un jardin d'une beauté enivrante, conçu par l'une de ses meilleures amies, la poétesse Celia Thaxter (1835-1894). Ce jardin était pour lui un lieu de paix, de réflexion, d'inspiration ardente... Il s'y imprégnait du rouge vif des coquelicots, des nuances de rose poudré des roses trémières, du vert changeant des feuillages d'été avec des touches de blanc et de jaune doré, des frissons de bleu, de gris, de mauve... Un jardin conçu comme un champ de fleurs sauvages !

     

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    Le Jardin de Celia Thaxter, détail 2

     

    Au fil de sa vie, Frederick Childe Hassam élabora une œuvre tissée de subtiles atmosphères, de paysages urbains se fondant dans des tons précieux, de vastes étendues conduisant à la mer, de champs fleuris, de silhouettes évoluant dans des lieux gorgés de l'intense magie des éléments... Son univers est d'une impressionnante richesse !

     

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    Celia Thaxter dans son jardin, 1892, Smithsonian American Art Museum.

     

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    Frederick Childe Hassam était membre de la confrérie des Ten American Painters, une association de dix peintres américains du XIXe siècle qui démissionnèrent de la Société des Artistes de leur temps afin de protester contre le mercantilisme de l'art. Ils se détachèrent aussi de l'Académie Nationale d'Esthétique sous l'impulsion d'artistes comme Mary Cassatt (1844-1926), James Whistler (1834-1903), Thomas Eakins (1844-1916) ou encore Winslow Homer (1836-1910).

     

    Le groupe des Dix était constitué de Frederick Childe Hassam (1859-1935), Julian Alden Weir (1852-1919), John Henry Twachtman (1853-1902), Robert Lewis Reid (1862-1929), Willard Metcalf (1858-1925), Frank Weston Benson (1862-1951), Edmund Charles Tarbell (1862-1938), Thomas Wilmer Dewing (1851-1938), Joseph DeCamp (1858-1923) et Edward Simmons (1852-1931).

     

     

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    Le Jardin d'Eau, 1909

     

    En hommage à l'art vibratoire de Claude Monet (1840-1926)... Une foule de bouquets qui se respirent et se dégustent avec les yeux !

     

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    Le Jardin d'Eau, détail 1

     

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     Le Jardin d'Eau, détail 2

     

    Amoureux de la Nature, Frederick Childe Hassam fut aussi un admirateur des villes. Il peignit Paris avec ses contrastes et ses ambivalences et les puissantes villes américaines. Il aima particulièrement Boston où il fit des études de grande qualité.

     

    Il étudia également à Paris, comme nombre d'artistes américains, à l'Académie Julian, de 1886 à 1889, sous l'égide des maîtres Louis Boulanger (1806-1867) et Jules Joseph Lefebvre (1836-1911) et à l'École des Beaux Arts.

     

    Il fit vibrer la Nature, les fleurs, l'Océan, à travers les paysages côtiers magnifiques et gorgés de lumière, de la série « Appledore ». Il fut un expert en représentation de phénomènes météorologiques et notamment à New York, ville tentaculaire et sujet d'études infini ! Il peignit la nuit, la neige, le brouillard, la pluie au rythme des saisons et les effets de lumière troublés.

     

    Envoûté par les œuvres de Claude Monet (1840-1926), il affirma encore sa célébrité en réalisant une série de 22 tableaux de drapeaux (The Flag Series) qui s'inspiraient de l'atmosphère de la Cinquième Avenue et de rues mythiques de New York. Particulièrement prolifique, il conçut plus de trois mille peintures sur toile, aquarelles, gravures et lithographies. Un de ses tableaux a été installé à la Maison Blanche, dans le Bureau Ovale, à l'initiative de Barack Obama dès le début de l'Investiture Présidentielle.

     

     

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    Charme infini des fleurs que l'on butine avec passion...

     

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    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi La Cueillette des Coquelicots et des touches de Roses Trémières réalisées par l'artiste John George Todd (1832-1858), peintre de l'École d'Ecouen.

     

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    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/08/le-tableau-du-samedi-john-george-todd-la-cueillette-des-coquelicots-et-les-roses-tremieres.html

     

    Un vrai Bouquet Champêtre !

     

    Gros bisous et à bientôt, belles pensées pour vous...

    Plume

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    Je continue la tradition du Poème du Mardi, un rendez-vous que j'apprécie beaucoup, en souvenir de Lady Marianne, avec des pensées d'amitié...

     

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    Besoin de liberté, de s'envoler, de respirer dans les hauteurs... Je veux suivre mon imagination, la laisser pousser les murs de la réalité et me propulser dans les joies d'une Fête Foraine. Voilà pourquoi j'ai choisi ce poème plein d'allant signé Jacques Prévert (1900-1977).

     

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    Fête Foraine

     

    Heureux comme la truite remontant le torrent

     

    Heureux le cœur du monde

     

    Sur son jet d'eau de sang

     

    Heureux le limonaire

     

    Hurlant dans la poussière

     

    De sa voix de citron

     

    Un refrain populaire

     

    Sans rime ni raison

     

    Heureux les amoureux

     

    Sur les montagnes russes

     

    Heureuse la fille rousse

     

    Sur son cheval blanc

     

    Heureux le garçon brun

     

    Qui l'attend en souriant

     

    Heureux cet homme en deuil

     

    Debout dans sa nacelle

     

    Heureuse la grosse dame

     

    Avec son cerf-volant

     

    Heureux le vieil idiot

     

    Qui fracasse la vaisselle

     

    Heureux dans son carrosse

     

    Un tout petit enfant

     

    Malheureux les conscrits

     

    Devant le stand de tir

     

    Visant le cœur du monde

     

    Visant leur propre cœur

     

    Visant le cœur du monde

     

    En éclatant de rire

     

    Jacques Prévert

     

     

    La Fête Foraine apparaît comme un microcosme, un lieu d'initiation où les émotions éclatent comme des bulles de savon dans l'atmosphère. C'est un univers attachant que nous conte Jacques Prévert avec son immense talent de poète populaire et de scénariste au langage riche et familier, truffé de jeux de mots qui caracolent dans le cœur et la tête.

     

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    J'illustre ce poème avec des photos de la Fête Foraine des Tuileries, un endroit prisé des promeneurs qui refermera ses portes dans la soirée du dimanche 30 août 2020.

     

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    La Fête Foraine des Tuileries a été maintenue, à la différence de la célèbre Fête des Loges de Saint-Germain-en-Laye qui devait, pour sa 368e édition, se dérouler du 26 juin au 16 août et qui a été annulée.

     

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    A la Fête Foraine des Tuileries, on trouve plus d'une soixantaine d'attractions dont la Grande Roue, le Palais des Glaces, un carrousel ancien de petits chevaux, des auto-tamponneuses, des trampolines, des toboggans, des murs d'escalade, le Train Fantôme, la traditionnelle pêche aux petits canards et les tirs à la carabine. Il y a aussi l'Air Swing et le « 6G », un manège qui danse et tournoie à une vitesse de 140 km/h !

     

    L'entrée est gratuite. Seuls les manèges sont payants.

     

    Les mesures prises pour se prémunir contre la pandémie de Covid 19 sont les suivantes :

     

    Cinq mille personnes pourront accéder au lieu en même temps, le port du masque sera obligatoire dans plusieurs attractions, du gel hydroalcoolique sera distribué, un siège pourra être condamné dans certains divertissements.

     

    La fête est accessible tous les jours de 11h à minuit pendant la semaine et de 11h à 0h45 les vendredi, samedi et veilles de jours fériés.

     

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    Le bleu du ciel estival me ravit !

     

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    Les petits chevaux, fièrement, caracolent...

     

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    Les autos, plus modernes, sont prêtes à se tamponner. J'aime bien mais je préfère les charmants destriers...

     

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    Petits et grands sont attendus...

     

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    A proximité, des canetons et leur maman se soucient peu de l'agitation ambiante. Ils déambulent à leur gré et aux Tuileries, l'herbe est encore verte, pas comme dans nombre de jardins !!!

     

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    Ils ne prêtent guère attention aux créatures voraces de la fête foraine, sourires...

     

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    Dans les livres d'histoire de la Belle Époque, la Fête Foraine est perçue comme indissociable de l'art de vivre entre 1850 et 1910. Dans un contexte d'effervescence industrielle et de recomposition des équilibres sociaux, elle est apparue comme un puissant « phénomène » et comme l'expression baroque d'une certaine idée du bonheur, à la fois simple et familial, mais aussi comme le miroir ambivalent d'une époque tissée de contrastes. Elle a été -et demeure- une rêverie enfantine au cœur d'un monde en mouvement organisé autour d'une vision mécanique des êtres et des choses. La Belle Époque, qui cherchait à préserver le temps tout en affolant les cadences autant que son appétit de richesses le lui permettait, a donc été un écrin idéal pour cette fête aux mille visages, héritière des grandes foires commerciales du Moyen Âge.

     

    Et la fête, pleine de couleurs, de vie, de joies d'enfance est aussi un monde propice à l'expression des peurs et des pensées sombres, matérialisées par un certain nombre d'attractions dont le train fantôme ou les palais aux monstres, que l'on affronte afin de mieux retrouver les sensations de la lumière. Une myriade de films gothiques et de dark fantasy explorent ce thème que j'aime infiniment. J'en reparlerai volontiers au moment de l'automne et des célébrations du cycle de Samain/Halloween. Thème et période qui me sont chers...

     

     

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    Fête Foraine, un univers riche, initiatique, ambivalent et imprégné de bonheurs simples et gourmands qui se cueillent et se partagent avec ceux qu'on aime... Sans oublier l'excitation quand on s'envole !

     

    Merci de vos gentils petits mots et de votre fidélité, gros bisous ensoleillés d'amitié !

     

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    Plume

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    Nu de dos

     

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    La Lecture abandonnée

     

     

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    En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/

     

    Le thème proposé pour le samedi 1er août et le samedi 8 août par Lilou est « La Vie en Rose ». Sur le blog de Fardoise, cette semaine, pour les liens vers les publications.

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/le-tableau-du-samedi-pour-ce-debut-du-mois-d-aout-a197330916

     

     

    Pour explorer la suite de ce thème, j'ai choisi des œuvres, réalisées par l'artiste belge Fernand Toussaint (1873-1956), qui me charment profondément.

     

    Le Nu de dos, tout en élégance et en volupté, décrit une jeune femme à la chevelure de feu, installée devant l'ovale de son miroir. Émanant d'une émulsion de tissu rose, elle se reflète dans l'eau secrète du miroir, à côté d'un bouquet de roses.

     

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    Nu de dos, détail 1

     

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    Nu de dos, détail 2

     

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    Nu de dos, détail 3

     

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    La Lecture abandonnée, détail 1

     

    Dans La Lecture abandonnée, l'alanguissement, le sommeil, la sensualité du personnage sont de toute beauté et la robe rose, telle un nuage de matières douces, semble palpiter. La lectrice vogue sur l'océan régi par Morphée, enivrée par la magie du livre qu'elle a tenu. De méchantes langues diraient peut-être/sûrement qu'elle s'est endormie parce qu'elle s'est ennuyée. Personnellement, je ne le crois pas. Le sommeil est un voyage peuplé de rêves qui sont autant de récits et le livre, gardien d'histoires enracinées dans le monde réel ou au creux de contrées imaginaires, ouvre les voies secrètes... Le livre a suscité l'état d'abandon dans lequel se trouve l'héroïne du tableau, « disposée » d'une manière qui apparaît pleine de volupté.

     

    (Une Liseuse que je veux offrir à mon Amie VANESSA, passionnée de lecture et de représentations de lectrices, avec de gros bisous pour abolir la distance géographique qui existe entre nous...)

     

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    La Lecture abandonnée, détail 2

     

    Artiste né à Bruxelles, Fernand Toussaint (1873-1956) fut apprécié en son temps pour la qualité et la délicatesse de ses portraits mondains. Au fil de sa carrière, il mit en scène « la femme » en son intimité séduisante. Il aima particulièrement montrer des lectrices et des jeunes femmes vues de dos. Il représenta des bouquets aux douces nuances (dont plusieurs Natures Mortes au vase de roses), des espaces fleuris, des paysages et des scènes de marines.

     

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    Je n'ai pu m'empêcher d'ajouter cette « Élégante cueillant des fleurs », une huile sur panneau.

     

    Fernand Toussaint fit ses classes, à l'âge de 15 ans, chez Jean-François Portaels (1818-1895), le directeur de l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles et quand il eut 18 ans, il se rendit à Paris où il fut intégré dans l'atelier du maître Alfred Stevens (1823-1906). Fasciné par les œuvres de maîtres anglais comme Thomas Gainsborough (1727-1788) et George Romney (1734-1802), il apprit à maîtriser de nombreuses techniques artistiques. Il fut affichiste, lithographe, aquarelliste, dessinateur de grand talent, croquant ses sujets sur le vif.

     

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    Élégante cueillant des fleurs, détail 1

     

    Il exerça son art au sein de La Libre Esthétique, cercle artistique belge spécialisé dans les Arts Graphiques et les Arts Plastiques et il conçut, à maintes reprises, de superbes affiches dans le style Art Nouveau. Il connut le succès de manière mondiale et fut qualifié de « maître du portrait féminin ».

     

    En 1929, le Salon de Paris lui décerna une médaille d'or et les commandes affluèrent. Ses toiles et ses panneaux parent depuis lors les murs de grands musées et sont également nombreuses dans de prestigieuses collections privées.

     

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    Élégante cueillant des fleurs, détail 2

     

    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi « La Protectrice de la Forêt », imaginée par l'illustrateur et peintre anglais Warwick Goble (1862-1943)...

     

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    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/08/le-tableau-du-samedi-warwick-goble-la-protectrice-de-la-foret-1913.html

     

     

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    Je termine cet article en n'oubliant surtout pas les victimes de la terrible tragédie qui a eu lieu au Liban. Je pense fort aux victimes, à leur famille, à la souffrance d'un peuple épuisé par des mois et des mois de frustration, de manque, de sentiment d'abandon. Puissent ces personnes retrouver une vie normale et décente dès que ce sera possible...

     

    Pensées également pour les victimes des incendies en France qui ont tout perdu, pour les personnes malades et ceux qui souffrent, en silence ou en hurlant, au quotidien... Je pensais aussi au 75e anniversaire des atrocités d'Hiroshima et de Nagasaki. J'ai vu un reportage profondément émouvant au sujet des survivants.

     

    On ne peut espérer voir la Vie en Rose sans penser aux autres, sans ouvrir son cœur et partager... Je le crois profondément !

     

    MERCI à vous, pour votre gentillesse, je vous adresse mes meilleures pensées... Protégez-vous bien avec cette canicule. Nous venons, dans mon Val d'Oise, de passer en alerte rouge et il y a plusieurs autres départements concernés de la même manière. Bon courage à nous tous...

     

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    ©Mila Marquis

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    Je continue la tradition du Poème du Mardi, un rendez-vous que j'apprécie beaucoup, en souvenir de Lady Marianne, avec des pensées d'amitié...

     

    Parfums de Nature, chemins où vibre l'Été, instants plaisir à butiner...

    J'ai choisi un poème, signé Albert Mérat (1840-1909), qui m'a happée dans sa trame subtile. Issu du recueil intitulé « Les Chimères », paru en 1866, il exprime une myriade de sensations que je voulais illustrer avec des photos cueillies au gré des mes pérégrinations.

     

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    Les Parfums

     

    « La moisson sent le pain : la terre boulangère

    Se trahit dans ses lourds épis aux grains roussis,

    Et caresse au parfum de ses chaumes durcis

    L'odorat du poète et de la ménagère.

     

    La tête dans l'air bleu, les pieds dans la fougère,

    Les bois sont embaumés d'un arôme indécis.

    La mer souffle, en mourant sur les rochers noircis,

    Son haleine salubre et sa vapeur légère.

     

    L'Océan, la moisson jaune, les arbres verts,

    Voilà les bons et grands parfums de l'univers ;

    Et l'on doute lequel est le parfum suprême.

     

    J'oubliais les cheveux, tissu fragile et blond,

    Qu'on déroule et qu'on fait ruisseler tout du long,

    Tout du long des reins blancs de la femme qu'on aime. »

     

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    Pour les amoureux de littérature, je prends plaisir à rappeler la biographie d'Albert Mérat (1840-1909), poète parnassien plutôt méconnu du grand public. Un poète dont j'apprécie infiniment les œuvres...

     

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    Dans sa jeunesse, Albert Mérat fit des études de Droit puis il travailla à la Préfecture de la Seine. Passionné de poésie, il fréquenta les milieux littéraires et rencontra Paul Verlaine avec qui il tissa des liens profonds. Il fut apprécié de son vivant pour son talent mais à la différence d'autres poètes de son temps, il fut oublié ensuite dans nombre d'ouvrages et malmené par la postérité.

     

    Rimbaud le qualifia « d'artiste visionnaire », Verlaine lui dédia un poème appelé « Jadis » et il fut l'auteur de plusieurs poésies pour la revue intitulée « Le Parnasse Contemporain ».

     

    Le mouvement littéraire du Parnasse naquit sur une opposition aux effets lyriques du Romantisme. Le chef de file de cette école d'art et de pensée fut Leconte de Lisle et ses membres principaux furent Théodore de Banville, Théophile Gautier, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, José Maria de Heredia, Stéphane Mallarmé, Sully Prud'homme, François Coppée... Il y eut aussi Baudelaire dont la manière et le talent s'aventurèrent jusqu'au Symbolisme.

     

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    La Poésie Parnassienne décrit et explore la vie de manière pittoresque, en faisant appel à un sens solide et scientifique de l'observation. Elle englobe souvent des notions historiques et archéologiques mais nombre d'artistes liés au Parnasse ont développé un art plein de fougue et de sensibilité, loin des grands effets de style et de certaines froideurs associées aux Sciences dont pourtant ils se réclamaient.

     

    Albert Mérat eut une vie riche sur un plan artistique et il partagea une belle amitié avec Verlaine. En revanche, ses relations furent plus tendues avec Rimbaud. Dans la dernière partie de sa vie, nommé Chevalier de la Légion d'honneur il devint bibliothécaire au Palais du Luxembourg, l'actuel Sénat.

     

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    Belles pensées, chers Aminautes...

    Butinons saveurs et parfums d'Été et que dansent les couleurs !

    Prenez bien soin de vous !

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    Plume

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    En souvenir de Lady Marianne à qui nous pensons bien fort et désormais sous l'égide de Fardoise et de Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/

     

    Le thème proposé pour le samedi 1er août et le samedi 8 août par Lilou est « La Vie en Rose ».

     

    J'ai choisi, à ce propos, une petite frimousse, joyeuse et cabotine... Celle d'une fillette lovée parmi les fleurs, dans une harmonie tissée de rosé, de blanc rosé et de nuances de rose, un symbole fort en des temps troublés où nos visages se couvrent face au danger. L’œuvre s'appelle « Summer ». J'aime beaucoup les sonorités de ce mot qui désigne l'Été et qui forme aussi un ravissant prénom.

     

    Petit bout de femme, héroïne d'un tableau signé Franz Dvorak (1862-1927). Enfant de la lumière et âme du peintre qui quitta ce monde peu de temps après avoir « immortalisé » son visage plein de charme.

     

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    Célèbre à son époque, Franz Dvorak, artiste d'origine hongroise est, de nos jours, davantage connu aux États-Unis et dans le monde anglo-saxon. Il étudia à l'Académie des Beaux-Arts de Prague et à Vienne avec les maîtres Carl Wurzinger et Christian Griepenkerl, spécialistes de la peinture d'histoire. En 1883, il poursuivit son apprentissage à l'Académie des Beaux-Arts de Munich et se fit connaître en exposant des portraits et des scènes de genre dans des galeries de Berlin et de Vienne.

     

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    En 1888, Franz Dvorak découvrit la France avec Alfons Mucha avant de se rendre en Italie où il rencontra de riches amateurs d'art américains qui l'invitèrent à accomplir une tournée artistique à travers les États-Unis. En pleine vogue de l'Art Nouveau, passant par Philadelphie, New York, Chicago, Détroit... il peignit des portraits qui furent très appréciés des collectionneurs.

     

    Il retrouva sa chère Prague en 1905 et il y ouvrit un atelier dans lequel il vécut jusqu'à sa mort.

     

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    « Entre roses et pivoines », deuxième tableau illustrant avec élégance et poésie le thème de la vie en rose.

     

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    Nous disposons de peu de renseignements biographiques le concernant mais nous savons qu'il fréquenta des milieux dits « ésotériques », des fraternités où l'art se nourrissait d'une forme de spiritualité panthéiste. Il y forgea un art très personnel et intensément poétique à travers lequel la réalité devint indissociable de mondes imaginaires. Ses héroïnes se lovent souvent parmi les fleurs comme c'est le cas dans l'Art Nouveau mais sa « manière » ne s'inspire d'aucune autre et ses œuvres se parent d'une énergie mystérieuse et mystique, sans pour autant négliger les images de son temps.

     

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    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi des œuvres du peintre russe contemporain Igor Levashov, né en 1964. Pour voir La Vie en Rose...

     

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/07/le-tableau-du-samedi-igor-levashov-roses.html

     

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    En vous souhaitant de belles journées d'été, je vous remercie pour vos petits mots qui m'accompagnent avec bonheur ! Prenez bien soin de vous...

    Plume

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