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    En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou.

     

    https://lilousoleil.wordpress.com

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com

     

    Voici la suite du thème initié samedi dernier, sur une initiative de Fardoise : « La Toilette, L'Hygiène ».

     

    Les participations sont sur le blog de Lilou : https://lilousoleil.wordpress.com

     

     

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    Pure et sensuelle, elle apparaît, au cœur d'une composition maîtrisée, héroïne biblique à la peau de nacre nommée Suzanne, « incarnée », sous le pinceau de Jean-Baptiste Santerre (1651-1717).

     

    L’œuvre illustre l'un des thèmes les plus représentés en Histoire de l'Art : celui de Suzanne au bain, épiée par deux vieillards menteurs, libidineux, malveillants.

     

    La charmante Suzanne aurait pu n'être « que » le fruit d'attentions lubriques mais son histoire, issue du Chapitre 13 du Livre de Daniel, faillit connaître une issue des plus tragiques.

     

    L'artiste décrit une belle jeune femme à sa toilette : Suzanne, qui vivait dans l'ancienne Babylone auprès de son riche époux nommé Joakim. Suzanne et Joakim, incontournables dans la bonne société, accueillaient dans leur demeure des personnes qu'opposaient des litiges d'ordre varié. Ces litiges se réglaient sous l'obédience de deux vieillards que la population de Babylone avaient désignés pour leur -prétendue- sagesse. Les vieillards occupaient à ce titre la fonction de juges civils.

     

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    Passant le plus clair de leur temps chez Suzanne et Joakim, les vieillards se mirent à désirer Suzanne et à jalouser Joakim maladivement. Obsédés par la jeune femme, ils décidèrent de lui tendre un piège pour l'obliger à coucher avec eux.

     

    Ils attendirent d'avoir fini de siéger et suivirent Suzanne, à couvert, dans le magnifique jardin qui bordait la demeure. Désirant se baigner et croyant être tranquille pour faire sa toilette, Suzanne envoya ses deux servantes chercher de l'huile et des parfums et dès qu'elle fut seule, les vieillards s'imposèrent à elle, lui tenant le discours suivant :

     

    « Voici que les portes du jardin sont fermées, personne ne nous voit et nous sommes pleins de désir pour toi ; donne-nous donc ton assentiment et sois à nous. Sinon, nous témoignerons contre toi qu’un jeune homme était avec toi et que c’est pour cela que tu as renvoyé les jeunes filles. »

     

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    A la fois choquée, en situation de fragilité mais pleine de caractère, Suzanne refusa de se donner à eux. Ils la menacèrent davantage, elle tint bon et ils décidèrent de se venger. Ils convoquèrent la population de Babylone et accusèrent la jeune femme d'adultère.

     

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    Les vieillards brossèrent de Suzanne un tableau odieux, l'accablant sous une suite de faux témoignages. Ils prétendirent qu'en se promenant dans le jardin, ils avaient vu Suzanne renvoyer ses servantes, se dénuder et accueillir un jeune homme séduisant. Ils décrivirent avec force détails un acte sexuel entre Suzanne et son amant puis ils se posèrent en victimes, affirmant qu'ils avaient tenté d'appréhender, sans succès, le jeune homme après le « pêché ». Ils dirent qu'ils s'étaient sentis menacés et que Suzanne avait fait preuve de la pire indécence.

     

    La population les crut, en leur qualité de juges et d'anciens de la Cité et Suzanne, honnie et insultée, fut condamnée à mort !

     

    Dans sa prison, la jeune femme pria de tout son cœur et Dieu entendit sa détresse. Il sollicita le futur prophète Daniel, un adolescent plein de ressources, réputé pour sa pureté et son intelligence. Daniel partit en quête des vieillards, il les aborda chacun de leur côté et leur posa la question suivante :

     

    « Sous quel arbre Suzanne et son amant ont-ils fait l'amour ? »

     

    Le premier vieillard interrogé évoqua un lentisque pistachier et le second assura qu'il s'agissait d'un chêne. Daniel sentit son cœur en joie. Il avait obtenu la preuve de l'innocence de Suzanne. Les habitants de Babylone apprirent la nouvelle avec effroi. Les vieillards avaient tout inventé...

     

    L’innocence de Suzanne fut reconnue et les vieillards, honnis à leur tour, furent condamnés à mort !

    Suzanne retrouva sa maison, son époux et la considération de ceux qui l'entouraient.

    Quant à Daniel, il acquit de plus en plus d'importance auprès du peuple. « Il devint grand, à partir de ce jour et dans la suite du temps. »

     

     

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    Le thème de Suzanne au bain fut abordé par une majorité d'artistes au fil des siècles. Le voici « immortalisé » par Jean-Baptiste Santerre qui était appelé « le Corrège Français », un compliment des plus remarquables étant donné que Antonio Allegri dit Le Corrège (1489-1534) était considéré comme un maître, un orfèvre naturaliste et un « mélodiste » de la couleur.

     

    Sa Suzanne au bain constitue la pièce maîtresse de son art et son Morceau de Réception à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Le 18 octobre 1704, il remit à l'Académie cette œuvre à l'esthétique précieuse, imprégnée de grâce et de sensualité.

     

    Avant cela, il fit son apprentissage chez François Lemaire, un spécialiste du portrait et chez le peintre et graveur Bon Boulogne (1649-1717) incontournable pour les artistes de son temps.

     

    Très aimé à son époque, Jean-Baptiste Santerre reçut des commandes de la part du Régent Philippe d'Orléans, de hauts dignitaires de la Cour et aussi de l'Impératrice Catherine de Russie. Il fonda à Versailles, une Académie d'Art pour les femmes, convaincu que le talent n'était pas que l'apanage des hommes ! Il réalisa des compositions historiques, des portraits, des scènes galantes et fut particulièrement apprécié pour ses descriptions très maîtrisées de jeunes femmes s'éclairant à la bougie, cuisinant, se livrant à des activités de broderie, s'habillant pour le bal, tenant un masque de théâtre ou lisant des lettres.

    Féru de peinture nordique, il avait une forte inclination pour les figures de fantaisie et les œuvres de Georges de la Tour (1593-1652) dont il encensait les éclairages à la chandelle. Hélas, oublié après sa mort, il demeure injustement méconnu du grand public alors que ses contemporains le tenaient en grande estime.

     

     

    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi des visions de la Période Nacrée de Renoir avec la Jeune fille coiffant ses cheveux, peinte en 1894 et de sensuelles jeunes femmes dans l'intimité de leur toilette...

     

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2021/01/le-tableau-du-samedi-auguste-renoir-jeune-fille-coiffant-ses-cheveux-1894-et-jeunes-femmes-a-la-toilette.html

     

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    Belles pensées pour vous, je vous remercie de votre fidélité et vous envoie de gros bisous !

     

    Prenez bien soin de vous...

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    En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et LilouSoleil dont le nouveau blog est à l'adresse indiquée ci-dessous.

     

    https://lilousoleil.wordpress.com

     

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    Pour le samedi 23 janvier et le samedi 30, le thème proposé par Fardoise est « La Toilette, L'Hygiène ».

     

    A travers ce thème, donc, je prends un plaisir immense à vous parler de François Boucher (1703-1770)... Mes amies de toujours savent combien il a d'importance pour moi... C'est grâce à trois peintres : François Boucher (1703-1770), Antoine Watteau (1684-1721) et Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) que je me suis engagée dans des études d'Histoire de l'Art à l'Université Michel de Montaigne-Bordeaux III et que mes passions m'ont amenée à faire un Doctorat.

     

    Mon Mémoire de DEA était consacré à François Boucher, via les illustrations des Œuvres Complètes du Théâtre de Molière. Ce fut un travail des plus denses et gratifiants ! Un travail réalisé, ardemment, en DEA et poursuivi, tout aussi ardemment, pendant ma Thèse.

     

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    La Toilette, peinte en 1742, est l'une de mes œuvres préférées. Elle appartient à une série de tableaux que François Boucher a consacrés aux différents moments de la journée.

     

    Devant une cheminée où crépite un feu vif, une jeune femme vêtue d'une robe blanche et bleue, un déshabillé coquet couleur de ciel, se love dans un univers paré de bibelots et d'objets de confort. Elle vient d'ajuster l'un de ses bas et attache gracieusement sa jarretière en montrant l'intérieur de sa cuisse. Sa dame de compagnie, élégante dans une robe à plis Watteau*, lui tend un petit bonnet très féminin. Un charmant félin joue à ses pieds.

     

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    L’œuvre, une délicieuse saynète de boudoir, fourmille de détails et d'ornements (miroir, éventail, pot en porcelaine, balai, chandelle allumée dans un bougeoir d'argent, lettre, soufflet, théière, tasses, oiseau en céramique, tissus, rubans...) On aperçoit les yeux d'un portrait que les spécialistes de Boucher ont attribué à la pastelliste et miniaturiste vénitienne Rosalba Carriera (1673-1757). On se régale du mouvement des étoffes et des drapés agrémentant la scène... Ondes précieuses de tissu qui attirent la lumière et qui offrent aux spectateurs leur énergie colorée.

     

    Le thème du « placement du bas et de l'ajustement de la jarretière », particulièrement prisé dans les boudoirs au XVIIIe siècle, résulte d'une vogue lancée par Jan Steen (1626-1679), maître de la peinture hollandaise baroque. Montrer le bas dans son ajustement évoquait l'instant où l'amant, par le biais d'une lettre notamment, viendrait inviter sa belle à ôter ses vêtements pour se livrer aux plaisirs de la chair.

     

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    Installer le bas sur sa jambe et serrer la jarretière dans le but de s'en défaire un peu plus tard... Voici le propos de l’œuvre. N'oublions pas que nous sommes au XVIIIe siècle, à l'apogée du Libertinage ! La jeune femme se pare dans la perspective d'être, un peu plus tard, dévêtue.

     

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    Animal indissociable de la féminité, le chat, compagnon sensible et voluptueux, est le familier de la jeune femme en son intimité. Il file la métaphore érotique, avec sa pelote et ses babines retroussées. Un chat coquin, facétieux qui évoque la liberté des sens.

     

    Sensualité de l’œuvre qui s'exprime à travers le feu brûlant dans la cheminée, le soufflet présent sur l'image et la chandelle en train de brûler. François Boucher tisse le scénario d'une future rencontre amoureuse, scénario qui s'enracine dans l'image de la lettre qui annonce, dans les tableaux du XVIIIe siècle, la venue d'un amant.

     

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    Avec sa peau nacrée, sa bouche couleur cerise, sa mouche au coin de l’œil droit, son regard vif et son petit nez mutin, la jeune femme incarne « l'Amoureuse », fraîche et voluptueuse, telle qu'aimaient la représenter les peintres du XVIIIe siècle.

     

    *J'évoquais la robe à plis Watteau de la dame de compagnie.

     

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    J'apprécie beaucoup ce style de vêtements que l'on retrouve dans les œuvres peintes par le maître Antoine Watteau (1684-1721) dans le cadre de la Fête Galante. François Boucher a très souvent représenté des robes à plis Watteau et des personnages vus de dos, comme les aimait Antoine Watteau.

     

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    A travers la myriade de détails qui agrémentent l’œuvre, on savoure des motifs exotiques qui correspondent à la vogue des Chinoiseries. Cela est d'autant plus marqué que François Boucher était un collectionneur passionné d'objets orientaux. Il possédait une magnifique collection de paravents, d'étoffes ornées d'oiseaux, de théières, de vases en céladon, de bibelots en forme de petits personnages et d'oiseaux, de miroirs au cadres ouvragés... Il avait réuni, semble-t-il, près de 800 objets que les collectionneurs s'arrachèrent après son décès.

     

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    François Boucher, L'Odalisque après la toilette, une des versions réalisées vers 1743...

     

    Artiste prolifique, François Boucher apparut comme le maître de la Peinture Galante, un maître de l'Érotisme sous le règne de Louis XV (1710-1774), témoignant de l'art de vivre à son époque avec une sensualité ardente et un sens du détail qui force l'admiration.

     

    Il naquit à Paris et fut initié aux techniques décoratives par son père, Nicolas Boucher, ornemaniste et marchand d’estampes. Âgé de 17 ans, il exerça ses talents chez des maîtres illustrateurs comme François Lemoyne et Jean-François Cars. (Nous voici dans ma Thèse de Doctorat car j'ai collecté, recensé, étudié les dessins réalisés par François Boucher pour la Nouvelle Édition de l’Histoire de France du Père Daniel, en 1722).

     

    Peintre d'histoire émérite, François Boucher fut gratifié en 1723 du Premier Prix de Peinture de l'Académie avec « Evilmérodach, fils et successeur de Nabuchodonosor, délivrant Joachim des chaînes dans lesquelles son père le retenait depuis longtemps. »

     

    Il voyagea en Italie, étudia à Rome, rencontra le maître Giambattista Tiepolo (1696-1770) et fut agréé, le 24 novembre 1731, peu de temps après son retour à Paris, comme Peintre d'Histoire à l'Académie. Il devint Académicien, le 30 janvier 1734 avec le superbe « Renaud et Armide »...

     

    Sa carrière fut des plus prestigieuses. Il devint Professeur en 1737, puis Directeur de l’Académie et il fut nommé Premier Peintre du Roi en 1765. Son rôle, dans les Manufactures Royales de Tapisserie et de Porcelaine, à Aubusson et à Sèvres mais aussi à Versailles, dans la Chambre de la Reine ou encore au Cabinet des Médailles fut majeur.

     

    Il fut particulièrement lié avec Madame de Pompadour (1721-1764), à qui il enseigna la Peinture et le Dessin. Une amitié des plus solides les unit ainsi qu'une complicité artistique, un amour du Beau, du Savoir, de la Connaissance partagée.

     

    Son épouse, Marie-Jeanne Buseau (Buzeau) (1716-1796), qui était miniaturiste et créatrice de gravures, joua pour lui, souvent, le rôle de modèle. Ils eurent trois enfants prénommés Jeanne-Élisabeth-Victoire (1735), Juste-Nathan (1736) et Marie-Émilie (1740).

     

    François Boucher peignit de nombreux Tableaux Historiques, des Séries sur les Saisons et les Heures du Jour, des Pastorales, des Chinoiseries, des Scènes d'Intérieur dans lesquelles il montra son attirance vive pour l'art des peintres néerlandais. Il « gourmanda » dans ses œuvres le corps des femmes, peignant le Désir, le Plaisir, la Nudité avec une audace rieuse. Il réalisa une myriade d'illustrations pour des livres d'histoire, des romans, des recueils de poésie... Il fut un artiste incontournable du temps des Lumières ! Maître du style dit Rocaille ou Rococo.

     

     

    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi une œuvre de l'artiste décorateur Paul Baudry (1828-1886), intitulée La Toilette de Vénus.

     

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    http://chimereecarlate.over-blog.com/2021/01/le-tableau-du-samedi-paul-baudry-la-toilette-de-venus-1858.html

     

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    De belles pensées pour vous, chers Aminautes et de gros bisous .

     

    Prenez bien soin de vous !

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    En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou. Merci à elles ! ??

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com

     

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    J'ai choisi pour illustrer la suite du thème « La Vie en Jaune », initié la semaine dernière, une œuvre fascinante, au style bien particulier (mélange de Préraphaélisme et d'une forme de Romantisme très personnel), née sous le pinceau de Frank Cadogan Cowper (1877-1958).

     

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    Beauté rêveuse, solaire, à la fois présente et insaisissable, si féminine et classe avec son chapeau qui pourrait surgir d'une gravure illustrant Alice in Wonderland...

     

    Son auteur, Frank Cadogan Cowper, était un artiste anglais, né à Wicken, dans le Northamptonshire, le 16 Octobre 1877. Il était portraitiste, peintre d'histoire, illustrateur et fut qualifié de magicien des étoffes et d'alchimiste des couleurs. Il composa des œuvres imprégnées de mystère et d'un sens du sacré particulièrement recherché.

     

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    Son père, Frank Cowper, était romancier et son grand-père, associé aux croyances évangélistes des Frères de Plymouth, fut recteur de l'église de Wicken.

     

    Dans cette atmosphère, Frank Cadogan reçut une solide éducation religieuse et en 1896, il entra à « l'école d'art du bois Saint-Jean ». De 1897 à 1902, il étudia à l'Académie Royale des Arts, il y exposa certaines de ses œuvres et approfondit ses connaissances en l'art du portrait et en scènes d'histoire.

     

    En 1902, il devint l'élève de l'artiste américain Edwin Austin Abbey (1852-1911) puis il voyagea en Italie et se rendit à Paris où ses œuvres furent fort appréciées.

     

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    Frank Cadogan Cowper maîtrisait un nombre conséquent de techniques artistiques : peinture à l'huile, aquarelle, art du dessin, illustration de livres dont une édition prestigieuse des œuvres de William Shakespeare (1564-1616). Il réalisa de grandes fresques murales, notamment pour le Parlement d'Angleterre et fut qualifié de « dernier des Préraphaélites ».

     

    En 1904, il entra comme associé à la Royal Watercolour Society et il devint membre, en 1907, de l'Académie Royale.

     

    Ses œuvres qui demeurent imprégnées d'une séduisante étrangeté décrivent volontiers des Allégories et des héroïnes du folklore et de la littérature anglo-saxonne...

     

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    La Belle Dame ou La Vanité à la chevelure d'or...

     

    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi d'explorer la couleur jaune et sa symbolique à travers des créations de ©Kirk Reinert, illustrateur de fantasy américain né en 1955.

     

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    http://chimereecarlate.over-blog.com/2021/01/le-tableau-du-samedi-kirk-reinert-la-fee-lumiere.html

     

    Gros bisous et pensées tendresse, merci de votre fidélité !

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    MERCI beaucoup pour vos gentils petit mots, vous êtes dans mes pensées, vous le savez...

     

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    En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

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    Pour le 19 décembre, le thème est libre. Les participations sont sur le blog de LilouSoleil... Merci à Fardoise et à Lilou ??

     

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    Ce samedi, j'ai choisi une œuvre que j'aime infiniment, sur des thèmes qui me sont chers, ceux de la Sirène et de la Passion Amoureuse...

     

    Le charme d'un élan... L'élan d'une Sirène, créature fatale dotée d'une superbe chevelure et d'atours voluptueux, vers un être à séduire et à emporter dans les flots. Émulsion de couleurs, alchimie de lumière et d'ombre pour un corps à corps, une toile vibrante, aux accents à la fois vifs et mortifères, où se laissent prendre les héros... J'ai voulu évoquer ce tableau plein de passion et de fièvre, invitation au voyage au seuil de l'entre-deux, car la Sirène exerce sur moi, depuis l'enfance, une fascination ardente. Elle est, je l'ai déjà exprimé, l'un de « mes » personnages fantasmagoriques préférés.

     

    Réputée à la fois douce et vénéneuse, l'étreinte de la Sirène suscitait, à l'époque Victorienne, de nombreux fantasmes. On racontait, dans les villes portuaires et pas seulement, des histoires mettant en scène des relations amoureuses et torrides entre des jeunes femmes aux pouvoirs de sirènes et des pêcheurs ou des jeunes hommes attrapés par les dites sirènes alors qu'ils nageaient ou se promenaient au bord de l'eau.

     

    Il était fréquent que les garçons de l'époque rêvent de faire l'amour avec une sirène, se laissant saisir par les feux du plaisir pour éviter des mariages de convenance et des obligations liberticides à souhait...

     

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    Les Sirènes de la mythologie grecque vivaient sur une île située au milieu du détroit de Sicile, entre le territoire d'Aea et les deux célèbres rochers-monstres Charybde et Scylla. Célèbres pour leurs chants mélodieux qui attiraient les marins, de manière irrépressible, elles étaient représentées souvent en train de jouer d'un instrument de musique (harpe, lyre, flûte...) ou de coiffer leur longue chevelure qui pouvait être « naturelle » ou constellée de perles, de corail, de fleurs aquatiques, de coquillages voire de petits os.

     

    On les disait filles du dieu fleuve Achéloos et en fonction des légendes et des récits, elles avaient pour mère Calliope, Melpomène ou Gaïa.

     

    A l'époque romaine, on les considérait comme des femmes oiseaux que l'on croyait métamorphosées par la déesse Cérès pour ne pas être intervenues pendant l'enlèvement de la jeune déesse Proserpine, fille de Cérès, par Pluton, l'Hadès grec.

     

    Au Moyen-Âge, on leur attribua peu à peu une queue de poisson et elles évoluèrent dans un monde féerique.

     

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    Le chant de la Sirène est une étendue musicale sauvage, une contrée infinie de fantasmes, une initiation par les sortilèges de l'eau. Ce chant était au départ l'attribut des Sirènes Ailées car les premières Sirènes, comme je l'évoquais ci-dessus, possédaient un corps d'oiseau, des ailes puissantes et un visage de jeune fille.

    Particulièrement fières de la beauté de leurs voix, elles décidèrent un jour de défier les Muses, filles de Mnémosyne, la déesse de la Mémoire et de Zeus, le roi des dieux. Au terme d'un « affrontement » artistique d'une qualité des plus intenses, les Muses furent déclarées victorieuses et elles choisirent de recevoir pour trophée une couronne réalisée avec les plumes des Sirènes.

    Privées de la possibilité de voler, les Sirènes s'installèrent alors sur les côtes tourmentées d'Italie Méridionale et leurs corps se transformèrent. Elles devinrent des femmes poissons et des esprits ambivalents des mouvements de l'eau.

     

    On les retrouve, de par le monde, dans une infinité de légendes et de mythes. Ainsi, nombre de héros ont-ils dû, sur des mers hostiles, affronter les Sirènes et redoubler d'efforts afin de ne pas succomber à la tentation de leurs chants qui les auraient précipités dans les abysses de l'Océan.

     

    Il y a quelques semaines, j'avais présenté une Sirène musicienne et évoqué Yemanja, déesse sirène caribéenne aux charmes bienveillants.

     

    http://maplumefeedansparis.eklablog.com/le-tableau-du-samedi-sir-edward-john-poynter-la-sirene-musicienne-vers-a204226844

     

     

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    L'auteur du Pêcheur et de la Sirène, Lord Frederick Leighton, peintre et sculpteur britannique, était considéré comme un maître en son temps. Il naquit le 3 décembre 1830 à Scarborough dans le comté du Yorkshire, au Royaume-Uni et mourut en 1896 à Kensington.

     

    Sa Sirène se montre emblématique de la vision du personnage à l'époque Victorienne. Dans cette société ultra corsetée où les passions ne pouvaient s'exprimer que « sous le manteau », la Sirène incarnait la tentation extrême de l'expression la plus libre possible des désirs. Elle est la femme charnelle, celle avec qui on peut faire l'amour de manière débridée, ne redoutant pas le contact sexuel et le qu'en-dira-t-on.

     

    Comme je l'évoquais plus haut, beaucoup de jeunes hommes, à cette époque, allaient se promener au bord de l'Océan, espérant y rencontrer une sirène et ainsi, donner libre cours à leurs envies érotiques. L'un des fantasmes les plus courants était de se faire emporter par une sirène dans les flots et de devenir son amant attitré. En peignant ce tableau, Lord Frederick Leighton exprimait donc, de manière artistique, ce qui hantait les esprits d'un grand nombre de ses contemporains.

     

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    Issu d'une famille de médecins par son père et son grand-père qui avait soigné les membres de la famille royale russe, il eut l'occasion de voyager et cela nourrit sa créativité.

     

    Il bénéficia d'une solide formation artistique, étudiant à Berlin puis à l'University College School, à Londres, approfondissant ses connaissances à Florence, à l'Accademia di Belle Arti et découvrant les charmes de Paris où il fit la rencontre de Delacroix, Corot, Ingres et Millet.

     

    Après plusieurs années passées en France (de 1855 à 1859), il retourna en Angleterre (1860) où il s'établit et fréquenta les milieux Préraphaélites.

     

    Profondément considéré dans les milieux artistiques de son temps, il fut élu Président de la Royal Academy en 1878. Il fut professeur et mentor pour des artistes qui jouirent d'une belle notoriété comme le dessinateur, sculpteur et orfèvre Alfred Gilbert (1854-1934), et les peintres Frank Dicksee (1853-1928) et Charles Edward Perugini (1839-1918).

     

    En 1900, à l'Exposition Universelle de Paris, ses oeuvres furent choisies pour représenter la Grande-Bretagne. Émanations idéalisées du charme victorien et de la quête d'un Âge d'Or inhérent à la nostalgie de la Grèce et de la Rome antiques, elles furent plébiscitées.

     

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    Artiste accompli, Lord Frederic Leighton entretint un certain mystère autour de sa vie privée même si les rumeurs concernant son homosexualité allaient bon train. Célibataire, il était entouré de jeunes hommes qui se passionnaient pour ses mises en scènes picturales glorifiant un passé mythologique.

     

    Une relation épistolaire intense et sûrement amoureuse, aux dires des historiens d'art anglais, l'unit au poète Henry William Greville qu’il avait rencontré à Florence en 1856. On lui attribua également la paternité d'un enfant qu'il aurait conçu avec l'un de ses modèles.

     

    Très apprécié de ses contemporains, il fut fait chevalier en 1878, baronnet en 1886 et devint le premier peintre britannique à être nommé pair du Royaume-Uni en 1896, à la veille de sa mort.

     

    On peut admirer à Londres, dans Melbury Road, sa maison de Holland Park qui a été transformée en musée.

     

     

    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi une œuvre de l'artiste américain Maxfield Parrish (1870-1966), grand amoureux de la couleur bleue, spécialisé dans l'utopique et le mystérieux.

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    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/12/le-tableau-du-samedi-maxfield-parrish-ecstasy.html

     

     

    A très bientôt, chers Aminautes... Profitez-bien, en vous protégeant, des joies de la période de Noël... Je pense bien à vous ! Et merci à notre aminaute de cœur Jean-Marie pour ses cadeaux créatifs de la période...

     

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    http://lejardindejeanmarie.eklablog.com/chansons-theme-bonbons-chocolat-boissons-a204433596

    Plume

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    En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com

     

    Pour ce 28 novembre, retour au thème choisi soit « La Musique, joie d'écouter ou de jouer d'un instrument ». Les participations sont sur le blog de LilouSoleil... Merci à Fardoise et à Lilou ??

     

    https://lilousol.wordpress.com

     

     

    En poursuivant l'exploration de ce thème, à travers une œuvre de l'artiste suisse Jakob Emanuel Handmann (1718-1781), je veux rendre hommage à la muse Euterpe qui règne sur la magie des sons et le pouvoir de la Musique. Je prends également plaisir à évoquer ses sœurs qui régissent les Arts car les dons et talents qu'elles insufflent sont imprégnés d'une même énergie ardente.

     

    Les Arts sont liés, leur fusion nous enchante !

     

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    Euterpe est la créatrice de la musique, la reine des instruments à vent. Couronnée de fleurs, elle tient une flûte d'où émane, à travers différents récits mythologiques, le Son Originel. Elle appartient à la célébrissime fratrie des Neuf Muses.

     

    Les Neuf Muses, filles de Mnémosyne, la Mémoire et de Zeus/Jupiter, le maître des Olympiens sont honorées comme des Déesses. Leurs voix mélodieuses résonnent dans les lieux élevés. Leur assemblée est présidée par le dieu Apollon. Les Grâces paraissent auprès d'elles ainsi que le dieu de l'Amour, des artistes, des sages et des philosophes.

     

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    Belles, jeunes, brillantes, sensuelles, gardiennes de la Connaissance, inspiratrices des Arts, les Muses (Mnémosynides) ne se laissent pas défier sans réagir avec intensité. Elles sont à l'origine de la transformation des Sirènes, esprits de l'air sous leur forme initiale, en demoiselles des eaux. Les Sirènes, femmes ailées, leurs disputèrent le premier prix de chant auprès des Olympiens. Les Muses, opiniâtres, gagnèrent et les Sirènes perdirent leur plumage et furent obligées de s'exiler sur une île lointaine, à proximité des terrifiants Charybde et Scylla.

     

    Quelques temps plus tard, neuf sœurs dotées de belles qualités artistiques, les Piérides, se mesurèrent aux Muses. Elles perdirent et se mirent en colère. En guise de punition pour avoir vilipendé les Muses, elles furent transformées en pies par les dieux. Condamnées à jacasser pour l'Éternité...

     

    De nombreuses fontaines et sources sont consacrées aux Muses, à l'instar de l'Hippocrène, source née d'un coup de sabot du cheval ailé Pégase, coursier merveilleux associé à l'Inspiration Poétique.

     

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    Visite de Minerve aux Muses par Joos de Momper le Jeune (1564-1635). Pégase et la source/fontaine Hippocrène apparaissent à droite. Un concert, dans cette œuvre précieuse, s'organise autour d'Euterpe.

     

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    Euterpe a pour sœurs :

     

    Uranie « la savante » qui règne sur l’Astronomie et l’Astrologie.

     

    Calliope, la spécialiste de l’éloquence et de la poésie héroïque, mère du poète Orphée.

     

    Clio, suzeraine de l'Histoire, gardienne des grands événements et des mémoires ancestrales.

     

    Thalie, « la vive », qui préside à la comédie et apporte la joie.

     

    Melpomène, la reine de la tragédie, celle qui charme par ses vers héroïques.

     

    Érato, suzeraine de la poésie passionnée, muse des vers ardents et de l'élégie.

     

    Polymnie, fondatrice de la poésie lyrique et de l’harmonie.

     

    Terpsichore, maîtresse de la danse et de l'énergie flamboyante des mouvements.

     

    Dans l'Antiquité, on les invoquait au début et à la fin de chaque chanson et on leur offrait des libations à base d’eau fraîche, de lait parfumé à la rose et de miel.

     

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    Jakob Emanuel Handmann naquit à Bâle en 1718. Amoureux des Arts, il fut l'élève du portraitiste Johann Ulrich Schnetzler (1704-1763) avant d'approfondir sa technique à Paris, dans l'atelier de Jean Restout II dit Le Jeune (1692-1768) et d'étudier à Rome, chez Pierre Subleyras (1699-1749) et dans le Studiolo de Marco Benefial (1684-1764), peintre d'inspiration baroque.

     

    Grand voyageur, expert en copies de chefs d’œuvre de l'Antiquité et de la Renaissance, il a peint une Euterpe rayonnante en sa douceur juvénile, dans un décor champêtre élégant, sous le regard d'un Satyre en buste qui représente le dieu Pan.

     

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    Pan, dieu de la Nature, était vénéré, dans la Grèce antique, par les bergers et les peuples du Pagus. Gardien des troupeaux et protecteur des habitants des bois et des prairies, ce dieu agreste adorait la musique et fut l'inventeur de la Syrinx, la flûte emblématique des bergers dite « Flûte de Pan ». Une autre histoire à développer dans un autre article car j'ai plein de choses à dire sur Pan... Toujours aussi bavarde cette Plume Fée... Sourires !

     

     

    Sur La Chimère écarlate, j'ai choisi des créations délicieusement féminines, réalisées par l'artiste russe Anna Razumovskaya.

     

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/11/le-tableau-du-samedi-anna-razumovskaya-musiciennes.html

     

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    ©Anna Razumovskaya

    Vive le pouvoir de la Musique !

     

    Et belles pensées pour vous chers Aminautes, en ces temps où l'on a bien besoin de se changer les idées...

     

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    Musique de l'Air à la fenêtre et plaisirs de l'instant...

     

     

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    Le vent a soufflé ses notes en symphonie...

     

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    Plume

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