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    ©Alex Alemany

     

    En ce Samedi 15 février, je n'ai pu me résoudre à choisir un seul tableau parmi les œuvres d'un artiste que j'aime énormément : Alex Alemany, alors j'ai transformé pour cette semaine « le Tableau du Samedi » en « Un Samedi en Tableaux ». Vous ne m'en voudrez pas...

     

    Avec toujours des pensées d'amitié pour Lady Marianne.

     

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    J'ai découvert tard en raison de ma pause le thème du Tableau du Samedi soit Un Bouquet de Fleurs pour la Saint-Valentin, merci à Fardoise et à Lilou...

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/

     

    https://lilousol.wordpress.com/

     

    J'ai trouvé des fleurs chez Alex Alemany qui m'a inspiré ce billet, en ce jour de Lupercales Romaines, antiques fêtes de la fertilité dont la date est indissociable des traditions de la Saint-Valentin. Je viens d'en explorer, avec grand plaisir, le thème.

     

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    ©Alex Alemany

     

    Des fleurs, mais mon billet sera également orienté sur les colombes, oiseaux de l'amour et sur les coquillages, attributs de la féminité.

     

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    ©Alex Alemany

     

    Laissons-nous porter, au fil de l'Onde Imaginaire et cheminons parmi des œuvres pleines d'audace créatrice.

     

    Ici, l'Espace et le Temps se recomposent, entre Surréalisme et Réalisme Magique...

     

    Alex Alemany est né le 5 Janvier 1943 à Gandia, en Espagne. Il a fait ses classes entre 1961 et 1966 à la « Real Academia de Bellas Artes de San Carlos » à Valence.

     

    De nombreux voyages ont nourri la subtilité de son art. Il a étudié à Paris en 1965 et en 1966 puis à Londres, en 1968, à la National Portrait Gallery. Il a expérimenté différentes techniques et s'est passionné pour l'art Classique, le Réalisme, le Symbolisme, la Nature Morte mais aussi pour l'Avant-Garde et l'Expressionnisme abstrait. Puis il a affirmé son propre style en élaborant une vision mystérieuse et enivrante de la féminité, du corps et des éléments qui nous entourent.

     

    Nombre de ses portraits se réfèrent à ceux de la Renaissance et réinterprètent l'esthétique bellifontaine.

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

    L'art bellifontain ou art de Fontainebleau exaltait la féminité à travers de sensuelles allégories, des portraits de déesses (Vénus au bain, Diane chasseresse...), de nymphes et d'héroïnes de la mythologie (Danaé, Psyché...). C'était un art savant, truffé de détails à connotation hermétique et alchimique. Le thème de l'eau était l'un des thèmes majeurs et l'eau apparaît, de manière récurrente et superbement mise en scène, dans les tableaux d'Alex Alemany.

     

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    ©Alex Alemany

     

    Son travail est une ode à la vie, une invitation à explorer la sylve fascinante des rêves, à caresser les contours changeants de notre psyché.

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany, Nuages...

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

    Avec une palette claire et des symboles particulièrement bien choisis (oiseaux, masques, coquillages, feuilles de papier, voiles, instruments de musique...), il enchante la réalité.

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

    Ses héroïnes sont pleines de douceur et de sensualité. Nous les contemplons, telles des avatars de la Déesse de l'Amour Universel. A cet égard, elles sont souvent accompagnées de colombes, oiseaux favoris de la déesse Vénus.

     

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    ©Alex Alemany

     

    La colombe est double, elle est à la fois la blanche colombe, emblème de pureté, lumineuse et éthérée et profondément sensuelle, charnelle, érotique. Ces deux aspects n'entrent pas en contradiction. La colombe est perçue comme un emblème de fidélité amoureuse, elle évoque la pureté des sentiments et l'intensité du désir que l'on éprouve pour l'être aimé. Elle est amour de chair et amour sublimé.

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

    Elle est aussi un symbole universel de paix entre les peuples, entre les êtres et son énergie d'amour, puissamment matricielle est communicative.

     

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    ©Alex Alemany, Maternité

     

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    ©Alex Alemany

     

    La colombe désigne les différents visages de la féminité : la fillette en plein éveil, la jeune fille vierge, la femme amoureuse, l'amante, la mère aimante...

     

    Dans la Bible, après le Déluge, la colombe est envoyée par Noé au gré de l'atmosphère. La colombe revient, après son périple, en portant dans son bec un rameau d'olivier, ce qui signifie que les eaux se sont retirées de la terre et que Dieu souhaite une réconciliation avec l'Humanité.

     

    Messagère de paix, symbole de bonheur, d'espoir et d'harmonie, la colombe est une incarnation du Saint-Esprit. Elle apparaît au moment de l’Annonciation et du Baptême du Christ. Elle occupe également une place importance dans le Cantique des Cantiques.

     

    Émissaire de l'Amour, elle est perçue comme un emblème de longévité et de fidélité conjugale. Elle représente la pureté de l'âme et la force des sentiments partagés.

     

    Pour différentes civilisations et notamment dans le monde amérindien, on affirme son amour en offrant à la personne désirée une plume de colombe.

     

    Le symbole de la colombe est d'autant plus intéressant qu'il n'oppose pas la pureté et la sensualité, il associe les deux.

     

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    ©Alex Alemany, Musique

     

    L’œuvre d'Alex Alemany nous invite au royaume des sensations. Le rêve y occupe une place centrale, un rêve qui s'incarne dans les petits détails de la chair et nous fait voyager à travers les émotions de la féminité.

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

    A travers le désir et l'alchimie des couples amoureux...

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

    Cette traversée sensuelle et sensible nous emporte jusqu'à Venise. Et la Sérénissime nous enivre à travers ses couleurs, ses lumières, ses masques...

     

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    ©Alex Alemany

     

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    ©Alex Alemany

     

    D'autres tableaux vénitiens, si vous le désirez, vous attendent sur La Chimère écarlate...

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/02/un-samedi-en-tableaux-les-oeuvres-d-alex-alemany.html

     

    Je suis ravie d'avoir publié ce billet, j'aime beaucoup cet artiste...

     

    Merci de vos pensées chers Aminautes, gros bisous et douceurs d'amitié

    Plume

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    En souvenir de Lady Marianne à qui nous pensons bien fort et désormais sur Le Blog de Lilou...

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi/

     

    « La femme en peinture, modèle ou artiste ? » voici le thème proposé pour le 1er et le 8 février par Fardoise.

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/

     

    J'ai hésité entre deux tableaux alors j'ai décidé de présenter celui-ci sur Ma Plume Fée dans Paris et l'autre sur La Chimère écarlate. Comme ça, pas de jaloux, sourires ! J'aime énormément le cadrage de « The Crystal Gazer » que l'on peut traduire par « L'observatrice dans le cristal », une œuvre réalisée par Lilla Cabot Perry (1848-1935), poétesse et peintre américaine de sensibilité Impressionniste.

     

    Mon regard est attiré, intensément, par la position de « cette jeune femme qui observe », par la beauté de son geste et l'atmosphère pleine de mystère dans laquelle elle se love. On ne peut pas vraiment voir son visage et c'est fascinant...

     

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    Le thème de la Cristallomancie a été traité dans les arts par différents artistes dont John William Waterhouse (1849-1917), célébrissime peintre néoclassique et préraphaélite qui aimait montrer la femme enchanteresse, magicienne et prophétesse.

     

    Le mot « cristallomancie » vient des termes grecs « crystallyus » qui signifie « glace » et « manteia », « divination ». La boule de cristal est perçue comme un objet fétiche, un talisman capable de concentrer la lumière et d'en restituer les énergies magiques afin d'apporter des réponses à certaines questions.

    Le cristal ou le verre (beaucoup de boules sont en verre) absorbe de par sa pureté une grande quantité de lumière et offre à celle ou celui qui sait l'observer une myriade de couleurs et de formes sujettes à interprétation.

     

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    Les couleurs ne sont-elles pas fascinantes dans une boule de cristal ?

     

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    L'art secret de la Cristallomancie fut pratiqué il y a fort longtemps.

     

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    La boule de cristal évoque le mythe de Persée cherchant l'antre de la redoutable Méduse et rencontrant trois sœurs Sorcières et aveugles, émanations des Grées, des Dises et des Nornes, qui étaient en possession d'un œil magique. Cet œil leur permettait de voir la réalité à l'instar d'une loupe ultra puissante et leur accordait aussi le don de double vue.

     

    Nombre de peuples au fil de l'histoire ont eu recours à la Cristallomancie... Les Égyptiens de l'Antiquité, les Amérindiens, les Aborigènes d'Australie...

     

    Dans l'ancienne Angleterre, en Écosse et en Irlande, la Cristallomancie était particulièrement appréciée. Une boule de cristal fut trouvée dans les grottes de Wookey Hole, dans le Somerset. Dans ce lieu, perçu comme sacré pour le néo-paganisme, des promeneurs cherchent la « Sorcière de Wookey Hole », un affleurement rocheux de forme humanoïde ou une stalagmite, qui serait une sorcière métamorphosée par un moine de l'abbaye de Glastonbury. La boule de cristal lui aurait-elle appartenu ?

     

    Dans le Somerset, on pratiquait aussi la Pyromancie soit l'art d'interpréter les mouvements du feu. Cristallomancie et Pyromancie pouvaient être pratiquées ensemble.

     

    De manière plus générale, toutes les surfaces réfléchissantes sont considérées comme susceptibles de contenir une énergie magique que des praticiens en ésotérisme sauront étudier et explorer.

     

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    La boule de cristal tenue par l'héroïne du tableau de Lilla Cabot Perry nous rapproche du thème de la bulle de savon qui se présente comme une allégorie sur le temps qui passe et la fragilité de l'existence humaine. Comme la bulle de savon peut éclater, la boule où palpite la lumière peut se briser car rien ne dure jamais. C'est de cette impermanence que naissent les passions de la vie !

     

    Je publie maintenant la biographie que j'ai publiée sur La Chimère écarlate où je présente un autre tableau, pour ce samedi, signé Lilla Cabot Perry.

     

    Si vous voulez voir le tableau en question, « Lady in a evening dress », 1911, accompagné de quelques autres œuvres que j'aime beaucoup, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous :

     

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/01/le-tableau-du-samedi-lilla-cabot-perry-lady-in-a-evening-dress-1911.html

     

    Biographie

     

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    -Lilla Cabot Perry naquit dans l'élite culturelle de la ville de Boston, dans une ancienne famille du Massachusetts. Elle était la fille d'un chirurgien émérite, le docteur Samuel Cabot, (sa mère se nommait Hannah Lowell Jackson), et grâce à ses parents, ouverts d'esprit et abolitionnistes durant la Guerre de Sécession, elle eut dès l'enfance une vie riche sur un plan artistique. De manière assidue, elle étudia la poésie, la musique et prit aussi des cours de sport.

     

    -En 1874, elle épousa l'écrivain Thomas Sergeant Perry (1845-1928), professeur de lettres à Harvard et ami du célèbre auteur Henry James (1843-1916), maître du roman fantastique et des histoires de fantômes.

     

    -Elle se lança dans des études de peinture après avoir eu trois filles, travailla avec des artistes américains importants et, à partir de 1887, elle voyagea en Europe. Elle s'inscrivit à Paris, à l'Académie Julian et à l'Académie Colarossi qui formèrent une myriade de peintres internationaux. Elle étudia les grands maîtres au Louvre puis elle continua, avide de connaissances, à exercer son talent en Allemagne, en Italie, en Angleterre et en Espagne.

     

    -Elle découvrit avec son époux, à partir de 1889, les merveilles de Giverny. Les Perry louèrent une maison appelée Le Hameau, voisine de celle de Claude Monet (1840-1917) (les deux maisons n'étaient séparées que par une petite rue aux allures de venelle) et entre 1889 et 1909, ils passèrent tous leurs étés à Giverny.

     

    -Ils se lièrent d'amitié avec Camille Pissarro (1830-1903) et construisirent une très belle et profonde relation avec Claude Monet dont ils promurent ardemment les œuvres aux États-Unis. Passionnée par les créations du maître de Giverny, Lilla donna une conférence à son sujet, le 24 janvier 1894, à la Boston Art Students Association.

     

    -Lilla fut une talentueuse portraitiste, très habile dans l'art de saisir l'intensité des émotions de ses modèles. Elle aima peindre sa famille, ses enfants, ses amis, elle écrivit de la poésie et peignit des paysages imprégnés de sensibilité et d'une fine lumière.

     

    -Son influence artistique permit de faire connaître aux États-Unis l'Impressionnisme. Dans ce contexte, elle participa en 1893 à l'Exposition Universelle de Chicago où elle fut choisie pour représenter le Massachusetts.

     

    -De 1898 à 1901, Lilla découvrit le Japon car son époux fut nommé enseignant à l’université Keio Gijuku de Tokyo. Elle se passionna pour le Japonisme, pour les laques, les estampes et les tissus floraux et nourrit son inspiration de paysages remarquables dont elle continua l'étude quand elle rentra aux États-Unis.

     

    -Dans la dernière partie de sa vie, elle partagea son temps entre sa chère ville de Boston, une ferme du New Hampshire où l'été, elle s'imprégnait de nature ensoleillée et de l'âpre beauté des travaux des moissons et la ville de Charleston, en Caroline du Sud. Elle aima également représenter les paysages enneigés.

     

    -Elle connut à ce moment-là de grandes souffrances. Elle fut victime de la diphtérie. Sa fille Edith dut être internée pour de très graves problèmes mentaux puis son époux mourut d'une pneumonie. Sa flamme de vie s'éteignit dans sa ferme aimée, à Hancock, le 18 février 1933.

     

    -Lilla Cabot Perry fut reconnue, appréciée, considérée. Sa force créatrice et sa renommée firent battre le cœur de l'Impressionnisme au féminin. Il y eut d'autres femmes artistes, dans l'Impressionnisme et dans d'autres styles mais l'empreinte de Lilla me touche énormément...

     

    Merci de votre fidélité, chers Aminautes, je vous souhaite un beau mois de Février..

    Plume

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     En souvenir de Lady Marianne à qui nous pensons bien fort et désormais sur Le Blog de Lilou...

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    « L'Hiver, ce sont aussi les sports de glisse », voici le thème proposé cette semaine par Fardoise.

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    Je suis ravie, ce samedi, de vous présenter un tableau que j'aime énormément et qui appartient, depuis de nombreuses années, à mon musée imaginaire. Il est signé Nicolas Lancret (1690-1743) et se trouvait parmi les œuvres illustrant ma Thèse de Doctorat en Histoire de l'Art.

     

    L'Hiver est élégamment représenté à travers l'émanation de la Fête Galante, un genre de la Peinture tout aussi philosophique que charmant, initié par l'artiste Régence Jean-Antoine Watteau (1684-1721). Nicolas Lancret fut lui aussi spécialisé dans la Fête Galante.

     

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     En Hiver, les sentiments ne se refroidissent pas ! Ainsi, l'on voit au premier plan de l'image, auprès d'un homme enveloppé dans un manteau rouge évoquant le Désir et la possibilité de sa voluptueuse expression, une jeune femme tombée en patinant qui est « secourue » par un jeune homme avenant. Le plaisir de patiner est ici le prétexte à une rencontre amoureuse.

     

     

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    L'Hiver appartient à une série de quatre toiles célébrant les Saisons, peintes en 1738, pour agrémenter le Cabinet du Roi Louis XV au Château de La Muette, superbe bâtiment hélas détruit en 1793 mais les Saisons ont été préservées. L'Hiver est exposé au Louvre dans la Salle 37, au deuxième étage de l'aile Sully sauf quand des musées sollicitent sa présence en leur sein pour des expositions thématiques.

     

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     L'espace décrit est truffé de séduisants détails. Vous remarquerez, outre les personnages joliment apprêtés qui devisent au bord du bassin gelé ou qui sont sur le point de se livrer à une activité de patinage, la magnifique Fontaine au Triton qui tient, de part et d'autre de son corps musculeux, un dauphin et les naïades sensuelles soutenant la vasque remplie de stalactites et de glaçons.

     

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     Le triton, les deux dauphins et les nymphes aquatiques sont particulièrement réussis ! Quant à la fontaine, une fontaine à congélations, elle se fond dans un paysage d'hiver dont les profondeurs, lovées dans une talentueuse interprétation de sfumato*, sont de nature quasiment fantasmagorique.

     

    *Sfumato : technique picturale élaborée par Léonard de Vinci à partir de la superposition de plusieurs couches de peinture étalées avec une grande subtilité. Cette action donne aux contours d’un sujet un aspect évanescent, fascinant, onirique.Le nom dérive de l’italien « fumare » et signifie « vaporeux ».

     

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    Nicolas Lancret, Autoportrait

     

    Nicolas Lancret hésita, au début de sa carrière, entre la peinture d'histoire et la peinture galante puis il se décida et devint l'élève du maître Antoine Watteau, le peintre qui m'a donné envie, avec François Boucher (1703-1770) et Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), de me lancer dans de hautes études universitaires en Histoire de l'Art. Ces peintres là ont été mes inspirateurs quand je n'étais qu'une enfant et quand j'ai eu mon bac, ce sont eux, tout naturellement, qui m'ont guidée vers la fac.

    Nicolas Lancret a également pour moi beaucoup d'importance. J'ai passé des heures et des heures et des heures... au Louvre à m'imprégner des atmosphères enivrantes de ses tableaux. Je ne saurais les compter !

     

     

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    Je disais que Nicolas Lancret avait été l'élève de Watteau. Il fut donc nourri à la source même de l'idée de Fête Galante...

    Très jeune, il étudia avec son frère aîné, François-Joseph Lancret (1686-1752), qui exerçait comme maître graveur puis il fut admis chez Pierre Dulin (1669-1748) qui était professeur de Peinture et de Gravure en Creux à l'Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Il entra ensuite chez Claude Gillot (1673-1722), esprit brillant, à la fois peintre, graveur, illustrateur et décorateur de théâtre qui fut le maître de Watteau.

    Quelques temps plus tard, Nicolas Lancret rejoignit l'atelier de Watteau et la postérité le reconnut comme un élève majeur du maître de la Fête Galante.

     

     

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    La Nature, quand on explore ce genre, y est très importante aussi Watteau conseilla-t-il à Nicolas Lancret de se rendre dans les espaces bucoliques et boisés situés autour de Paris et d'y apprendre à dessiner le paysage. Ainsi, quand il serait de retour à l'atelier, il pourrait y insérer des personnages.

     

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    Doté d'un fort caractère, (il s'était fait suspendre provisoirement de l'Académie pour indiscipline), Nicolas Lancret devint un étudiant très assidu. Il écouta ce que lui disait Watteau et parcourut aussi souvent que possible les bois, les clairières et les champs. Il travailla sans relâche au fil des saisons et fut reçu à l'Académie en 1719 avec une peinture de Fête Galante plébiscitée par ses examinateurs. Sa carrière fut fructueuse. Il reçut de nombreuses commandes officielles et son talent fut reconnu par ses contemporains. Le roi Frédéric II de Prusse fut notamment l'un de ses meilleurs clients.

     

     

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    Nicolas Lancret peignit beaucoup de séries. Narrateur habile, il mit en scène, en suivant des codes élégants et galants, les Saisons, les Éléments, les Heures du Jour et de la Nuit, les Âges de la Vie... Il aima aussi représenter l'enfance à travers de délicieuses saynètes et illustrer plusieurs classiques de la Littérature comme les œuvres de Molière et les Contes de La Fontaine (entre autres magnifiques réalisations...). Passionné de Théâtre, il réalisa de nombreux portraits de Comédiennes et de Comédiens.

     

    Si vous désirez voir les autres tableaux qui accompagnent l'Hiver pour former cette série des Saisons, je vous donne rendez-vous sur la Chimère écarlate comme chaque samedi.

     

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/01/le-tableau-du-samedi-nicolas-lancret-l-hiver-1738.html

     

     

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    Dans la Fête Galante, la Nature devient le témoin des sentiments d'amour naissants ou des flammes déjà vives... A suivre dans d'autres billets que je consacrerai à ce thème...

     

    Comme vous l'avez compris, je suis « amoureuse » de ce tableau et de ce qui y est associé et je me souviens, avec émotion, de ma thèse en l'évoquant ainsi que des raisons qui m'ont poussée à faire de l'Histoire de l'Art sur un plan universitaire. J'ai pris grand plaisir à partager tout cela avec vous. Je me suis « limitée » pour ne pas faire trop long, sourires...

     

    Merci de votre fidélité, chers Aminautes, prenez bien soin de vous surtout... Amitiés et gros bisous !

    Plume

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    En souvenir de Lady Marianne à qui nous pensons bien fort et désormais sur Le Blog de Lilou...

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi/

     

    « L'Hiver bien au chaud dans la maison », voici le thème proposé cette semaine par Amande Douce.

     

    http://amandedouce.eklablog.com/

     

    Samedi dernier, j'avais exploré ce thème, par anticipation, sourires, sans savoir qu'une aminaute le choisirait cette semaine, avec le tableau de Warren B. Davies intitulé Rêverie au coin de l'âtre et datant de 1893.

     

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/01/le-tableau-du-samedi-warren-b.davies-reverie-au-coin-de-l-atre-1893.html

     

    Retour devant l'âtre ce samedi puisque j'adore ce thème ! J'ai hésité entre des oeuvres de plusieurs artistes qui me plaisaient énormément (Arthur Hacker, Delphin Enjolras, Charles Wysocki...) et j'ai choisi « Is he coming ? » où deux bambins, bien à l'abri dans le coeur du foyer, sont pris par le peintre en flagrant délit d'exploration nocturne, près de la cheminée, en attendant la venue du Père Noël... On se reconnaît aisément dans l'attitude de ces deux petits bouts quand on est un adulte-enfant, sourires à nouveau... Père Noël, Père Hiver et maintenant Père Janvier... Nous sommes toujours dans la période des vœux. Les portes solsticiales de l'Hiver ne se sont pas refermées alors je veux savourer cette magie de l'âtre, goûter la joie de l'instant dans son habit doré et faire des souhaits enfiévrés pour que vienne le Printemps !

     

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    Peintre et illustrateur né à New York, Norman Rockwell (1894-1978) était un passionné de culture américaine. Tout au long de son artistique existence, il a représenté des moments privilégiés de la vie quotidienne aux États-Unis, croquant ses contemporains à travers des activités choisies, ludiques, intellectuelles, sportives, culturelles, des petits bonheurs qui s'ouvrent et se dégustent comme des papillotes colorées. Il a étudié les scènes d'intérieur, les portraits intimistes et conçu une myriade de toiles, d'illustrations et d'affiches centrées sur les émotions humaines.

     

    Vous pouvez lire la suite de ce billet et voir, si vous le souhaitez, plusieurs détails du tableau sur La Chimère écarlate, ou continuer ici.

     

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/01/le-tableau-du-samedi-norman-rockwell-is-he-coming-1920.html

     

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    A partir des années cinquante, Norman Rockwell fut considéré comme l'artiste le plus populaire en Amérique et comme l'un des portraitistes les plus renommés, ayant représenté John Fizgerald Kennedy, Dwight D. (Ike) Einsenhower ou encore le Général Nasser. Il fut l'un des piliers du Saturday Evening Post, un quotidien des plus appréciés, basé à Philadelphie.

     

    Il aimait beaucoup saisir sur le vif des moments joyeux, rêveurs ou mélancoliques associés à l'enfance et il donnait à ses œuvres un sens très subtil du mouvement comme en témoigne l'image que j'ai choisie, territoire de magie enfantine qui s'offre à nous dans une précieuse et fantasmagorique lumière dorée...

     

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    Bien au chaud pendant l'hiver !

     

    Devant la Cheminée, bouche ésotérique, lieu de passage des entités bénéfiques du foyer...

     

    Sous le regard bienveillant du Chat de la Maison, le Gardien des Secrets, le Protecteur...

     

    Clin d’œil amical à mon aminaute Béa-Kimcat qui adore les chats !

    http://kimcat1b58.eklablog.com/

     

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    Dans le cœur du foyer, palpite une rose de feu... Rêveries...

     

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    Je vous souhaite de belles journées de Janvier, amicalement vôtre !

    Plume

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    En souvenir de LADY MARIANNE, avec mes pensées d'amitié... Je continue le Tableau du Samedi et j'ai choisi le thème libre.

     

    Se régaler de la magie du coin de l'âtre, un endroit bien particulier où le temps n'est plus tout à fait le même... Se lover là, dans l'or mouvant et laisser le cours des choses se poursuivre en écoutant siffler les bûches. Aimer l'instant pour ce qu'il a de rare, de simple et de précieux. Se ressourcer dans la musique des flammes et s'imprégner de saveurs d'épices, de bois variés, de métaux en fusion, de café à la cannelle et de cabosses de cacao grillé.

     

    J'aime beaucoup ce tableau qui décrit un moment d'intimité et nous attire entre voyage littéraire et contemplation du feu de cheminée.

     

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    L'artiste, Warren B. Davies (1865-1928), peintre et illustrateur américain, a réalisé une œuvre intimiste, peuplée de rêveries féminines et de nus magnifiques. C'est un artiste peu connu en Europe mais ses tableaux, ses illustrations et ses gravures sont fort appréciés aux États-Unis et notamment dans de grands musées comme le Metropolitan Museum à New York.

     

    Il aimait représenter de jeunes femmes qualifiées « d'idéalisées » (je vous montrerai d'autres toiles prochainement) mais surtout, il prenait plaisir à montrer des moments de sérénité, de rêverie et de contemplation.

     

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    La Cheminée, territoire d'entre-deux où crépite le Feu nourricier de l'Inspiration, apparaît dans plusieurs de ses œuvres. Nous ne la voyons pas directement mais nous ressentons sa présence en observant le personnage mis en scène.

     

    La jeune femme du tableau que j'ai choisi est plongée dans une profonde contemplation, associée à la perception envoûtante voire fantasmagorique de ce qui l'entoure. Elle évolue, immobile, dans un ailleurs doré et le tissu de sa robe se gorge de la clarté chatoyante des flammes. Elle est comme inondée de lumière et l'obscurité qui se déploie dans son dos semble mouvante.

     

    Si vous désirez lire la suite, je vous donne rendez-vous sur La Chimère écarlate, comme chaque samedi...

     

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/01/le-tableau-du-samedi-warren-b.davies-reverie-au-coin-de-l-atre-1893.html

     

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    Quelques notes chimériques dans ma nuit...

     

    Bon week-end et gros bisous, chers Aminautes !

    Plume

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