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    En souvenir de Lady Marianne à qui nous pensons bien fort et désormais sous l'égide de Fardoise et de Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    Voici le thème proposé pour le samedi 21 mars et pour le samedi 28 mars par Fardoise « C'était mieux avant... » L'occasion d'évoquer le passé ou une certaine forme de passé et de porter un regard, personnel, sur « autrefois »...

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/

     

    J'ai choisi, pour ce 21 mars, un tableau d'une artiste que j'aime beaucoup. Je vous avais présenté ses œuvres dans un article intitulé :

    Eleanor Fortescue-Brickdale, entre Préraphaélisme et « Fantasy »

    http://maplumefeedansparis.eklablog.com/eleanor-fortescue-brickdale-entre-preraphaelisme-et-fantasy-a159352656

     

    L’œuvre nous conte une « rencontre », celle d'une toute jeune fille, lovée dans une belle et douce lumière, avec de charmants petits êtres de la forêt. Cette scène nous transporte dans la magie du moment, la sylve chimérique où lutins, fées et farfadets caracolent, nous insufflant le bonheur de percevoir ce qui demeure invisible la plupart du temps. En ouvrant son cœur et son esprit, en dépassant les « perturbations » de la modernité, on peut voyager vers d'autres territoires et chuchoter dans le vent... Dire, peut-être ou sûrement « c'était bien mieux avant »...

     

    Bien mieux quand il n'y avait pas de folle surenchère pour se constituer une « image sociale », pour être perçu comme « bankable » et se sentir puissant, ultra performant en toutes circonstances...

     

    Juste être soi-même, avec ses imperfections délicieuses et écouter battre son cœur au rythme des chemins...

     

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    Voir « autre chose » en filigrane sur la toile de la réalité...

     

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    A propos de l'artiste :

     

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    Illustratrice, aquarelliste et peintre britannique de sensibilité Préraphaélite, Eleanor (Mary) Fortescue-Brickdale (1872-1945) aimait les mondes féeriques de l'ancienne Angleterre, la poésie du maître Alfred Tennyson (1809-1892), les œuvres de William Shakespeare (1564-1616), la littérature néo-gothique et les héroïnes qui ont nourri l'esprit des contes et des ballades populaires.

     

    Son inspiration, liée à un univers subtilement enchanté, est associée au Préraphaélisme dit de la seconde génération ou Néo-Préraphaélisme, en vogue à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, qui s'est étendu, au-delà de la peinture, à des supports comme la tapisserie, le mobilier, la photographie... Artiste reconnue en son temps, passionnée par l'Esthétisme, elle rendit hommage, tout au long de sa vie, aux maîtres fondateurs du Cercle Préraphaélite, en l'occurrence Dante Gabriel Rossetti (1828-1882), John Everett Millais (1829-1896) et William Holman Hunt (1827-1910).

     

    Elle naquit à Upper Norwood, dans le Surrey, un comté du sud-est de l'Angleterre, le 25 janvier 1872. Ses parents se nommaient Matthew et Sarah. Son père était avocat.

     

    A l'âge de 17 ans, elle fut élève à la Crystal Palace School of Art, Science and Litterature, établissement prestigieux ouvert en 1854 et elle étudia, entre 1896 et 1900, à la Royal Academy où elle se lia d'amitié avec le peintre et professeur Byam Shaw (1872-1919).

     

    En 1897, elle reçut un prix pour une composition intitulée Spring et en 1899, elle se fit connaître par une œuvre ambitieuse intitulée The Pale Complexion of True Love (Le pâle caractère du véritable amour). Le sujet du tableau étant associé à la pièce Comme il vous plaira, de William Shakespeare (1564-1616).

     

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    Sur un grand nombre de thèmes shakespeariens mais pas seulement, Eleanor réalisa, tout au long de sa vie, des aquarelles qui connurent un grand succès (elle appréciait particulièrement La Tempête) et des huiles sur toile, imprégnées de puissance narrative, qui furent présentées à la Royal Academy.

     

    Dans les années 1900, elle exposa des œuvres à la Galerie Préraphaélite Dowdeswell, un lieu artistique de renom ouvert en 1880 par le collectionneur Charles William Dowdeswell (1832-1915) et en 1902, elle fut la première femme à devenir membre de l'Institut des Peintres à l'Huile.

     

    Son exposition d'aquarelles se nommait « Such Stuff as Dreams Are Made of ! » soit « Les choses dont les rêves sont faits », un thème issu de La Tempête de William Shakespeare.

     

    Dans la deuxième décennie du XXe siècle, elle dispensa des cours à la Byam Shaw School of Art qui avait été fondée par Byam Shaw en mai 1910 et en 1919, elle devint membre de la Royal Watercolor Society.

     

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    Elle travailla dans le domaine de la littérature enfantine, réalisa des illustrations pour des ouvrages comme « A Cotswold Village » de Joseph Arthur Gibbs (1867-1899) et composa, en 1905, de ravissantes saynètes pour les poèmes d'Alfred Tennyson (1905) et de Robert Browning (1812-1889). Elle illustra aussi le Golden Treasury, une anthologie populaire de la poésie anglaise écrite par l'auteur et historien anglais Francis Palgrave (1788-1861).

     

    A l'initiative des éditeurs londoniens Hodder et Stoughton, elle conçut, en 1915, des saynètes colorées pour Le Livre des Chansons et Ballades anciennes d'Angleterre et en 1919, pour les mêmes éditeurs, elle illustra Le Livre d'Or des Femmes Célèbres (Golden Book of Famous Women). Un recueil qui présente des portraits d'héroïnes de la mythologie, du folklore, de la littérature et de la poésie.

     

    Pendant la Première Guerre Mondiale, elle élabora des affiches pour plusieurs administrations de Grande-Bretagne et quand la guerre fut terminée, elle créa une série de vitraux commémoratifs. Elle eut d'autant plus de mérite qu'elle était épuisée et confrontée à la cécité...

     

    Cette grande dame des arts repose à Londres, au cimetière de West Brompton.

     

    Si vous désirez voir d'autres œuvres, activez le lien qui suit :

    http://maplumefeedansparis.eklablog.com/eleanor-fortescue-brickdale-entre-preraphaelisme-et-fantasy-a159352656

     

    Et si vous souhaitez voir l'autre tableau que j'ai publié, ce samedi, sur La Chimère écarlate, il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous, j'ai choisi La Guirlande de Papier de l'artiste allemand Carl Von Bergen (1853-1933).

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/03/le-tableau-du-samedi-carl-von-bergen-la-guirlande-de-papier.html

     

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    Le Printemps est là, chers Aminautes... Préservons l'Espérance en ces temps si difficiles... Prenons soin de ceux que nous aimons et prenons soin de nous. Vive la Vie ! Merci à nos soignants, infirmières, médecins, personnel des Epadh, ils ne ménagent pas leurs efforts... Pensées pour eux, pensées pour ceux qui travaillent pour notre quotidien, je songe aux caissières, aux employés des supermarchés, aux facteurs, à bien des corps de métiers qui œuvrent courageusement...

     

    Pensées pour vous et vos proches, pensées pour nous tous...

     

    Joyeux Printemps autant que faire se peut et pour mes ami(e)s qui se reconnaîtront, Joyeux Ostara !

     

     

     

    Devant la fenêtre, de la lumière d'or...

     

    Plume

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    © Le Nuage de Tempête

     

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    En souvenir de Lady Marianne à qui nous pensons bien fort et désormais sous l'égide de Fardoise et de Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    Le thème proposé pour le samedi 14 mars par Fardoise est, dans la suite du samedi 7 mars, : « Les Tempêtes ».

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/

     

     

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    J'ai choisi ce nuage magistral, phénomène atmosphérique réalisé par le peintre paysagiste américain Peter Allen Niesbet. La tempête arrive et sa figure de proue est ce nuage nommé Colossus, un monticule de lumière mousseuse et nacrée qui fait travailler l'imagination...

     

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    D'autres nuages de © Peter Allen Niesbet.

     

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    Né en 1948 à Washington, en Caroline du Nord, Peter Allen Niesbet est reconnu aux États-Unis comme un maître en peinture. Dès l'âge de dix ans, il a entrepris des études artistiques. Il a été un étudiant brillant et ensuite, il a fait une carrière comme formateur dans l'armée avant de se consacrer entièrement à l'art.

    Ses œuvres, très appréciées, ont été périodiquement exposées dans des lieux prestigieux comme L'Institut Smithsonian à Washington et au cœur même du pouvoir, à la Maison Blanche. De grands musées et des fondations remarquables présentent régulièrement ses créations.

     

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    www.panisbet.com

     

     

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    J'adore photographier les nuages et le ciel. Je « butine » le plus souvent des nuages de beau temps mais je prends aussi plaisir à « cueillir » des impressions célestes avant la tempête. Petit florilège de ciels d'entre-deux...

     

    Je photographie avant la giboulée. Le ciel est encore clair mais le vent, déjà fort. Un quart d'heure plus tard, j'ai dû vite trouver un abri... J'ai presque failli m'envoler et surtout, finir trempée comme une soupe, sourires !

     

     

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    Magie atmosphérique, effets de ciel et métamorphoses de la lumière...

     

    Si vous désirez voir l'autre tableau que j'ai choisi pour La Chimère écarlate et lire mon billet consacré à la Mythologie de l'Éclair, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous..

     

     

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    Clyde Aspevig, ©Lightning Dance

     

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/03/le-tableau-du-samedi-clyde-aspevig-lightning-dance.html

     

     

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    Sur ces tons de tempête, je dépose à votre intention, chers Aminautes, des notes colorées et fleuries, avec ces primevères...

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    Prenez bien soin de vous surtout !

     

    Bon courage à nous tous et profitons de chaque petit bonheur, de chaque instant de vie soyeux et pétillant !

     

    Carpe Diem !

    Plume

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    En souvenir de Lady Marianne à qui nous pensons bien fort et désormais sous l'égide de Fardoise et de Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    Voici le thème proposé pour le samedi 7 mars et pour le samedi 14 mars par Fardoise : « Les Tempêtes »...

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/

     

     

    J'ai choisi, en ce 7 mars, d'évoquer « la Tempête personnifiée » à travers une œuvre tissée de mystère et riche de couleurs précieuses et séduisantes, perçues comme les émanations des puissances élémentales. L'artiste, Evelyn de Morgan (1855-1919), fut aimée et respectée en son temps et elle demeure fort appréciée dans le monde anglo-saxon.

     

    Elle présente ici une vision allégorique du ciel, territoire riche de prodiges où déferlent les esprits féminins de la tempête. Cheveux au vent et vêtus de voiles colorés, ces esprits, des « Storm Spirits », font naître les perturbations atmosphériques.

     

     

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    Ce tableau ravive un vieux fonds passionnant de croyances magico-religieuses qui s'enracinent autour du thème de la tempête. Les conteuses du coin de l'âtre, les grimoires et les vieux livres d'histoire relatent que les mouvements des nuages dans le ciel sont dus à la chevauchée des dieux et des forces de la Nature. Quand des hordes de créatures mythologiques investissent l'atmosphère, ces mouvements deviennent colériques. Cela nous rapproche du thème de la Chasse Sauvage qui, en transportant les âmes des guerriers morts au combat, apporte les puissants orages.

     

    Nos ancêtres pensaient que la pluie et les éclairs résultaient de violentes querelles entre les dieux. On disait que les dieux de la guerre jetaient leurs chars contre les nuages où s'affrontaient à coup d'éclairs. Ainsi Thor, divinité nordique du tonnerre, créait la foudre avec son marteau Mjöllnir afin de combattre les Géants, forces du chaos.

     

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    Les peuples anciens redoutaient « les farouches Tempestaires ou faiseurs de tempêtes », réputés capables de commander le tonnerre, de lancer les éclairs, de diriger la grêle, de détruire les récoltes en les noyant sous des pluies diluviennes.

     

    Des sorcières et des sorciers de la pluie se rendaient près d'une « font qui bout », mystérieuse fontaine sur le perron de laquelle ils versaient de l'eau en convoquant les puissances atmosphériques. Des puissances qu'ils assimilaient aux « Storm Spirits », dans le style de ceux qu'Evelyn de Morgan a fait naître sous son pinceau.

     

    Ainsi la célèbre fontaine de Barenton de la forêt de Brocéliande, refuge des amours de l'enchanteur Merlin et de la fée Viviane, était-elle, d'après la légende, dominée par des « esprits de tempête » seulement visibles par les êtres dotés de capacités surnaturelles.

     

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    Meneuses et meneurs de nuées battaient l'eau des fontaines et des mares, arrosaient des pierres au croisement de plusieurs voies telluriques ou escaladaient un cerisier magique... et d'après de très anciens almanachs, on pouvait provoquer pluie, giboulées et tempêtes en se rendant sous un chêne et en creusant un trou dans la terre avec une baguette fourchue. Puis, on versait du liquide dans le trou (eau, lait, sang, urine...) et en remuant la baguette d'une certaine manière, les nuages libéraient les forces célestes dans un chaos de teintes bleu nuit, anthracite, violacées...

     

    La Magie était à l’œuvre... On pouvait déclencher tempêtes et orages en plaçant dehors à Minuit un balai dans un seau d'eau, en dessinant une spirale de galets dans une prairie où dansent les fées, en utilisant des plumes, en cueillant treize fleurs bleues à la crête d'une colline...

     

    Il existe une infinité de possibilités !

     

    Pour conjurer ces phénomènes et se défendre contre l'énergie farouche des « Storm Spirits », la croyance populaire préconisait d'allumer un cierge bénit, de préférence le cierge de la Chandeleur ou la chandelle de Brigit, la Déesse Blanche des temps anciens que l'on célébrait le 2 février. On conseillait aussi de placer une crémaillère ou un trépied retourné sous un chêne, de sonner les cloches à toute volée ou de verser de l'huile dans un cours d'eau se jetant dans la mer...

     

    Sainte-Agathe, honorée le 5 février, était également réputée, entre autres prodiges, repousser les giboulées, les orages de grêle et la pluie dévastatrice...

     

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    The Storm Spirits est l'une des œuvres les plus appréciées d'Evelyn de Morgan, née Evelyn Pickering, à Londres, le 30 août 1855.

     

    Evelyn fut attirée par les arts dès son plus jeune âge mais elle dut faire preuve d'une grande insistance pour que ses parents acceptent de l'inscrire à la South Kensington, une école prestigieuse où les cours qui l'intéressaient étaient dispensés. Elle grandit en se passionnant pour la peinture et sa persévérance lui permit d'intégrer, en 1873, la « Slade School of Fine Art » à l'Université de Londres.

     

    Au début de sa jeune carrière, ses parents montrèrent de vives réticences mais elle fut soutenue par son oncle du coté maternel, l'artiste Préraphaélite John Roddam Spencer Stanhope (1829-1908) qui était également adepte du Symbolisme et de l'Esthétisme.

     

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    Evelyn fit ses classes auprès de John Roddam et du célèbre peintre Edward Poynter (1836-1919). Quand elle eut 22 ans, elle exposa une toile intitulée « Ariane à Naxos » à la Grosvenor Gallery puis, amoureuse de la peinture italienne et notamment de l'art de Botticelli, elle se rendit en Toscane en compagnie de son oncle.

     

    Elle étudia, à Florence et à Rome, les maîtres de la Renaissance et peignit des héroïnes de la mythologie comme Hélène de Troie (1898) et des déesses, à l'instar de Flore (1894), suzeraine du Printemps... Tout au long de sa vie, elle aima explorer les thèmes mythologiques et représenter de fascinantes et mystérieuses allégories.

     

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    Hero et le ciel de tempête

     

    A travers le Préraphaélisme*, elle sut exprimer une forme d'art très personnelle et fut admirée par de nombreux artistes masculins. Elle nourrit des amitiés ardentes avec des sommités de la peinture et des arts appliqués comme William Morris (1834-1896), Edward Burne-Jones (1833-1898), Lawrence Alma-Tadema (1836-1912) ou George Frédéric Watts (1817-1904) qui disait à son propos :

     

    « Je la regarde comme la plus grande artiste d'aujourd'hui, sinon de tous les temps ! »

     

    L'art imprégna aussi sa vie amoureuse. Elle s'éprit du célèbre céramiste William de Morgan, (1839-1917) qu'elle épousa en 1887. Artistes passionnés, ils furent très impliqués dans les questions sociétales de leur époque. Ils furent pacifistes, militèrent pour le droit de vote des femmes et la réforme des prisons, désireux que des conditions de vie plus décentes et des possibilités de reconversion soient offertes aux détenus.

    Ils s'intéressèrent à l'occultisme et plus particulièrement au spiritisme. Beaucoup de leurs œuvres sont aujourd'hui visibles en Angleterre, dans le Surrey, à la Fondation De Morgan.

     

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    The Storm Spirits, détail

     

    *Le Préraphaélisme :

     

    Il s'agit d'un phénomène de l'art, puissamment inspiré, gorgé d'un sang rebelle, qui fut initié par trois étudiants de la Royal Academy soit Dante Gabriel Rossetti (1828-1882), John Everett Millais (1829-1896) et William Holman Hunt (1827-1910).

     

    Ces trois jeunes gens ne supportaient plus le poids des conventions, la morale qu'ils qualifiaient d'insidieuse, le dogmatisme et la mièvrerie sentimentale qui caractérisait pour eux la peinture britannique de leur temps. Ils considéraient que de lourdes règles esthétiques issues de la Renaissance étaient responsable d'une sclérose de l'art et que l'esprit du spectateur, se voyant obligé de composer avec de la peinture de genre où ne brillait aucune créativité, se racornissait. Ils partirent donc en guerre contre l'enseignement académique et leur trio s'agrandit rapidement.

     

    Il y eut plusieurs périodes et courants Préraphaélites et de nombreux artistes concernés. Dans ce mouvement, les femmes artistes jouèrent un rôle important. Elles furent plusieurs à connaître la célébrité et Evelyn de Morgan fut l'une d'entre elles.

     

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    © Fine Arts America

     

    Comme vous le constatez, cette tasse reprend le thème des « Storm Spirits »... L'occasion de savourer une giboulée de saveurs aromatiques au petit déjeuner ou tout au long de la journée !

     

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    Protégez-vous bien contre les tempêtes de différentes natures, chers Aminautes... Et si le cœur vous en dit, j'ai publié un autre Tableau du Samedi sur La Chimère écarlate :

     

    L'Orage ou La Charrette embourbée de Jean-Honoré Fragonard (1732–1806)

     

    http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/03/le-tableau-du-samedi-jean-honore-fragonard-l-orage-ou-la-charrette-embourbee-vers-1759.html

     

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    Prenez bien soin de vous, gros bisous !

    Plume

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    En souvenir de Lady Marianne à qui nous pensons bien fort et désormais sous l'égide de Fardoise et de Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    Voici le thème proposé pour le samedi 29 février par Fardoise : « Mardi Gras et Carnavals. ».

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/

     

    J'ai choisi cette œuvre pétillante, réalisée par l'artiste Frank Xavier Leyendecker (1876-1924), qui met en scène un rendez-vous amoureux pendant le Carnaval. Colombine est dans les bras d'Arlequin et leur étreinte pleine de vitalité nous invite à nous plonger dans l'univers foisonnant de la Commedia dell'Arte, genre théâtral originaire d'Italie et peuplé de figures costumées et/ou masquées.

     

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    Le Carnaval, temps entre les temps, est lié à de grands mouvements de foule et ici, l'action est centrée sur deux amants facétieux, observés/surpris par un troisième lascar... Pierrot le lunatique, l'un des protagonistes de nos comptines d'enfance...

     

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    Héros de l'espace temps mystérieux du Carnaval, les personnages sont « évolutifs ». Ainsi, Colombine apparaît, en fonction des récits, comme la fiancée de Pierrot ou comme la maîtresse ou l'épouse d'Arlequin.

     

    Dans le folklore, Pierrot et Arlequin sont tantôt rivaux, tantôt identifiés comme les deux faces d'un même personnage, un être mystérieux venu du fond des âges. Cette figure symbolique possède une face ludique et plutôt sombre et inquiétante sous son costume aux losanges colorés (Arlequin) et une face romantique, songeuse et douce (Pierrot).

     

    Colombine oscille entre ces deux principes masculins. Aimée des deux dans le cadre luxuriant du Carnaval et au fil de l'année calendaire, elle incarne l'aspect sensuel et joyeux de la Déesse Blanche des mondes celtiques. Elle est la jeune Lune pleine de fièvre créatrice et de potentiel de fécondité et le Dieu des Temps Anciens vient à elle tantôt comme Pierrot, tantôt comme Arlequin.

     

    Dans de nombreuses saynètes de Commedia dell'Arte, Pierrot ou Pedrolino, le rêveur, le candide, aime Colombine, appelée la confidente, la danseuse, la blanchisseuse, une soubrette hardie au franc-parler. Pierrot voudrait la séduire mais il a peur de la sexualité. Effrayé par l'idée même du contact physique, il ne sait comment franchir cette étape initiatique de la vie alors qu'Arlequin se montre sans souci sensuel et entreprenant.

     

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    Colombine est avenante. Elle est vêtue de blanc mais elle n'est pas virginale. Elle aime les plaisirs de l'amour et ne résiste pas au charme d'Arlequin perçu, comme je le disais plus haut, tantôt comme son mari, tantôt comme son amant. Elle porte un charmant petit bonnet et les fleurs qui parent sa tenue évoquent la fécondité de Flore, la déesse du Printemps. On la nomme parfois Arlecchina, Corallina, Lisetta, Camilla, Ricciolina...

     

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    Héros de pantomimes appelées Arlequinades, Arlequin est présenté soit comme un personnage grossier, trublion, farfelu, soit comme un être plus intelligent et subtil. Il arbore l'habit bariolé, constitué de losanges de différentes couleurs et son objet fétiche est une batte, symbole de vigueur phallique.

     

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    Composé de deux triangles, le losange est un symbole archaïque qui unit le principe féminin et le principe masculin. Il représente la rencontre de la terre et du ciel, la fertilité.

     

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    Arlequin est une émanation d'un esprit très ancien, appelé Hellequin et considéré comme le maître de la Chasse Sauvage. A la tête de la Chasse Sauvage, Volante ou Fantastique, concentrant la puissance du dieu nordique Odin, il menait « la Mesnie Hellequin », un cortège d'âmes errantes et de guerriers furieux. Considéré comme le Diable au Moyen-Âge, il devint au fil du temps un personnage à l'humour cabochard, spécialiste de farces et créateur de situations que l'on préférerait éviter.

     

    Il porte différents noms : entre autres Alichino dans la Divine Comédie du poète latin Dante et Erlkönig dans les Légendes Germaniques où il est un farfadet chaotique... Il a également inspiré le Joker des Comics et sa moitié, en l'occurrence Harley Quinn (Arlequine) est une version plus déjantée de Colombine !

     

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    Le Joker et Harley Quinn, émanations de Arlequin et Colombine...

     

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    Frank Xavier Leyendecker, l'auteur du tableau qui m'a inspiré ce billet...

     

    Illustrateurs stars aux États-Unis au début du XXe siècle, Frank Xavier Leyendecker (1876-1924) et son frère, Joseph Christian Leyendecker (1874-1951) furent très appréciés pour leurs affiches, leurs tableaux, leurs créations publicitaires, leurs livres, leurs couvertures de magazines.

     

    Ils naquirent en Allemagne et leur famille s'installa à Chicago en 1882.

     

    Ils suivirent, dans leur adolescence, une formation de graveurs et de verriers dans des ateliers privés puis ils étudièrent à l'Institut d'Art de Chicago avant de se rendre à Paris où ils s'inscrivirent à la célèbre Académie Julian.

     

    En 1899, ils revinrent à Chicago et en 1900, ils s'établirent à New York où ils partagèrent un atelier. Leur carrière fut fructueuse, leur talent recherché mais Frank Xavier mourut bien avant son frère. Sa santé était précaire depuis l'enfance. Souffrant de douleurs chroniques, il avait développé une attirance pour les drogues et fut victime d'une overdose de morphine.

     

    J'ai pris grand plaisir à vous présenter cette œuvre gorgée d'un charme facétieux, liée au temps du Carnaval et si vous désirez voir un autre Tableau du Samedi, vous pouvez vous rendre sur La Chimère écarlate où j'ai publié un billet consacré au Bal Masqué d'Albert Lynch (1851-1912).

     

     

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     http://chimereecarlate.over-blog.com/2020/02/le-tableau-du-samedi-albert-lynch-le-bal-masque.html

     

     

    Avec mes meilleures pensées, chers Aminautes. Prenez bien soin de vous en ces temps troublés et gare aux giboulées...

     

    Gros bisous et vive la fête masquée !

     

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    En souvenir de Lady Marianne à qui nous pensons bien fort et désormais sous l'égide de Fardoise et de Lilou.

     

    https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi

     

    Voici le thème proposé pour le 22 février par Fardoise : « L'amour toujours l'amour, et plus particulièrement le baiser en peinture, le baiser, le bisou... ce que vous voulez... »

     

    http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/

     

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    L'Amour, ardemment charnel, voluptueux, enivrant, imprègne les toiles de l'artiste Art Nouveau Robert Auer (1873-1952) qui m'a inspiré ce billet.

     

    Le thème de ce samedi me permet d'évoquer un artiste oublié... Que dis-je ! Un artiste passé sous silence car victime de pudibonderie exacerbée. Robert Auer aimait peindre les corps dans leur désirable nudité, s'aventurer dans les secrets de la chair, exprimer sans retenue la passion... Il fut jugé trop subversif car il montrait le plaisir et surtout le plaisir féminin. Son art fut qualifié de pornographique et rejeté par les défenseurs d'une prétendue morale.

     

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    Il explora avec une énergie flamboyante le thème des Amants.

     

    Les Amants que j'ai choisis ont été peints « seuls » (la couleur du tableau est cuivrée, orangée, ambrée) et se retrouvent aussi dans une œuvre complexe intitulée « La Tentation de Saint-Antoine », une toile réalisée pour une collection privée dans des tons nacrés, rosés, porcelainés.

     

     

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    Robert Auer, La Tentation de Saint-Antoine, date inconnue, huile sur toile, collection privée. Vous reconnaissez les Amants de mon choix dans cet univers de sensualité absolue... Il leur va si bien !

     

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    La tentation de Saint-Antoine est un épisode issu de l'histoire d'Antoine le Grand, un ermite qui se retira pendant 13 ans dans le désert. Son histoire fut relatée par Athanase d'Alexandrie, figure majeure du Christianisme antique, vers l'an 360.

     

    Antoine, lors de son séjour dans le désert fut assailli de visions érotiques envoyées par le Diable et il réussit à ne pas y céder. (Dommage pour lui... mon avis personnel, sourires!) Ce thème est très prisé en histoire de l'art. De nombreux artistes, au fil des siècles, lui ont donné vie dans la peinture et quelques exemples existent dans la sculpture.

     

     

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    Robert Auer naquit à Zagreb, dans l'Empire austro-hongrois, le 27 novembre 1873. Il mourut dans la même ville, le 8 mars 1952.

     

    Il était artiste dans l'âme, à la fois peintre, illustrateur et prestigieux violoniste. Il fit ses classes à l'Académie de Vienne puis à Munich auprès du maître Carl von Marr (1858-1936).

     

    Carl von Marr qui avait collectionné les médailles d'or dans les expositions d'art les plus prestigieuses devint professeur émérite à l'Académie des Beaux-Arts de Munich et forma des élèves de grand talent. Sous son égide, Robert Auer développa de belles qualités artistiques et à partir de 1896, il participa au mouvement de la Sécession de Munich.

     

    La Sécession Munichoise naquit en avril 1892 avec des artistes qui fondèrent leur propre vision de l'Art Nouveau (Modern Style) et donnèrent le nom de « Jugendstil » à ce style plein de vigueur, de sensualité, de poésie qui inondait le monde de fièvre créatrice. Une revue culturelle appelée Jugend (Jeunesse) forma une sorte de manifeste pour ceux qui se fédéraient, loin d'une tyrannie exercée par les milieux académiques.

     

    Robert Auer, artiste emblématique de ce Jugendstil munichois, fut, en son temps, un portraitiste très apprécié dans différents milieux. En 1900, il fut l'un des peintres destinés à représenter la Croatie à l'Exposition Universelle de Paris puis il enseigna à l'Académie des Beaux-Arts de Zagreb, en Croatie. Par la suite, il créa, toujours à Zagreb, une école d'art privée dont il fut le co-directeur avec sa femme, Léopoldine Auer-Schmidt.

     

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    Dans les années 1940, ses tableaux furent considérés comme choquants par une certaine intelligentsia. On lui reprocha de faire preuve d'une irrépressible et impardonnable audace érotique et ses œuvres furent éloignées du grand public.

     

    Il poursuivit sa carrière en réalisant des illustrations et des tableaux érotiques pour des cabinets d'art privés. Il signa ces représentations quasi clandestines avec le pseudonyme « Boja ».

     

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    Sa manière me séduit... Vive la sensualité, l'amour, la liberté, les bisous et plus si affinités !

     

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    Toujours du Robert Auer... et quelques images sur le thème de l'Amour, trouvées sur Pinterest...

     

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