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    J'ai été taguée, plusieurs fois en l'espace d'un mois, aussi ai-je choisi d'écrire un article illustré, sorte de petit grimoire, pour répondre aux questions posées.


    Troublée par ce bouquet si gentiment offert par monsieur Loup, j'ai failli oublier les règles du tag mais les voici...


    Les règles doivent être postées.


    La personne taguée répondra à onze questions avant de créer onze nouvelles questions.


    Elle choisira onze personnes et placera, à la fin de son tag, un lien vers leurs blogs.


    Elle se rendra sur leurs blogs et les informera qu'elles ont été taguées.


    Elle n'oubliera surtout pas de prévenir les personnes concernées.


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    Voici le tag de Fraizy


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    Je vous invite à découvrir, si vous ne la connaissez pas déjà, ses recettes mitonnées avec amour et fantaisie. Sa gentillesse et son sens du partage vous feront chaud au coeur. Merci Fraizy!


    1 Quelle « région gastronomique » autre que la tienne préfères-tu?


    La Provence, où j'ai vécu enfant.


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    Une de mes premières émotions gourmandes: les calissons, dont j'adore la forme de navette.


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    La Picholine du Gard, perle luisante dont l'ovale sensuel fait frétiller mes papilles.


    2 Si tu devais donner un autre nom au verbe cuisiner, que serait-il?


    Aimer! La cuisine est un acte d'amour. Avec des produits de saison, quelques zestes de créativité et une irrépressible envie de faire plaisir, on peut offrir du bonheur à son entourage.


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    La marchande de fruits, 1580, par Vincenzo Campi (1536-1591).

     

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    Ce n'est pas l'étal luxuriant de cette jeune femme qui me contredira...


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    L'oeuvre de Campi, peintre de Crémone, se réfère aux « bodegones », natures mortes et scènes de genre de la peinture espagnole du XVIIe siècle où une attention particulière était rendue aux surfaces, aux effets de couleurs et de matière. Nos sens sont attirés par cette profusion de légumes et de fruits, à condition de les aimer bien sûr, ce qui est amplement mon cas!

     

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    3 Quel aliment préfères-tu cuisiner ?


    La pomme de terre dont je suis une inconditionnelle.


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    Je fais sourire mon entourage en disant que, dans une autre vie, j'étais sûrement prêtresse de la Pachamama, déesse mère amérindienne, sur l'Altiplano, au coeur de la Cordillère des Andes. Mais au-delà du sourire, dès que je mange ou cuisine des pommes de terre, je songe à ce don de la nature, merveilleuse parmentière qui se décline à travers tant de variétés.


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    Photographie de Roman Bonnefoy (Romanceor) trouvée sur Wikimedia Commons.


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    (Photographie de Pierre de Vallombreuse et Marie-Hélène Fraissé pour Géo)


    Volutes de copal et d'oliban offertes par les Ponchos rouges à la Pachamama, dans les vapeurs solaires du premier août.

     


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    (Terra Madre sur la Boutique Éthique des Andes)


    Terre Mère, Mère Nourricière, Mère du Temps, la Pachamama est la source de toutes les formes de vie et l'épouse d'Inti, le Soleil, créateur des feuilles de coca. Elle nourrit les Hommes, elle peut détruire aussi mais elle est avant tout liée à la protection et à la fécondité. Les Yatiris (chamanes) enterrent dans le sol à son intention des casseroles de pommes de terre rôties.


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    (Guidebolivia.com)


    Je me suis enrichie, tout en me régalant, en étudiant ces rituels dont je n'expose qu'une infime partie, dans le cadre de ce tag. Le lien qui nous unit à la terre s'exprime intensément dans notre rapport à la nourriture, notre manière de la préparer, de la partager et de la savourer.


    4 Pour un anniversaire préfères-tu offrir du fait maison ou du déjà préparé?


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    Du fait maison. Je n'achète jamais de plats tous prêts. Je cuisine avec mon mari et cela donne lieu à de grands moments de fou rire... Un anniversaire est un moment sacré, je suis trop heureuse de préparer quelque chose pour l'occasion!


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    5 Quelle est ta passion dans la vie ?


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    L'écriture... feu rutilant, encre de bonheur absolu, sève de mon existence...

     

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    6 D'où vient le nom de ton blog ?


    Ma Plume Fée dans Paris... Une plume rêveuse et indomptable voguant là où elle le désire, amoureuse de la capitale, de l'Histoire de l'Art et des grandes civilisations, aimantée par le souffle des légendes, la poésie et les récits fantastiques... Une plume qui caracolait déjà dans l'enfance, à rebours de ce qu'on voulait lui faire écrire, réjouie de partager ses émotions tout en jouant avec le mystère. Le nom de mon blog vient de ce creuset rougeoyant où fusionnent à loisir ces facettes très personnelles.


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    Une porte, avenue de l'Opéra, que j'adore contempler...


    7 Préfères-tu passer tes vacances à la mer, à la montagne ou à la campagne?


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    J'aime la mer. La montagne et la campagne sont des lieux envoûtants mais je suis passionnément attirée par les beautés de la forêt, écrin de légendes et de mystères.


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    Je serai toujours en admiration devant les arbres, merveilleux réceptacles de sagesse, de force et de magie.


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    8 Si tu étais un animal, lequel serais-tu ?


    Un chat noir aux yeux d'or, lové dans l'antre d'une sorcière...


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    (Photographie trouvée sur le net, j'aurais aimé citer son auteur...)


    A propos de félin aux yeux d'or, je vous invite à succomber aux charmes de la ravissante Pépita, sur le blog d'Annick et Pépita. Vous y découvrirez les trésors de la ville d'Amiens, les flâneries facétieuses d'Annick ainsi qu'un doux univers ronronnant...


    9 Si tu rencontrais une fée, que lui demanderais tu ?


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    La fée aux papillons, Sophie Gengembre Anderson(1823-1903), artiste victorienne.

     

    De me laisser contempler son monde onirique à travers une perle de rosée... et de dissiper autant que possible les souffrances de mon organisme (la plupart d'entre vous en connaissent l'amplitude et les particularités). Je lui demanderais aussi un petit sac de poudre magique pour aider les personnes qui affrontent quotidiennement la maladie...


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    Les Fées, par Gustave Doré (1832-1883). Un de mes tableaux préférés.


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    Un des Flower Fairies de Cicely Mary Barker dont je conte l'histoire dans la Magie de Mai.


    10 Quel est ton style de musique préféré ?


    La musique est un brasier d'émotions. Mes goûts sont très éclectiques. Ils reflètent mes états d'âme, mes impulsions, mes rêves, mes instants de folie passagère...rires!


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    La liste entière de mes affinités musicales serait trop longue à répertorier mais j'adore les envoûtantes ballades celtiques de Loreena Mac Kennit, les flamboyances érotico-gothiques de Mylène Farmer, l'univers et le son fascinants d'Indochine, la voix si saisissante de Gotye (Somebody that I used to know), les clips très cinématographiques du groupe pop rock Maroon 5.


    La musique classique a bercé mon enfance et mon adolescence. Les Concertos de Vivaldi, les Opéras de Mozart et de Wagner, les voyages harmoniques de Béla Bartók (…) accompagnent, périodiquement, mes rêveries.


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    11 Si tu pouvais rencontrer un personnage célèbre ou un cuisinier célèbre (même mort) qui serait-il ou elle ?


    Giacomo Casanova (1725-1798).

     

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    Le personnage me fascine depuis l'enfance. Je ne suis pas seulement « attirée » par le séducteur, mais par l'esprit brillant, doté de connaissances en médecine, en histoire, en astronomie, en biologie, en « sociologie », en stratégie militaire et dans tellement de domaines; l'homme rusé, opiniâtre et sensuel qui pulvérisa les hypocrisies, l'escroc flamboyant qui échappa à toutes les modes et à toutes les emprises... J'ai prévu, dans le courant de l'année 2013, de lui consacrer un article...


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    Le regretté Heath Ledger...


    Je réponds maintenant au tag de Nathalie


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    Fruits, de William Merritt Chase


    Dans son blog intitulé La Serviette sur la table (www.signe-deco.org) Nathalie nous offre, entre terre et mer, un délicieux éventail de saveurs, de succulents desserts et ses coups de coeur, avec une gentillesse et une sensibilité immenses. Je vous invite à découvrir son univers et ses bons petits plats.


    1. Quel est ton plus beau rêve culinaire ?


    Être dans un jardin d'hiver, lovée près de mon amoureux. Nous dînons aux chandelles et la neige redessine le paysage avec ses ombres d'argent. Je contemple les coulées de cire aux formes fantastiques et la table où s'étire une farandole de gourmandises...


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    Mais un pique-nique sans prétention, partagé dans la douce atmosphère d'un jardin de Paris, me va tout à fait!


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    2. Quel repas préfères-tu ?


    Un gratin de pommes de terre et de courge butternut suivi d'un fondant au chocolat truffé d'écorces d'orange et de citron confits.


    3. As-tu déjà commencé à réfléchir à ton repas de Noël ?


    Au détail du repas, non. Mais ma gourmandise et mon envie de faire plaisir sont déjà en pleine effervescence...

     

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    Mes petites mignardises de l'année dernière... Je suis loin d'être douée pour la présentation mais elles étaient délicieuses. J'ai un faible pour les pétales cristallisés de rose et de violette sur lit de chocolat noir.


    4. Quel dernier livre de cuisine as-tu acheté ?


    Un très bel ouvrage, ode ensorcelante à la cuisine et à la magie des contes.

     

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    « La Cuisine des Fées » se dévore avec la fièvre au corps. Les recettes sont fabuleuses et l'incursion dans la forêt des contes, particulièrement réussie. On peut trouver ce livre magnifique aux éditions Le Club.


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    5. Quelle est ta friandise préférée ?


    Les macarons


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    Je suis complètement addict!!!


    6. Quelle est ta dernière acquisition en ustensile de cuisine ?


    Une cuiller à pâte à tartiner... Oh la gourmande! Elle est surtout pour mon mari dont la mine réjouie suscite une réaction en chaîne de bisous volcaniques, assortie d'une voluptueuse émulsion de chocolat...


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    7. Ton mari ou petit ami préfère-t-il la cuisine de sa mère à la tienne ?


    Oh non!!! Et je n'exagère pas...

     

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    8. As-tu déjà fait de la cuisine moléculaire et qu’en penses-tu ?


    Je n'ai jamais pratiqué la cuisine moléculaire. Je suis fort réticente à son égard car je redoute ce qui altère la structure des aliments. Et l'azote liquide est associé pour moi à des souvenirs fort douloureux: une opération de la dernière chance au cours de laquelle on m'a anesthésié la bouche avec. Alors je passe mon tour...


    9. Peux-tu citer 5 plats que tu affectionnes ?


    Un gratin de pommes de terre et de courge butternut

     

    Une tarte aux champignons frais et à la crème de riz, délice maison entièrement végétal.

     

    Du seitan accompagné de petits légumes caramélisés et de riz basmati.

     

    Des pavés de saumon marinés dans une succulente huile d'olive et du vinaigre de cidre artisanal, accompagnés de frites maison et de petits champignons.

     

    De la panisse (une préparation à base de farine de pois chiche) accompagnée de lentilles et de légumes sautés.


    Quel aliment aimes-tu le plus?


    La pomme de terre! Souvenez-vous, je suis une inconditionnelle de la « morelle tubéreuse » et passionnée par les rituels associés à la Terre Mère amérindienne.


    11. Quel est aliment détestes-tu?


    Le beurre...

     

     


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    Voici mes réponses aux cinq questions du tag de Jacqueline


    Si vous souhaitez découvrir un univers d'une impressionnante créativité, réservez à « La table de Méline », vous serez séduits par ses recettes audacieuses et ravis par sa gentillesse. J'en profite pour te redire, ma chère Jacqueline, combien j'apprécie notre amitié...


    Quel est le plat de votre enfance?


    Le couscous de ma grand-mère. Ayant très longtemps vécu en Tunisie, elle avait appris à le cuisiner de manière traditionnelle et réunissait sa famille autour de plats superbes et généreux. Je songe à son si doux sourire...


    Quel est votre livre de cuisine culte?


    Je n'en ai pas. J'aime suivre mes impulsions culinaires...


    Quelle sorte de cuisine du monde vous fascine?


    La cuisine japonaise


    Quelles sont vos spécialités en cuisine?


    Les gratins que, sans me vanter, je réussis fort bien: fondants et moelleux à l'intérieur et dorés et croustillants sur le dessus. Mais je n'ai jamais songé à les prendre en photo.


    La tarte au chocolat.


    Quel aliment vous fait-il craquer?


    Ce n'est plus un scoop: la pomme de terre mais les fruits sont aussi pour moi une source infinie de plaisirs...


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    Fruits et verres, Osias Beert (1580-1623).

     

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    Fruits et pain


    Je réponds maintenant au tag de Tina qui n'a pas de blog mais qui, en lectrice assidue, a souhaité me poser cinq questions. Nous nous sommes liées d'amitié grâce à notre passion pour les images et les récits féeriques.


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    Nous adorons toutes les deux le monde onirique de Joséphine Wall.


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    Quel est ton signe astrologique et comment le décrirais-tu?


    Je suis Bélier!


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    Bête à cornes à la tête dure mais qui possède un grand coeur, la faisant fondre, la plupart du temps, comme une madeleine... cependant gare au réveil du volcan!!!


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    Hormis Paris que tu adores, quelle autre ville stimule-t-elle ton imagination?


    Venise, dans l'écrin de son intemporelle beauté. Tant d'artistes ont succombé à ses charmes. J'ai eu la chance de la visiter plusieurs fois et d'y vivre mon voyage de noces. Nous avons exploré la Venise secrète, caressé les pages de ses grimoires, apprécié, entre ombre et lumière, ses très nombreuses facettes...


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    Peux-tu citer trois livres parmi tes préférés?

     

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    Voyage au centre de la terre

     

    J'ai relu l'intégrale des oeuvres de Jules Verne en 2011 et j'y ai pris un plaisir infini. Voyage au centre de la terre est pour moi la plus fabuleuse alchimie entre le rêve et la réalité, une initiation fascinante pour le jeune Axel, guidé par son oncle, le professeur Otto Lidenbrock et le mystérieux Arne Saknussen. Je ne me lasse pas de plonger avec eux dans les entrailles sombres et flamboyantes de la terre, d'explorer la cryptographie runique, de traverser ce dédale matriciel peuplé d'êtres fabuleux...


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    L'action de cet ouvrage captivant se déroule à Versailles en 1774. Alors que le pouvoir de Louis XV s'apprête à devenir l'apanage du jeune Louis XVI, commence une série de meurtres cruels et raffinés, signés d'un F... F comme Fabuliste! L'enquête sera menée, de main de maître, par un espion vénitien, Pietro Viravolta de Lansalt, jusqu'à un face à face haletant...

     

     

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    Ce chef-d'oeuvre de Graham Joyce traduit à merveille l'étrangeté du monde de l'enfance et le passage, inquiétant, fascinant et puissamment érotique, au monde adulte.


    Parmi toutes tes photos de Paris peux-tu en choisir trois pour lesquelles tu as une « sympathie particulière »?


    Trois, ce n'est pas évident, il y en a tant que j'aime mais allez, va pour trois!


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    Une des Nymphes de la Place de la Concorde


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    Un bateau pirate sur la Promenade du Cours-la-Reine


    Image65 Un des dragons fantastiques de la rue des Mathurins


    Peux-tu nous montrer une photo de toi bébé, si tu ne trouves pas cela trop indiscret?


    Je rougis! Non, je plaisante, voici ma photo mais c'est bien parce que c'est toi...


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    Petite Plume Fée âgée de cinq mois...


    Après ce florilège de questions, chers amis, voici les miennes.


    1. Quelle est ta couleur préférée?


    2. Quel est ton premier souvenir culinaire?


    3. Quelle était ta matière favorite à l'école?


    4. Si tu étais un animal imaginaire, lequel serais-tu?


    5. Quel poème as-tu le plus aimé dans l'enfance?


    6. Si tu pouvais remonter le temps, quelle époque voudrais-tu explorer?


    7. Quelle est ta gourmandise préférée?


    8. Quel roman as-tu lu récemment?


    9. Aimes-tu le thé et si oui, quel est ton thé favori?


    10. Quelle période de l'année préfères-tu?


    11. As-tu des animaux?

     


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    A mon tour de vous taguer, chers aminautes!


    J'aurais aimé vous taguer tous mais il m'est d'avis que ce ne sera pas la seule fois où nous nous livrerons à cet exercice. De toute façon, il n'y a aucune obligation de répondre à ce petit jeu de questions.


    Je tague 16 personnes puisque j'ai participé à deux sortes de tags. Onze personnes pour répondre aux règles des tags de Fraizy et de Nathalie et cinq personnes pour répondre aux règles du tag de Jacqueline.


    1. Anniclick, Annick et Pépita (http://annick.pepita.over-blog.com)

     

    2. Isa-Marie, Grelinette et Cassolettes (http://grelinettecassolettes.over-blog.com)

     

    3. Jacqueline, La table de Méline (http://latabledemeline.canalblog.com)

     

    4. Corinne, Cronin-Poésies (http://cronin-poesies.over-blog.com)

     

    5. Noctamplume, Le blog de Noctamplume (www.noctanplume.com)

     

    6. Véronique, Le blog de Chatbada (http://chatbada.over-blog.com)

     

    7. Chris, Au fil des jours et des menus plaisirs(http://crisitane.canalblog.com)

     

    8. Eglantine, Quai des Rimes (http://quaidesrimes.over-blog.com)

     

    9. Linda, Le blog d'El Lobo (http://ekla-de-nature.eklablog.com)

     

    10. May, Les Billets de Mademoiselle May (www.les-billets-de-mademoiselle-may.com)

     

    11. Eliane, Parfums de Campagne (http://www.parfumsdecampagne.over-blog.com)

     

    12. Line, Le sourire de Line (http://lesouriredeline.over-blog.com)

     

    13. Ana, Le blog de Miamana (http://miamana.over-blog.com)

     

    14. Gut, Cuisine de Gut (http://cuisinedegout.wordpress.com)

     

    15. Véronique, Titite Parisienne(http://www.titeparisienne.com)

     

    16. Méline, Les photos de Méline (http://mel-and-tof.skynetblogs.be)


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    Envoûtantes roses, églantines et pensées de Paris... Un dernier bouquet avant les scintillants sortilèges de l'Hiver...


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    Je pense bien à vous!

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    63 commentaires
  • Pour la communauté poétique de Suzâme (http://suzame-ecriture.over-blog.com), Textoésies et vous, mon inspiration sur le thème de l'Automne, un zeste de saison...


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    The Enchanted Forest, 1921, par Ida Rentoul Outhwaite, illustratrice australienne (1888-1961).


    Flamme d'automne


    Ainsi va l'automne

    Sous sa cape de vent

    Baluchon sur l'épaule

    Aux caprices du temps


    Sortilèges qui dansent

    Dans les feuilles diaprées

    Valse d'incandescence

    Aux parfums égarés


    Ainsi rêve l'automne

    Près du vieux chêne aux loups

    Dans le froid qui bourgeonne

    Sous son masque de houx


    Les couleurs tourbillonnent

    En ce bal éphémère

    La forêt s'abandonne

    A la fièvre des cerfs


    Sous la lune d'orage

    Leurs forces décuplées

    Dans la ronde sauvage

    Versent le sang doré


    Souffles qui s'entrelacent

    Sous les arceaux des fées

    Pendeloques de glace

    Aux velours des trophées


    Ainsi tremble l'automne

    L'ombre dans sa crinière

    Ses doigts rouges couronnent

    La tisseuse d'hiver...


                                        Cendrine


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    Hiver, Lauri Blank


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    Sur la patine des chemins, le vent disperse les ombres de l'été...


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    Tendez l'oreille, on entend l'herbe crépiter...


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    Ensorcelées dans la lumière d'or
    Les feuilles attisent ce mouvant décor
    Ivre de leur fièvre sucrée...



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    Au rythme de mes pas
    Il est une feuille
    En robe d'or bruni
    Où s'unissent des lignes
    Et des runes de vie...



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    Automne en liesse sur le mur
    Pampres de soleil en parure
    Vigne de coeur au souffle de Paris...



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    Lumière douce de Novembre
    Pour une feuille rescapée
    Trésor de sève où la vie danse
    Un dernier ballet verdoyant
    Mais la belle est déjà marquée
    Par une écriture de sang...



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    Entre deux giboulées d'automne
    La feuille posée par le vent
    Chuchote ses pensées d'aurore
    Pétale rose incandescent...



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    Au front des arbres métamorphosés
    Les rutilances nourricières
    Tissent dans la brume sorcière
    Les nacres des mondes glacés...



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    Que l'Automne vous offre ses beautés, avant qu'elles s'évaporent et que d'autres couleurs et d'autres textures s'installent dans le paysage. Nous nous loverons alors dans les légendes hivernales...


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    Queen of Owls, Nene Thomas


    Je vous remercie, de tout coeur, pour votre fidélité et vos très nombreux messages! Je souffle vers vous une myriade de pensées d'amitié...


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    Plume4

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    257 commentaires
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    Des fêtes du calendrier à l'univers sauvage des contes, il n'y a souvent qu'un trait de plume, un frisson d'imaginaire, un chemin d'or et de brume qui s'aventure dans une étrange forêt...


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    L'année, dans les traditions païennes et chamaniques, prend la forme d'une roue ou d'une spirale d'énergie, rythmée par des jours et des nuits dits de « pouvoir ». Au seuil de ces « temps sacrés », les forces calendaires se régénèrent, appelant des rituels fondés sur la connaissance intime des cycles naturels. A travers eux, nous tissons nos expériences.


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    L'année celtique commence dans la nuit du 31 octobre, quand s'ouvrent les portes de Samain dont Halloween est la résurgence. Elle se divise en deux périodes: une période sombre qui s'écoule de Samain à Beltane, (du 31 octobre au 30 avril), et une période claire qui s'étend de Beltane à Samain, (du 30 avril au 31 octobre).


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    Célébrée dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, principalement aux États-Unis, au Canada et dans les pays anglo-saxons mais pas seulement, Halloween plonge ses racines complexes dans les croyances et la mythologie celtiques. Elle réveille aussi un code symbolique commun à plusieurs régions de France.


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    Au XIXe siècle, ayant survécu à la christianisation sur le Vieux Continent, les traditions de Samain furent transportées en Amérique du Nord par les Irlandais, les Écossais et les Gallois. Elles s'implantèrent dans le Nouveau Monde et s'adaptèrent, avec certaines contradictions, aux contraintes de cette terre en friche, creuset de populations variées et de religions multiples.


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    Les émigrants irlandais furent contraints par millions de quitter leur pays, en raison de la famine qui y sévissait. (Archives nationales canadiennes/C-3904).


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    Dans les ténèbres de Samain


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    Samain, qui signifie « réunion », désigne la nuit mystérieuse qui ouvrait les portes de l'année sombre. Appelée Samhain, Soween ou Oiche Shamhna: « la nuit de la fin de l'été » en Irlande, Samhuinn en Écosse, Samon ou Samonios en Gaule, elle rassemblait les tribus celtes autour de grands brasiers.


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    Elle se ranimait, cycliquement, quand les puissances de l'obscurité déferlaient sur le monde humain. Très ancienne fête des récoltes émanant de rites agraires du Néolithique, elle célébrait, de manière flamboyante, l'entrée dans le monde de l'hiver.


    Dans la pensée celtique, la nuit venait avant le jour. La lumière et la vie jaillissaient de profondes abysses sur lesquelles régnait un dieu des ténèbres nommé Orgos ou Dir Atir.


    Dans la Guerre des Gaules, VI, 18, Jules César relate que les Celtes « placent les anniversaires, les commencements des mois et des années de telle façon que le jour fait suite à la nuit ».


    Quand les Celtes s'implantèrent sur les territoires de l'Europe Centrale, ils associèrent aux croyances locales leurs conceptions religieuses. Ils divisèrent l'année en deux grandes périodes et en 12 mois lunaires de 28 jours. Un treizième mois intercalaire permettait la coïncidence des cycles lunaire et solaire et chaque mois « sélène » portait un nom particulier, réceptacle de magie et de mystère.


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    Le Calendrier de Coligny, grande table de bronze de la fin du IIe siècle après J.-C, fut retrouvé dans l'Ain, en novembre 1897.


    Ce calendrier luni-solaire, qui couvre une période de cinq années, nous éclaire au sujet des connaissances astronomiques des Celtes et de leur conception particulière du temps.


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    D'après les anciennes croyances, à l'orée de Samain, le voile entre le monde humain et le monde des esprits s'amoindrissait. Trois jours avant la nuit fatidique et trois jours après, les populations festoyaient autour de grands feux pour bannir les créatures dangereuses qui hantaient l'obscurité mais certaines célébrations pouvaient s'étendre sur une durée de 31 jours.


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    Always, 2004, par Nene Tina Thomas.


    À la période de Samain, la communication avec le Sidh, l'Autre Monde de la tradition celtique, était favorisée. Intimement lié à la féerie, aux dieux et aux esprits, cet Autre Monde était accessible à des êtres porteurs d'étranges marques de naissance, détenteurs d'un don ou frappés d'épilepsie. Les héros et les êtres au sang vif étaient aussi happés sur ces mystérieux chemins.


    Inversement, des êtres surnaturels et des créatures inquiétantes, venus du Sidh, pouvaient pénétrer dans le monde humain.


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    Sleepy Hollow, la Légende du Cavalier sans tête, 1999, film fantastique de Tim Burton, avec Johnny Depp et Christopher Walken, d'après la nouvelle de Washington Irving (1783-1859) intitulée La Légende de Sleepy Hollow.


    La première nuit de l'année était accueillie avec la volonté de repousser les entités néfastes et d'attirer les faveurs des esprits en revêtant leur apparence par le biais de déguisements et de masques.


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    Mais la nuit n'abritait pas que des forces maléfiques. Des êtres bienveillants et protecteurs, d'une sagesse intemporelle, y cheminaient aussi...


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    Une Initiation Royale


    Dans la « Nuit-Jour » du 31 octobre, on investissait jadis le Nouveau Roi de l'Année Hivernale. Il devait effectuer plusieurs épreuves dans un lieu sombre (réseau de galeries souterraines, caverne préhistorique, dolmen à couloir...) avant d'émerger dans la lumière purificatrice des flambeaux. Une fois « régénéré », il balayait un espace sacré avec un balai de bouleau (instrument magique consacré à la Déesse Blanche, maîtresse de la Lune, des esprits bienveillants, des sorcières et des chamanes.)


    Devenu maître des rituels et des festivités de Samain, il arborait une armure en écorce de bouleau et célébrait l'année nouvelle en compagnie des ancêtres.


    À cet égard, il sacrifiait un porc, animal psychopompe, consacré à la Déesse Mère et au dieu Mercurius Moccus. Rôtie et arrosée d'hydromel, la chair de l'animal lui permettait d'entrer en communication avec les esprits protecteurs et tutélaires de son clan.


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    Les hostilités guerrières cessaient pendant cette période sacrée.


    Des incantations de protection étaient prononcées au-dessus des armes afin d'éloigner « la rouille de Samain », une substance qui corrodait les métaux et que l'on croyait née de la sorcellerie.


    Les prouesses viriles étaient récompensées. Les guerriers affrontaient les esprits du froid personnifiés par des mannequins d'écorce, couverts de terre et de cailloux, sous l'obédience d'une déesse protectrice, gardienne des forces calendaires.


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    Illustration d'Arthur Rackham (1867-1939).


    Les anciens Germains et les anciens Scandinaves célébraient la Troisième Moisson, sous l'égide de Hel, la souveraine d'Helheim, royaume accueillant les défunts qui n'avaient pas trouvé la mort au combat.


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    Hel et ses frères, le loup Fenrir et le serpent de mer Jörmungand, 1905, par Émil Doepler (1855-1922).


    Fille de Loki, le dieu trickster de la mythologie nordique, et de la géante Angrboda, Hel ou Hela est l'une des hypostases de la déesse mère Freyja. L'image de cette déesse des profondeurs fut dévoyée par les clercs du Moyen âge qui la transformèrent en une harpie ivre de sang, au visage à demi décharné.


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    Naglfar, le navire de Hel, est construit avec les ongles des défunts. Dans les civilisations anciennes, l'utilisation des ongles et des dents évoquait le passage vers d'autres mondes. Dans plusieurs régions de France, (Berry, Yonne, Morvan, etc...) on enterrait des rognures d'ongles sous certains arbres pour obtenir la guérison d'une maladie, apaiser la fièvre ou rendre hommage aux défunts.


    Les Vikings érigèrent des tombes naviformes et donnèrent à certaines pierres levées une apparence de navire, en l'honneur de Hel.


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    Mégalithe d'Ale, en Suède (Wikistrike.com)


    Coutumes populaires et magie de Samain


    Bien que considérées, par certains auteurs, comme des scories de l'Antiquité, les coutumes de Samain se sont perpétuées avec force dans l'Europe du Moyen âge, de la Renaissance et bien au-delà.


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    Les femmes préparaient des soul cakes, « gâteaux d'âmes » ou « gâteaux pour les âmes ».Elles y dissimulaient une bague pour déterminer qui se marierait en premier; une figurine en terre cuite pour connaître l'identité de celle qui deviendrait mère dans l'année; une pièce de monnaie pour attirer les richesses; un petit morceau de bois destiné à honorer un proche défunt. Autrefois, les soulers, principalement des enfants et de pauvres hères, recevaient ces gâteaux et allaient chanter, de maison en maison, des prières pour les défunts.


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    La tradition des soul cakes est toujours vivace dans plusieurs régions d'Écosse, d'Irlande, de France, dans les comtés d'Angleterre et dans certains pays d'Europe de l'Est et d'Europe du Nord mais ces biscuits, qui célèbrent le All Souls'Day, « le jour de toutes les âmes », ressemblent davantage à des cookies.


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    Les âmes des personnes aimées viennent, pendant la nuit de Samain, se réchauffer au feu de l'âtre familier ou près des bougies allumées sur le rebord des fenêtres. Mais les spectres de personnes décédées de mort violente cherchent aussi à exercer leur vengeance...


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    La tradition préconise d'allumer la « chandelle des âmes » pour montrer aux défunts « débonnaires » la voie souhaitée et de placer autour des lits des fèves, des graines de fenouil et des brins de lavande pour éloigner les présences non désirées.


    On laisse également de la nourriture sur la table familiale, sur le seuil de la porte ou devant la cheminée, pour les esprits du lieu qui dansent à travers les flammes ou qui émergent de la terre glacée.


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    Il est fortement déconseillé de balayer après le coucher du soleil pendant les trois jours qui suivent le 31 octobre car, à cette période, le balai domestique détient le pouvoir d'absorber les esprits familiers, protecteurs du foyer. Seul le balai de sorcière, rituellement consacré à Aradia, Dame lunaire des croisées de chemins et avatar de la sombre Hécate, pouvait être utilisé.


    On ne doit ni coudre, ni filer, ni laver le linge, de crainte que les couturières, les fileuses ou les lavandières de nuit (âmes errantes, damnées et carnassières) jettent des sorts aux vivants et sucent leur sang pendant le sommeil.


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    De nos jours, les anciens rituels se lovent dans les coutumes populaires. Les citrouilles ciselées, décorées avec de petites bougies et promenées dans les rues sont autant de visages protecteurs destinés à faire fuir les êtres maléfiques.


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    De Samain à Halloween


    Samain survécut, malgré l'évangélisation croissante, dans les rituels et les croyances des « gens de la terre ». Elle vogua sur des eaux tumultueuses, rejoignit les côtes américaines et se répandit dans les villes où elle s'affirma comme un carnaval des âmes, à la croisée de l'automne et de l'hiver.


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    Halloween et la Toussaint


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    L'église Catholique institua la fête de la Toussaint pour lutter contre les célébrations païennes d'Halloween mais elle échoua dans sa tentative d'annihilation des anciennes croyances.


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    La Toussaint, par le peintre naturaliste Jules Bastien-Lepage (1848-1884), musée des Beaux-Arts de Budapest.


    Originaire d'Orient, la Toussaint signifiait la commémoration de tous les martyrs et fut initialement célébrée le premier dimanche après la Pentecôte.


    En 608, l'empereur byzantin Phocas céda au pape Boniface IV le Panthéon de Rome, temple païen dédié à tous les dieux, qui avait été saccagé par les barbares en 410. Le pape transforma les lieux en une église dédiée à la Vierge et aux saints martyrs et la tradition rapporte qu’il y fit transporter vingt huit chariots d’ossements saints collectés dans les cimetières et les catacombes de Rome. Le 13 Mai 609, jour de la dédicace de la nouvelle église, il institua la fête de la Toussaint, en l’honneur des saints martyrs, pour supplanter les Lemuria, fête romaine au cours de laquelle on honorait les Ancêtres.


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    En 835, Grégoire IV introduisit la Toussaint dans le calendrier liturgique à la date du premier novembre et l'empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne, instaura la fête dans tout l'empire carolingien, sur la requête du pape.


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    La Toussaint, 1886, par Émile Friant(1863-1932), au musée des Beaux-Arts de Nancy.


    Fête de tous les saints, connus ou inconnus, la Toussaint précède la Fête des Morts, initiée le 2 novembre 998, par l'abbé Odilon de Cluny. Héritière des festivités de Samain et du culte romain des défunts et des dieux familiers, la Fête des Morts est souvent confondue avec la Toussaint.


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    Noms et Etymologie d'Halloween


    « Hall » est lié à la racine germanique « hel », qui a donné le mot anglais « hell » signifiant « enfer », mais ces termes ne doivent pas être interprétés dans un sens chrétien.


    Halloween, que l'on appelle aussi Hallowmas, est la contraction des termes suivants:

    « Hallowed Even » signifiant « Nuit Sacrée ».

    « Alls-Souls-Eve » signifiant « Veille de toutes les âmes ».

    « All Hallow's Eve ou Evening » signifiant « Veille de la Toussaint ».


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    (Photo Wikimedia Commons)


    Dans la nuit d'Halloween, la gourmandise, la joie et le partage s'entrelacent au coeur d'un étrange univers, celui des cauchemars nourris des peurs de l'enfance, cataclysmes émotionnels qui nous aident à grandir. Les peurs rôdent, personnifiées dans les ombres étranges, les bruits qui caracolent et les accessoires qui composent un autre nous-même, à la fois rebelle et monstrueux.


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    A l'instar des récits de veillée, elles favorisent la transmission des secrets et perpétuent une forme de connaissance orale traditionnelle qui nous prépare à affronter le monde de l'hiver.


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    Les peurs jaillissent mais dans la nuit « hantée » les flammes des bougies repoussent les créatures de l'obscurité. Crinières dansantes dont la chaleur ranime les feux d'antan, allumés à la limite des villages et des villes pour repousser ce qui venait des lieux sauvages, des terres inexplorées, peuplées de bêtes voraces et d'esprits tourmenteurs.


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    Dans les pays anglo-saxons, les enfants et les adultes, costumés et masqués, défilent dans les rues en brandissant des lanternes, des balais de sorcière et différents objets magiques. Les enfants frappent aux portes des maisons et prononcent la phrase consacrée « Trick or Treat » qui signifie « un bonbon ou un sort » ou « tu payes ou tu as un sort! » Messagers ludiques du monde des esprits, ils reçoivent des sucreries et de l'argent dans un sac ou dans un petit chaudron.


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    Des citrouilles évidées et sculptées, garnies de bougies, défient devant les maisons l'obscurité de la nuit.


    Fruits-visages et lampes d'Halloween


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    Traditionnellement, les lampes d'Halloween étaient creusées dans de gros légumes que l'on ramassait vers l'Équinoxe d'Automne, aux alentours du 21 septembre. Racines, rhizomes et tubercules étaient transformés en lanternes flamboyantes pour repousser les démons tapis dans le noir.


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    Pour conjurer le mauvais sort, les « têtes lumineuses » étaient placées à la croisée de plusieurs chemins (lieux associés aux apparitions du Diable et aux rituels des sorcières), à l'entrée des cimetières ou devant les bâtiments en ruines, repaires de rôdeurs maléfiques...


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    La tradition des Rommelbootzen ou « têtes de mort de la Toussaint » existe toujours en Lorraine et en Moselle. De grosses betteraves creusées, ciselées en forme de visages grimaçants sont illuminées par de petites bougies. Elles sont ensuite placées aux croisées de chemins, au pied des calvaires et sur le rebord des fenêtres. La coutume veut que les sculpteurs de betteraves y « transfèrent » un peu de leur âme.


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    (Affiche du festival des « Betteraves Grimaçantes » qui se déroule au château Saint Sixte de Freistroff, près de Bouzonville en Moselle, du 28 au 31 octobre 2012.)


    Les racines relient le monde des profondeurs, celui de la mort nourricière et des esprits chthoniens, au monde de la surface où évoluent les vivants. Dans le folklore du nord de l'Europe, certaines racines sont « habitées » par de mystérieux esprits dont il faut se concilier les faveurs. Les légendes allemandes font référence à Rübezahl, le « compteur de navets » que l'on appelle aussi « Maître Jean », « Seigneur Jean » ou « Sire Jean ».


    En Wallonie, ce sont les Lumerottes ou Grinche-Dents qui ont la côte auprès du public et surtout des enfants. Ils creusent des betteraves fourragères, appelées « racines d'abondance », et placent à l'intérieur de petites bougies. Ils accrochent chaque betterave à un fil et suspendent le fil à un bâton. Ils vont collecter des bonbons en faisant danser ces petites lumières.


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    Le 11 Novembre, dans le Pas-de-Calais, pour célébrer la Saint-Martin, des adultes et des enfants, réunis en joyeuses processions, tiennent des lanternes fantastiques constituées de courges, de betteraves, de potirons ou de pommes de terre. Ces masques végétaux, éclairés par des petites bougies, ravive la tradition des Têtes flamboyantes qui marquaient la fin des travaux agricoles (fête des guénels).


    En Écosse, les enfants promènent une neepy candle, visage brasillant creusé dans un gros rutabaga (neep), destiné à chasser les êtres malveillants et à attirer les fées protectrices.


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    Qui peut dire qu'Halloween est purement américaine et n'a aucun lien avec « nous » alors que nous sommes en présence d'un fonds culturel commun qui a traversé les âges et s'est profondément enraciné dans l'inconscient collectif?


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    Les Citrouilles Indiennes: Quand les Irlandais, victimes de la famine, s'expatrièrent en masse vers les États-Unis, leurs croyances trouvèrent un écho dans celles des Amérindiens. Ces derniers célébraient l'arrivée des jours sombres et le retour sur la terre des âmes des défunts, venues donner du courage et de la force aux vivants.


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    (Image trouvée sur le net)


    Originaires d'Amérique, les grosses citrouilles oranges (pumpkin), se développent sur des lianes luxuriantes. Leur peau épaisse se partage en quartiers. Leurs grandes feuilles vert vif forment des vrilles décoratives. Leurs fleurs jaune d'or en forme d'entonnoir se forment à la fin du printemps. Gorgées de graines au moment d'Halloween, elles évoquent la mort et la fécondité, la connaissance et les liens subtils entre les mondes. Leurs graines rissolées sont des trésors de vitamines et d'énergie.


    Dans certaines tombes mayas, on a retrouvé des citrouilles fossilisées, âgées de plus de 6500 ans.


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    Le potiron vient aussi des Amériques. Ce beau fruit se distingue par ses couleurs variées, du rouge vif au vert foncé en passant par l'orange lumineux. Sa chair appétissante excite les papilles et stimule l'imagination des gourmands. Sa chair est moins filandreuse et plus sucrée que celle de la citrouille.


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    Courges musquées, butternut ou spaghetti, giraumons, potimarrons, pâtissons... le monde des cucurbitacées nous régale de ses saveurs. Avec leurs couleurs solaires et leurs silhouettes étranges, ces « merveilles végétales » sont les emblèmes d'Halloween.


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    La légende de Jack O'Lantern


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    Jack était un fermier irlandais, buveur incorrigible écumant les pubs et des auberges de son petit village. Une nuit d'Halloween, alors qu'il déambulait dans les rues en quête d'une âme charitable pour lui payer à boire, il vit un jeune homme élégant, à la croisée de plusieurs chemins. Il l'interpella et l'inconnu se transforma en pièce luisante qui roula sur le sol. Jack ramassa la pièce et se précipita vers la première taverne venue. Il avait conclu un pacte avec le Diable mais comme il avait glissé la pièce dans sa bourse protégée par une serrure en forme de croix, Satan dut lui accorder une année supplémentaire de vie, en toute tranquillité.


    Ce délai écoulé, le Diable vint chercher Jack mais ce dernier parvint à le berner en le faisant grimper dans un arbre. Incapable d'en redescendre, Satan dut accepter que Jack ne soit jamais emporté en Enfer.


    Quand Jack mourut, les portes du Paradis se refermèrent devant lui en raison de ses nombreux pêchés. Il devint une âme errante, s'éclairant dans l'obscurité avec un gros navet qu'il avait rempli d'un peu de braise, subtilisée aux abords de l'Enfer.


    A chaque nuit d'Halloween, on peut le rencontrer sur les vieilles voies ténébreuses, une énorme citrouille sur le dos...


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    Dans la nuit « entre les temps » vont les moissonneurs d'âmes, les charrettes, les carrosses et les barques de mort. Présente sous une multitude de formes, dans les légendes celtiques, la mort est initiatique et nourricière. Elle attend le roi et ses guerriers au creux d'un chaudron magique, puits ouvert sur le monde d'en bas, espace temps d'épreuves et de dangers qui régénèrent l'impétrant et renouvèlent les forces de la communauté. Entre Halloween et la Toussaint, la mort creuse ses sillons inéluctables.


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    La Faucheuse traversant les voiles de la nuit. (Carte de la Mort extraite du Tarot d'Aleister Crowley(1875-1947) ou Livre de Thot. Les illustrations furent réalisées, dans un style surréaliste, par Lady Frieda Harris(1877-1962), adepte de la Confrérie de l'Astre d'Argent.)


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    (La Déesse à la Pomme, illustration venant du Tarot de Merlin, créé par R.J. Stewart et illustré par Miranda Gray).


    Tantôt féminine, tantôt masculine, la mort étend son ombre sur le paysage, telle un manteau glacé. Les devises qui l'accompagnent nous enseignent que nul ne peut se soustraire à sa loi.


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    Contrairement à ce que l'on peut penser, la Mort du Tarot n'est pas une lame funeste. Elle est associée au changement, à la transformation positive, au renouveau de l'existence après une période difficile.


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    La Mort à la Faux, gravure de Michelet, début du XXe siècle.


    En Bretagne, le maître de la mort est l'Ankou, dont le nom signifie « trépas ». Dans chaque paroisse, le rôle de collecteur d'âmes échoit au dernier défunt de l'année. Il revêt plusieurs apparences: squelette drapé dans un linceul ou une cape noire, grand homme émacié, aux longs cheveux blancs, coiffé d'un imposant chapeau de feutre. Le tranchant de la lame de sa faux est tourné vers l'extérieur, dans le sens contraire à la faux des moissonneurs. Il aiguise ce redoutable instrument en le frottant sur un os humain. Il tient parfois une lance ou une flèche et se déplace de nuit dans une charrette invisible, aux roues de fer, le Karrik an Ankou, qui émet d'horribles grincements. En fonction des paroisses, la description de son équipage subit certaines variantes.


    Deux chevaux blancs tirent la charrette funeste. L'un est vigoureux, l'autre squelettique et deux valets mystérieux assistent l'Ankou. Le premier tient la bride du cheval de tête. Le second ouvre portes et barrières et place dans la charrette les morts fauchés par son maître.


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    Il emporte aussi les morts dans sa Barque ou son Bateau de Nuit, (Bag Noz), à l'instar du nocher Charon qui faisait « passer » les âmes, sur le sombre Styx antique.


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    La nuit de la Toussaint, dans certaines clairières, l'Ankou et les défunts de l'année viennent festoyer sous le ciel ténébreux. Les vivants dressent de grandes tables, tendues de noir, et garnies de bougies. Ils déposent des crêpes, des pommes, des châtaignes bouillies, du lait caillé et du cidre. Après le festin de l'Ankou, les âmes s'évanouissent dans les airs au premier chant du coq.


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    L'Ankou souffle la peur dans le coeur des Hommes. Dans la forêt de Huelgoat, au coeur des monts d'Arrée, il tient sa cour, dans un château fantastique, éclairé par des milliers de chandelles. Chacune d'elles représente une vie humaine. Quand l'Ankou éteint d'un souffle une de ces chandelles, la personne expire.


    Anken, le chagrin et Ankoun, l'oubli sont des avatars de l'Ankou. Ils battent la campagne, la nuit de la Toussaint, une lanterne spectrale à la main.

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    Le Bateau de l'Ankou est accompagné d'une flottille de barques, chargées des âmes collectées dans l'année. Pendant la nuit de la Toussaint, certains pêcheurs sont réveillés par trois coups sourds à leur porte. Ils ne sauraient opposer un refus à la main invisible qui les a extirpés du sommeil et se rendent sur le rivage pour guider, dans la brume, ces barques psychopompes.


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    En Corse, le Cortège des Ombres suit les vieilles voies, les chemins qui traversent l'île, rythmés par les statues-menhirs et le chant âpre des légendes. De même que l'on cache avec un drap les miroirs à chaque décès pour éviter que l'esprit du défunt reste prisonnier de son reflet, on couvre les miroirs pendant la nuit de la Toussaint. Gare aux fantômes blancs qui hantent les routes. S'ils glissent un cierge dans votre main ou dans votre poche, vous risquez de vous transformer en sorcier (mazzeru, stregu...).


    Le Mazzerisme, passionnant ensemble de rituels et de croyances, s'étudie pendant de longues années et ne se résume pas en quelques lignes mais celles qui suivent sont remarquables...


    « Un mazzeru, sorte de devin, c'est celui qui pressent, qui devine, qui voit, qui dit et dont les rêves se réalisent. Cet homme, c'est le rêve pétri dans la chair et le sang, c'est en quelque sorte l'incarnation de l'inconscient collectif. Son corps, c'est la terre où dorment les ancêtres. Son sang, c'est l'eau des sources d'où jaillit la vie avec la mort. En lui se confondent dans l'infini intérieur: U Locu (la terre, le lieu) et U Populu (Le Peuple). Car le rapport qui existe entre le peuple corse et le territoire de l'île de Corse, c'est une chose très simple: l'humain. » Roccu Multedo: Le Mazzerisme: un Chamanisme corse.


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    Le mazzeru revêt les pouvoirs de l'Ankou. Il peut nommer la mort...


    Mascarella: la petite sorcière; Falcina ou Falciola: la petite porteuse de faux; Pediniella: la Pieds Noirs; Pedanella: la Pieds Légers; Morte Niella: la mort noire; Bianchinetta: Blanchette... La mort revêt bien d'autres noms dans les prières magiques mais ils ne peuvent être dévoilés, ils sont transmis.


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    En Normandie, la Charrette des Morts était particulièrement redoutée à la Toussaint. Tirée par des boeufs noirs ou des chevaux blancs, elle promenait un cercueil enveloppé d'un linceul et entouré de cierges grésillant. Elle sillonnait les vieux chemins, fauchant inexorablement les voyageurs égarés mais elle ne pouvait franchir les champs qui avaient été bénis. Les voix des morts de l'année résonnaient à travers le grincement de ses roues.


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    En Provence, on craignait le Carrosse de la Mort, ténébreux équipage guidé par quatre chevaux noirs ou par des chevaux invisibles. Si on regardait à l'intérieur, on apercevait des silhouettes spectrales, vêtues de noir...


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    Dans les Côtes-du-Nord, le Diable conduisait la Charrette des Ombres. L'attelage était constitué de douze cochons et d'oiseaux de nuit.


    Dans le Marais Poitevin, la Barque des Défunts, couverte d'un drap mortuaire, sillonnait les canaux silencieux. Celui qui la mène est un mystérieux fantôme appelé le Tousseu.


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    Chaque région de France possède ses funèbres équipages. Je l'ai ai étudiés pendant mon Doctorat, territoire par territoire, variante après variante, mais il est impossible de les exposer en totalité dans un article de blog.


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    Sorcières et Petit Peuple d'Halloween


    Aux antipodes de ces sombres manifestations, les sorcières d'Halloween n'apportent pas la mort mais la protection aux enfants auprès desquels elles jouent le rôle d'initiatrices. Dans l'imagerie populaire d'Halloween, elles transmettent leurs secrets avec bienveillance.


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    La silhouette de la sorcière se découpe sur le disque lunaire. Elle chevauche son balai, véhicule entre les mondes, emblème de protection et de purification du foyer. Son chat noir l'accompagne. Offrandes à la nuit et symboles de connaissance, deux pommes rouges, posées sur le rebord de la fenêtre, établissent un lien entre la chambre des fillettes et le ciel enchanté, voie des sortilèges et des mystères.


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    La sorcière, maîtresse des animaux, survole la campagne. Ses familiers (chat noir, chauve-souris, chouette) l'assistent dans ses déplacements. On aperçoit sur l'image la dernière gerbe de la moisson appelée « Part des Esprits ». Considérée comme tabou, elle ne doit pas être touchée.


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    Le Petit Peuple jaillit du Sidh et s'élance sur des montures inspirées de l'imagerie victorienne: la chouette et la chauve-souris.


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    Les fées soufflent des pétales de rêves...


    Voeux et pratiques divinatoires d'Halloween


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    A Halloween, les bougies sont investies de grands pouvoirs. Leurs clartés mouvantes sont associées à des rituels de magie amoureuse. Il est ainsi recommandé de se placer devant un miroir, ovale de préférence, et de brandir une chandelle en s'adressant aux esprits de la nuit...


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    Intermédiaire entre le monde humain et celui des esprits, le miroir dévoile, dans la trame de son oeil magique, le visage d'un futur époux.


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    Les voeux d'amour et de chance fleurissent à la période d'Halloween. Ils sont associés à certains végétaux, comme la citrouille, gorgée de graines généreuses, et se lovent dans les pommes rouges, fruits fétiches des sorcières.


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    Bobbing the apple consiste à saisir avec les dents une pomme suspendue à un fil ou plongée au fond d'un baquet d'eau.


    Une variante, le snapdragonconsiste à attraper des raisins ou des petits fruits dans du cognac flambé. Celle-ci s'adresse, bien évidemment, aux adultes.


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    Doux apartés pour les petits et les grands...


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    Halloween est une nuit propice à l'amour. On l'appelle Nutcrack Night, nuit du casse-noisettes ou nuit de la pomme croquante.


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    Après avoir attrapé une pomme rouge en faisant un voeu, les jeunes filles, d'après une tradition très répandue, posaient deux noix sur le bord de l'âtre. Une noix portait le nom de l'être aimé; sur l'autre était gravé le nom de la jeune fille. Si les noix émettaient une clarté brillante en se consumant doucement, cela signifiait la sincérité de l'amour. Si les noix crépitaient violemment, la relation risquait de devenir infidèle. Si les noix s'enflammaient en même temps, les amants seraient unis pour la vie.


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    En cette nuit particulière, on cherche aussi à se concilier la Fortune. A cet égard, on consomme certains plats traditionnels comme le Barmbrack (báirín breac) en Irlande. Dans ce gâteau aux fruits, on place, avant la cuisson, des petits objets, investis d'une valeur oraculaire. Un petit pois signifie l'infortune amoureuse; un minuscule bâton, un mariage malheureux; un petit bout de tissu, la malchance; une pièce, la bonne fortune; un anneau, la rencontre du véritable amour et peut-être un mariage dans l'année...


    Le Colcannon est un plat à base de pommes de terre et de chou dans lequel on cache également de petits objets. Une pièce de monnaie pour la richesse, une bague pour l'annonce d'un mariage en vue, une poupée de porcelaine pour la venue d'un enfant.


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    La Candy ou Toffee Apple, pomme bonbon inventée au début du XXe siècle, dans le New Jersey, par le confiseur William W. Kells est la gourmandise par excellence d'Halloween.


    A nos chers disparus!


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    Cimetière du Père-Lachaise, été 2012.


    Autrefois, pour célébrer la Toussaint, les parents offraient aux enfants des colliers gourmands, constitués de pommes rouges et de châtaignes bouillies. Les enfants en profitaient pour se régaler sur la route du cimetière. La fameuse pomme rouge a décidément la côte!


    Les jeunes gens accomplissaient, comme à Noël et à Pâques, des tournées de quête. Ils chantaient devant les maisons et collectaient de la nourriture, du vin et des friandises. Les plus intrépides grimpaient au sommet des clochers et sonnaient les cloches à toute volée.


    Les vivants et les morts entretenaient des liens étroits, au-delà de tout dogme religieux.


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    D'après la croyance populaire, les défunts défilaient sur les chemins, à la lisière des bois et des champs. Ils se réunissaient dans les cimetières et dans certaines églises pour écouter le sermon d'un prêtre fantôme.


    Ils regagnaient ensuite leur foyer, l'espace d'une nuit. Ils trouvaient un feu vif dans la cheminée, la table dressée pour eux et, sur le rebord des fenêtres, des mets investis d'un caractère sacré: lait et pain nourriciers, eau purificatrice, châtaignes à la robe mordorée, pommes de mort et de fécondité...


    Un des rituels domestiques les plus répandus consistait à examiner, à l'aube, les cendres du foyer et à interpréter les traces que l'on y voyait. Ces mystérieux messages révélaient des secrets divinatoires.


    Certains gâteaux sont directement associés au folklore de la Toussaint. J'ai dû faire un choix parmi de nombreuses gourmandises...


    En Corse, les bastelle sont des chaussons circulaires fourrés avec des blettes, des oignons, de la courge, (parfois des pommes de terre) et du brocciu, le fameux fromage de brebis, dont la recette aurait été transmise aux Hommes par l'Ogre, Orcus, avatar de l'Orgos celte auquel je faisais allusion au début de mon article. Les sciacce (fougasse) leur ressemblent mais ils sont parsemés de raisins secs.


    D'après la légende, quand un cavalier passa près de l'arca, la sépulture commune du village, il perçut les voix de ses ancêtres qui se plaignaient de la frugalité de leur repas. Il promit alors que chaque année les pauvres et les familles du village recevraient une fougasse bien garnie.


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    La Salviata est un gâteau en forme de S, traditionnellement parfumé à la sauge et à la liqueur d'anis. On le trouve, de nos jours, aromatisé au citron et couvert d'une pellicule de sucre.


    La niflette de Provins, en Seine et Marne, est à l'honneur au moment de la Toussaint.


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    L'origine de ces gâteaux feuilletés, garnis de crème pâtissière et désormais agrémentés de fleur d'oranger, remonte au Moyen âge. D'après la légende, un boulanger s'émut de trouver une fillette en sanglots sur la tombe de sa grand-mère. Il lui prépara un petit gâteau rond et le lui offrit en disant « ne flete », « ne pleure pas ».


    Le premier novembre, on apportait des niflettes à « ceux qui reniflent », l'autre nom des orphelins.


    Les habitants de la cité des Comtes de Champagne peuvent déguster des niflettes une quinzaine de jours avant la Toussaint et jusqu'au dimanche qui suit le 11 novembre. Elles se vendent, pour le plus grand plaisir des gourmands, « treize à la douzaine »!



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    (Image Wikimedia Commons)


    Au Mexique, le Jour des Morts (Dia de los Muertos) est une résurgence, haute en couleurs, d'une fête précolombienne inscrite, depuis 2003, au Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité.


    S'inspirant d'une très ancienne célébration aztèque, pendant laquelle les familles festoyaient en l'honneur des défunts, les Espagnols ont institué le Jour des Morts à la date de la Toussaint. A l'origine, les morts étaient honorés entre juillet et août, sous l'égide de Mictecacihuatl, la Dame de la Mort, épouse de Mictlantecuhtli, Seigneur du Mictlan, le lieu le plus profond de l'Inframonde. Deux fêtes, séparées d'une vingtaine de jours, avaient lieu. La première, Miccaihuitontli, était consacrée aux enfants; la seconde, Hueymiccalhuitl, concernait les adultes.


    Les festivités du Jour des Morts se déroulent sur plusieurs jours. Le 31 octobre, chacun attend les Angelitos, les âmes des enfants, aimantés par les lanternes accrochées aux portes des maisons. Entre la porte et l'autel domestique, des chemins magiques sont dessinés avec des pétales de fleurs blanches.


    Dans la nuit du 1er au 2 novembre, les fleurs blanches sont remplacées par des fleurs jaune vif provenant d'une fleur sacrée, la rose d'Inde (Tagetes erecta).


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    Dotée d'une belle couleur solaire, la calendura ou zempaxuchilt est utilisée depuis l'époque précolombienne pour honorer les défunts. On extrait de ses pétales un pigment intense qui colore les aliments et possède des vertus médicinales.


    Après avoir nettoyé les tombes, les habitants des villes et des villages offrent aux défunts de la nourriture, de la tequila, des roses d'Inde et des crânes en sucre.

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    Ces petits crânes gourmands ou calaveras sont considérés comme des amulettes de chance et de bonne fortune. On partage des sucreries colorées vives et le pain des morts (pan de muertos), sorte de brioche fourrée aux fruits confits et saupoudrée de sucre, décorée par des dessins d'os.


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    Les chemins qui mènent aux cimetières sont décorés de bougies et de fleurs, afin de guider les défunts vers les tombes où les attendent leurs plats préférés, des poupées végétales et de la résine de copal en train de brûler.


    Le 3 novembre, les familles partagent le festin des morts. La communion avec les défunts s'effectue par le biais de la nourriture.


    Ce fonds magique et folklorique se retrouve également au Japon et en Chine avec O-Bon et la Fête des Fantômes.


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    En Europe, les tombes se parent, grâce aux chrysanthèmes, de couleurs chatoyantes. La « fleur d'or » a remplacé les bougies que l'on allumait autrefois sur les tombes.


    A l'instar de la marguerite, le chrysanthème appartient à la famille des Astéracées (Composées). D'origine asiatique, il fut introduit en Europe, vers 1753, par le naturaliste suédois Carl Von Linné. Petits soleils moutonnants, réputés résister au gel, les fleurs de chrysanthème ont investi les tombes des soldats, juste après l'Armistice de 1918.


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    Vénéré en Extrême-Orient, le chrysanthème est le symbole de l'automne. Il inspire le bonheur et la paix, attire la bienveillance. Il était arboré par les guerriers au coeur noble. Cultivé dans la Chine ancienne depuis le XVe siècle avant J.-C, il était considéré comme un réceptacle d'énergie vitale. Apparu au Japon au VIIIe siècle après J-C, il devint un emblème impérial au XIIIe siècle.


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    Le chrysanthème de l'empereur, fleur de vie à 16 pétales doubles, décorant les portes du sanctuaire Shintô Yasukuni de Tokyo. L'Ordre du Chrysanthème fut fondé en 1876.


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    Le neuvième jour du neuvième mois de l'année fleurissent des poupées de chrysanthèmes.

    (Photo maisonarts.forumgratuit.org)


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    Le chrysanthème fleurit sur de nombreux bâtiments, sur les vêtements d'apparat, les bols à thé, les éléments de parure...


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    Symbole de vie, de renouveau, de changement de saison, offert à l'occasion de la fête des mères, il est très apprécié, non seulement au Japon mais aussi en Australie et aux États-Unis alors qu'en Europe, c'est à la mort qu'on l'associe...


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    Où qu'il puisse habiter, l'humain éprouve le besoin de célébrer les défunts. A Halloween, dans le temps entre les temps, nous établissons un lien privilégié avec « ceux qui ne sont plus là » en les honorant de manière joyeuse. Nous nous confrontons à l'idée de notre mort en acceptant le fait qu'elle est inéluctable. Nous formulons des voeux d'amour et de bonne fortune car les esprits bienveillants évoluent autour de nous. Nous effrayons nos peurs en revêtant leurs attributs et nous communiquons avec l'invisible.


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    Avant de refermer les pages de mon grimoire, je lève mon verre de cidre, boisson fétiche de Samain, à nos chers disparus, aux forces de la nuit, aux « amis invisibles » qui voyagent près de nous... Mon esprit s'envole où dansent les vieilles âmes, où chuchotent les arbres gardiens des sylves légendaires, vers les anciennes sépultures et les mégalithes aux noms évocateurs « Maison de l'Ogre », « Quenouille de la Sorcière », « Pierre à Marotte des Lutins », « Table du Festin des Fées »...


    Joyeux Halloween!


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    Bibliographie


    Actes du colloque sur La Mort en Corse et dans les Sociétés Méditerranéennes, Bonifacio, mars 1976.

     

    DE BECQUE, Maurice: Ankou, Légendes Bretonnes. 1921.

     

    LE BRAZ, Anatole: La Légende de la mort chez les Bretons amoricains. Paris, 1922-1923.

     

    MARKALE, Jean: Halloween: histoire et traditions. Imago Editions, 2000.

     

    PREAUD, Maxime: Les Sorcières Catalogue d'exposition. Paris, 16 Janvier-20 Avril 1973, B.N. Paris: Bibliothèque Nationale, 1973.


    RONECKER, Jean-Paul: Halloween.Puiseaux: Pardès, 2000.


    VALENCE, Marie de: S comme sorcière.Vallon-en-Sully: Cercle Beltane, 2000.


    WARGNY, Guy de: La France des sorciers. Saint-Pierre-lès-Nemours: EUREDIF, 1980.


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    72 commentaires
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    Je vous remercie pour vos nombreux messages d'amitié, vos cartes postales, vos pensées gorgées de réconfort et votre soutien sans faille.

     

    Tout doucement mais sûrement, mon énergie se reconstitue. J'espère reprendre mes activités fin octobre ou début novembre.

     

    En attendant, je vous offre cette belle aux atours voluptueux, accompagnée d'un florilège de vues de Paris. Promenons-nous, pour le plaisir, entre lieux intimistes et monuments connus, sur les chemins buissonniers de la capitale...

     

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    J'ai rêvé que le coeur de Paris battait près de l'eau, dans un coffret de pierre moussue, ciselé par les gargouilles de Notre-Dame.

     

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    Et la clef du coffret était suspendue, à la barbe des nuages, sur l'échine de la Tour Eiffel...

     

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    Notre-Dame et la Dame de Fer préservent les secrets de Paris. Bibliothèques d'Art et d'Histoire aux piliers de Poésie, tant de siècles les séparent et pourtant...

     

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    Elles se mirent dans le ciel, s'enivrent des rumeurs de l'eau, s'élancent, avec une éternelle jeunesse, entre les racines de la ville et les mystères étoilés.

     

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    La Tour Eiffel, entre deux averses estivales, bienveillante envers la joyeuse cohue qui s'étire entre ses drôles de jambes. Chaque fois que je la contemple, le vent chuchote à mon oreille ce poème de Maurice Carême (1899-1978).

     

     

    « Mais oui, je suis une girafe,

    M’a raconté la tour Eiffel,

    Et si ma tête est dans le ciel,

    C’est pour mieux brouter les nuages,

    Car ils me rendent éternelle.

    Mais j’ai quatre pieds bien assis

    Dans une courbe de la Seine.

    On ne s’ennuie pas à Paris :

    Les femmes, comme des phalènes,

    Les hommes, comme des fourmis,

    Glissent sans fin entre mes jambes

    Et les plus fous, les plus ingambes

    Montent et descendent le long

    De mon cou comme des frelons

    La nuit, je lèche les étoiles.

    Et si l’on m’aperçoit de loin,

    C’est que très souvent, j’en avale

    Une sans avoir l’air de rien. »

     

    Ce festin d'écriture, aux allures de comptine, célèbre celle qui a essuyé tant de mépris à ses débuts. Certains esprits se crispent avant d'évoluer, c'est ainsi...

     

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    Celle qui chevauche les modes fut taxée de monstre, de Tour de Babel, de gribouillis d'encre infâme sur le ciel de Paris. On voulut éclater « son corps de cheminée d'usine » alors que d'autres voyaient en elle une reine de puissance mathématique, un nouvel arbre de vie, une vigie des utopies...

     

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    Je l'ai photographiée de près comme de loin, dans la ronde des saisons...

     

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    Entre 1887 et 1889, son audacieuse ossature jaillit d'un magma de gravier, d'un lacis de poutrelles métalliques, d'une forêt de boulons d'ancrage et de puissants arbalétriers. Elle fut inaugurée par Gustave Eiffel, le 31 mars 1889, et ouverte au public le 15 mai 1889, pour l'Exposition Universelle.

     

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    Elle fut chantée, en 1893, par la facétieuse Yvette Guilbert (1865-1944).

     

    « Le bon Dieu, les saints et les saintes

    Regardent par les trous du ciel

    L'instrument que Monsieur Eiffel

    Vient de dresser dans nos enceintes.

    Ils discutent. Le Dieu des dieux,

    Qui, vu son âge, est un peu myope,

    Prononce : "C'est un télescope."

    Jésus dit : "Papa devient vieux !"

     

    Pierre, craignant pour sa ferrure,

    Dit : "Nous sommes perdus, Seigneur,

    C'est une pince-monseigneur

    Pour crocheter notre serrure."

    Jésus, depuis sa passion,

    Redoutant toujours la souffrance,

    Dit : "Ça, c'est un pal que la France

    Élève à mon intention."

     

    "Non, c'est une échelle hardie",

    Dit Michel le conquérant.

    "C'est un flambeau", dit saint Laurent

    Qui craint toujours quelque incendie.

    Alors la Vierge qui sourit

    Dit à son tour, et toute rose :

    "C'est un mystère, quelque chose

    Dans le genre du Saint-Esprit ! »

     

    (Paroles et musique de Léon Xanrof, 1867-1953).

     

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    Cette vigie de 300 mètres faillit disparaître au premier janvier 1910, date à laquelle se terminait la concession accordée à Gustave Eiffel! Mais elle survécut grâce au Réseau Télégraphique sans Fil (TSF) dont l'importance fut hautement stratégique pendant la Première Guerre Mondiale. Au fil du temps, elle se révéla indissociable des évolutions technologiques et de l'histoire « moderne » de Paris.

     

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    La Dame de Fer était autrefois appelée « l'épingle à chapeaux ».

     

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    Fascinante verticalité de la tour, des lampadaires et des pylônes du Pont Alexandre III,
    dominé par Pégase et la Renommée d'or.

     

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    En cheminant le long de la Seine, dans le sillage des bateaux de songes, nous évoluons d'une dame à une autre. De l'ère du fer aux secrets maçonniques de la pierre, du Paris du futur à celui des légendes et des roses de lumière, le temps s'écoule à rebours...

     

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    Aux merveilles de Notre-Dame, j'ai prévu de consacrer plusieurs articles. A l'ombre de ses délicates broderies, j'ai noirci les pages de nombreux carnets, escaladé sa flèche d'argent, emporté dans mes nuits son fabuleux bestiaire.

     

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    Quand mes textes auront suffisamment « décanté » dans le creuset alchimique de mes pensées, je vous les offrirai...

     

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    Au chevet de la cathédrale, les roses sont reines. Tendons l'oreille, en frôlant leurs sublimes livrées de velours et d'épines, et nous entendrons peut-être chuchoter les mystères du vieux Paris, danser les sabots des licornes et crépiter le souffle des dragons...

     

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    Des jupons soyeux, des courbes parfumées...

     

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    Des roses d'automne dont les appas se fanent sous les assauts de la pluie...

     

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    Au gré du macadam, Paris devient jardin, pépinière de couleurs, de sons et de parfums. La Nature et la ville savent dialoguer, s'entrelacer, réinventer le paysage.

     

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    Dans de nombreux endroits, la Nature n'est pas ordonnancée. Elle s'épanouit à sa guise et s'enrichit des graines semées aux quatre vents par des urbains qui rêvent de campagne et façonnent autour d'eux un petit monde bucolique.

     

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    Aux Tuileries se révèle une majestueuse géométrie de l'espace, un subtil équilibre entre rigueur à la française, luxuriance et fantaisie. Dans ce royaume chatoyant, j'écoute respirer le marbre des vasques et des statues.

     

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    La douce atmosphère du petit matin...

     

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    Avant que tombent les voiles de la nuit...

     

    Au Palais-Royal, je me love dans les frondaisons des tilleuls et le rire de l'eau, pendant que les roses dévoilent leurs secrets.

     

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    Sub rosa, « Sous le sceau du silence. »

     

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    On peut ouvrir son coeur dans le parfum des roses... Lors des festins antiques, quand on échangeait des propos sous une rose suspendue, on se plaçait sous la protection d'Harpocrate, le dieu du silence. La confidentialité des mots partagés était alors de mise.

     

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    Au Luxembourg, je musarde sous le regard des Blanches Dames, Reines de France et Femmes illustres qui, depuis le règne de Louis-Philippe (1830-1848), couronnent la partie haute du jardin.

     

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    Clémence Isaure, la mythique fondatrice des Jeux Florauxde Toulouse, à l'époque médiévale. Elle fut superbement sculptée par Auguste Préault, en 1848.

     

    Paris fait palpiter l'imagination. On y rencontre des cavaliers dans les arbres, de mystérieux totems, des amants éternels...

     

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    Le long de la Promenade du Cours-la-Reine, se dresse le monument équestre à Albert Ier (1875-1934), le Roi des Belges. Cet arrière petit-fils du roi Louis-Philippefit son possible pour assurer la neutralité de la Belgique à la veille de la Première Guerre mondiale. Il refusa d'accorder le passage à l'armée allemande mais, le 3 août 1914, son pays fut envahi. Il prit la tête de ses troupes et s'efforça de relever sa chère patrie, dévastée par le conflit. Quand il perdit la vie dans un accident, les Français, attristés, lancèrent une souscription pour honorer ce valeureux allié, à travers un portrait équestre, réalisé par le sculpteur Armand Martial (1884-1960).

     

    Dans quelques temps, je consacrerai un article au Cours-la-Reine et au monument à Albert Ier. Mais cette rencontre dans les vertes frondaisons m'a donné l'occasion de saluer et de remercier pour leur gentillesse mes ami(e)s de Belgique.

     

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    Le chevalier des ombres...

     

    A travers les branches qui semblent jaillir d'un conte hivernal, il galope, insensible au tumulte de la ville.

     

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    A deux pas de l'Espace Champerret, dans le XVIIe arrondissement de Paris, ce mystérieux totem est une porte insolite vers un lieu mythique des années 1980: la Main Jaune, première boîte de nuit d'Europe réservée aux patins à roulettes. Mais après être restés à l'abandon et avoir accueilli un collectif d'artistes, les lieux seront bientôt revendus. Quelle sera leur vocation nouvelle?

     

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    Les pas des amoureux résonnent sur les pavés de Paris mais la Fortune en a réuni certains « pour l'éternité », de manière réelle ou symbolique, à différents endroits de la capitale.

     

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    Acis et Galatée, dans les moirures de la Fontaine Médicis.

     

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    Le tombeau d'Héloïse et Abélard, amants réels à la passion mythique, au cimetière du Père-Lachaise. Arraché au supplice de l'absence, leur souvenir est étendu parmi les tombes moussues ou fracassées par le temps.

     

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    Regards croisés d'Héloïse et d'Abélard, sur une porte d'époque Louis-Philippe.

               
     

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    Il y a toujours dans Paris un coin de nature, une bulle verdoyante, une émulsion de couleurs et de parfums, un monument qui attise ma soif d'écrire et mon imagination.

     

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    La Tour Saint-Jacques, vestige de l'église Saint-Jacques de la Boucherie (XIIe siècle, reconstruite au XVIe siècle et démolie en 1797), emporte mes pensées vers le ciel. Au carrefour de la rue de Rivoli et du boulevard de Sébastopol, ce monument gorgé de mystère domine un square où j'adore m'installer.

     

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    Située dans l'axe de la rue Nicolas Flamel, la tour est considérée comme un chef d'oeuvre du gothique flamboyant. Sa riche ornementation est associée, depuis fort longtemps, aux secrets de l'alchimie.

     

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    D'après la tradition populaire, un fabuleux trésor serait enterré, dans les entrailles de Paris, et accessible par les profondeurs de la tour. Mes pas m'ont guidée tant de fois vers cette gardienne des légendes de Paris...

     

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    Mais il est temps de redescendre, après cette ascension vertigineuse, et de succomber au charme de cette fleur à la robe immaculée.

     

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    Puisse-t-elle exprimer l'amitié que je ressens pour vous!

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    114 commentaires
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    Chers amis lecteurs, je vous retrouverai avec un grand plaisir dans quelques jours...

     

    Je pense bien à vous!

     

    Je vous embrasse

     

    Cendrine

     

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    50 commentaires